Fluoglacial - Tendances Négatives

LE TROU (1960)



Le film de prison ultime. Clint Eastwood peut rentrer à Alcatraz. Jacques Becker met en scène 4 compagnons de cellule, qui sont tous enfermés à la Santé pour un moment. Afin d'éviter de tourner chèvre, ils planifient une évasion, et quel plan ! Un trou est d'abord creusé à l'aide d'un bout de sommier, puis recouvert par les lattes du plancher, ce qui leur permet d'accéder au sous-sol de la zonze en toute sécurité. Les longues galeries les entrainent dans les égouts où ils entreprennent de creuser un tunnel. Chaque soir pendant des nuits et des nuits ils se relaieront deux par deux, avec des clés, outils et sablier confectionnés avec les moyens du bord, creuseront encore et encore. Tout ça en utilisant d'incroyables combines pour tromper la vigilance des gardes. La puissance de Michel Constantin en espadrilles et le cerveau de Jean Keraudy feront le reste.



Seulement dès le début de leur entreprise, un évènement va troubler la manœuvre. Un jeune condamné a été attribué dans leur 9m2. (Situation similaire à l'excellent UN CONDAMNÉ A MORT S'EST ÉCHAPPÉ de Bresson) Ils le mettent vite au parfum pour éviter de se retrouver dans la moutarde. Les rapports entre les murs vont ensuite se muscler. Le jeune bourgeois, coffré pour une tentative d'homicide sur sa femme, fait tache au milieu des prolos. Lorsque le directeur le convoque dans son bureau pour lui annoncer l'annulation de la plainte à son encontre, tout va devenir noisettes. Gaspard va t-il trahir ses frangibus de cellule ? Va t-il transcender l'esprit de classe ? Va t-il opter pour sa liberté et céder au chantage institutionnel ? Tu le sauras en allant au bout de cette œuvre sans précédent, aussi froide, austère et dure que le béton. Une histoire vraie signée José Giovanni.

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