Fluoglacial - Tendances Négatives

TARGETS (1968)



TARGETS are people... and you could be one of them! Trouvé sur un "coup de tête" résume parfaitement ce film a-ma-zant. Première réalisation d'un serbe appelé Peter Bogdanovich, et précurseur niveau sensations fortes dans l'Amérique troublée des années 60. C'est inspiré de l'histoire de Charles Whitman, un jeune garçon qui refroidit 18 de ses camarades de classe, perché en haut de son université d'Austin, Texas, deux ans plus tôt (voir aussi HIGHER LEARNING). Pour mettre du piment au scénario, deux histoires se racontent en parallèle avant l'entrechoquement final. D'abord, Byron Orlok (Boris Karloff), un vieil acteur d'horreur (dont la grosse tête a fait chialé femmes et enfants durant toutes les années folles) est lassé de ses films de série ZZZ qui n'effraient plus personne. La terreur actuelle n'a plus du tout le même visage. L'ex-Frankenstein joue son rôle, et en plus il est drôle.



Analoguement, Bobby Thompson (Tim O'Kelly) mène un quotidien américain au summum du banal. Ex-marine. Chasse avec papa. Prière avant repas. 9 à 5. Femme ingénue. Tout le monde vit sous le toit familial. Mais Bobby se sent partir. Il y une guerre dans sa tête. CHUTE LIBRE. Il décide d'acheter 300 cartouches sur le compte de papa, pour aller à la chasse aux cochons. Le lendemain matin, après la rédaction d'une lettre cruciale, il allume sa mère, suivie de sa femme et d'un coursier qui passait dans la cuisine, ballot pour lui. Puis, toute l'artillerie rassemblée il file se poster sur la tour d'une usine qui borde la voie express. Zdelededeï. Les automobilistes tombent comme des mouches. C'est quand même bien plus drôle qu'à la fête foraine. Mais on entend déjà les sirènes...



Bobby sème les moustaches et se retrouve au drive-in. Justement, Byron Orlok doit y faire ses adieux ce soir après la diffusion d'un de ses vieux classiques en plein air. Bobby se met tranquillement bien derrière la toile et attend que les lumières tombent. Et bim! L'allumage du plafonnier est fatal. Les pare-brises des spectateurs de transforment en flocons de neige. PANIQUE. La conclusion complètement oppressante est impeccable. Détonations, sirènes, klaxons, cris, bris... Bobby submergé par les flashs des cibles qui se rebellent ne fait plus la distinction entre les images du film et celles de Byron Orlok qui se dirige droit vers lui. Fini les conneries Bobby. Deux claques et à la zonzon. Un beau pied de nez final pour nous autres avides de tragique !

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