Fluoglacial - Tendances Négatives

BERNARD BACOS : Branchédavant



Bernard Bacos, l'homme revenu de l'aventure branchée est le créateur d'un des plus vieux sites Internet de France. Paris70 existe depuis 1997 et je vous invite à consulter son EDITO qui remet bien des choses en place, savamment dosé entre nostalgie et réalité. Pour enfin clore le chapitre sur les branchés à travers les âges, après avoir parlé des livres d'Alain Soral, Alain Pacadis et Arnaud Sagnard, j'ai choisi de poser quelques questions à Bernard, qui a connu l'effervescence underground des années 60 aux années 80. L'entretien s'est déroulé en Novembre 2009 et toutes les photos sont extraites de son site. En avant comme avant.


1. Parle-moi de ton adolescence...
J'ai grandi dans le 16ème arrondissement, mais je faisais partie de la moyenne bourgeoisie, pas de la plus friquée. J'écoutais du rock, et la plupart de mes amis aussi, nous allions dans les "boums", nous traînions sur les Champs, dans les différents drugstores, moi c'était plutôt le "New Store". Mais en même temps j'avais aussi d'autres amis plus traditionnels, par exemple dans le milieu scout catholique (eh oui !), et je ne le renie pas.


2. Les branchés, quand t'étais au lycée, c'étaient les minets. Qu'est ce qui t'a attiré chez ces jeunes friqués ?
Ce n'est pas que j'étais attiré par les Minets, d'ailleurs le terme n'existait pas encore, c'est que j'en faisais juste partie, tout naturellement ! En effet, au lycée, on se regroupait par affinités et c'est le goût du rock, du rythm and blues, d'un certain style vestimentaire, l'envie de s'amuser, d'aller dans des boums, de draguer, qui m'ont rapproché d'autres jeunes de mon âge qui avaient les mêmes goûts. C'est comme ça que cette culture s'est formée, c'était un peu l'équivalent des "Mods" anglais. Mais ce n'était pas le cas de tout le monde, nous étions une minorité dans ce milieu de jeunes bourgeois encore assez conventionnels et coincés.





3. C'étaient quoi les groupes, films et clubs en vogue ?
Les groupes : globalement c'était le début de la grande vague des groupes anglais : Beatles, Rolling Stones, Animals, Kinks, Yardbirds, Who, Them. Le rythm and blues, avec Otis Redding, James Brown, Wilson Pickett, Aretha Franklin, tous les artistes Tamla-Motown,...
Les films : voir la filmographie des années 60. On allait voir les films qui marchaient, comme ceux de Belmondo, mais certains étaient plus générationnel que d'autres, comme le "Blow up" d'Antonioni, ou "A bout de souffle" de Godard.
Les clubs : le Relais de Chaillot, le Club Pierre Charron, le Top Ten (Mimi Pinson), le Golf Drouot, la Locomotive, le Bus Palladium, chez Castel...


4. Et les bandes les plus terrifiantes de la capitale ? Ça se passait comment dans la rue ? Il y avait beaucoup de filles dans votre entourage ?
Il y avait encore quelques bandes de blousons noirs comme la mythique bande de Montreuil, mais je n'ai pas le souvenir d'affrontements entre eux et les Minets, ce n'était pas comme en Angleterre avec les batailles rangées entre Mods et Rockers sur les plages de Brighton (voir l'excellent "Quadrophenia"). Il y avait de temps en temps quelques bagarres, mais c'était entre individus, pas entre bandes.
Il y avait pas mal de filles dans la bande, peut-être 50%, la plupart étaient du même milieu, et elles étaient là parce qu'elles avaient envie de s'amuser, elles aussi ! Mais d'autres étaient certainement attirées par ce milieu aisé, et rêvaient d'ascension sociale.



RALLYE, 1966 (Patrick Dosch)


5. Si on pense au Drugstore, ce qui motivait dès le début l'entreprise branchée, c'était l'argent, non ?
Pas d'accord : d'une façon générale, les Minets venaient de milieux friqués, et pas tous, mais ça ne veut pas dire qu'ils disposaient de tellement d'argent : tout dépendait de la générosité des parents, il ne faut pas oublier qu'on était très jeunes, 15-17 ans, on ne gagnait pas notre vie, et on n'avait que notre argent de poche qui n'était pas extensible à l'infini, une fois qu'on avait acheté quelques fringues et quelques 45 tours !
Non, je le répète, la motivation principale des Minets, c'était l'envie de s'amuser, le Drugstore et autres endroits similaires des Champs, c'était avant tout pour se retrouver et faire des sorties ensemble, faire la tournée des boums, etc..


6. Puis "Mai 68", vu que tu l'as vécu, cet évènement a t-il réellement marqué une transition et un changement de mentalité pour toi ?
Ce n'est pas à proprement parler mai 68 qui a marqué un tournant, mais toute cette période, aussi bien les années qui ont précédé que celles qui ont suivi. Mai 68 n'a été que la manifestation violente en France de changements qui étaient dans l'air un peu partout depuis déjà quelque temps, avec aux USA les Beatniks, les Hippies, le mouvement psychédélique et le Summer of Love de 1967, ou en Angleterre et en Hollande.
En France, cette aspiration au changement pour remuer une société sclérosée et trop conformiste s'est mêlée à des revendications politiques et idéologiques, avec en arrière plan le mythe de la "Révolution", ce qui était absurde car le pays était alors en pleine croissance et absolument pas dans une situation pré-révolutionnaire. Ça relevait selon moi du caprice d'enfants gâtés manipulés par une pseudo-intelligentsia qui faisait encore les yeux doux à l'idéologie communiste, malgré tout ce qu'on savait à l'époque, mais ils étaient en plein aveuglement collectif.
Enfin, il est évident que ces années-là ont été déterminantes pour l'évolution de la société, la libération des mœurs et l'assouplissement des rapports entre les gens, les choses n'ont plus été les mêmes après, pas toujours pour le meilleur, d'ailleurs.



L'ÉQUIPE D'ACTUEL, 1970


7. Tous les courants se sont ensuite enchainés. Hippie, disco, punk, new wave... Comment as-tu vécu l'arrivée de ces nouvelles idéologies, de ces nouvelles musiques et de ces nouveaux looks ?
Il faudrait un livre pour raconter tout ça, le mieux est de consulter mon site !
Pour résumer :
Les Hippies étaient une évolution naturelle par rapport aux Mods, quand a commencé à se généraliser l'usage des drogues psychédéliques, comme en Angleterre, sous l'influence des beatniks puis des premiers hippies américains. C'est un mouvement qui s'est répandu comme une traînée de poudre, surtout après Woodstock. En même temps, il y avait les gauchistes, nombreux en France, pays de tradition "révolutionnaire", plus sérieux, dogmatiques et coincés que les hippies. D'ailleurs au début, la plupart écoutaient du classique plutôt que du rock, et ne tiraient jamais sur un joint. Après il y a quand même eu quelques interactions entre les deux mouvances.

Le Punk était une réaction par rapport à l'endormissement de la culture hippie, à l'échec des utopies, et à l'arrivée de la crise. C'est un mouvement qui se caractérisait par une certaine énergie mais qui était trop négative et auto-destructrice. Il se voulait éphémère (no future), et il faut le prendre comme tel. Sans être vraiment punk, j'ai été intéressé par ce mouvement, j'allais aux concerts, au Gibus et tout ça, car ça correspondait à une phase dans mon parcours, liée à une certaine désillusion et à un besoin d'accélération. J'avais pas mal de potes parmi les musicos punk et les fans, j'y ai rencontré des gens intéressants car les premiers punks parisiens avaient une certaine dimension intello.

Le Disco : Au départ j'aimais cette musique, faite pour les clubs et bien plus dansante que le rock à mon avis, mais ensuite elle est tombée en pleine dégénérescence quand tout le monde s'est mis à en faire, Dalida, Sheila, Clo Clo, et cie.. Heureusement, au début des 80s, la qualité est revenue en force, avec Chic, Change, Shalamar, Rick James, Michael Jackson, Prince et le Funk, puis la House.
La New Wave : Je ne me suis pas senti concerné, j'ai aimé quelques groupes comme The Cure, mais j'étais complètement étranger au mouvement, je les trouvais tristes, superficiels et ennuyeux.



FAÇADE #1, 1976


8. Quelle influence avaient les branchés sur les milieux des arts, des médias, de la politique ou de la mode ? Il y avait beaucoup plus de poseurs que d'acteurs non ? Le "branché utile", c'est un mythe ?
Tout d'abord, un petit rappel sur l'étymologie du mot "branché" : au départ, ça venait de la formule de Timothy Leary "Tune in, turn on, drop out", les expressions "tune in" et "turn on" évoquant le fait de "se brancher" sur les nouvelles ondes, à la manière d'un récepteur radio. Le mot "branché" a été popularisé par le journal "Actuel", la Bible des Hippies français. Les premiers branchés étaient donc des récepteurs médiumniques qui percevaient les changements et les nouveautés dans une période qui était alors en pleine effervescence. Après, progressivement, le mot a perdu son sens originel, pour aboutir à une sorte de caricature, des suiveurs pathétiques qui cherchent surtout à être là où il faut être et qui courent après toutes les nouvelles tendances sans jamais les créer ou les anticiper.

A mon avis, ce sont les hippies qui ont eu le plus d'influence, car pendant un moment, les adultes et le pouvoir en place, même quand ils lui étaient hostiles, ont pris ce mouvement au sérieux, surtout aux USA, car par ses idéaux universalistes et la rapidité de sa propagation mondiale à travers la jeunesse, il paraissait représenter l'avenir, basé sur d'autres valeurs. Et moi qui étais dedans, je peux assurer que nous croyions que nous allions gagner et que tout le monde allait se rallier à nos idées ! Évidemment, on a vu que ça ne s'est pas passé comme ça. Néanmoins, le mouvement hippie et le rock'n'roll ont eu une forte influence et ont contribué à changer beaucoup de choses dans les mœurs et dans la vie de tous les jours, même si c'est devenu si évident aujourd'hui qu'on ne le remarque même plus. Il faudrait pouvoir revenir dans le temps et comparer l'"avant" et l'"après" 67-68.

Les autres mouvements qui ont suivi ont eu une influence plus superficielle, et ont été généralement considérés comme des "phénomènes de mode", justement. Quand les branchés l'étaient vraiment, tous ceux qui étaient dedans participaient d'une façon ou d'une autre, qu'ils soient créatifs ou non créatifs, même par leur simple présence. Les poseurs sont arrivés plus tard, en particulier avec le mouvement punk.



