Fluoglacial - Tendances Négatives

Origine et Futur



Si habituellement nous tenons tant à l’observation des heures, c’est que nous ne sommes guère heureux, c’est que nous sommes trop souvent misérables. L’inspiration créatrice elle aussi ignore le temps numérique. C’est toujours la marque de l’irruption de l’éternité dans le temps, dont elle règle le cours. Tout ce qui n’est pas éternel, tout ce qui n’a pas l’éternité pour origine et pour fin est dépourvu de toute valeur et destiné à disparaître ; l’avenir lui réserve la mort, la fin dans le temps, par opposition à la fin du temps.

Deux problèmes tourmentent l’homme, qui sont également importants pour la compréhension de tous les autres : le problème de l’origine, de la source, du fondement, et le problème du futur, de l’issue, de la fin. Ils sont tous deux indissolublement liés au temps et attestent que le temps n’est pas autre chose que le destin intérieur de l’homme, dont l’aspect objectivé extérieurement n’est qu’une apparence.

C’est pour cela que le temps engendre la nostalgie et la tristesse du passé, la nostalgie et la tristesse de l’avenir. La crainte de l’avenir se prolonge dans la crainte de la mort, laquelle se prolonge en crainte de l’enfer. Mais c’est toujours une crainte provoquée par l’élément temporel de notre destinée, par l’absence de fin dans le temps, c’est-à-dire par la crainte d’une objectivation sans issue, sans fin.

Solitude, société et communauté, Nicolas Berdiaev, 1934.
(Picture: Beyond Love And Evil, 1971)

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Commentaires

1. Le mercredi 12 janvier 2011 à 14:36, par http://marie-pauletsonex.com

Alors qu' elle s' évertua trois années à aimer un adolescent assez médiocre et peu amène, elle retomba dans ses travers. Certes sûre d' elle en société et prenant plaisir au drame social, elle trahissait sa condition de souillon insatiable. Elle étudia sans trop de ménagement comment sont les aristocrates et y trouva matière à leur plaire. Elle s' employait à satisfaire chacun des désirs les plus dégueulasses et prétextait un penchant pour ce qui plaisait à son premier amour. Certains voyaient en elle une rage pathologique. Mais s' en accomodaient. Elle se méprend de croire l' honneur perdu de celui qui était prêt à partager sa vie avec elle.

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