"Alors c'est ça Paris?"
Par ROD, lundi 5 mai 2008 à 04:51 :: RAPPORTS :: #82 :: rss

01.05.08
Fête du travail. SBLERKS. Je débarque en tshirt noir, sans drapeau français, et une fois n'est pas coutume, en bolide motorisé, avec B., M. ainsi que 2 autres srabs. Le concert hardcore mensuel a lieu au Klub et est organisé par Mr Krav Maga à Chatelêt-Les-Halles, Station balnéaire. Le temps est lourd et humide, comme certains sites que L. fréquente. Visiblement, les 10 000 personnes que tout le monde annonçait sur les forums ne sont pas au rendez-vous, et tant mieux, l'audience reste humaine dans la salle du bas. Les provinciaux sont là et heureusement pour les entrées! Il y'a quelques étrangers aussi. Le concert commence PILE à l'heure avec MONEY TIME, un groupe d'Angers qui promet. Mixture de hardcore vieille école, de vieilleries New-Yorkaises et de straight edge avec une intro signée ANTHRAX et un finish signé BREAKDOWN, HU! GET LOST enchaîne et Chris sous acide se met à parler de scène hardcore et ce genre de choses, j'avoue que j'étais plus occupé à visualiser la quantité de filles présentes qu'à vérifier si J. était dans les temps, le set était bien BALANCé en tous cas, t'as craché dans mon YOT?

TRUE COLORS, qui vont bientôt prendre une colloc en proche-banlieue, font siffler leurs guitares. Packo a oublié son short et est obligé de performer en denim sous 40° à l'ombre. Tout le monde devient noisettes comme d'hab et la traditionnelle attraction appellée "You keep me aliiiiive", qui consiste à s'emparer du micro au moment de la phrase suscitée et à steal le show, fait des émules. Je sens la main de P. qui étrangle mon cou, m'empêchant d'émettre le moindre son, IL EST BEAU LE HARDCORE. DOWN TO NOTHING comptent jusqu'à 1800 en une demi-heure et la température ne redescend pas. NO TURNING BACK tartent les tartines et ça m'a plus emballé que les fois précédentes, pas seulement une histoire de configuration, j'ai trouvé qu'il y'avait un côté plus abrasif et voyou. Pendant ce temps, la propagande glaciale continue, A. drague et ça marche. Les gonzes de DTN jouent au ballon entre les vélibs, tous les américains sont allumés. La soirée peut commencer.

Les straight edge végétariens vont manger à leur adresse et les vrais restent sur le bitume, F., A. et moi. A. ne s'arrête plus, parlant caca-mou à une jeune fille attendant son sandwich, dans un style brut mais chevaleresque et élégant. On se raconte des fables devant la fontaine de chatte-lait et on file à Bastille, là où les choses se passent quand on est jeunes et cons, car les jeunes cons n'ont rien à perdre. Oublions le Trucmush et passons sur l'autre versant nettement plus rotch'n'roll, LA MECANIQUE. A. performe toujours au doux son de Teenage Head ou des Go Go's (mmm), affinant son style à base de "est-ce que tu niques?" et finit par recruter 2 autrichiennes à notre table, Al. et J., après que L. nous ait rejoint. Livrées à elles mêmes, munis des grosses coupures de papa-maman en week-end touristique, elles ne nous quitteront plus et apprendront nos expressions favorites par coeur, "mouche taillée", "pouma piey au plaonché" et autres "oouuaaaaaaa". Y'avait un concert de rock allemand en bas, à base de gomina.

L'after se propage quelques numéros plus loin, dans l'appartement de l'oncle de C. Le bruit se fait, les choses se passent, A. se fait brancher par un homo, rien ne contrôle rien. F. rentre se coucher car le travail c'est la santé, à condition de pas abuser. L'Österreich file aussi rejoindre Morphée. Après une démonstration de Vélib de A. et un galochage nocturne, on se retrouve comme 3 soldats perdus devant le Rex à 4h30. "Désolé y'a plus d'entrées après 3h30" 'Tchulé! ...Alors c'est ça Paris? Alors on fait quoi de 6h à midi, HEIN? Le taux de sociabilisation d'A. même à cette heure est toujours haut. Une jeune parisienne artiste branchée d'1m40 nous répète que "ça la vénère", parce qu'une serveuse a dû la traiter sur sa taille. Alors qu'en simultané, un trentenaire prophète de la fête nous explique que si on veut s'amuser, faut aller jouer de l'accordéon à Ménilmontant et éviter les endroits hype. Mais tout le monde sait que pour séduire les grands fortunés, deux belles femmes jumelées avec la blanche pour le nez. Paris Paris grosse cité de rêve, mais tout à Paris n'est pas ce qu'il paraît... Métro, bigo, dodo.

