10 albums Rap dans ton cartable
Par ROD, mercredi 24 septembre 2008 à 03:15 :: RAP :: #226 :: rss

CRAIG G & MARLEY MARL - Operation take back hip-hop (TRAFFIC/GOOD HANDS)
Cet album date de Juin mais je suis passé à côté et c'est loin d'être périmé. Illustre membre du JUICE CREW, CRAIG G maraude dans Queensbridge depuis 1985, après une pause d'une dizaine d'années début 90's, puis un nouveau break de 5 ans après "This is now!" sorti en 2003, MARLEY MARL le remet tout droit dans la matrice en lui produisant 18 morceaux. C'est du vrai rap. Avec sa dose de soul et de funk, mais qui ne se noie pas dans un easy-listening grace à la force de la rime. "Made the change" rappelle un BEATNUTS de la bonne époque, tandis que la reprise du "Just what I need" de BETTY WRIGHT brille de milles feux. Les invités sont des MC classiques et haut de gamme (DILATED PEOPLES, CORMEGA, SADAT X, KRS-ONE ou même TALIB KWELI, je reconnais) à l'image de cette opération réussie. CRUCIAL RAP: Made the change, We gets it in, Just what I need, The day the music died.

GROUP HOME - Where back (BG)
Aucune info sur le mystérieux retour de ce fameux groupe de Brooklyn, 10 ans après leur dernier disque. Les protégés de GANG STARR avaient jeté une pierre lourde et froide dans le rap de 1995 avec leur "Livin' proof", ce mini-album préfigure en fait le disque de LIL' DAP, la voix crackée de ce duo. L'intro sombre annonce bien la couleur, ou plutôt le contraste, et même si "Ghetto" fait peur, les 6 autres tracks sont à la hauteur (avec l'apparition d'AGALLAH, le crack personifié). Le rap qui sonne comme la rame du métro. CRUCIAL RAP: Get it, Real brother never die, Rasta.
GROUP HOME - Get it

GZA/GENIUS - Pro tools (BABYGRANDE)
BOUM. Le Djez est ressuscité. Discret depuis quelques années au sein du WU-TANG CLAN, le génie revient au top avec cet album fait de marteaux et de tournevis, 1995+13. Le pire dans ce disque reste moyen, ce qui fait qu'il n'y a rien à jeter, rare dans des productions post-2000. Le 1er morceau (Pencil) produit par MATHEMATICS, et appuyé par RZA et MASTA KILLA, est putain de bon. Le flot de GZA est plus sombre, sifflant et menaçant que jamais, surtout quand il s'attaque aux weak productions de 50CENT/G-UNIT ou quand il s'embarque dans des rimes scientifiques folles. Le tempo s'affole aussi, sur "0% finance" d'abord, puis sur le dingue "Life is a movie", où RZA sample GARY NUMAN, obtenant un rap cold wave éblouissant. G/G sait aussi s'entourer de couteaux plus souterrains, comme ROCK MARCY (de THE UN) sur le calibré "Short race", KA (de NATURAL ELEMENTS) sur le très WU "Firehouse", ou le producteur TRUE MASTER qui rappe sur "Columbian ties". Sans oublier "Paper plate", le tube du disque dont tout le monde parle. Coup d'épée liquide dans toi.
GZA/GENIUS - Paper plate
GZA/GENIUS - Life is a movie (ft. RZA & Khan Acito)

ILL BILL - The hour of reprisal (UNCLE HOWIE)
Le disque qui doit sortir depuis 2 ans est enfin disponible en format mixtape. Je dis enfin mais bon, j'étais pas le plus impatient. La clique NON PHIXION me fatigue un peu, mais bon, c'est toujours mieux que SOULJAH BOY ou CHRIS BROWN. Le wigger nous balance 20 titres où tout se mélange, comme d'hab. RAEKWON vient patroniser sur l'excellent "Enemy", ensuite "Starsky & Hutch" poursuivent les "Street villain" et "White nigger", puis KILLAH PRIEST rappe sur "Reign in blood" de SLAYER ahah. C'est au tour de STYLES P ensuite, de se la donner sur des guitares métalliques, avant que le remix de "Sadistic" (avec NECRO) vienne calmer un peu le jeu. BILL remercie ironiquement Dieu sur le calme "Unauthorized biography of Slayer" mais l'atmosphère redevient vite bruyante sur "Apocalypse now" (avec notamment Q-UNIQUE), on a même droit à la gutturance de Max Cavalera sur "War is my destiny". Bon c'est trop, j'arrête. CRUCIAL RAP: Enemy, Starsky & Hutch, I'm from Brooklyn.
ILL BILL - Enemy (ft. Raekwon)