MARIE-FRANCE DES GAZOLINES, 1970's


9. L'homosexualité semblait beaucoup plus répandue qu'ailleurs chez les branchés, voire même la nouvelle norme dans certains clubs de l'époque. En tant qu'hétéro, t'avais des combines pour faire semblant d'en être ahah ? Tu penses que le milieu branché a aidé les homosexuels à se faire accepter ? Quelles différences vois-tu entres les homos d'aujourd'hui et ceux d'hier ?
Le milieu des premiers branchés hippies chic et underground était majoritairement hétéro, il y avait quelques homos, inspirés par l'esthétique warholienne. Puis ça a évolué, il y a eu les mouvements de libération gay, et la vie nocturne s'est transposée des boîtes rock aux clubs disco, plus dansants, et qui étaient généralement tenus et fréquentés par des homos, comme le Sept de Fabrice Emaer et les autres lieux de la rue Ste Anne, puis le Palace. Comme les branchés aimaient sortir la nuit, les gays se sont retrouvés hyper-représentés dans ce milieu, comme ils l'étaient aussi dans celui de la mode.
D'autre part, je crois qu'un certain nombre de branchés sont devenus gays pour le sexe facile et sans contrainte, ce que "Technikart" a appelé "la tentation gay", surtout les moins séduisants, la "révolution sexuelle" ayant trouvé ses limites comme l'a justement souligné Michel Houellebecq.
En tant qu'hétéro, je n'ai jamais essayé de passer pour un homo : je m'arrangeais pour fréquenter des lieux mixtes, ouverts aux femmes et aux hétéros, même s'ils étaient fréquentés par une majorité de pédés, comme le Sept, ou le Colony rue St Anne, et je n’allais jamais dans des endroits plus exclusivement homo comme le Bronx.
Il est certain que la forte présence d'homos dans les milieux branchés a donné d'eux une image festive, joyeuse, incontournable, qui venait contrebalancer les tendances plus sérieuses et dogmatiques de certains militants de la cause homosexuelle.
Les Gazolines étaient un petit groupe très exubérant, donc pas vraiment représentatif. J'avais quelques amis pédés, mais je n'ai jamais beaucoup fréquenté les militants, comme le FHAR et autres, donc il m'est difficile de faire des comparaisons avec les mouvements qui ont suivi que tu évoques.



OLIVIA & NINI DES BAZOOKA, 1977


10. Que sont-ils devenus ? La plupart est rentrée dans le rang n'est-ce pas ? Comment expliques-tu le fantasme qui règne sur cette époque ? Est-ce "Paris" la responsable ?
Les branchés sont plus ou moins rentrés dans le rang, en effet, ou disons se sont stabilisés, par la force des choses. Mais ceux qui ne l'ont pas fait se retrouvent souvent dans une une situation difficile et précaire. On fantasme toujours sur le passé, dans les années 70 c'était sur les 50s, et puis les gens ont l'impression que c'était une période plus facile, ce qui n'était pas vraiment le cas. En effet, si on faisait partie de la petite minorité de branchés, la société et les structures urbaines n'étaient pas adaptées à ce style de vie et il fallait prendre des risques et galérer pour se frayer son chemin. Et puis il y avait le problème de la dope, qui annihilait les énergies.
Ce qui fascine, c'est que c'était une période d'innovation et de créativité, beaucoup de choses étaient à découvrir et à inventer, y compris pas mal d'erreurs aussi sans doute, c'est moins le cas aujourd'hui où on a l'impression que tout a été dit, comme en musique par exemple, et puis le contexte a beaucoup changé.


11. A quel moment as-tu coupé les ponts avec le milieu ? Soudaine prise de conscience ou aléas de la vie ?
Je me suis éloigné progressivement de ce milieu branché/noctambule au début des années 80, j'avais l'impression d'en avoir fait le tour et j'en avais assez de cette auto-destruction, des drogues et tout ça, et puis il y a eu l'irruption du sida. Mais je suis resté en contact avec pas mal d'amis de cette époque, enfin les survivants. J'en ai retrouvé certains par l'intermédiaire de mon site, on est maintenant en relation sur Facebook et on se revoit dans certaines occasions, comme des vernissages ou des soirées, mais pas trop les concerts en ce qui me concerne, alors qu'avant c'était la grande occasion.



FIN DE SOIRÉE AU PALACE, 1978 (Philippe Morillon)


12. Un mec de Technikart a récemment sorti une enquête sur la tyrannie des branchés intitulée "Vous êtes sur la liste?". Tu l'as lu ? Tu penses quoi de la hype moderne (vouée au culte de la consommation) ? C'était mieux avant ?
Je n'ai pas lu le livre, qui m'a l'air assez féroce, peut-être un peu trop systématique, mais j'ai lu ton commentaire, les extraits que tu cites, ainsi que le texte de Chic Type, et je les ai trouvés pertinents, drôles, iconoclastes et assez justes. Ça ne m'a pas vraiment donné envie d'en lire plus que ces extraits, mais c'est un sujet très intéressant.
Les "branchés" dont parle Arnaud Sagnard n'ont rien à voir avec ceux que j'ai connus. Il y a eu un moment, je dirais au début des années 90, où ce terme est devenu caricatural, ringard, péjoratif. Ça coïncide en effet avec la période Nova, ceux qui s'auto-proclamaient "branchés" sont alors devenus des bobos versatiles et superficiels. Je serais plus indulgent avec "Technikart", que j'aimais lire dans les années 90 et qui représentait mieux l'esprit défricheur d’"Actuel", avant de perdre de son intérêt pour les mêmes raisons : je trouve assez pathétique cette "hype moderne" qui consiste à courir après la dernière mode, sans aucune sincérité ou conviction, juste parce qu'on a envie d'être dans le coup et de ne surtout pas passer à côté de quelque chose. On évoque sans cesse de nouveaux concepts ou tendances, et puis le mois suivant on zappe et on passe à autre chose, ce sont juste des suiveurs.
Ceci dit, je ferais quand même une distinction entre les "branchés" et les "passionnés". Par exemple, quand il y a eu le mouvement techno, il y a eu d'une part ceux qui créaient, qui organisaient des évènements, et d'autres part les pseudo-branchés qui se contentaient de suivre le mouvement, parce que "c'était là qu'il fallait être".



1977-1983


13. Tu pourrais demander de l'argent à copainsdavant qui t'ont piqué ton concept ! Pourquoi avoir créé ce site ? Il existe depuis 1997, tu as eu beaucoup de succès et de retours ? Quel est son intérêt ?
La démarche n'est pas tout à fait la même, "copainsdavant" concerne tout le monde, comme ceux qui étaient au même lycée, alors que moi je parle d'un milieu très particulier, parallèle, underground, des gens qui se connaissaient mais qui n'étaient liés par aucun statut officiel. On n'avait pas sa carte de membre du club des Branchés, pas plus que de celui des Minets !
Dès que j'ai découvert Internet en 1995, ça a été un flash et j'ai eu immédiatement envie de créer un site, ce sujet me trottait dans la tête depuis quelque temps déjà, et il n'était pas encore pris, alors...
J'ai eu pas mal de visiteurs, étalés dans le temps et de retours, la plupart positifs, sur mon livre d'or ou plus généralement par mail, j'en reçois presque tous les jours.
L'intérêt de ce site ? Ce serait surtout à ceux qui l'ont apprécié qu'il faudrait poser la question. Je dirais que c'est un témoignage d'ordre historique, sociologique.





14. Ta démarche est passionnée et désintéressée. Ça ne t'a jamais démangé d'écrire un livre ?
J'écris pas mal par ailleurs, mais si je publie un livre un jour, il ne sera pas nécessairement centré sur les thèmes que j'aborde dans mon site : je m'intéresse aussi à d'autres sujets variés, comme l'ésotérisme, au présent et à l'avenir, même si j'intègrerais sûrement des éléments du passé dans un livre. Mais il me faudrait plus de temps, plus de disponibilité, et tant que je travaille tous les jours comme c'est le cas aujourd'hui, ce sera difficile. Alors peut-être plus tard, quand je serai à la retraite ?
Beaucoup a déjà été dit sur ces années-là, il y a eu les mémoires d'Ardisson, de Marie France, de Valérie Lagrange, de Zouzou, de Paquita,.. Je n'ai pas envie de répéter ce qui a été dit, ou qu'on peut trouver sur mon site, que je considère comme un livre à part entière, "le roman d'une génération". Ou alors si un éditeur me le proposait, mais ça n'a pas encore été le cas...
Mon intérêt pour l'ésotérisme est en partie lié à ce que j'ai vécu, il y a forcément un moment où on fait le bilan et où on s’interroge, "pourquoi ça s'est passé comme ça, à ce moment-là ?", et on voit qu'il y a des ressorts invisibles, les prémices de l’"Ère du Verseau", peut-être ?


15. L'arrivée d'Internet coïncide t-elle avec la fin du branché ? Tout le monde peut accéder à tout en même temps.
Je ne pense pas que cela a à voir avec Internet, le terme "branché" a été ringardisé bien avant, voir la question 11. D'ailleurs, je suis persuadé que si Internet et le téléphone portable avaient existé dans les années 70, ils auraient été pour nous des outils fantastiques qui auraient grandement facilité l'information sur les évènements et la communication, ce n'était pas si évident à l'époque, tout le monde n'avait même pas le téléphone ! Être branché voulait dire communiquer et faire tourner l'information, pas exclure.
Pour moi maintenant, les vrais branchés sont ailleurs et ils n'ont pas nécessairement les centres d'intérêt habituellement associés à la branchitude. J'en rencontre tous les jours et le net est un moyen extraordinaire pour ça. Comme je l'ai dit, l'essentiel est de défricher, de chercher de nouvelles voies, de nouvelles pistes, et ne pas reproduire éternellement les mêmes schémas, le monde évolue sans cesse.
Dans les années 70, la musique était un vecteur essentiel qui reflétait et anticipait les changements et les tendances, ce n'est plus le cas aujourd'hui, et objectivement, je trouve qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce domaine, avec le "retour du rock" qu'on nous ressort tous les deux-trois ans et qui commence à vraiment sentir le réchauffé ! Je trouve tout à fait normal et sain que tous les styles musicaux continuent à vivre, mais je n'attends plus de grand bouleversement de ce côté-là.



SERGE KRÜGER, 1979 (Philippe Morillon)


16. Je vais te citer quelques anciens branchés célèbres et tu vas me dire ce qu'ils évoquent pour toi :

-Alain Pacadis Un type talentueux et cultivé, qui était mal dans sa peau et qui voulait exister en tant que journaliste, puis qui s'est pris à son personnage de branché mondain, mais toujours avec une certaine distanciation.

