Fluoglacial - Tendances Négatives

WELCOME TO THE DOLLHOUSE (1995)

hebergeur d image

Si John Hughes avait perpétué son style dans les années 90, avec plus de cynisme et de cruauté, ça aurait donné ça. Un teen movie dans ta face. Dawn Wiener occupe la dure place de cadette dans une famille de 3 enfants. Missy la benjamine, chérie, et Mark, l'aîné, un nerd scientifique venant d'accéder à l'université qui tente une percée dans la musique façon Napoleon Dynamite. Si tu étais nostalgique de tes années collège, l'horreur adolescente t'est finement rappelée par Todd Solondz (bien meilleur réalisateur que Larry Clark).

"Chie, je veux te voir chier!" et le romantique Brendan Sexton III qui poursuit au bout du fil : "Demain à 3 heures, je te viole". Ce n'est pas avec son "club des gens spéciaux" que Dawn va sortir la tête de l'eau. Ni en tombant amoureuse de Steve Rodgers, le rebelle sans cause aux cheveux longs, qui chante dans le groupe de son frère en échange de cours en maths. Où trouver l'espoir ? Un délicieux film de vacances perdu dans le New Jersey, très rythmé et qui immortalise parfaitement toutes les manies adolescentes et l'improbable décennie 90.


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Commentaires

1. Le mercredi 18 août 2010 à 15:03, par Bye Darling

j'ai une commande, un film que j'aimerais beaucoup voir chroniquer ici et qui, en dépit de sa violence, vaut le détour : A Serbian Film, par Srdjan Spasojevic (2009). Je te laisse découvrir le trailer et surtout la B.O particulièrement bien sapée.

2. Le jeudi 19 août 2010 à 01:49, par Liebling

Intrigué par le commentaire précédent, j'ai regardé le film serbe. C'est de la merde, typiquement le truc qui joue sur l'attrait pour le sexe et la violence mais qui n'a rien à dire. En plus c'est fait avec de la mousse et des bouts de ficelle. C'est pas la même personne qui réclamait une revue du film de Mr. Oizo qui se signale encore au fait ?

3. Le jeudi 19 août 2010 à 13:21, par Bye Darling

Non ce n'est pas la même personne. Je ne trouve pas que ce film, contrairement à l'arsenal d'autres qui oeuvrent sur le sujet , soit de la merde. Esthétiquement, il est beaucoup plus réussi que les pretendues pointures telles que Snuff 102 ou je ne sais, "l'attrait pour le sexe et la violence" n'est pas un alibi foireux, mais une problématique contemporaine certaine, pertinente . Le film contient une violence spécifique à l'identité Serbe , d'ou le titre, en raison de la guerre ou du commerce porno assez hardcore qui sévit là bas : il a clairement quelque chose a dire. La fin du film dit quelque chose.
Je defends plus longuement ce film sur mon blog, si besoin est. Et je te propose de regarder les autres films qui abordent le Snuff pour te rendre compte qu'on peut sans difficultés le placer au dessus du panier.

4. Le jeudi 19 août 2010 à 15:38, par Liebling

Une problématique repose sur une tension, une contradiction, un paradoxe. La simple attirance du spectateur pour les scènes de sexe et de violence n'en est pas une, et n'est pas non plus contemporaine.
De toute façon c'est un film, c'est pas un article de recherche, on s'en fout un peu de la problématique.
Ce qui est un problème par contre c'est les gens sans talent et sans idées et sans rien à dire qui utilisent des procédés attrape-beauf pour faire des films bidons, surtout quand en plus je me fais attraper : ). Ça m'a rien dit ni sur le sexe ni sur la violence ni sur les gens qui habitent en Serbie, ni sur leur vie leurs problèmes leurs envies, rien. La fin du film c'est la 50 000° mise en abîme du même genre style tu crois que c'est ça mais en fait ça s'insère dans un deuxième truc que t'avais pas vu venir c'est trop génial blah blah.
Enfin moi c'est mon avis, c'est cool que tu fasses un blog, je vais jeter un œil, bonne continuation.

