Un peu tardivement, le film de Richard Lowenstein se fait l'écho du fameux SUBURBIA de Penelope Spheeris sur l'autre continent. Une sorte de fiction documentée sur la vie de squat alliée ici à la création artistique. Australie oblige, le rôle principal est attribué à Michael Hutchence (Lowenstein tournait déjà les clips d'INXS), qui est réduit à l'état de mollusque dépressif pendant 2 heures. Assez insupportable. Il ne se suicidera malheureusement pas à la fin contrairement au film de sa vie. Sam est le leader du groupe rock auquel participe les autres squatteurs de la baraque. C'est la forte personnalité du lieu, il vit une histoire d'amour déchirante avec Anna (Saskia Post), suicide blonde qu'il trompera notamment avec une nouvelle arrivante encore mineure. Mais on s'en tape.



Outre l'oblomovie caractérisée, on découvre surtout des groupes new wave cools et inconnus. Des décors dépotoirs et des fêtes toujours plus apocalyptiques. Le chaos est partout, à l'extérieur et à l'intérieur. La jeunesse de Melbourne vit sur le fil du rasoir. Courses de coccinelles à pleine vitesse pour se rendre aux concerts, drogue, violence, sexe casuel, PUNKANCE. Ça n'empêche pas maman de passer déposer des petits plats le dimanche et de refaire le lit, ah le paradoxe du rebelle ! Le passage où la jeune gauchiste vient proposer aux Dogs in Space de jouer pour un benefit show est bien drôle, la démonstration de tronçonneuse aussi, comme beaucoup d'autres moments de ce long film dérangé qui sent la fin de siècle. C'est un truc à voir. (Y a en plus un gros clin d'œil à REPO MAN)