-Thierry Ardisson
J'ai du respect pour lui, ses émissions m'ont parfois déçu, mais il en a quand même fait pas mal de bonnes. Je trouve qu'il a su garder une certaine sincérité et une authenticité malgré toutes les concessions qu'on est obligé de faire quand on travaille dans ce milieu. J'ai aimé et je recommande ses deux bouquins "Rive Droite" et "Mémoires d'un Baby Boomer".

-Serge Kruger
Un pionnier, un grand organisateur de fêtes, le branché d'entre les branchés, depuis les années 50, surtout à une époque où ce n'était pas si évident de l'être.

-Jack Lang
Il s'est mis à fréquenter le milieu branché quand il est devenu ministre, avant il était surtout connu comme un homme de théâtre. Après tout il a joué son rôle, et je crois qu'il a été sincère dans certains de ses choix artistiques et culturels.

-Yves Adrien
Un précurseur, un visionnaire, imprévisible, inclassable, qui a introduit avec quelques uns une dimension littéraire à la culture rock en France, mais pas toujours facile à suivre.

-Patrik Eudeline
J'aime beaucoup ses articles et ses bouquins, lui aussi c'est un littéraire plus qu'un rocker, plus accessible qu'Yves Adrien.



DJEMILA CHEZ KRÜGER, 1977 (Philippe Morillon)


17. Quelles étaient pour toi les personnes que tu côtoyais qui auraient le plus mérité la reconnaissance du "peuple" ?
Par exemple un type comme Jean-Paul Bourre, que j'ai connu plus tard, et que je considère comme un des esprits et des écrivains les plus talentueux de notre génération, un non-conformiste qui a su s'intéresser à des sujets très divers allant du rock à l'ésotérisme, et ne s'est pas enfermé dans un style en particulier comme d'autres. Mais il ne correspond sans doute pas à la pensée dominante.


18. Est-ce que l'adage "branché un jour, branché toujours" est valable ? Après toutes ces années fastes est-ce que ta vie te semble monotone maintenant ?
Comme "branché" veut dire comme je l'ai dit plus haut ouvert, curieux et réceptif, oui, "branché un jour, branché toujours". Ce qui me semble monotone maintenant, c'est surtout ma vie de salarié qui doit se rendre au travail tous les jours. Pour le reste, je suis toujours en mouvement, intérieurement et extérieurement, et je fais encore de nouvelles découvertes.


Si tu veux ajouter quelque chose n'hésite pas. Merci de m'avoir accordé de ton temps.
Au delà de la "crise de la branchitude" qui ne sait plus trop où elle en est, je ressens un grand vide dans notre société actuelle qui touche une population bien plus vaste que celle que nous évoquons ici. Le matérialisme, le cynisme, le nihilisme ambiants ont fait des ravages, et ça explique en grande partie le manque d'enthousiasme, d'imagination et de créativité que tout le monde déplore sans pouvoir l’expliquer. C'est une crise de civilisation, mais qui débouchera sûrement sur autre chose, la Nature ayant horreur du vide, ça prendra du temps, nous sommes dans une période de transition.
Merci à toi, tes questions étaient très intéressantes, certainement parmi les plus pertinentes qu'on m'ait posées depuis qu'on m'interroge sur mon site et la période dont je parle.

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Commentaires

1. Le lundi 1 février 2010 à 14:17, par Se souvenir de mes informations

L'ère du verseau, pertinence, folie quoi !

2. Le lundi 1 février 2010 à 16:15, par MattH

chouette interview!

3. Le lundi 1 février 2010 à 20:02, par serge kruger

ah si plus de gens intelligents et curieux avaient ton honneteté et ton courage, la planete serait plus vive et evoluée, bravo Bernard et merci de ta gentillesse!
nb: j'ai reussi à m'arracher 10 pages sur un plan qui s'appelle "legrandbazart.com"
rubrique serge kruger : "50 ans de branchitude" ( en 5 paragraphes)...
Si ça vous amuse c'est mon point de vue un peu à part sur les bandes etc!!
allez bye et plein de bonnes choses à tous!
SK

4. Le lundi 1 février 2010 à 21:44, par Olivier C

j'ai le plaisir de bien connaitre Bernard B depuis 1972 et je découvre enfin en 2010 qu'il s'intéresse à ... l'ésotérisme !!! Il doit y avoir une faute d'orthographe à mon avis... Sacré Bernie !

5. Le lundi 1 février 2010 à 22:35, par vincry

Interview très intéressante Bernard. Merci pour ce témoignage.

6. Le lundi 1 février 2010 à 22:49, par Bernard B

@ Olivier : non, il n'y a pas de faute, et les deux vont très bien ensemble :-)

7. Le lundi 1 février 2010 à 23:20, par Philippe Warner

Superbe interview, très intéressante, et bien écrite; Merci Bernard.

8. Le lundi 1 février 2010 à 23:43, par laurent b

oui bien cette interview ! résume bien 13 ans d'existence de ce site !

9. Le mardi 2 février 2010 à 10:49, par olivia no sport clavel!!!!!!!!!!

merci de m'avoir apelé olivier!!!!!!!!!! il fut un temps ou les gens de fluide glacial ma connaissait!!!!!!!!!! donc je suis olivia clavel! avec nini crepon!!!!!!!!!!!!!je fesait de la bd! dans beaucoup de journaux de bd!! genre metal ou charlie! et je fesais parti d'un groupe qui s'apelait bazooka! c'est pas tress pro!ca! alors vous remettez mon vrai nom! hein? et vous me repondez aussi!

10. Le mardi 2 février 2010 à 11:30, par olivia no sport clavel!!!!!!!!!!

et je ne suis pas rentrée dans le rang!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

11. Le mardi 2 février 2010 à 11:37, par Lionel Lumbroso

Je n'ai que picoré pour l'instant, attiré par le mail de Bernard, ça a l'air excellemment synthétisé, merci à vous deux ! J'essaye dans les heures qui viennent de relire le tout et d'ajouter mon grain de sel.

Et puis c'est cool de croiser ici Olivia Clavel : j'ai adoré les productions de Bazooka, notamment dans le Libé de la fin des années 70 ! Enfin, "adoré" n'est peut-être pas exactement le mot pour des dessins qui avaient l'originalité de mettre mal à l'aise tout en faisant ressentir un émoi esthétique, avec une patte graphique nouvelle, en jouant sur la destructuration et le détournement ou le mélange des codes anciens !

Et évidemment que je me suis précipité sur "Bazooka - Un regard moderne" il y a quelques années quand il est paru au Seuil. Pour tout ça, bravo et merci, Olivia !

Lionel

12. Le mardi 2 février 2010 à 11:46, par Olivier C

Ah l'ego surdimensionné, c'est quelque chose ! Je suis Olivier C, le seul, le vrai, l'unique et, chère Olivia CLA, nous sommes bien deux personnes différentes !
No harsh feelings donc !

13. Le mardi 2 février 2010 à 14:04, par Le Patron


En effet, c'était bien Olivia, faute de frappe. http://paris70.free.fr/bazooka.htm

14. Le jeudi 4 février 2010 à 11:19, par liz des "divines"

"branché un jour, branché toujours"
oui, j'aime bien !
bravo bernard

15. Le vendredi 5 février 2010 à 15:19, par caroline grosos

moi je me souviens des teeshirtavec vos dessins Bazooka qu on rincait dans la baignoire chez Henri Flesh ...

16. Le lundi 8 février 2010 à 00:24, par Rosine Young

Encore une fois toute chamboulée par ce survol éclair balayant nos années : vertigo et spleen bien étoffés, révélant au passage les couleurs de mes vies. Bravo Bernard et à l'interviewer pour cette sympathique et très riche synthèse !

17. Le mercredi 10 février 2010 à 19:53, par Frédérique dite Fred

cool l'interview ,et celà m'a fait sourire de voir certaines photos où je t'ai connues
quelle époque !!(snif de nostalgie)

18. Le jeudi 11 février 2010 à 08:12, par ginoricca (Gix Decombres)

Les New York Dolls ! Brings back souvenirs : their concert in Bataclan superb ! with the old timers protesting on their appearence,David Johansen with the bottle of red wine in a hand. Great fun, great concert. Incidentelly we were (3 of us) first to open a music place for punks in Place Blanche in 1976: La Boule Noire; David used to come there and Johnny Thunder played Dj., Asphalt Jungle was playing there I think their first concerts "Hi !" . We were there before Palace ah! ah !
Good job you'r doing ! Compliments ! I enjoy reading you ! Don't let go.

19. Le jeudi 25 février 2010 à 17:15, par thsim

Lecteur occasionnel de votre superbe site, je me permets deux petits commentaires sur les points 6 et 7.

Gauchisme : votre petite ruade envoyée aux pseudo-révolutionnaires (et vrais sectaires) de tout poil est très bien sentie, mais n'est-elle pas un peu trop facilement dans l'air du temps, du nôtre je veux dire ? Entre Alain Badiou et la lamentable BHLisation (ou Brunisation, c'est la même chose) des esprits, ne vaut-il pas mieux, malgré tout ce qu'on peut penser du premier, choisir celui-ci ?

New-Wave : sans être un inconditionnel de Joy Division et de leurs divers avatars, ni avoir pour ce qui me concerne une personnalité tellement tourmentée, on peut aussi penser que "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux". Dans sa courte vie, le rock aura-t-il rien apporté d'aussi fort (Sixties, Hippies, Disco-Funk & Post-Velvet compris) que le "Music for a new society" de John Cale ?


20. Le dimanche 28 février 2010 à 15:23, par Bernard B

Bonjour et merci pour ton commentaire,

Gauchisme : ni BHL ni Badiou, mais si je devais choisir, je prendrais quand même BHL, je n'ai aucune considération pour quelqu'un qui se proclame "maoïste" après toutes les horreurs qu'on connaît sur cette période, et qui se distingue par un profond sectarisme. Je ne suis généralement pas d'accord avec BHL, mais il est certainement moins dangereux.
Je ne sais pas si ma charge contre les gauchistes est dans l'air du temps, mais c'est ce que j'ai toujours ressenti, y compris quand il était très mal vu de le dire, terrorisme intellectuel oblige.

