Nicolas Winding Refn, le bobo danois, continue sa plongée dans le virilisme cinématographique. Après les voyous de rue, après la prison, la puissance des vikings. D'extérieur ça laissait présager une ode phallocrate de type Leonidas en vacances dans le Grand Nord. De l'intérieur ça sent un peu la blague artistique subventionnée par l'Union Européenne. One-Eye (Mads Mikkelsen), le guerrier silencieux, est un ultime combattant, invaincu et respecté (même principe que dans la baudruche BRONSON). Trimballé en cage par de vicieux négoces, il parvient à se défaire de ses chaines et trace la route dans les montagnes brumeuses, poursuivi par un gamin qui s'est évadé d'une pub pour Herta. Ils rencontreront une bande de zonards chrétiens, et ensemble, vogueront vers les Amériques pour se mettre mieux.



Fram, fram, Kristsmenn, krossmen, konungsmenn ! Les pauvres n'ont pas compris que l'Enfer était inévangélisable. Ils traversent l'océan sur leur drakkar, sans vent, sans courant, sans bouffe, sans eau douce. Pas des pédés. Juste leur épée dans la pogne. Après des flash bleus, rouges, verts, noirs, ils arrivent sur le nouveau continent et la traditionnelle hospitalité indigène se traduit à coup de flèches. Les survivants goûtent au crack local, la black clay. Ils deviennent dingues, s'entretuent, et y en a même un qui en encule un autre ! La morale : Celui qui vit par la violence mourra par la violence. Allez fais nous un PUSHER 4 Nico.