Bon diable, il aura fallu attendre 7 putain d'années depuis "To die for" avant d'accéder à un nouvel album d'INTEGRITY, et à un nouvel élan de folie. L'ordre néochevaleresque ésotérique du jugement dernier livre 10 morceaux qui font tache dans l'insipidité latente qui menace nos oreilles à chaque minute. The Blackest Curse. L'intro renvoie au fondamental "Systems overload"... i'm ready to die... i'm ready to die... Les grosses intros de patron façon "Seasons in the size of days" refont leur apparition avec leurs riffs mitrailleurs (Through the shadows of forever). Celle de Simulacra (dédié à tous ceux qui les copient?) est teintée de metal satanique comme jamais. Les breaks sont exécutés comme un compromis entre 1991 et 1999, durs et vintages. Learn to love the lie est le nouveau cantique de l'église Holy Terror. Tu le savais déjà si tu lis ça.



Cris et grognements, Secret Schadenfreude arrive et ta demise aussi. Une pause ROSES NEVER FADE est distillée sur Before the vvorld vvas young. Allume ton briquet. Le feu revient lors de The last great seance, l'agonie en musique, tout simplement. Torturons-nous avec les braises laissées par Spiderwoven. Maintenant Dwid se transforme de plus en plus en une masse informe, il ne chante ni ne crie plus, il grouine (Invocation of the eternally coiling serpent). Le démon a avalé un nuage de cendres. Il saisit alors les têtes des hérétiques du premier rang qui croient encore que Jésus est descendu de la croix et les fait fondre dans du mercure, Take hold of forever. Ce disque sort le 25 mai sur DEATHWISH.

INTEGRITY - Invocation of the eternally coiling serpent




STARKWEATHER ont sorti un des meilleurs albums hardcore des années 90. Déprimant, complexe, profond, beau, musical, chose assez rare en 1993. Après "Crossbearer" et son suivant "Into the wire", j'ai un peu lâché leur free jazz de rue. Jusqu'à ce que je reçoive un mail de Nicole signalant la sortie imminente de This sheltering night. Toujours technique et hautement misanthropique. Glauque et froid comme Philadelphie. Le chant navigue entre malaise, haine et pause émotionnelle. Leur style sombre et chaotique est reconnaissable entre 1000. Cependant, je ferai la même remarque que pour ENTER THE VOID, ça vire à la démonstration et c'est quand même long. Les titres avoisinent toujours les 7 minutes pour faire marrer les potes. Tu sens bien l'isolation en tous cas. Les envies de nouer sa surchemise autour de sa taille et de se déhancher dans son denim baggy bleu clair ont disparues. Allez, remercie ton Dieu Megaupload.