New-Wave : je comprends ta démarche, mais il se trouve que je n'ai simplement pas été sensible à la New Wave, peut-être une question de génération. Et je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette phrase "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux". Pour moi, la musique ne doit pas obligatoirement être triste, même si bien sûr j'aime certaines musiques tristes, comme celle de Nico par exemple. Et je trouve que cette esthétique est un peu trop devenue la règle, une bonne partie des groupes qui se sont réclamés du rock dans les 90s et 2000s et qui étaient vantés chaque semaine dans les Inrocks mettaient un point d'honneur à avoir l'air le plus "petit blanc dépressif" possible, et ça, ça m'ennuie prodigieusement !

21. Le lundi 1 mars 2010 à 07:52, par Marcel de la Villette

En même temps ils étaient peut-être blancs, compte en banque vide, et dépressifs pour de vrai. Tout le monde peut pas avoir des grandes dents blanches et des chaines en or autour du cou.

22. Le lundi 1 mars 2010 à 11:08, par Jean-Christophe

Merci Bernard pour cette plongée dans une époque enthousiaste !!! Oui, tu devrais écrire un book, en tout cas tu aurais au moins un lecteur

23. Le lundi 1 mars 2010 à 13:09, par BORIS

Préférer BHL à Badiou... n'envisager Mai 68 que par le truchement de la simili-révolte de jeunes pourceaux bourgeois en rut (sans dire un seul mot sur le mouvement ouvrirer qui a suivi et que l'on oublie bien vite aujourd'hui - comme c'est étrange ! - car c'est ça qu'a vraiment foutu la trouille... le Grenelle... pas les trois clampins mécheux qui jetaient des pavés en mousse sur des CRS bien plus prolos au fond qu'ils ne le seraient jamais, eux... tout d'avant-garde morale et intellectuelle qu'ils aient pu se prétendre)... moi j'appelle ça tout simplement un réflexe de CLASSE.

Le banché est par nature un esprit petit-bourgeois déclassé et stérile (citez moi une oeuvre "considérable" produit par ces parasites de la "night"... allez... prenez votre temps et, surtout, bon courage...)... Pacadis, Adrien, Eudeline, des grimauds bégueules effrayants de vacuité, risibles avec leur dégaine d'avortons : des mecs qu'ont lu la moitié d'"A Rebours" et se croient entrés dans la cour de grands... des décadents discount... toute cette marquetterie bidon... cette sous-culture pop ou pseudo exotique... et le mec qu'a pas peur et qui te parle - sans rire ! - de "créativité" et d'"inventivité"... bande de poseuses tafouines retournez lire Céline vous verrez ce que c'est que quelqu'un qui met sa peau sur la table.

Le branché se rêvant toujours autre qu'il n'est (il n'y a qu'à voir les wiggers en mousse de Vice ou autres pour s'en convaincre : je suis sûr que la plupart des mecs comprennent pas la moitié des textes qu'ils écoutent mais vois ça comme une sorte de documentaire sur les Yanomamis : "Oh comme c'est curieux la façon dont ces gens vivent ! C'est si décalé... On va pouvoir se faire mousser à peu d'frais enreprenant leurs codes tribaux" ), il n'y a jamais eu d'Âge d'Or de la branchitude... Léon Bloy avait déjà tout dit en son temps sur ce misérable et très pathétique petit landernau de râtés en tout genre qui ne propose ni de dispose de rien du tout, peau de balle !, et ne fait que conforter l'ordre établi... subversion de façade oui. Et puis c'est tout.

"Je préfère quand même Marc Lévy à Jean Genet... il est moins dangereux."
Mais qu'est-ce qui faut pas lire !

Alllez sale branlos tu trompes personne avec ta posture de vieux sage retourne t'astiquer le poireau sur ton site, tu colles la nausée.

Nous la fais pas à l’envers, "j’ai grandi", j’ai "changé", je sais presque séduire une femme, jusque dans ta syntaxe on sent le post-adolescent malhabile qui cherche à se donner une contenance "branchouille qu'a bourlingué à donf'" (on ne peut plus surannée et ringarde d’ailleurs, et entre nous, ma couille, tu ferais bien de prendre note, c‘est fini la grande époque où tu pouvais prétendre passer à "c'est mon choix", ton quart d'heure de gloire t’y auras pas droit !). Arrêtez de poser bande de nerds, bordel, c’est fatigant. Les vrais baroudeurs c'est pas sur le net qu'on les trouve. Assumez votre médiocrité et travaillez votre style, c'est tout ce qu'on demande, nous autres, humbles lecteurs !

PS : le style peut paraître agressif, ne pas se formaliser néanmoins, le propos se veut bienveillant pour Bernard Bacos et ses épigones.

PPS : merci au Patron de supprimer mon permier commentaire, (trop de fautes de frappe et quelques légères omissions) ce serait bien aimable à lui.

Paix à vous bande de branleurs.

24. Le lundi 1 mars 2010 à 16:16, par Bernard B.

Ca devait arriver, le petit idéologue "pur et dur" de service qui vient rétablir SA Vérité. Pff, beaucoup de choses outrancières dans ce long discours, donc qui ne valent même pas qu'on les relève. Et quand on insulte d'emblée, ça signifie généralement qu'on n'a pas grand chose à dire et qu'on se réfugie derrière une pensée toute faite, nourrie de "bonnes" références comme Saint Badiou (mouarf !), en convoquant Léon Bloy au passage, c'est du dernier chic depuis que Dantec l'a cité, mais tiens toi au courant, glandu, ça s'est largement dégonflé depuis. Et je n'ai rien à foutre de tes leçons, fussent-elles "bienveillantes" !

Quelques points cependant : le mouvement ouvrier qui a embrayé sur celui des étudiants n'a fait peur à personne, il était évident que les syndicats ne voulaient absolument pas entendre parler de révolution, mais simplement profiter de l'occasion pour obtenir des avancées sociales, ce qu'ils ont eu, d'ailleurs tu as prononcé le mot, "Grenelle", tout est dit. Si quelque chose a pu impressionner ou effrayer les Français en mai 68, c'était ces batailles de rue, qui étaient le fait des étudiants et assimilés, dérisoires peut-être pour un héros comme toi, mais les gens n'avaient pas alors l'habitude de ces émeutes urbaines.

Maintenant, de savoir si ce qu'a produit la branchitude est d'une importance fondamentale ou pas, chacun jugera selon sa sensiblité, je n'ai jamais rien prétendu dans ce sens, ça a existé, c'est tout, et personne n'oblige personne à lire les oeuvres complètes de Pacadis ou d'Adrien, alors va vivre tes aventures avec tes "vrais baroudeurs", pour moi tu n'as l'air que d'un petit nerd lecteur des Inrocks et de Télérama de plus, tu ressembles furieusement à ce que tu dénonces !

25. Le lundi 1 mars 2010 à 18:52, par BORIS

Oui c'est pas comme si depuis les avancées sociales de 68 tout avait été fait pour déstructurer le monde ouvrier (afflux massif d'une main d'oeuvre peu qualifiée immigrée sous-payée, massification hypocrite de l'école, ghettoïsation croissante, dispositifs mis en place pour anihiler toute solidarité de classe, etc.)
J'vois même pas pourquoi je prends la peine de répondre à un argumentaire aussi substantiellement creux, continuez à vivre dans votre (tout petit) pays de merveilles (qui ne vaut guère mieux que celui des gendelettres germanopratins en passant) et à appréhender le monde avec vos oeillères petites-bourgeoises (bouh ! le vilain gros mot que voilà, quelle horreur !)
La fameuse rhétorique bidon est de sortie àce que je vois : "idéologie" l'insulte suprême, on est à deux doigts du disqualificatif suprême : "stalinien" !
Remarque ça vaut toujours mieux que sarkozyste honteux incapable de manier les concepts élémentaires à toute pensée un peu solide, n'est-ce pas ?
Si le coeur vous en dit cependant allez faire un tour à l'Adoma (ex-Sonacotra) vous y cotoierez le principe de réalité et vous arrêterez peut-être de vous reluquer la pine (peu d'illusion cependant puisque vous ne faites que ça vous et vos semblables, faux branchés mais vrais bourgeois dévoyés, qui éjaculez dans le vide depuis près de quarante ans).
Mais franchement, qui croyez-vous impressionner, sinon trois simplets et quatre paumés ? Les autres se pissent dessus rien qu'à lire vos inoffensifs exploits.

Je ne vous salue pas.

26. Le lundi 1 mars 2010 à 21:16, par Bernard B

Eh bien qu'est-ce que ça aurait été si ça n'avait pas été "bienveillant" :-) :-)

Tu as raison, nous n'avons rien à nous dire, je ne vis certainement pas dans le même monde que toi, de plus tu as la bêtise de ne voir en moi qu'un branché professionnel parce que j'ai répondu à quelques questions sur ce sujet alors que tu ne sais pas grand chose de mon parcours et de mes centres d'intérêt depuis 40 ans, d'ailleurs je ne vois pas ce qui t'a poussé à intervenir dans cette discussion puisque visiblement tu es "au dessus de tout ça", lol, allez va lire ton Bourdieu et ton Badiou et lâche-nous un peu !

27. Le mardi 2 mars 2010 à 14:43, par thsim

New-Wave : Je n'aime pas tellement Les Inrocks non plus (sauf à leur débuts, désolé pour le snobisme mais c'est quand j'étais ado, d'ailleurs je vous l'ai déjà écrit il y a un bon moment quand vous étiez sur wanadoo). Donc, je ne sais pas de quels groupes tristes vous voulez parler.

Quoi qu'il en soit John Cale me semble bien au dessus de tout ça, par sa classe, par son intelligence musicale, et surtout par sa voix. Le disque suscité n'est pas un disque triste, simplement magistral. En revanche Nico m'a toujours paru bien surestimée. Hormis le fait qu'elle n'ait jamais su chanter (ce qui ne me dérange pas), je ne rentre pas dans son esthétique brinquebalante et neurasthénique. Et je ne l'ai jamais trouvée tellement belle non plus : question de génération !

Mais vous avez parfaitement raison sur la tristesse en musique. Moi qui écoute surtout du classique eurasiatique depuis un long moment, elle n'écoute que du funk, de la soul, du reggae et de la disco (question de génération). Je peux donc rattraper toutes ces années et tous ces continents de retard.

Enfin, B.-H. Lévy et son impérialisme éditorial me semblent nettement plus dangereux que vous ne le pensez, même si c'est de façon plus doucereuse que Badiou ou autres maoïstes. Sur les écrivains rock, laissez-moi confesser mon faible pour Pacadis que j'ai toujours trouvé sensible et émouvant, et pour Bulteau ça aussi je vous l'avais dit quand vous étiez sur wanadoo. En revanche Adrien ou Eudeline, qui ont sans doute mieux réussi leur carrière, sont bien amphigouriques, assez peu cultivés, et évidemment très prétentieux. De toutes manières il y a tellement d'autres littératures ou philosophies à se mettre sous la dent, y compris françaises. Mais ceci dépasserait le cadre de ce blog.

