Fluoglacial - Tendances Négatives

RUE BARBARE (1984)



Ahah. Bon. Ce film de Gille Béhat (qui s'est coltiné depuis tous les feuilletons policiers navrants de TF1) a atteint le statut de film culte, dans un sens c'est vrai. Il a tenté de transfigurer la rue du roman noir américain "Épaves" de David Goodis dans l'univers banlieusard français. Si à l'époque le film a dû choqué, 25 ans après, la voyoucratie a pris un sacré coup dans la tronche.

L'histoire est usée, un ex-taulard (Bernard Giraudeau et sa moustache de patron) qui a repris une vie stable se fait emmerder par ses ex-potes blousons noirs. Une bande de loubards multiraciale faite de chaine et de cuir façon TURNBULL AC'S du mythique THE WARRIORS. Tu rajoutes 2/3 gonzesses, Christine Boisson la pute fatale (à voir dans le très froid RUE DU DÉPART), une jeune chinoise violée et une épouse trompée. Et tout ce joyeux bordel est piloté par Hagen (Bernard-Pierre Donnadieu et ses santiags en fer), LE maître, habitué des rôles de nazi et de Gilou qu'il retrouvera dans URGENCE l'année d'après.



L'histoire d'un mec solitaire, prisonnier de la zone... La banlieue est grise et piégeuse, l'atmosphère glauque et les scènes de conflit très caricaturales mais c'était le cas de beaucoup de films de l'époque. La bande son est signée Bernard Lavilliers, souvenez-vous "l'avenir est un chien crevé sous un meuble". Ce monde parallèle fait très bande dessinée. On est en plein dans cette déferlante Rock+BD qui faisait hurler Nabe chez Michel Polac. De toute façon, rien que pour voir Bernard usiner son poing américain chez lui, Monsieur Marie (Jean-Claude Dreyfus) qui a troqué ses plats surgelés pour une barramine et Jean-Pierre Kalfon en rocker has-been cocaïné, ce film vaut le détour.




Trackbacks

Aucun trackback.

Les trackbacks pour ce billet sont fermés.

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment.

Ajouter un commentaire

Les commentaires pour ce billet sont fermés.