IMMORTAL TECHNIQUE - The 3rd world (VIPER)
Ce péruvien est un peu le MANU CHAO du rap américain, sauf que lui sort des mixtapes et ne gagne pas d'argent. Cette dernière propulsée par GREEN LANTERN est plus engagée et rageuse que jamais. Comme pour ILL BILL, NECRO et des tas d'autres rappeurs, j'ai du mal avec les voix appuyés, limites brayées, qui ne sont pas calées sur le tempo et débitent à une vitesse élevée. J'aime pas non plus le rap en espagnol. Le featuring de CHINO XL sert à rien et celui de MOJO est bien moche. Ça devient plus correct ensuite, "Harlem renaissance" est un bon titre. Felipe veut faire un drive-by sur Hollywood (avec l'aide de PSYCHO REALM) et il a bien raison, puis BRONZE NAZARETH et BUCKWILD passent à la production, et tout le monde écoute. C'est la fête de la trompette sur "Payback" avec RAS KAAS et l'angoisse totale sur le puissant "Stronghold grip" avec POISON PEN. On finit avec la voix sensuelle de MAYA AZUCENA et un bonus hyper LOURD. Pas immortel.

LARGE PRO - Main source (GOLD DUST)
Le PATRON sort un vrai nouvel album, 6 ans après "1st class". Et ça coule de source. Facile. C'est avec MAIN SOURCE justement, groupe culte ayant sorti 2 excellents albums dans les 90's ("Breaking atoms" en 91 et "Fuck what you think" en 94) que le professeur a fait ses gammes et testé ses boucles chaloupés. Le disque débute magnifiquement, entrance puissante suivie de la bombe "Hot" et du très 90's et dosé "Maica living", featuring KILLA SHA. Le flot de PRO se fait de plus en plus grave sur "In the ghetto", rappelant un BIG DADDY KANE au sommet de son art. Il a tellement la maîtrise qu'il se contente juste d'inviter d'autres rappeurs pour faire ses interludes. JERU THA DAMAJA s'y colle sur "RU dope", puis BIG NOYD sur "Dap" et LIL DAP sur "Noyd", concept intéressant de ping-pong verbal. L'électronique "Rockin' hip hop" montre une autre facette de ses skillz pour finir sur "The hardest" où AZ peut démontrer toute la dextérité de ses mots. Vivez Large. CRUCAL RAP: Hot, Maica living, Hardcore Hip Hop, Classic emergency.
LARGE PRO - Classic emergency
LARGE PRO - Hot: Sizzling, scorching, torching, blazing

LIL' DAP - I.A. Dap (BABYGRANDE)
Comme je l'ai dit précédemment, le maxi de GROUP HOME annonçait l'excellent 1er album de LIL' DAP, le MC au timbre nasillard et monocorde reconnaissable parmi 100. (Ce n'est pas EKOUE de LA RUMEUR sur la pochette, même si la ressemblance est troublante) LIL' en plus de rapper, produit la moitié de ses titres. Ça ouvre sur un très PREEMO "Watch me do" (signé SKIZZ) et enchaine sur le fluide "World peace" (qui n'est pas une reprise de CRO-MAGS), simple, samples, ATTIC SOUND frappe juste. Les 2 succès de "Where back", "Get it" produit par ALCHEMIST et "Rasta", ont été réinsérés dans l'album, ce qui ne fait pas de mal. GURU vient mettre sa science à disposition sur "Son 4 reason", et LARGE PRO offre ses funky services sur "In my life time". MELANI THE NUTCRACKER, l'autre moitié du duo, représente sur "Real Group Home" avec son acolyte. SKIZZ revient foutre le bordel avec un titre tout droit sorti du golden age, "Security deposit" où TWIN GAMBINO et BIG NOYD performent comme il se doit, c'est parfait. DAP se remet aux manettes sur "One hand watches the next" pour finir sur "Tha real", conçu par DJ JS-1. Rien à jeter, noir sur noir du début à la fin, le rap réel comme on l'aime.
LIL' DAP - Watch me do
LIL' DAP - Security deposit (ft. Twin & Big Noyd)