Au plaisir sur votre site, et vive la branchitude passée et à venir !

28. Le mardi 2 mars 2010 à 15:40, par Bernard B.

J'ai aussi aimé les Inrocks au début, et il y a toujours de temps en temps de bons articles (d'ailleurs ils m'ont interviewé lol ;) ), mais il y a un certain "esprit Inrocks" qui m'énerve un peu. Les groupes tristes et dépressifs, chais même plus leurs noms tellement ils m'ennuient, au hasard je dirais Eels, mais de toute façon j'écoute très peu de rock actuel. Parmi ceux que j'ai trouvés intéressants dernièrement, White Stripes, Arctic Monkeys,...

Il va falloir que je réécoute ce disque de John Cale, c'est un mec de grand talent, mais je ne peux pas dire qu'il me parle beaucoup. Alors que je suis plus sensible à la musique de Nico, qu'on aime ou pas mais qui est unique, envoûtante, surtout ses premiers albums produits par ...John Cale, justement, et je l'ai longtemps trouvée très belle, mais les goûts en matière de beauté féminine varient beaucoup d'une personne à une autre et c'est tant mieux !

BHL n'est pas le centre de mes préoccupations, mais je reconnais qu'il y a au moins un livre de lui que j'ai aimé, "Qui a tué Daniel Pearl ?", une enquête passionnante sur le Pakistan de l'après 11 septembre, qui annonçait beaucoup des évènements qui se passent aujourd'hui dans ce pays déchiré entre modernes et intégristes. Je ne fais pas partie de sa famille politique et culturelle, et c'est tout ce système "bien pensant" et politiquement correct étouffant que je rejette, et c'est vrai qu'il en fait partie, comme d'autres. Quant à Badiou et consorts, je ne vois pas pourquoi je devrais m'intéresser à ce mec, ce que je sais de lui me suffit largement, de toute façon je me méfie beaucoup de tous ceux qui se proclament "philosophes" aujourd'hui et qui n'ont généralement pas grand chose à dire, c'est un avis qui n'engage que moi, la vraie philosophie je la trouve ailleurs que chez ces "penseurs" à la mode qui ont leurs entrées sur France Culture et autres médias dominants.

J'ai un grand faible pour les livres d'Eudeline, en particulier le dernier "Rue des Martyrs", car je trouve qu'il a réussi à concilier l'esprit rock-and-roll/underground tout en restant authentique, sincère, clair et accessible. Mais je suis bien d'accord que la littérature dite "rock" représente une petite partie de mes lectures, un de temps en temps ça va, mais pas plusieurs à la suite. D'une façon générale, je préfère les livres aux écrivains, c'est-à-dire que je passe de l'un à l'autre, et il y en a beaucoup qui n'ont fait ou dont je n'aime qu'un seul livre, mais vraiment.

29. Le mardi 2 mars 2010 à 18:37, par BORIS

C'est vrai que le mec qui est prof à Normale Sup' Rue d'ULM, agrégé de philo, étudié dans les universités du monde entier, disciple de très grands... il y a pas à dire aucune légitimité... salaud de "médiacrate" ! Encore un "intriguant" le gars, ça ne fait aucun doute, limite je dirais que c'est une épigone rouge-brune de Finkielkraut hein ? Tant qu'on y est, allons-y gaiement.

Il ne passe presque jamais à la radio... seulement une ou deux fois chez Taddéi et encore c'est tout récent.

Voilà un bel exemple de ce que j'appelle la malhonnêteté intellectuelle la plus crasse dans toute sa splendeur.
On contre avec de faux arguments (en dessous de la ceinture qu'on disait avant dans le temps où l'on s'affronter virilement)

Lisez ces bouquins, c'est assez rude et aride comme lecture j'en conviens, mais je vous en prie fermez là un peu plutôt que d'essayer maladroitement de le réduire au cliché d'ex-mao. C'est tellement facile (comme l'anti-racisme au final) de disqualifier a priori quelqu'un qui vous remet un tant soit peu en question. Vieille ruse sophistique (sophiste dont les branchés sont les triste avortons à bien des égards... qui font tapiner la jeunesse imbécile)

C'est une pensée extrêmement riche, absconse même (toutes ses études sur les mathématiques par exemple), pas vraiment un nouveau petit livre rouge ou je ne sais quoi d'absurde. Ce n'est pas un petit maître à penser ou un énième philosophe de bistro comme BHL (Daniel Pearl ? Mais mon dieu renseignez vous un peu sur ce qu'en pense la veuve de celui qui donne son nom au livre...)
Mais peut-être se plonger dans un système philosophique complexe et nuancé est-il trop dur pour une cervelle de moineau qui préfère papillonner au dernier vernissage hypé de je ne sais quel imposteur tendance du moment, n'est-ce pas ?

Ca demande une certaine ascèse et de l'humilité, eh oui... j'ai cru comprendre que ça n'était pas particulièrement branché tout ça. Trop ringard, universitaire même, bouh ! le vilain mot pas branché que voilà.

Vraiment vos raccourcis eet votre manque de culture (même en pop !) sont stupéfiants, à croire qu'on usurpe votre identité pour se jouer de vous.

30. Le vendredi 5 mars 2010 à 14:56, par Bernard B.

Je viens de lire le dossier consacré au gourou de notre ami Boris, Alain Badiou, dans "Marianne", et bien que je ne lise pas souvent ce journal, je vous le recommande chaudement : c'est à la fois à hurler de rire et complètement ahurissant ! Ce n'est pas un "ex-quoi-que-ce-soit", mais le dernier fossile non-repenti de l'extrême-gauche la plus sectaire, la plus délirante et la plus totalitaire des années 70, y'en a à qui ça doit rappeler leur folle jeunesse :-). Un éternel perdant qui s'imagine prendre sa revanche 40 ans après sous prétexte qu'il a pondu un best-seller anti-sarkoziste, avec la complicité de quelques carpettes du monde intello-médiatique fascinées par sa pseudo-érudition et sa fidélité à des idées que plus personne n'ose encore défendre, maoïsme, polpotisme et autres aberrations de l'Histoire. Je sens que ça va me donner des idées pour alimenter ma page sur les gauchistes, paris70.free.fr/gauchos.h... , ah ah ah, vraiment ce Badiou a les fans qu'il mérite, abscons, ça c'est sûr, mais le "abs" est en trop !

31. Le samedi 6 mars 2010 à 11:54, par BORIS

Mouais ce n'est pas très frontal, ça sent franchement trop l'invective et la caricature là, non ?
Pris à défaut Bernard ?
Marianne est une atroce et racoleuse feuille de chou.
Vous devriez lire de vrais livres.
Vous n'êtes pas honnête intellectuellement parlant, mais alors vraiment pas, cela dit vous semblez en avoir conscience, c'est un bon début.

On peut faire exactement la même chose avec les "réacs" désabusés dans votre genre. Niveau caricature, je veux dire.
"Les mécanismes de défense du petit bourgeois frileux faussement décalé, subversif de facade, conservateur tout moisi en réalité, idiot utile absolu qui, sous couvert d'élégance et de cynisme bon teint, tapine pour le capital le plus abject".

C'est assez vain. Votre page sent trop le caniveau pour que l'on s'y attarde, c'est un peu triste au fond.
Et trop pathétique pour être drôle.
Badiou ne renie pas Mao certes mais vous savez bien qu'il n'est pas fanatique ou nostalgique des meutres de masse (vous n'êtes pas idiot à ce point), il refuse tout un pan considérable du maoïsme et le problématise bien mieux que tous les fantoches à la BHL ou Glucksman (ou une autre de vos idoles néo-cons) qui changent d'idées comme de chemises (du moment qu'ils sont du bon côté du manche). Il le déconstruit et l'interroge bien plus qu'il ne l'accepte en bloc, mais évidemment la nuance vous semble étrangère, c'est bien dommage de verser dans tous les travers imbéciles et grossiers dignes des mauvais pamphlétaires.

Vous valez vraiment mieux que ça (je ne relève même pas votre dernier jeu de mot, éculé au possible, par politesse).

Penchez vous un peu sur de vrais textes, et ne le prenez pas mal, mais plutôt comme un conseil. Votre critique n'en sera d'ailleurs que plus crédible. Soyez en désaccord, et bon sang personne ne vous en empêche !... mais soyez le pour de bonnes raisons, à la fin !

Je pense arrêter là la discussion cependant, ce serait bien stérile de continuer, je n'ai aucun intérêt à chercher à humilier qui que ce soit, à verser dans l'invective - toute virtuelle soit-elle -, comprenez moi bien : je voulais juste remettre les choses à leur place face à ce qui m'apparaissait comme des idées aussi nuisibles qu'absurdes (peut-être ai-je été trop violent dans la forme il est vrai que le web n'est pas le meilleur moyen pour débattre et/ou clarifier une situation, la communication via commentaires étant par trop limitée et ambiguë pour éviter tout quiproquo).

Sans rancune.

32. Le samedi 6 mars 2010 à 15:08, par Bernard B

En effet, arrêtons-là la discussion. Comme je te le disais plus haut et que tu ne sembles pas avoir compris, nous ne sommes pas du même monde, intellectuel, politique, ou spirituel (ce n'est pas un jugement de valeur, mais un simple constat), je n'ai définitivement aucune leçon à recevoir de ta part et rien à faire de tes conseils de "vraies lectures" (mais quelle prétention !) ou autres. Laisse-moi donc avec mon inculture, mes "idées nuisibles" et mes préoccupations de "cervelle de moineau", n'essaie surtout pas de me convertir à ta "juste pensée", je n'ai aucune envie de te ressembler, des gens comme toi j'en ai suffisamment croisés dans ma vie !

Tu te demandes seulement maintenant si tu n'as pas été "trop violent dans la forme". En effet, et même grossier et vulgaire, ça ne fait pas très bon effet pour quelqu'un qui veut jouer au "sage qui veut éduquer les masses", décidément on ne se refait pas dans votre clique d'intellos pédants et méprisants. Tu te cherches des excuses, le web ceci, les commentaires cela, mais rien ne t'empêchait de te relire avant de poster, si tu as un message à faire passer (mouarf !), ce n'est certainement pas la meilleure méthode !

En espérant te croiser le moins possible toi et tes semblables.

