Fluoglacial - Tendances Négatives

DHARMA GUNS (2011)



J'ai découvert le monde en monochrome de F. J. Ossang grâce à son groupe MKB FRACTION PROVISOIRE, gloire punk industrielle française des années 80. Jamais je n'avais testé ses réalisations cinématographiques, et encore moins littéraires. J'aurais dû lire l'atroce dossier de presse sponsorisé par Les Inrocks avant de dépenser mon pécule: "Quand la mort "industrielle" du cinéma semble rationnellement - techniquement et économiquement programmée, j'ose espérer démontrer qu'un cinéma de poésie et d'aventure fantastique est possible - mieux: nécessaire..." Ossang essaie d'expliquer son film à plusieurs reprises sur 8 pages en papier cartonné. J'ai des références et je sais me servir d'une caméra, mais à part ça...



Le gros problème de cette heure 33 est le choix de l'acteur principal, Guy McKnight, qui est INSUPPORTABLE. Vincent Gallo rencontre Michael Youn. Joue nous la peur. Joue nous le dégout. Etc. Il gache même la pensée d'Hölderlin (L'homme est un dieu quand il rêve, un mendiant quand il pense). Le casting restreint est sensiblement proche du nombre de spectateurs présents dans la salle. Outre les plans expressionnistes jolis, la bande-son efficace (LARD, CRAMPS, MKB) et les mèches militaire, on s'enfonce rudement dans le néant. Une vague histoire mélangeant succession, irradiation, trahison avec des "dialogues" et scènes découpées à la hache (avec typo impact, indus experimental). Un voyage chez la mort qui se transforme en une douloureuse masturbation intellectuelle. Je plonge sous la chemise rose, on y sent moins la misère.

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Commentaires

1. Le mercredi 13 avril 2011 à 00:28, par Bgle

"Vincent Gallo rencontre Michael Youn" wow tu vends du rêve là!

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