REKS - Grey hairs (SHOWOFF)
On passe de Brooklyn à Boston. Après le long silence qui a suivi son 1er album sur LANDSPEED en 2001, REKS revient au charbon avec un album plein à ras bord (20 titres, 0 interlude). Ce mec est doué et sait définitivement bien s'entourer. Sont réquisitionnés à la production DJ PREMIER (sur l'excellent "Say goodnight" en 3 dimensions), LARGE PROFESSOR ("Stages") ou son pote STATIK SELEKTAH qui assure le gros du boulot. Tandis qu'au micro, la jactance est haute en gamme, LIL' FAME de M.O.P., SKYZOO, BIG SHUG, TERMANOLOGY, CONSEQUENCE, et les excellents KRUMB SNATCHA. Le titre éponyme et le sommaire annonçaient un album agréable, mais il s'essouffle malheureusement trop sur la fin, dû notamment à des morceaux vraiment merdiques (Telescope, Premonition, My life...). Ça vaut quand même la moyenne (ses Timberland sont bien cirées). CRUCIAL RAP: Grey hairs, Say goodnight, Stages, All in one (5mics).
REKS - Say goodnight

RZA - Digi snacks (KOCH)
Robert nous propose un concept de nourriture rapide virtuelle. Du rap avec des vrais instruments et des milliers de collaborateurs. "You can't stop me now" est le 1er titre marquant, joué par le groupe soul STONE MECCA, rappé par INSPECTAH DECK, RZA et les enfants du WU. C'est très plaisant. L'épileptique "Straight up the block" (avec le vrai PRETTY TONY) enchaine, "Booby Trap" nous renvoie à la Panthère Rose, et puis "Try ya ya ya" se balance encore plus nonchalamment, RZA en profitant pour faire des bulles avec sa voix. "Money don't own him" au cas où l'on s'interrogerait. Le sirop devient encore plus épais sur "Creep", chanté par THEA et parlé par les BLACK KNIGHTS (qui ne sont jamais loin sur ce disque). "Drama" est dans l'air du temps, toujours avec THEA, dans cette lignée chanson soul-rap engagée contre la chute du dollar. GEORGE CLINTON vient lui aussi pousser la chansonnette sur "Up again" tandis que LIL' FAME a écrit "Put your guns down", ça devient n'imp! En fait, le problème de ce disque, c'est que c'est un album de musique, et non un album de rap. Mais finalement, est-ce un problème?
RZA - You can't stop me now (ft. Inspectah Deck)

THE GAME - LAX (GEFFEN)
L'émotion nous gagne dès le début du 3ème (et annoncé dernier) album du GAME (qu'est ce qu'on ferait pas pour le buzz). Ça s'énerve tranquillement ensuite avec ICE CUBE qui déclare le "State of emergency", mais surtout avec RAEKWON le chef, sur le puissant "Bulletproof diaries". LIL' WAYNE vient gâcher "My life". Heureusement, NOTTZ a la très bonne idée de sampler NEWCLEUS sur "Ya heard" (feat. LUDACRIS), mais dès l'intro passée, on s'emmerde franchement. Personne jam là dessus. "House of Pain" me rappelle bizarrement du NAS récent... Entre 2 featurings extrêment faibles (NE-YO, RAHEEM DE VAUGHN), CHRISETTE MICHELLE sexualise "Let us live". KANYE WEST lui, ne se foule pas en réadaptant le classique "Angel dust" de GIL-SCOTT HERON, la basse ronflante rend bien quand même (et y'a COMMON dessus). TRAVIS BARKER vient faire le malin sur "Dope boys" et on finit avec "A letter to the King", feat. NAS, évidemment. L'absence de DRE va t-elle peser sur les ventes ? Ça se pourrait. Ouest < Est.
THE GAME - Bulletproof diaries (ft. Raekwon)
Pour conclure, outre le dernier maxi de RAKIM qui n'est pas à la hauteur, évitez surtout les derniers albums fruits de LOOPTROOP ROCKERS, N.E.R.D., ROOTS MANUVA ou THE COOL KIDS.