33. Le dimanche 7 mars 2010 à 09:45, par iso-2000

Aller les voyous faîtes-vous la bise. Boris, Bernie B va t'apprendre à séduire des parisiennes bourgeoises hype, ça va te faire du bien, Bernie, Boris va t'expliquer le concept de travail littéraire reconnu par la communauté scientifique et t'arrêteras de sortir n'importe quoi comme référence. Vous allez être les meilleurs copains du monde : )

34. Le jeudi 11 mars 2010 à 17:37, par georges abitbol

branché d'hier, réac d'aujourd'hui

35. Le jeudi 11 mars 2010 à 19:25, par PATATE

Faut vraiment être une grosse banane pour utiliser le mot "réac".

36. Le samedi 24 avril 2010 à 10:32, par bellesaison38

Bah ! Messieurs, vous m'avez bien fait rire.
Là où internet ne trouve pas ses limites et c'est tant mieux.
Après une belle incursion dans les méandres du site "Paris dans les années 70" et lecture de l'article ci-dessus, les commentaires qui en dérivent sont .... comment dire .... "épatants". Ne changez rien, restez vous-mêmes. Quant à vos philosophies de vie différentes, quelle importance ? Vous avez eu, et j'espère, vous aurez - une vie INTERESSANTE. C'est le plus important non ?

37. Le dimanche 9 mai 2010 à 10:24, par Jean AZAREL

Cher Bernard,
Je découvre en revenant sur ce site les passes d'armes ébouriffantes auxquelles tu as eu la bonté d'âme de te prêter...
Décidement, les cons vrombissent toujours autant de leurs petites ailes normalisées sur le chancre mou de la vérité absolue. Bof ! Badiou Badoit même combat : que d'eau, que d'eau...
Bon le livre sur Tina avance, je reviens à paris début juin, mets moi un mail à l'occasion
Amitiés
Jean

38. Le dimanche 9 mai 2010 à 22:06, par ADMINISTRATOR

Bon alors Jean tes conneries tu les gardes pour toi. Si tu veux parler de la pluie et du beau temps avec ton pote tu lui téléphones gros radin, t'es pas sur culture PSG ici.
Amitiés,
l'équipe de modération du site

39. Le mercredi 12 mai 2010 à 05:06, par Ben

Moi, j'ai beaucoup de sympathie pour Bacos et beaucoup de respect pour son parcours, mais, en même temps le fait de n'être pas issue d'un milieu aussi privilégié que le sien ne peut que m'amener à d'autres conclusions que les siennes. Oui, Bernard a plus raison de ce dogmatique Boris, oui la contre-culture a été quelque chose de beaucoup plus important que ne veut l'admettre ce borné de Boris, mais on peut à la fois rejeter un maôlatre comme Badiou et une baudruche intellectuelle comme BHL (soit dit en passant la veuve de Daniel Pearl a fortement désapprouvé le roman-enquête que BHL a brodé autour de la mort de son mari), on peut, à la fois, ne pas être d'accord avec la sous-estimation de la contestation étudiante dans les "évènements" de 1968 pointé par Boris, et être en absolu désaccord avec Bernard qui identifient grossièrement les syndicats avec le mouvement ouvrier dans son ensemble. Bien sûr, que les syndicats ne voulaient pas la révolution, ni même la chute du gouvernement et d'ailleurs quand dans l'histoire, à part peut-être au début au XIX, l'ont-ils voulu vraiment , mais assimiler aussi grossièrement le sommet à la base, les fausses notes qui en ont justement résulté et qui ont éclaté au plein jour en 68, c'est vraiment n'avoir pas saisi l'enjeu CENTRAL au coeur de ces évènements. Bon, sur son site, Bernard a avoué qu'il est plutôt de droite, cela explique peut-être cela, je lui garde toute ma sympathie.

40. Le mercredi 12 mai 2010 à 11:18, par c'est toi la fausse note

Mais on est tous de droite mec...

41. Le jeudi 13 mai 2010 à 02:48, par Ben

C'est parce que tu voudrais sans doute que ton salaire soit indexé sur tes opinions politiques, sans doute pour avoir l'illusion de faire parti de l'élite. Et, s'te plaît, prends pas ton cas pour une généralité.

42. Le jeudi 13 mai 2010 à 13:02, par Bernard B

Merci Ben. Juste quelques mises au point : encore une fois, je me CONTREFOUS de BHL, avec qui j'ai très peu en commun et qui m'horripile souvent avec son côté donneur de leçons et son brevet auto-décerné du Camp du Bien. Mais je refuse aussi de m'acharner contre lui et de hurler avec les loups, comme c'est un peu la mode en ce moment, ce n'est quand même pas le dernier des cons ! On me demandait de choisir entre lui et Badiou, je choisis BHL un point c'est tout.
Sur "Daniel Pearl" : je ne veux pas entrer dans la polémique lancée par sa veuve, il y a peut-être des erreurs dans son bouquin, mais l'enquête dans les rouages du Pakistan où se mêlent intégristes et modernistes y compris au sommet de l'état, de l'armée et de la police était réellement passionnante et annonçait ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays déchiré qui se retrouve bien souvent au coeur de l'actualité.
Sur mai 68 : il est sûr que parmi la classe ouvrière certains n'étaient d'accord avec les syndicats et croyaient au "Grand Soir", comme on le leur avait appris à le faire, mais ça ne change pas grand chose à ce que je disais, à savoir que la France n'était pas alors dans une situation révolutionnaire, le résultat des élections qui ont suivi l'a largement démontré. Et l'enjeu central de ces évènements, j'avoue en effet ne pas l'avoir saisi, je ne suis même pas sûr qu'il y en ait eu un.

43. Le jeudi 13 mai 2010 à 22:15, par c'est toi la fausse note

Mais qu'est-ce que tu racontes Ben, arrête toutes ces drogues qui détruisent tes cellules. Je dis juste la vérité pas besoin de faire du docu fiction sur ma vie ou je sais pas quoi. Bernie il a le droit de réinventer la politique parce qu'il est riche et célèbre, toi t'es juste un schlag de l'internet, t'es pas sur les marches de Paris 8 ici.

44. Le dimanche 23 mai 2010 à 22:46, par thsim

J'avais lancé B.-H. Lévy contre AB Productions pour "lancer le débat" et cet hameçon a bien pris apparemment..

Mais je les renvoyais moi aussi dos à dos. L'un pour des raisons évidentes, l'autre - même si ce n'est pas non plus le dernier des cons - entre autres parce que proclamer dans un pamphlet contre le président de la république que "l'amour est à réinventer" est à mourir de rire.

Renvoi fait dans le même panier que l'Allumé du Bocage Bas-Normand, l'Ex de C, le sinistre fondateur du Centre de Recherches en Epistémologie Appliquée, et tous les olibrii en couverture d'un récent Nouvel Obs.

Quitte à lire des livres faciles et français, mieux vaut confronter le Vivre et penser comme des porcs de G. Châtelet et les Principes de sagesse et de folie de C. Rosset. C'est en tout cas beaucoup plus divertissant. Un peu comme confronter le Palace 79 - je dis ça pour faire plaisir à Bernard Bacos, même si je crois comprendre entre les lignes qu'il ne goûte guère GC - et le Negresco de toujours.




45. Le lundi 24 mai 2010 à 13:27, par Bernard B

En effet, la littérature d'inspiration marxiste et les poncifs anti-libéraux, ce n'est pas trop mon truc.

Le Palace et le Negresco ? Le premier a peut-être été éphémère et le second éternel, mais ce n'est pas tout à fait la même moyenne d'âge ni le même statut social.

46. Le lundi 24 mai 2010 à 22:00, par thsim

Vous ne manqueriez pas un peu de curiosité ?

Je comprends bien sûr que vous souhaitiez capitaliser votre passé seventies. Le Palace, vu une fois en 94 pour ne pas mourir idiot, était alors un ghetto homo sectarisant et n'avait rien avoir avec celui que vous avez connu et que me racontaient, déjà, les anciens. Les Bains et leurs physionomistes, dont les kilos de fond de teint me faisaient penser qu'elles avaient connu "la grande époque", m'ont laissé un souvenir à peine meilleur malgré les quelques vedettes entrevues.

Mais puisque vous semblez vous intéresser aussi aux années dix, il me semble difficile de faire l'impasse sur le livre de Châtelet suscité, écrit d'ailleurs à la même époque. Et ce n'est pas hurler avec les loups que de le dire. Pour marxistes qu'elles soient ses constatations sont assez fines, drôles, bien plus visionnaires qu'Yves Adrien, même si elles laissent parfois entrevoir une timide "sortie de crise" (la crise.. je veux dire celle dont parle J.-J. Schuhl par exemple, pas le journal "Le Monde").

Quant au Negresco, c'était simplement une référence au public des cours de Rosset à la même époque, composé surtout de dames respectables qui y allaient ensuite prendre le thé en petit groupe. Rien de proustien là-dedans pour moi, je préférais les jeunes filles. Et n'ai jamais mis les pieds au Negresco, qui est certainement un endroit magnifiquement désuet.

Houla je digresse et m'éloigne de la branchitude ultime : bonsoir.


47. Le mardi 25 mai 2010 à 10:49, par Bernard B.

Je ne pense pas manquer de curiosité, mais je ne peux pas non plus tout lire et m'intéresser à tout, même si on me dit que c'est "indispensable".

En ce qui concerne ce livre de Gilles Chatelet, je me souviens très bien en avoir entendu parler et en avoir lu des comptes-rendus quand il est sorti, même que ça faisait la joie des lecteurs des Inrocks et des fans de Bourdieu, catégories auxquelles je n'appartiens pas, je pense avoir une idée assez claire de ce qu'il y a dedans et je n'ai pas eu envie d'aller plus loin. D'une façon générale, je lis très peu de livres politiques, à plus forte raison quand ils sont de gauche, ils sont tellement prévisibles qu'ils m'ennuient prodigieusement, et je ne souhaite pas prolonger cette discussion autour de Chatelet comme avec Badiou (baillement), il y a tellement de choses plus intéressantes dans la vie !

48. Le mercredi 26 mai 2010 à 21:12, par john john

J'ai pas lu mais je sais que c'est de la merde parce que mes préjugés me tiennent lieu de pensée. Je suis une caricature en somme, et ma philosophie à peine moins qu'un pet de l'esprit.

C'est con mais ça se tient.

49. Le mercredi 26 mai 2010 à 21:39, par Bernard B

J'ai pas dit que c'était de la merde, j'ai dit que ça ne m'intéressait pas, tu peux comprendre la nuance, minus ? Tu lis tout toi ?

Décidément tes références attirent les cons qui se croient très cultivés, thsim, il vaut mieux que tu t'arrêtes là.