02.05.08
Réveil tardif, je file au forum des halles sous un soleil de plomb, pour faire l'intellectuel en lisant un livre invisible. J'assiste à une baston de mots entre une jeune beurette et un drag-queen perché sur des plate-forme bottes de 25 pieds. "Vazi dégage de là vieille pute à ta mère", la homme répondant "ben alors chérie, t'es pas contente parce que j'ai 40 ans et que j'ai un cul moins gros que le tiens" suivie d'un double toucher de fesses. Ici c'est Paris. F. me rejoint et on va becter à l'endroit même où C. m'avait avoué avoir mangé les meilleures pâtes de sa vie. Allez les gars, direction le Gibus pour le concert évènement de LA SOURIS DEGLINGUEE, plus de 25 ans après. On n'était pas skins dans les années 80 donc on descend pas à Bonsergent mais à République, puis ça nous aurait fait changer de ligne, ça aurait été ridicule. Les men in blue sont dans la rue. On se faufile dans l'antre pendant que AUSTERLITZ RADIATEUR ou DIRTY JACKET performe, je ne sais plus, mais ça n'a pas réellement d'intérêt puisque c'était mauvais. L'International Raya Fan Club est présent, ce qui fait zizir, MA., JM, N. et son oiseau ainsi que N2, atterri ici pour échapper à un rencard foireux qui s'éternisait.

LSD - Rien n'a changé - 422337 (1982)
J'aperçois C. aussi, avec ses cops, je la bise et, saltimbanque dans l'âme, elle colle un sticker FLUOGLACIAL dans le dos de Gustave des NAAST, qui a bien larchouma, ça lui apprendra. A c'môment lààà, Philippe Manoeuvre vient crier avec sa voix stridente que le rock'n'roll c'est cool et que LSD c'est la vérité. Sacré Philochard, Lio n'était pas là par contre, dommage. Les franges, est-ce le sheitane? Soirée endiablée en tous les cas. Taï-Luc n'était pas toujours dans le timing, ça a renforcé le côté 80's on va dire, mais le set était parfait, et les fauves présents ont reconnu et réalisé la portée des hymnes de LSD. J'espère que les dandys en mousse aussi et qu'ils ont troqué leur slim pourrave contre un 5 zéro 1. De Jaurès à Stalingrad mon coeur de Buddah s'éprend de ses filles qui s'octroient beaucoup de libertés... Mais rien n'a encore changé, pas de nouvelle aube sur la zone, je cherche la vraie cause à rallier, et même si j'ai droit à un bop de la dernière chance, je n'aurais pas ma rock'n'roll vengeance... St Sauveur sauve-moi et sauve tous mes garçons! Tu vois c'qui s'passe? Pas de blabla ni de "mettez la pression mettez la pression", ça a enquillé sec. Je reste ému à chaque fois puis c'est l'heure de saluer les copains.

TRUE COLORS, qui vont bientôt prendre une colloc en proche-banlieue, font siffler leurs guitares. Packo a oublié son short et est obligé de performer en denim sous 40° à l'ombre. Tout le monde devient noisettes comme d'hab et la traditionnelle attraction appellée "You keep me aliiiiive", qui consiste à s'emparer du micro au moment de la phrase suscitée et à steal le show, fait des émules. Je sens la main de P. qui étrangle mon cou, m'empêchant d'émettre le moindre son, IL EST BEAU LE HARDCORE. DOWN TO NOTHING comptent jusqu'à 1800 en une demi-heure et la température ne redescend pas. NO TURNING BACK tartent les tartines et ça m'a plus emballé que les fois précédentes, pas seulement une histoire de configuration, j'ai trouvé qu'il y'avait un côté plus abrasif et voyou. Pendant ce temps, la propagande glaciale continue, A. drague et ça marche. Les gonzes de DTN jouent au ballon entre les vélibs, tous les américains sont allumés. La soirée peut commencer.

Les straight edge végétariens vont manger à leur adresse et les vrais restent sur le bitume, F., A. et moi. A. ne s'arrête plus, parlant caca-mou à une jeune fille attendant son sandwich, dans un style brut mais chevaleresque et élégant. On se raconte des fables devant la fontaine de chatte-lait et on file à Bastille, là où les choses se passent quand on est jeunes et cons, car les jeunes cons n'ont rien à perdre. Oublions le Trucmush et passons sur l'autre versant nettement plus rotch'n'roll, LA MECANIQUE. A. performe toujours au doux son de Teenage Head ou des Go Go's (mmm), affinant son style à base de "est-ce que tu niques?" et finit par recruter 2 autrichiennes à notre table, Al. et J., après que L. nous ait rejoint. Livrées à elles mêmes, munis des grosses coupures de papa-maman en week-end touristique, elles ne nous quitteront plus et apprendront nos expressions favorites par coeur, "mouche taillée", "pouma piey au plaonché" et autres "oouuaaaaaaa". Y'avait un concert de rock allemand en bas, à base de gomina.

