Fluoglacial - Tendances Négatives

REDACTED (2007)

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Brian De Palma essaie de remettre son célèbre CASUALTIES OF WAR (OUTRAGES) à la sauce Irakienne, et c'est pas très convaincant. L'affiche française rappelant celle de FULL METAL JACKET (avec les éloges en plus) laissait présager un choc frontal mais finalement non. C'est réalisé comme un documentaire amateur, puisque l'homme caméra est sensé être un soldat qui filme ses potes pour son journal. Ça choque un peu aux premiers abords, je pense que la tragédie Irakienne mériterait un "vrai" film comme ceux qui, cités plus haut, ont abordé la débâcle vietnamienne. J'ai pas été pris à la gorge par la tension du terrorisme sous-jacent quoi.



Comme il y a 20 ans donc, De Palma nous dresse un portrait d'un groupe de soldats qui vont abuser de leur pouvoir et violer une jeune fille du camp "ennemi" (à noter que celui qui ressemble à Moby et a une affiche MINOR THREAT au-dessus de son lit était contre). Évidemment, des dissensions vont apparaitre dans le groupe, et un soldat plus courageux que les autres va passer outre l'image médiatique et le code de l'armée pour dénoncer l'acte monstrueux et préserver sa conscience. De Palma reprend même la bande son de BARRY LYNDON ("Sarabande" de HAENDEL) qui il faut le dire, en impose. Un film à peu de frais, qui rapporte gros, mais qui n'apporte pas grand chose.



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Commentaires

1. Le dimanche 21 décembre 2008 à 13:04, par Pak

C'est un point de vue...
Ok, Brian de Palma n'a jamais été réputé pour la finesse de son cinéma, d'ailleurs ses images ont parfois été taxées de complaisance. Et c'est peut-être pour ça qu'il était l'homme de la situation, un réalisateur capable de tourner une scène de viol, une tuerie de civils ou une exécution sommaire sans (trop) détourner le regard. Là encore, le mot complaisance va revenir, c'est certain. Pourtant, il faut parfois retirer sa tête de terre et regarder ce qu'est une réalité guerrière : c'est sale, ça pue, c'est injuste, ça souille (les corps et les âmes), et pourtant, il existe encore des va-t-en guerre qui prônent la violence tels les politiques du gouvernement Bush, et c'est d'autant plus facile pour eux puisqu'ils ne verront jamais ce que leurs (jeunes) G.I. subiront et ferons subir sur le terrain. Bien sûr on peut reprocher au réalisateur de faire une espèce de remake à son film Outrages qui, avec une mise en scène moins radicale, traitait du même sujet, mais au Vietnam. Et alors ? L'essentiel, c'est de voir, à travers ces deux films, qu'en 40 ans (Outrages se situe en 1966), rien a changé, et que chaque conflit ramènera son lot de saloperies. La différence essentielle de Redacted par rapport à Outrages, c'est que les faits racontés sont encore d'une actualité brûlante, durant un conflit non terminé, et que, peut-être et souhaitons-le, il participera à la prise de conscience qu'il faut arrêter les frais et réfléchir à une voie plus pacifique. Un film détestable certes, mais nécessaire.

2. Le dimanche 21 décembre 2008 à 17:53, par Le Patron

De tout temps, les armées qui ont occupé un territoire ennemi ont profité des ressortissantes. C'est un fait, certes dégueulasse mais connu. Il aurait peut-être fallu orienter le scénario vers un autre sujet (je pense aux tortures d'Abu Ghraib) étant donné qu'il avait déjà aborder celui-là avec OUTRAGES.

3. Le lundi 29 décembre 2008 à 01:40, par Pak

C'est vrai. Mais en même temps, quand on parle de la guerre, en dehors de toute volonté d'entertainment, il faut remettre sans arrêt les points sur les i pour les blaireaux qui pensent encore qu'une guerre propre ça existe. Quitte à se répéter, je préfère que certains auteurs le rappelle régulièrement, parce qu'on a tendance à avoir la mémoire sacrément courte.

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