50. Le mercredi 26 mai 2010 à 21:49, par Bernard B

Quant à mes "préjugés", je sais très bien pourquoi je pense ce que je pense, je ne suis pas sûr qu'on puisse en dire autant de toi !

51. Le jeudi 27 mai 2010 à 04:23, par pierre!

un petit soutient à Bernard qui répond calmement à tous vos textes et à cette prose agressive de jeunes coqs. je ne dénigre aucune idée d'un côté comme de l'autre mais le style avec lequel certains essayent de s'exprimer est franchement disqualifiant.

je re-félicite le patron pour cette interview que du coup je viens de relire une 2ème fois en plus de cette salve de commentaires.

52. Le jeudi 27 mai 2010 à 07:30, par c'est toi la fausse note

Moi je disqualifie le communisme, c'est fou. Si encore il y avait des chroniques de Casey et de P. Bourdieu justement on comprendrait que des jeunes rebelles blancs subversifs maraudent ici, mais vu la tournure que prend le blog je vois pas.

53. Le jeudi 27 mai 2010 à 11:50, par thsim

Bof. Désolé de bloguer encore une fois mais on peut adorer les Whispers, Clinton, Chic, "Quelque part dans Paris" et tutti quanti, et continuer de soutenir l'élection de Zola contre Pierre Loti à l'académie française.

Et ne pas se laisser berner par notre magnifique "droite décomplexée" actuelle reprenant certains arguments des branchés 79. Lesquels ne clamaient-ils pas, Thierry Ardisson et Margaret Thatcher en tête, "La fin du monde peut bien arriver du moment que ça ne nuit pas à ma carrière", "There's no such thing as society"... etc ?

Je me contrefous des Inrocks et des petits messieurs qui les lisent, alors que Marx, Nietzsche et certains suivistes comme ce Châtelet et ce Rosset - désolé pour ces références de "petit blanc" - restent de bons auteurs.

Parmi tant d'autres, branchés ou non !

54. Le jeudi 27 mai 2010 à 15:13, par Staline

"C'est toi la fausse note" ou la prose du petit-bourgeois revanchard, aigri, sans couille aucune qui se fantasme en mal-pensant bodybuildé.
Tu me fais rêver garçon avec la chaude pisse qui te sert de rhétorique.
Le mec a mal digéré deux trois bouquins réac bas de gamme et il la ramène crânement avec son style de bon gros guignol estampillé "réacosphère". Bande de comédiens va.

Et j'parle pas de l'autre demi-mondain quinquagénaire qui nous fait l'article de BHL. Tous ces partouzards branchouilles à la Wizman, la belle bande d'impures carcasses à la cervelle gâtée par la vermine.

C'est que j't'enverrais tout ce petit monde en camp de rééducation vite bien fait, ça vous ferait la bite, mes gaillards.

55. Le jeudi 27 mai 2010 à 16:13, par Bernard B.

Mon cher thsim, tu as bien entendu les opinions et les lectures que tu veux, et je ne vois aucune contradiction avec le fait d'aimer cette musique dont je suis fan également. Rassure-toi, Tu es loin d'être seul dans ce cas, un bon nombre d'anciens branchés se réclame aussi de ces idées, ce ne sont pas tous d'affreux réacs, hi hi hi.

A mon avis, le fait d'être plutôt de droite ou de gauche ne réside pas dans l'utilisation de certains slogans caricaturaux comme ceux que tu cites, mais plus d'une réflexion et d'un choix philosophiques.

Donc pas de problème, à partir du moment où tu peux admettre que certains auteurs qui sont fondamentaux pour toi ne le sont pas nécessairement pour moi.

Encore que tu cites Marx et Nietzsche, j'apprécie certaines idées du second, mais quand on sait ce qu'il pensait de l'idéologie socialiste, ça me fait assez marrer que des gens de gauche comme Michel Onfray se réclament de lui. Mais c'est un autre débat.

56. Le dimanche 30 mai 2010 à 09:44, par c'est toi la fausse note

Putain pour une fois que je me fais clasher il faut que ça soit par une saucisse. Je sais pas quoi te dire avec ton pseudonyme subversif engagé contre le pillage du sud et tes expressions corrosives venues des Bouches du Rhône de type "bon gros guignol" et "comédien". Tu ferais mieux de retourner te branler sur des putes du net au lieu de t'afficher, t'es pas au repas de noël de ta famille d'homosexuels refoulés ici.

ps "Tous ces partouzards branchouilles à la Wizman, la belle bande d'impures carcasses à la cervelle gâtée par la vermine." c'était quand même pas mal dans le fond j'avoue...

57. Le jeudi 10 juin 2010 à 13:50, par Charlie


Eh Bacos, tu crois pas que tes descentes dans les boîtes et autres fêtes de cette très vieille époque c'était un peu "de l'art d'être pique-assiette sans en avoir l'air " ?

O.K. tu connais la musique, comme beaucoup, est-ce que cela te donne une autorité quelconque pour juger de cette époque si riche en tout avec un regard de vieux bourgeois-petit, ce qui me frappe c'est la façon dont tu t'es emparé de ta jeunesse pour juger celle d'aujourd'hui. Les termes de "gauchisme", "pédé", qui reviennent régulièrement dans tes bavardages, bon tu signes à droite, pas de mystère, mais on sent une peur, une frilosité derrière tout ça : très gênant. Pour te rendre service, tu devrais lire un peu plus et un peu autrement (Léon Bloy par exemple, ce Céline des Catho, dont la langue t'aiderait à améliorer tes textes). Attention à l'aigreur, Bacos, et sans rancune.

58. Le jeudi 10 juin 2010 à 17:56, par Charlie va tuer

Moi il y a un truc que je comprends pas, c'est votre acharnement à lui expliquer ce qu'il doit lire et ce qu'il doit écrire. Vous êtes qui au fait ? Ce qu'il dit on s'en fout à peu près autant que ce que toi tu dis, personne le prends pour Jesus Christ ici, et après tout c'est un daron, il a le droit de donner son avis. Et puis, il vaut mieux être un pique-assiette qu'un mange merde, non ?
En plus court, arrête de distribuer les bons points et les devoirs de vacance, t'es pas avec tes copains pédés gauchistes là !

59. Le jeudi 10 juin 2010 à 18:16, par Charlie ne surfe pas


AHAHAH

60. Le vendredi 11 juin 2010 à 13:28, par charlie

personne le prend ça ne prend pas de s, par contre tu devrais en mettre un à vacances.

61. Le vendredi 11 juin 2010 à 14:13, par Bernard B.

Pour les "Charlie" et autres donneurs de leçons : pourriez-vous faire l'effort de lire ce qu'il y a plus haut et vous demander si votre intervention oh combien intéressante n'a pas déjà été faite d'une façon ou d'une autre avant de venir polluer davantage ce fil ? C'est fatiguant à force de devoir toujours répondre au même message, les vieux, les jeunes, bla bla bla. Ou alors si vous avez vraiment quelque chose d'essentiel à me dire, envoyez moi un mail, vos insignifiantes remarques n'intéressent personne ici. Merci d'avance.

62. Le mardi 15 juin 2010 à 12:15, par thsim

Mieux que l'affreux Onfray, Nietzsche était pour moi une discrète référence à un musicien punk que Pacadis appelle dans son recueil le "bassiste le plus nietzschéen de la new-wave". Comme j'ai laissé le Jeune homme chic dans ma maison de campagne, je ne me souviens pas s'il évoquait Albin Dériat ou Paul Gray (celui des Hot Rods, il semble y avoir un homonyme dans un groupe plus récent mais ça ne m'intéresse pas).

Paca dont je constate une nouvelle fois l'élégance morale, cioranesque : avant de souhaiter la fin du monde il voulait d'abord la sienne propre, en honnête romantique auto-destructeur option "Nuclear Bomb" qu'il était.

En revanche je m'étais peut-être trompé sur l'auteur de la phrase carriériste des branchés 79. Je me demande si ce n'est pas plutôt Philippe "je m'mors les joues de l'intérieur pour faire plus junk's" Pascal qui l'aurait proférée. En tout cas elle ressemble plus à un type comme lui. Quelqu'un ayant été à l'expo sur les jeunes gens modernes nous le dira, moi j'avais pas pu : désolé si j'ai mal sourcé !

Et pour Marx il ne faudrait pas oublier Richard : "Right here waiting for you", immarcescible slow de la fin des eighties. Mais vous étiez apparement rangé des voitures, cher Bernard B, quand je commençais ma quête très clean de la rohmérienne américaine ultime.




63. Le mardi 15 juin 2010 à 16:16, par Le Patron


"Si vous avez vraiment quelque chose d'essentiel à me dire, envoyez moi un mail"

64. Le dimanche 5 septembre 2010 à 04:28, par Ben

Je voudrais rester poli, mais l'énergumène qui signe sous le pseudonyme "c'est toi la fausse note", je lui défoncerais bien sa petite tronche, histoire de lui apprendre à vivre. Il me semble qu'on affaire ici à un cas pathologique du niveau d'une enflure du à la Besson (Eric). C'est tout dire.

65. Le dimanche 5 septembre 2010 à 13:02, par ...

Ah ah en tout cas tu vas pas m'apprendre à écrire. C'est quoi ce style à la Jean-Paul Belmondo ? Le professeur des écoles subversif contre les acides gras saturés part en croisade contre l'Occident avec son tabac à rouler et son iPod. Tu t'es cru où pauvre pomme ?

66. Le dimanche 12 juin 2011 à 09:28, par kruggy le krug

:j’ai 66 ans et je viens de larguer mes 3 copines de 17/18 ans, blacks, eurasiennes, ravissantes, dingues de RNB et de crunk, un peu intérréssées comme toutes les gamines de n’importe quelle origine, elles venant plutôt de banlieue Est (le fameux 9.3 «à karcheriser») et très aimantes et hystériques de pêche et de fun, pour retrouver ma marmoréenne beauté grecque qui m’aime depuis le début des années 80 : son rire frais comme une source de montagne sous la canicule apaise mon cœur blessé et lassé du péché… Belle, toujours smart et gaulée, le temps a à peine égratigné le bas de son visage sans atteindre son corps à la peau douce ni ses gestes de petit fauve, elle m’attend encore privilège sublime et terrible je passe de l’illimité superficiel à l’infinie profondeur de la vertu spontanée et sincère (les mecs me dégoûtent parce que je t’attends) et c’est une redécouverte de l’évidence Ulysse, Calypso, Pénélope toute la vieille histoire ça marche toujours…
Tout marche toujours et cette ligne droite entre le passé et le 21e siècle balaie les ridicules prétentions des petits penseurs modernes, vaguement partouzeurs frustrés, ex publicitaires repentis (après indemnités), présentateurs bouffons ou écrivains de rodomontade, tartarins de télecon, à la traîne d’un wagon de marchandise sur l’évolution fashion à laquelle ils n’ont pas eu accès (à l’époque ou c’était important d’en être) : trop ringards, trop tartes, refusés par les bandes ; ils se vengent maintenant qu’ils ont réussi à se vendre comme « experts en branchitude », en nous occultant, comme les soviétiques qui retouchaient les photos en gommant les personnages génants!
Et malheureusement la force terrible de leur système d’arnaque institutionnelle a atteint les banlioches les plus douées et mes petits chatons sauvages sont devenus des victimes qui « cherchent un travail » pour s’acheter « de la marque » et cela me déprime, pathétique métamorphose des divins papillons en chenilles soumises….
sk.

