" Commençons par quelques faits simples, cruciaux, et apparemment à ne pas mentionner concernant une classe typique de lycée. Premièrement, le plus important, la majorité des garçons et bon nombre de filles pensent au sexe opposé la plupart du temps. Si vous ne le croyez pas, vous êtes un rêveur. En classe, la seule chose qui importe aux garçons, après la présence des filles, est de savoir si la salle n'est pas en feu.

Les avocats de l'éducation mixte vous diront que les garçons y apprennent à voir les filles comme des "êtres vivants" et non comme des objets sexuels. C'est le genre de personnes qui imagine que la majorité des mâles, peu importe le lieu et les circonstances - à condition qu'ils ne soient pas atteint de sénilité, d'homosexualité, ou de Bella Abzug - s'abstiennent de voir les femmes comme des objets sexuels. Ceci est le type de gens "imaginatifs" qui dirige nos écoles. Ils pensent que leur intérêt sexuel pour les jeunes adolescentes est leur propre et secrète perversion. Celle-ci est évidemment partagée par les garçons de l'école (aussi bien que par tous les autres professeurs masculins).

Si l'éducateur est particulièrement créatif et imaginatif, il supposera que ces jeunes "êtres vivants" apprennent beaucoup de la vie en travaillant ensemble. Ce qu'en fait les garçons apprennent, c'est qu'ils ne sont pas exceptionnellement "brillants" et obéissants, et qu'ils seront dépassées dans leurs études par la majorité des filles. [...] Clairement dans une partie perdue en termes masculins, les garçons réagissent de deux façons: ils font le spectacle pour les filles et dominent quand même la classe, ou ils abandonnent. Ils sont suffisamment à renoncer, en fait, pour déguiser la supériorité statistique de la performance féminine à l'école. Mais ils n'abandonnent pas assez vite pour satisfaire les éducateurs pour qui les garçons agressifs représentent le problème majeur de chaque lycée.

Les garçons adolescents sont radicalement différents des filles. Par exemple, ils sont à l'apogée de leur désir sexuel et de leur agressivité. A l'école, ils ont surtout besoin de discipline masculine et de challenge, idéalement sans filles autour pour les distraire. Les filles, de l'autre côté, sont moins agressives et sexuellement compulsives à cette étape, et sont plus à même de travailler sans cadre rigide ni contrôle. Par conséquent, une salle de classe qui contient des garçons et des filles endommagera les deux parties. Les garçons seront surpassés et démoralisés par les filles; les filles seront distraites et démoralisées par les garçons. Les deux sexes seront pénalisés par la discipline continuelle que la rébellion et l'échec des garçons requiert.

Passons aux bénéfices de la mixité. Cela permet à notre système éducatif d'éviter le "sexisme", de réduire les coûts, et de se débarasser des mâles turbulents de la classe inférieure. Cela conditionne un bon nombre de garçons à entrer en compétition avec les femmes, en termes féminins. Les succès en classe de ces opprimés sont quelque peu ternis après l'école ou dans les vestiaires; lorsqu'ils sont brutalement harcelés par des gangs d'étudiants en échec. Mais ce qui arrive après la classe - ou dans les vestiaires, ou peut-être pas du tout- n'est pas dans les préoccupations de la direction. La seule chose qui l'intéresse après l'école sont les admissions à l'université. "

Sexual suicide, Georges F. Gilder, 1973. (Picture: Class 1984, 1982)