GROUP HOME - Where back (BG)
Aucune info sur le mystérieux retour de ce fameux groupe de Brooklyn, 10 ans après leur dernier disque. Les protégés de GANG STARR avaient jeté une pierre lourde et froide dans le rap de 1995 avec leur "Livin' proof", ce mini-album préfigure en fait le disque de LIL' DAP, la voix crackée de ce duo. L'intro sombre annonce bien la couleur, ou plutôt le contraste, et même si "Ghetto" fait peur, les 6 autres tracks sont à la hauteur (avec l'apparition d'AGALLAH, le crack personifié). Le rap qui sonne comme la rame du métro. CRUCIAL RAP: Get it, Real brother never die, Rasta.
GROUP HOME - Get it

GZA/GENIUS - Pro tools (BABYGRANDE)
BOUM. Le Djez est ressuscité. Discret depuis quelques années au sein du WU-TANG CLAN, le génie revient au top avec cet album fait de marteaux et de tournevis, 1995+13. Le pire dans ce disque reste moyen, ce qui fait qu'il n'y a rien à jeter, rare dans des productions post-2000. Le 1er morceau (Pencil) produit par MATHEMATICS, et appuyé par RZA et MASTA KILLA, est putain de bon. Le flot de GZA est plus sombre, sifflant et menaçant que jamais, surtout quand il s'attaque aux weak productions de 50CENT/G-UNIT ou quand il s'embarque dans des rimes scientifiques folles. Le tempo s'affole aussi, sur "0% finance" d'abord, puis sur le dingue "Life is a movie", où RZA sample GARY NUMAN, obtenant un rap cold wave éblouissant. G/G sait aussi s'entourer de couteaux plus souterrains, comme ROCK MARCY (de THE UN) sur le calibré "Short race", KA (de NATURAL ELEMENTS) sur le très WU "Firehouse", ou le producteur TRUE MASTER qui rappe sur "Columbian ties". Sans oublier "Paper plate", le tube du disque dont tout le monde parle. Coup d'épée liquide dans toi.
GZA/GENIUS - Paper plate
GZA/GENIUS - Life is a movie (ft. RZA & Khan Acito)
ILL BILL - The hour of reprisal (UNCLE HOWIE)
Le disque qui doit sortir depuis 2 ans est enfin disponible en format mixtape. Je dis enfin mais bon, j'étais pas le plus impatient. La clique NON PHIXION me fatigue un peu, mais bon, c'est toujours mieux que SOULJAH BOY ou CHRIS BROWN. Le wigger nous balance 20 titres où tout se mélange, comme d'hab. RAEKWON vient patroniser sur l'excellent "Enemy", ensuite "Starsky & Hutch" poursuivent les "Street villain" et "White nigger", puis KILLAH PRIEST rappe sur "Reign in blood" de SLAYER ahah. C'est au tour de STYLES P ensuite, de se la donner sur des guitares métalliques, avant que le remix de "Sadistic" (avec NECRO) vienne calmer un peu le jeu. BILL remercie ironiquement Dieu sur le calme "Unauthorized biography of Slayer" mais l'atmosphère redevient vite bruyante sur "Apocalypse now" (avec notamment Q-UNIQUE), on a même droit à la gutturance de Max Cavalera sur "War is my destiny". Bon c'est trop, j'arrête. CRUCIAL RAP: Enemy, Starsky & Hutch, I'm from Brooklyn.
ILL BILL - Enemy (ft. Raekwon)

