Fluoglacial - Tendances Négatives

MORT UN DIMANCHE DE PLUIE (1986)




Les Briand forment un couple de jeunes bourgeois symbolique, qui annonçait la déferlante bobo des années à venir. David (Jean-Pierre Bacri) est un architecte renommé, Elaine (Nicole Garcia) est une ex-productrice musicale en recherche d'emploi. Elle élève leur fille, Christine. Mais le couple est en crise. Ils ont du déménager de Paris, on apprendra plus tard pourquoi, pour venir s'installer dans la campagne Suisse, dans une maison conçue par David et pas encore complètement terminée.




Maison bétonnée, obscure, glaciale, moderne (comme on peut en voir dans les stupides programmes télé de type "j'ai une maison difforme regardez-moi" sponsorisés par Leroy-Merlin). Les journées sont longues dans ce désert sans âme. Elaine n'en peut plus et lorsqu'elle revoit son vieil ami Christian (Etienne Chicot), producteur de variétoche à Lausanne, et que celui-ci lui propose le job d'assistante comme au bon vieux temps, elle accepte.




Un couple de jours auparavant, David a fait la connaissance des Bronsky, qui bloquaient le passage avec leur caravane. Le mari, Cappy (Jean-Pierre Bisson), avec son bras en plastique, a commencé à l'emmerder. Pour s'en débarrasser, il l'a engagé comme jardinier. Elaine ayant trouvé du travail, ils ont aussi engagé la femme de Bronsky, Hazel (Dominique Lavanant), comme nourrice pour garder Christine. La petite Betty Bronsky, droguée par sa mère, incapable de s'amuser, restera immobile. Et c'est comme ça que le mal va s'installer.




Les Bronsky vont se faire de plus en plus oppressants, Hazel se comportant tyranniquement avec la petite Christine lui infligeant des sévices moraux et physiques allant jusqu'à étrangler son chat (la scène où la fillette est attachée nue sur les toilettes, dans le noir, est malsaine au possible). La nymphodingue lui file des cachets pour l'empêcher de répéter et le calvaire dure quelque jours comme ça. Jusqu'au jour où David va découvrir, après l'annonce de la mort de 2 anciens collègues, que les Bronsky sont les seuls rescapés de l'effondrement d'un immeuble parisien que lui-même avait conçu. Et qu'ils reviennent pour se venger...




On croit alors les Briand tirés d'affaire mais le pire reste à venir, le plan machiavélique des Bronsky visant à prendre leur place s'achèvera dans un final hémoglobiné... L'ambiance est à l'angoisse, qui augmente crescendo, bien en avance sur les slashers à la française. Le fait de voir des acteurs connus dans cette adaptation de la nouvelle de Joan Aiken, est encore plus jouissive. Bacri et Lavanant excellent dans leurs rôles froids et cyniques tandis que Bisson en tueur détraqué est très concret. La maison est un acteur à part entière. Les problèmes sont les scènes de studio réellement pénibles sonorisés par Vladimir Cosma et la scène finale un peu trop posi. Ce thriller de qualité est signé Joël Santoni.




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Commentaires

1. Le dimanche 1 février 2009 à 00:26, par eve

ça veut dire quoi "slashers" et "posi"??? Moi pas comprendre, ok ... Google...

2. Le dimanche 1 février 2009 à 02:24, par Wikipedia

"Le slasher (de l'anglais slasher movie) est un genre cinématographique, sous-genre de film d'horreur, mettant en scène les meurtres d'un tueur psychopathe qui élimine un par un les personnages de l'histoire." "Posi = Positif (cf. Lorie)"

3. Le lundi 2 février 2009 à 11:31, par LA POLICE

ya comme une image pédophile dans cet article..mmm hmmm faites attention à la police de l'internet.

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