L'after se propage quelques numéros plus loin, dans l'appartement de l'oncle de C. Le bruit se fait, les choses se passent, A. se fait brancher par un homo, rien ne contrôle rien. F. rentre se coucher car le travail c'est la santé, à condition de pas abuser. L'Österreich file aussi rejoindre Morphée. Après une démonstration de Vélib de A. et un galochage nocturne, on se retrouve comme 3 soldats perdus devant le Rex à 4h30. "Désolé y'a plus d'entrées après 3h30" 'Tchulé! ...Alors c'est ça Paris? Alors on fait quoi de 6h à midi, HEIN? Le taux de sociabilisation d'A. même à cette heure est toujours haut. Une jeune parisienne artiste branchée d'1m40 nous répète que "ça la vénère", parce qu'une serveuse a dû la traiter sur sa taille. Alors qu'en simultané, un trentenaire prophète de la fête nous explique que si on veut s'amuser, faut aller jouer de l'accordéon à Ménilmontant et éviter les endroits hype. Mais tout le monde sait que pour séduire les grands fortunés, deux belles femmes jumelées avec la blanche pour le nez. Paris Paris grosse cité de rêve, mais tout à Paris n'est pas ce qu'il paraît... Métro, bigo, dodo.

02.05.08
Réveil tardif, je file au forum des halles sous un soleil de plomb, pour faire l'intellectuel en lisant un livre invisible. J'assiste à une baston de mots entre une jeune beurette et un drag-queen perché sur des plate-forme bottes de 25 pieds. "Vazi dégage de là vieille pute à ta mère", la homme répondant "ben alors chérie, t'es pas contente parce que j'ai 40 ans et que j'ai un cul moins gros que le tiens" suivie d'un double toucher de fesses. Ici c'est Paris. F. me rejoint et on va becter à l'endroit même où C. m'avait avoué avoir mangé les meilleures pâtes de sa vie. Allez les gars, direction le Gibus pour le concert évènement de LA SOURIS DEGLINGUEE, plus de 25 ans après. On n'était pas skins dans les années 80 donc on descend pas à Bonsergent mais à République, puis ça nous aurait fait changer de ligne, ça aurait été ridicule. Les men in blue sont dans la rue. On se faufile dans l'antre pendant que AUSTERLITZ RADIATEUR ou DIRTY JACKET performe, je ne sais plus, mais ça n'a pas réellement d'intérêt puisque c'était mauvais. L'International Raya Fan Club est présent, ce qui fait zizir, MA., JM, N. et son oiseau ainsi que N2, atterri ici pour échapper à un rencard foireux qui s'éternisait.

LSD - Rien n'a changé - 422337 (1982)
J'aperçois C. aussi, avec ses cops, je la bise et, saltimbanque dans l'âme, elle colle un sticker FLUOGLACIAL dans le dos de Gustave des NAAST, qui a bien larchouma, ça lui apprendra. A c'môment lààà, Philippe Manoeuvre vient crier avec sa voix stridente que le rock'n'roll c'est cool et que LSD c'est la vérité. Sacré Philochard, Lio n'était pas là par contre, dommage. Les franges, est-ce le sheitane? Soirée endiablée en tous les cas. Taï-Luc n'était pas toujours dans le timing, ça a renforcé le côté 80's on va dire, mais le set était parfait, et les fauves présents ont reconnu et réalisé la portée des hymnes de LSD. J'espère que les dandys en mousse aussi et qu'ils ont troqué leur slim pourrave contre un 5 zéro 1. De Jaurès à Stalingrad mon coeur de Buddah s'éprend de ses filles qui s'octroient beaucoup de libertés... Mais rien n'a encore changé, pas de nouvelle aube sur la zone, je cherche la vraie cause à rallier, et même si j'ai droit à un bop de la dernière chance, je n'aurais pas ma rock'n'roll vengeance... St Sauveur sauve-moi et sauve tous mes garçons! Tu vois c'qui s'passe? Pas de blabla ni de "mettez la pression mettez la pression", ça a enquillé sec. Je reste ému à chaque fois puis c'est l'heure de saluer les copains.

Commentaires
1. Le lundi 5 mai 2008 à 22:14, par xpunch your facex
2. Le lundi 5 mai 2008 à 23:16, par Le Patron
3. Le lundi 5 mai 2008 à 23:41, par Matth
4. Le mardi 6 mai 2008 à 00:15, par xpunch your facex
5. Le mardi 6 mai 2008 à 00:40, par P
6. Le samedi 21 juin 2008 à 09:56, par Florian Lavoux
7. Le jeudi 14 octobre 2010 à 11:47, par Jean de toilette
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