Ce qui frappe en premier lorsqu'on arrive à Detroit, c'est ce pont majestueux qui enjambe un bras de la mer, mer qui n'est d'ailleurs mentionnée sur aucune carte, la ville regorge de surprises similaires. Les infrastructures industrielles témoignent d'un passé et d'un présent à manches retroussées, comme stipulé dans les livres. Le deuxième choc est la très forte concentration de touristes français, au point où toute la signalisation est hexagonale, et la langue la plus courante le français. Rendez-vous à l'Alvéole 14 donc, où une soirée placée sous le signe du ciment va être donnée...
La population présente est à 99,9% blanche contrairement à ce qu'on m'avait dit sur les soirées "risquées" de Detroit. Les 0,01% restant assurant la sécurité des lieux. Sécurité dont on peut reparler d'ailleurs, bloqué une heure devant l'entrée fermée, la patience du public présent a frôlé les limites. On laissera ce gros moment de doute de l'organisation sur le compte de la très forte concentration de bâtards sans manière agglutinés devant l'antre. Les 2 berlinois de MONOLAKE sont au centre du gigantesque complexe (le LiFE peut accueillir 3000 personnes) et les basses résonnent jusqu'à Saturne. Mais ce n'est définitivement pas mon truc, tous ces carrés qui se transforment en losanges...

JEFF MILLS est arrivé vers 2h30 et ça a fait "voum voum voum voum voum voum tututudu tututudu tututudu tututudu voum voum voum voum voum voum"... Noir sur noir. Le public très rave s'est dandiné tout au long des passement de disques du pionnier afro-américano-brésilien. "Alleeeeez". Je n'ai pas eu la force mentale d'attendre le set de CHLOÉ et suis donc parti après le retentissement puissant de "THE BELLS" à l'intérieur du blockhaus, préférant terminer cette soirée sur une note positive. J'avais oublié qu'une nuit techno se préparait aussi intensivement qu'une rando, et aussi que j'étais à St Nazaire et pas à Detroit.