5. Le jeudi 19 août 2010 à 17:29, par Bye Darling

je doute qu'on se fiche de la problématique sous pretexte que "c'est un film et pas un article de recherche" , les films qui donnent à réfléchir seront forcément ceux qui mettent en scène une pb , c'est peut être pas le cas de tous mais ici elle est là, et loin d'être factice. Il ne s'agit pas de la simple attirance du spectateur pour les scènes de sexe et de violence, il s'agit d'interroger, dans le cadre d'une perspective contemporaine, a savoir le vingt et unième siècle, les moeurs, les contre moeurs et les extrèmes de ce siècle, la raison d'être du porno et de ses dérives. Il s'agit d'alerter le telespectateur sur l'inclinaison naturelle de l'homme à associer le sexe et la violence, ce depuis la nuit des temps mais aujourd'hui instrumentalisée par l'image et l'univers du porno, d'insister sur le paradoxe vivant qui résidedans l'homme. En plus d'être, dans le cadre de la Serbie, un film quasi politique, le film en s'attaquant fidèlement au Snuff , en le depeignant pose carrément la problématique de l'humanité : le decalage entre sa capacité a nier son animalité, ce qui fait d'elle un ensemble d'hommes, d'êtres doués de raisons , son autre capacité -paradoxalement- à sublimer cette animalité, a la réguler a travers l'art (le film fait le tour de force de s'attarder dans une troisème dimension a l'aspect artistique de l'univers pornographique, ce derrière la condamnation originelle, ce qui l'exposait à être beaucoup plus flou dans ses intentions) et dans un troisième lieu à l'animalité en elle même, le fait que l'homme est avant tout un animal.
Là dessus, Je trouve ca trop évident de le releguer d'emblée parmi les oeuvres complaisantes et gratuitement violentes, les boucheries stériles alors qu'elle demeure une oeuvre profondément inconfortable, elle ne flatte pas le désir et les amateurs du torture porn, elle les émascule littéralement.

Alors ouais, tu te fais attraper parce que je trouve que c'est loin d'être un produit destiné à séduire les beaufs, mais ce n'est que mon avis.

6. Le jeudi 19 août 2010 à 18:01, par Liebling

D'accord. Moi je trouve que tu vois des choses dans ce film qui n'y sont pas, mais je comprends ce que tu veux dire : le détournement mercantile de pulsions naturelles, la saturation des sens et la surenchère et pleins de trucs. Fais des paragraphes : D
Moi il m'a semblé que ce film participait à ces phénomènes en prétendant les dénoncer, mais c'est sûrement toi qui a raison. Je regarde un film tous les trois mois et à chaque fois c'est un film tout cassé, je ne connais rien au cinéma.

7. Le jeudi 19 août 2010 à 18:22, par Bye Darling

c'est le défaut du film sans doute : en parler, y consacrer un film est ce cautionner ou est ce denoncer ? Dans la mesure ou le film est pas si "violent" que ca comparé aux autres films qui abordent le thème, tout en obeissant à une exigence esthétique qui en fait un truc assez leché (visuellement, c'est assez cool, soigné, contraire au snuff de base qui se doit d'être crade, mal filmé, graisseux) , je crois que le doute n'est pas parmi quand aux intentions du réalisateur. Plusieurs scènes vont dans se sens, et puis la fin fait vraiment trop "avertissement" , en fait je trouve que le film ressemble beaucoup à une pub anglaise pour la sécurité routière, c'est le même type d'image, de violence, et je pense de procédé et c'est comme ca que je le résumerais l'esprit. Peut être que tu devrais le regarder une nouvelle fois , j'étais moi même mitigée apres l'avoir vu et je l'ai revisionné une seconde fois

8. Le jeudi 19 août 2010 à 19:57, par Todd Solondz


Allez c'est fini maintenant

9. Le jeudi 19 août 2010 à 22:25, par Liebling

C'est fini si on dit que c'est fini. Au lieu de lâcher des commentaires de dandy cynique ici tu ferais mieux de retourner assister à des rétrospectives à Saint-Germain-des-Prés avec ta copine moche.

10. Le jeudi 19 août 2010 à 23:02, par Bye Darling

moi aussi je vais voir des vieux films au Champollion avec mon copain moche ^^
( les débats masturbatoires qui s'éternisent dans les commentaires c'est ce qui fait vivre un blog )

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