Fluoglacial - Tendances Négatives

Les affaires sont les affaires.



OUAIS! 20 ans d'ancienneté et c'est toujours strictement business dans ton casque WESC. Les 2 rappeurs au style tellement laiteux qu'ils pourraient trainer avec Mamie Nova reviennent avec "We mean business" sur DEF SQUAD/UNIVERSAL, 7ème pierre angulaire dans ce milieu de ***** du rap. Et bien qu'on ne les ait pas entendu depuis presque une décennie et leur "Out of biz", ils se mettent bien sur cet album. La brouille entre Parrish et Erick se serait-elle estompée ? En tous cas DJ SCRATCH est absent de la partie à cause de... Erick Sermon, qui a encore du acheter trop de Pontiac. Pas de rap "bubble-gum" pour autant, Parrish assure toujours l'obscurité et Erick l'aisance, les dollars vont tomber, c'est EPMD (Tous les titres sont au bout du lien).

"Puttin' work in" ouvre puissamment la dinde et c'est RAEKWON qui vient la fourrer sans farce. Lourd. Morceau de noël ensuite avec HAVOC, et c'est encore un cadeau pour toi, "What you talkin" ? Pulvérisation Airfunk. Les rappeurs parasites tombent comme des mouches. 2 cuisses plus tard, KRS-One vient "Run it" le repas et le peura avec une fausse barbe blanche. On y croit tous. "Yo", REDMAN est là aussi, je l'avais pas vu. "Listen up", c'est le moment de baisser le son. On le remonte pendant "Never defeat 'em" où METHOD MAN vient persiffler comme on aime tant. Les premiers ballonnements apparaissent sur le nouveau "Jane" puis SKYZOO vient laisser pour mort ton estomac. Le dessert est un coup de buche au chocolat très noir servi par KEITH MURRAY, "Actin' up" mais tu peux pas. Une grande bouffe ce disque.




Quittons Long Island pour Harlem et la meilleure équipe des années 90, le D.I.T.C. Tout le monde revient, alors pourquoi pas eux. Ils suivent le mouvement chez TRAFFIC ENT. BIG L est cliniquement mort, FAT JOE artistiquement mort, DIAMOND D comme Disparu, et pourtant tu peux toujours y aller les yeux fermés. Ton pantalon descend tout seul à l'écoute des productions de FINESSE ou des mots d'O.C. ("Time travel" et son clin d'oeil à BLACK ROB), c'est ce qu'on appelait le talent. SMOOTH. Comme l'épaisse barrière entre le rap sobre et la peste R'n'B asexuée. Eux ne l'ont jamais franchi.

O.C. & AG - Time travel
D FLOW, O.C., AG & BOSS MONEY - Hard hit - Time travel

"Experience", SHOW & AG ne me contredisent pas, et les nouveaux couteaux non plus. DRAWZILLA fournit PARTY ARTY et D FLOW (des excellents GHETTO DWELLAS) en productions très correctes ("Mad live"). "Hard hit" nous renvoie aux mid 90's, quand tous ces maxis sombres et inquiétants, affiliés au WU monastère, sortaient en pagaille. Baisse de régime un peu dommage, mais DITC compte désormais JOELL ORTIZ dans ses rangs et "Air yall" rafraichit le disque à temps, qui termine sur les insomnies de BUCKWILD et sur un Morodien "True lies" (produit par un ancien TSN parait-il, allez la France). Bien.

Cadeau: FAT JOE, BIG L, LORD FINESSE & AG - All Love remix (1998)

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