Fluoglacial - Tendances Négatives

HORS-LA-LOI (1985)



Quinze jeunes décrocheurs s'échappent d'un centre de redressement pour s'enfoncer dans les montagnes. Étape 1. Salle des fêtes communale, un bal est donné et les jeunes comptent se la donner. Bal tragique (pas à Colombey celui-ci), 4 morts. Bah ouais, ils avaient rien pour payer leurs bières, les premières insultes racistes sont sorties, suivies d'un ballet d'Opinels. La suite est connue, le pétoire sort du comptoir, BOUM. C'est le début d'une longue cavale. Poursuivis par ces mercenaires autochtones, ayant fait le deuil de deux des leurs, ils vont se perdre dans la forêt, puis s'endormir, épuisés.



Étape 2. Un fermier des alentours les surprend et les ramène chez lui du bout du fusil. La vengeance est brute. Avec l'aide de ses deux fils aussi cinglés, il les fait tous se désapper et les fouette, leur ordonnant de réciter les onzes commandements! TU HONORERAS TON PÈRE ET TA MÈRE. Grâce à Nathalie, qui met le feu dans tous les sens du terme, ils s'en sortent et repartent. La véritable chasse à l'homme est lancée. Le paysage est exploité au maximum: plaines, montagnes, carrières, torrents, souterrains... Une ode à la liberté, à tout prix, quitte à en perdre la vie.



Après être passée plusieurs fois au travers des bleus (déployés en nombre), des chasseurs, de la rude nature et des fortes identités de chacun, la bande désormais réduite à 8 est recueillie dans le ranch d'une vieille femme. Ils s'en s'échapperont à nouveau dans la nuit, à dos de chevaux volés, pour rejoindre le fameux village abandonné où personne viendra les emmerder. La fin est surprenante, encerclés par des dizaines de gendarmes, les voyous chantent "Be bop a lula" en choeur, comme si rien ne pouvait les stopper.



Robin Davis (déjà auteur de LA GUERRE DES POLICES et de films froids avec Monsieur Alain) balance ici un vrai film d'action sans concession. L'aventure c'est l'aventure. Les rebondissements sont haletant, les décors sublimes. C'est un puissant western moderne, sonorisé par Philippe Sarde. Le seul acteur confirmé de l'histoire est Wadeck Stanczak, qui joue un peu Pascal le grand frère (Il tournera l'excellent DÉSORDRE l'année d'après, sur l'épopée tragique d'un groupe de rock). Et on y voit pour la première fois au cinéma Clovis Cornillac, tout minet, dans le rôle de l'outsider. Très bien.




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