C'est l'heure des dividendes. 15 ans après le premier volume, classique et basique comme le basilic, LE CHEF revient avec ses cubains. Comment ça va les enfants ? Bien. L'album est plein à ras bord et les années d'attente se diluent facilement au fil de la qualité du son. Les paragraphes d'INSPECTAH DECK sont toujours poisoneux, comme à l'époque où la guillotine était encore en vigueur sur les albums rap. GHOSTFACE et METHOD font leur job sur cette prod. de J-DILLA : House of the flying daggers. Le morceau précède Sonny's missing de PETE ROCK, c'est Only built for cuban linx pt.II de RAEKWON, et ça flingue d'entrée.

Il fait froid dehors, mais RZA le Black Mozart remonte le thermomètre. Le Gihad de NECRO annonce un New Wu mondial. C'est toujours sombre et flippant, seules les dents brillent sur le puissant Penitentiary. ERICK SERMON et ALCHEMIST ajoutent leur blase à la liste des 22 pistes. Gros temps mort, le W se fait niquer au score malgré le carnassier Canal street. Dégage DRE, dégage. La conclusion revient au nouvel homme libre SLICK RICK. Il baise Freddie Mercury, et croise le fer avec GZA et MASTA KILLA sur l'excellent We will rob you. Embrasse la bague et appuie sur replay.

RAEKWON & GHOSTFACE - Penitentiary




On ne se lasse jamais des épopées crapuleuses quand le W est au top. Dopium de U-GOD démarre bien lui aussi, même si n'est pas chef qui veut. Le train est troussé d'entrée avec les gros flots de patron. Pas de gros noms comme chez RAEKWON, Dieu est amour se contente de homies oubliés comme CAPPADONNA et KILLAH PRIEST et de producteurs inconnus de Tania Bruna-Rosso. GZA écrase les cafards comme d'hab, son art est martial. En revanche, 4TH PYRAMID aurait du resté au lit lorsqu'on écoute Lipton, saloperie de rap festif.

Coke remet les sachets blancs sur la place du village, JIM JONES vient tester sa Magnum force avant le morceau du Wu-Tang accompagné de METHOD MAN, le serpent venimeux. Moyen. Rims pokin out possède une bonne rythmique électronique mais LETHAFACE saccage le truc, dommage. Tout ça se termine par un New classic de LARGE PROFESSOR, hard. Ce qui me laisse pantois, ce sont les remixes de BLOODY BEETROOTS et de YUKSEK situés en bonus, mais qui a laissé faire ça ?