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DEATH SENTENCE (2007)

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Un père de famille, Nick Hume (Kevin Bacon), fait un arrêt pétrole dans une station service après avoir pris son fils au hockey. Quelques minutes plus tard, il le voit se faire trancher la gorge à coup de machette sous ses yeux. Cette mort n'est pas accidentelle, comme un braquage qui tourne mal, mais un rite de gang, où un bleu doit faire ses preuves pour entrer dans la matrice. Zéro témoin. Hume truque l'audience du procès pour se faire justice lui-même, façon Charles Bronson. C'est le début du voyage au bout de l'enfer. Hume va se laisser entrainer dans la spirale du crime. D'abord à son insu, puis, va devenir pire qu'un gang member lui-même (avec son look mi-Bowie mi-Zombie), assoiffé de vengeance, les liens sacrés de sa famille ayant été brisés.

La trame est affreusement prévisible et courante, mais il y a de bonnes scènes, inattendues et puissantes (lorsque le gang livre la mort à domicile, ou cette avant dernier plan où Hume et Darley (la tête du gang nazi multiracial pas crédible) se confondent). L'apparition de John Goodman (THE BIG LEBOWSKI) en père indigne est impeccable. Du chagrin, de la cascade et du suspense, ça passe comme un corps sans tête dans des sacs poubelles (sans être trop regardant). PROTÈGE CE QUI EST A TOI. Mais pas trop.



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Commentaires

1. Le jeudi 30 octobre 2008 à 19:09, par Masterkiller

Sur que dans le genre ça réinvente rien, mais j'avais bien kiffé quand même, la tête hallucinée de Kevin Bacon à la fin quand il se rase le crane, des ambiances streets pas trop mal et de la belle violence graphique à certains moments.

2. Le lundi 3 novembre 2008 à 23:07, par pak

De bonnes scènes ne font pas un bon film. Et celui-là est loin d'entre être un.
Un air de famille avec Death wish (Un justicier dans la ville en VF de Michael Winner, 1974) qui brassait les mêmes thèmes. Normal, l'auteur de base est le même : Brian Garfield. Alors, avec plus de 30 ans de décalage, ces deux films sont-ils différents ? Oui, et non. Oui parce que de nos jours la violence au cinéma s'est banalisée et radicalisée, se fait plus démonstrative et donc plus excessive. Oui parce que le héros impassible qui flingue froidement est beaucoup moins crédible aujourd'hui, donc l'interprétation impavide du carré Charles Bronson dans Death wish est ici remplacée par toute la palette de subtilités dont est capable Kevin Bacon. Oui parce que le scénario de Dead sentence tente d'injecter un peu d'humanité douloureuse dans la croisade insensée du héros. Mais non, parce que le thème de l'auto-justice est dans ces deux films traité de manière caricaturale, où les méchants sont les pires ordures qui méritent de mourir sans appel. Non parce qu'aussi peu réaliste l'un que l'autre où la police y est montrée d'une incompétence, voire l'un laxisme, criminels. Non enfin parce que leurs scénarii sont cousus de fil blanc, le seul suspense, vite éventé, se résumant à se demander si une étincelle d'intelligence va éclairer leur propos. Alors que pouvons-nous retenir de Dead sentence ? Sûrement pas le travail du réalisateur qui garde ses tics de Saw, son précédent film, avec lumière glauque, litres de sang qui giclent, jambe arrachée, doigts qui volent... Soulignons pourtant un excellent plan séquence lors d'une poursuite à pieds dans un parking (le meilleur moment du film). Finalement, son meilleur (et seul ? ) atout, c'est la performance de Kevin Bacon, aussi crédible en père un peu à côté ses pompes, puis effondré et enfin ange exterminateur : il faut voir sa tête de fou, à moitié rasée, les yeux hagards, qui n'est pas sans rappeler celle d'un De Niro dans un certain Taxi driver...
Mais sans Kevin, reste une espèce de série Z un peu friquée, mais qui peut donner la nausée, pas seulement par ses images...

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