IMMORTAL TECHNIQUE - The 3rd world (VIPER)
Ce péruvien est un peu le MANU CHAO du rap américain, sauf que lui sort des mixtapes et ne gagne pas d'argent. Cette dernière propulsée par GREEN LANTERN est plus engagée et rageuse que jamais. Comme pour ILL BILL, NECRO et des tas d'autres rappeurs, j'ai du mal avec les voix appuyés, limites brayées, qui ne sont pas calées sur le tempo et débitent à une vitesse élevée. J'aime pas non plus le rap en espagnol. Le featuring de CHINO XL sert à rien et celui de MOJO est bien moche. Ça devient plus correct ensuite, "Harlem renaissance" est un bon titre. Felipe veut faire un drive-by sur Hollywood (avec l'aide de PSYCHO REALM) et il a bien raison, puis BRONZE NAZARETH et BUCKWILD passent à la production, et tout le monde écoute. C'est la fête de la trompette sur "Payback" avec RAS KAAS et l'angoisse totale sur le puissant "Stronghold grip" avec POISON PEN. On finit avec la voix sensuelle de MAYA AZUCENA et un bonus hyper LOURD. Pas immortel.

LARGE PRO - Main source (GOLD DUST)
Le PATRON sort un vrai nouvel album, 6 ans après "1st class". Et ça coule de source. Facile. C'est avec MAIN SOURCE justement, groupe culte ayant sorti 2 excellents albums dans les 90's ("Breaking atoms" en 91 et "Fuck what you think" en 94) que le professeur a fait ses gammes et testé ses boucles chaloupés. Le disque débute magnifiquement, entrance puissante suivie de la bombe "Hot" et du très 90's et dosé "Maica living", featuring KILLA SHA. Le flot de PRO se fait de plus en plus grave sur "In the ghetto", rappelant un BIG DADDY KANE au sommet de son art. Il a tellement la maîtrise qu'il se contente juste d'inviter d'autres rappeurs pour faire ses interludes. JERU THA DAMAJA s'y colle sur "RU dope", puis BIG NOYD sur "Dap" et LIL DAP sur "Noyd", concept intéressant de ping-pong verbal. L'électronique "Rockin' hip hop" montre une autre facette de ses skillz pour finir sur "The hardest" où AZ peut démontrer toute la dextérité de ses mots. Vivez Large. CRUCAL RAP: Hot, Maica living, Hardcore Hip Hop, Classic emergency.
LARGE PRO - Classic emergency
LARGE PRO - Hot: Sizzling, scorching, torching, blazing

LIL' DAP - I.A. Dap (BABYGRANDE)
Comme je l'ai dit précédemment, le maxi de GROUP HOME annonçait l'excellent 1er album de LIL' DAP, le MC au timbre nasillard et monocorde reconnaissable parmi 100. (Ce n'est pas EKOUE de LA RUMEUR sur la pochette, même si la ressemblance est troublante) LIL' en plus de rapper, produit la moitié de ses titres. Ça ouvre sur un très PREEMO "Watch me do" (signé SKIZZ) et enchaine sur le fluide "World peace" (qui n'est pas une reprise de CRO-MAGS), simple, samples, ATTIC SOUND frappe juste. Les 2 succès de "Where back", "Get it" produit par ALCHEMIST et "Rasta", ont été réinsérés dans l'album, ce qui ne fait pas de mal. GURU vient mettre sa science à disposition sur "Son 4 reason", et LARGE PRO offre ses funky services sur "In my life time". MELANI THE NUTCRACKER, l'autre moitié du duo, représente sur "Real Group Home" avec son acolyte. SKIZZ revient foutre le bordel avec un titre tout droit sorti du golden age, "Security deposit" où TWIN GAMBINO et BIG NOYD performent comme il se doit, c'est parfait. DAP se remet aux manettes sur "One hand watches the next" pour finir sur "Tha real", conçu par DJ JS-1. Rien à jeter, noir sur noir du début à la fin, le rap réel comme on l'aime.
LIL' DAP - Watch me do
LIL' DAP - Security deposit (ft. Twin & Big Noyd)