67. Le dimanche 12 juin 2011 à 09:32, par kruggy le krug

extrait de "concentré de 50 ans de révolte contre cette attitude de salopards qui nous mene a la plus grande cata de tous les temps":50 ANS DE BRANCHITUDE ! ou «A la recherche d’une nouvelle spiritualité laïque : Trouver grâce à la toile, la conscience collective de l’homme de demain, du surhomme modeste et clair qui arrêtera l’hécatombe (nous tous réunis ?) qui arrêtera de ne penser qu’à gagner plus de pognon que son voisin non pas par sagesse ou austérité mais par goût et plaisir de vivre, apporter les trésors de la pensée et des plus belles musiques de tous les temps, de tous les pays, en un seul site hyper sélectif et totalement ouvert à tous, toutes races, toutes générations, toutes classe sociales dissoutes dans la lucidité du privilège incroyable d’être en vie, de penser, de danser…

68. Le dimanche 12 juin 2011 à 11:54, par kruggy ou...

... les ravages de la drogue bon marché et de la mauvaise littérature.

69. Le lundi 13 juin 2011 à 13:54, par c'est toi la fausse note

Kruggy retourne dans ton frigo tu nous fais peur !

70. Le dimanche 9 septembre 2012 à 16:46, par Luttedesclasses2.0

Quelle classe ! Franchement dommage que trop d'entre-vous ne se prennassent pas pour des merdes en allant donner des leçons de philosophie, de politique et de littérature (au fait, lis tes ratures avant, à défaut de paraître humble t'auras moins l'air con, et tu sais qu'il faut paraître... ) à un branché dandy distingué de l'époque ... J'ai beau être un progressiste convaincu de l'importance des luttes sociales, l'arrogance et la bétise de certains (qui sont apparemment plus de mon côté que le sieur Bacos) me laissent perplexe, tout en renforçant une de mes convictions : Ne jamais croire qu'on ne peux avoir tort en choisissant un camp, un drapeau, un parti, une équipe, ça n'empêche pas la connerie, quelquefois même ça la favorise... Enfin bref tout ça manque un peu de modestie et d'humour. D'ailleurs ce qui me fait rire c'est que le sieur Bacos à beaucoup plus l'air de gauche qu'il ne le croit quand il dit "Être branché voulait dire communiquer et faire tourner l'information, pas exclure.", ou encore "Néanmoins, le mouvement hippie et le rock'n'roll ont eu une forte influence et ont contribué à changer beaucoup de choses dans les mœurs et dans la vie de tous les jours, même si c'est devenu si évident aujourd'hui qu'on ne le remarque même plus. Il faudrait pouvoir revenir dans le temps et comparer l'"avant" et l'"après" 67-68."; à mon avis, là, il n'est pas trop raccord avec la ligne UMP du "nous allons effaçer Mai 68 de la carte du temps"... Et si je fais une allusion au discours d'un certain Iranien appelé Mahmoud concernant Israel, c'est que ça me permet d'introduire une reflexion que seul un autre pommé du web comme je le suis ou le modérateur de ce site pourront lire... Attention puissance intellectuel pure : Notre amis Bacos et ses acolytes étaient des fétards, des jouisseurs, des intellos aussi un peu, surement par culpabilité inconsciente car la fête est vitale à tout homme moderne qui ne souhaite pas finir en H.P. ou à l'usine (qui est sensiblement la même chose) et quand on se sait économiquement épargné de cette menace, on se doit de transformer ce que d'autres trouvent vain et superflu en culture et intellectualisme, mais malheureusement cette attitude de débauche et de décadence est très mal considérée par les moralisateurs de tous poils AKA religions ( de gauche, de droite, des prolos aux bobos, des curés aux imams en passant par les rabbins...) moi personnellement j'en vois beaucoup plus à droite mais bon c'est peut-être une question d'optique, quand à la moralisation du capitalisme je rigole doucement quand ça vient de droite ou de DSK ce qui est sensiblement la même chose... Bref, revenons à nos moutons, à notre époque où l'obscurantisme domine, je ne suis pas surpris de voir des prolos entassés en HLM voter FN ou UMP (ce qui est sensiblement la même chose, à savoir des patrons, tu peux aussi ajouter le PS, t'inquiètes on connait le marketing...), ou de vieux dandys trainant il fut un temps dans des concerts punks retourner leur perfecto progressiste aux chants des sirènes de la moralisation du capitalisme, (là je parle aussi d'Eudeline, Manoeuvre et consorts) de la liberté d'entreprendre, et tous le bla bla politicard du marketing engagés contre les salauds de pauvres osant se rebeller, du chomeur-casseur-délinquant à karcheriser jusqu'aux islamistes aux côtés des gentils américains néocons... Car à mon avis et d'après ma psychanalyse de comptoir virtuel*, cela m'amène à penser que l'important pour Bacos c'est la liberté des moeurs, donc surement pas ceux qui veulent soi disant moraliser le capitalisme (là je parle de DSK, Hollande etc, euh, Sarkozy à mon avis personne ne l'a cru...), ni les curés, ni al qaida... D'ailleurs j'ai trouvé sa description de "gauchistes" n'écoutant pas le rock consumériste américains ni ne tirant sur des joints ramollissant la révolution déjà un peu molle, très bonne... Et oui y'a des curés aussi chez les révolutionnaires (alors là humour ! CF:1789) bien qu'un peu de nuance peut aussi soulager une tentation fascisante (qui n'est malheureusement pas le monopole de la droite) CF : La théologie de la libération, Amérique Latine... Parce qu'à mon avis chercher des réponses dans l'esotérisme à plus à voir avec la spiritualité qu'avec la politique, la sympathie et la confiance spontanée accordée à ces cyniques néocons, mais venant du pays de la liberté, d'hollywood et des rock stars, ça n'est pas très étonnant, surtout opposés aux méchants jihadistes égorgeurs de mécréants, interdisant la musique, et préférant la burqa au string (inutile de préciser qu'ils furent longtemps subventionnés et endoctrinés de façon radicale par les mêmes nouveaux cons pour chasser les méchants communistes d'avant, avant de se faire lacher très courageusement par nos John Wayne, sans parler bien sûr du pillage des ressources des pays arabes, aux destructions systématiques des anciens potes dictateurs ayant eu des veleîtés indépendentistes déplacés, mais j'ai compris ne pas être sur un site bobo bien pensant, y'a des gens qui respectent la guerre ici, donc je vais m'arrêter là pour ne pas froisser l'ignorance des haineux viscéraux...) voilà en bref la culture doit être en soi la révolution, et comme les beastie boys, groupe de rap blanc friqué, l'ont gueulé : YOU GOT TO FIGHT !!! FOR YOUR RIGHT !!! TO PARTY !!!!

*Cette technique ancestrale me permet de demasquer les véleïtés patronales de domination très bourgeoise du modérateur de ce site.

Signé : Un petit bourgeois krypto-anarchiste de gauche qui n'aime pas la vision d'un pauvre votant à droite (ni du bétail sur le chemin de l'abattoir) même si j'ai faim. CF: le syndrome du Larbin...

71. Le dimanche 9 septembre 2012 à 20:07, par Fritz the cat

Déjà pour commencer, tu ferais bien de prendre des cours d'orthographe et de grammaire car il y a urgence. Ensuite tes proprios sont du réchauffé ultra déjà vus et entendus et sont par conséquent relativement médiocres et stériles. Tout le monde sait que les Yankees manipulent l'opinion public et qu'ils sont hautement démagogues et fachisants. Tout le monde sait et a pu constater également que tous les pseudo branchés d'hier comme EUDELINE, MANOEUVRE, ZERMATI et tous les autres ont gravement retourné leur perfecto depuis belle lurette, si tant est qu'ils en aient eu un avant. C'est bien pour ça que je dis que la culture pseudo rebelle liée à la culture rock d'antan n'est plus aujourd'hui, et depuis longtemps déjà, qu' un vulgaire produit de consommation comme un autre. En effet à l'heure actuelle, tout un chacun peut acheter une paire de NIKE, un baggy, une casquette rap ou un perfecto ou une paire de Docs comme un paquet de bonux ou une boite de cassoulet. C'est ça les rebelles du rock et du rap ? Rien d'autre qu'une tarte à la crème démagogue qu joue le jeu une fois de plus du grand capital. Idem pour les tattoos, piercing et autres. Rien d'autre que du capitalisme pur, brut et sauvage et il n'y a vraiment rien de rebelle là-dedans. Je dirais même plus qu'à la longue ça en devient mortifère et plus que rébarbatif. L'heure est donc aux débranchés et au retour au conformisme de papa, voir au classicisme. Eh oui la décadence exacerbée tous azimut à toujours mené aux retour aux valeurs, un grand classique de l'histoire. Voilà pourquoi la période gauchiste rebelle et tout ce qui en a découlé jusqu'à aujourd'hui n'a plus la cote et ne fait plus vibrer personne. Elle a aboutit au grand n'importe quoi du moment. Conclusion, être de gauche aujourd'hui c'est ringard, être crypto c'est invisible et l'anarchie n'est qu'une vue de l'esprit inapplicable au quotidien. Autrement dit rien d'autre qu'une chimère pour doux rêveur ou bisounours en crise d'adolescence. Ce qu'il nous faut c'est un IIIIème Reich, point final.

72. Le mercredi 12 septembre 2012 à 13:45, par don't forget the pfffffff

Comment tu peux passer de Cro-mags aux branchés du 16eme c quoi ces branlettes de salons sur des vieux tous pourris et les fafs qui en remettent une couche...... reparle nous un peu de groove et de deal with it on veut du broken teeth, du take offense....y a eu des sorties de disques là!!!!. les new yorks dolls c pire que la préhistoire putain!!!!!

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