REKS - Grey hairs (SHOWOFF)
On passe de Brooklyn à Boston. Après le long silence qui a suivi son 1er album sur LANDSPEED en 2001, REKS revient au charbon avec un album plein à ras bord (20 titres, 0 interlude). Ce mec est doué et sait définitivement bien s'entourer. Sont réquisitionnés à la production DJ PREMIER (sur l'excellent "Say goodnight" en 3 dimensions), LARGE PROFESSOR ("Stages") ou son pote STATIK SELEKTAH qui assure le gros du boulot. Tandis qu'au micro, la jactance est haute en gamme, LIL' FAME de M.O.P., SKYZOO, BIG SHUG, TERMANOLOGY, CONSEQUENCE, et les excellents KRUMB SNATCHA. Le titre éponyme et le sommaire annonçaient un album agréable, mais il s'essouffle malheureusement trop sur la fin, dû notamment à des morceaux vraiment merdiques (Telescope, Premonition, My life...). Ça vaut quand même la moyenne (ses Timberland sont bien cirées). CRUCIAL RAP: Grey hairs, Say goodnight, Stages, All in one (5mics).
REKS - Say goodnight

RZA - Digi snacks (KOCH)
Robert nous propose un concept de nourriture rapide virtuelle. Du rap avec des vrais instruments et des milliers de collaborateurs. "You can't stop me now" est le 1er titre marquant, joué par le groupe soul STONE MECCA, rappé par INSPECTAH DECK, RZA et les enfants du WU. C'est très plaisant. L'épileptique "Straight up the block" (avec le vrai PRETTY TONY) enchaine, "Booby Trap" nous renvoie à la Panthère Rose, et puis "Try ya ya ya" se balance encore plus nonchalamment, RZA en profitant pour faire des bulles avec sa voix. "Money don't own him" au cas où l'on s'interrogerait. Le sirop devient encore plus épais sur "Creep", chanté par THEA et parlé par les BLACK KNIGHTS (qui ne sont jamais loin sur ce disque). "Drama" est dans l'air du temps, toujours avec THEA, dans cette lignée chanson soul-rap engagée contre la chute du dollar. GEORGE CLINTON vient lui aussi pousser la chansonnette sur "Up again" tandis que LIL' FAME a écrit "Put your guns down", ça devient n'imp! En fait, le problème de ce disque, c'est que c'est un album de musique, et non un album de rap. Mais finalement, est-ce un problème?
RZA - You can't stop me now (ft. Inspectah Deck)

THE GAME - LAX (GEFFEN)
L'émotion nous gagne dès le début du 3ème (et annoncé dernier) album du GAME (qu'est ce qu'on ferait pas pour le buzz). Ça s'énerve tranquillement ensuite avec ICE CUBE qui déclare le "State of emergency", mais surtout avec RAEKWON le chef, sur le puissant "Bulletproof diaries". LIL' WAYNE vient gâcher "My life". Heureusement, NOTTZ a la très bonne idée de sampler NEWCLEUS sur "Ya heard" (feat. LUDACRIS), mais dès l'intro passée, on s'emmerde franchement. Personne jam là dessus. "House of Pain" me rappelle bizarrement du NAS récent... Entre 2 featurings extrêment faibles (NE-YO, RAHEEM DE VAUGHN), CHRISETTE MICHELLE sexualise "Let us live". KANYE WEST lui, ne se foule pas en réadaptant le classique "Angel dust" de GIL-SCOTT HERON, la basse ronflante rend bien quand même (et y'a COMMON dessus). TRAVIS BARKER vient faire le malin sur "Dope boys" et on finit avec "A letter to the King", feat. NAS, évidemment. L'absence de DRE va t-elle peser sur les ventes ? Ça se pourrait. Ouest < Est.
THE GAME - Bulletproof diaries (ft. Raekwon)
Pour conclure, outre le dernier maxi de RAKIM qui n'est pas à la hauteur, évitez surtout les derniers albums fruits de LOOPTROOP ROCKERS, N.E.R.D., ROOTS MANUVA ou THE COOL KIDS.
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