TROPA DE ELITE (2007)
Par ROD, lundi 14 mai 2012 à 13:32 :: FILMS 00's :: #1244 :: rss

Après "Cidade de Deus" (La Cité de Dieu) qui se plaçait plutôt du point de vue de la délinquance, "Tropa de Elite" (Troupe d’Élite) est dans la lunette de la police, du moins cinématographiquement. "Troupe d'élite, troupe d'élite, ton pays se meurt et t'es là pour le dire!" José Padilha, as du documentaire social avait déjà mis en image "Ônibus 174", le 12 juin 2000 un jeune voyou de Rio prend en otage les passagers d'un bus pendant des heures. Son premier film se nourrie aussi de documentation poussée (d'après des témoignages publiés dans un écrit sociologique de Luiz Eduardo Soares) lorsque qu'il analyse en profondeur les dessous du BOPE, le Bataillon des opérations spéciales de police de l’État de Rio de Janeiro. Des militaires urbains surentrainés qui luttent contre la corruption et contre le trafic de drogue qui défigure la ville. Leurs méthodes sont... expéditives, violence contre violence. Les places dans cette brigade sont chères, et les camps d'aspirants terrifiants. L'histoire relate la vie du Capitão Nascimento, bientôt papa, et la recherche de son successeur potentiel...

After "Cidade de Deus" (City of God) which is filmed from delinquency point of view, "Tropa de Elite" (Elite Squad) is within the scope of the police, at least cinematically. "Elite Squad, Elite Squad, your country is dying and you're here to say it!" José Padilha, ace in the social documentary had already pictured "Ônibus 174", June 12th in 2000, a young hoodlum from Rio takes hostage the passengers of a bus for hours. His first movie is also fed from sources (based on published accounts from sociological writer Luiz Eduardo Soares) where he analyzes in depth what's going on below the BOPE, the Special Operations Battalion of State Police of Rio de Janeiro. Urban military officers, overtrained, struggling against corruption and drug trafficking which disfigures the city. Their methods are quite... expeditious, violence versus violence. Seating in this brigade is hard work, and aspiring camps are terrifying. The story chronicles the life of Capitão Nascimento, soon to be dad, and looking for his potential successor...
Surveiller et punir, punir fort... Matias étudie Foucault à l'université et est policier à côté, ce que les étudiants qu'ils fréquentent ne savent pas (drame supplémentaire quand sa meuf l'apprendra). Ses camarades de classe sont donc foncièrement anti-flics, fumeurs de joints et à l'occasion revendeurs, alors quand Matias au cours d'exposés essaie de redorer le blason des bleus, ça passe mal. Lui et son collègue Neto en ont marre des petits moyens de la police de proximité, et des magouilles en tous genres. Au cours d'une opération qui tourne mal, ils sont relayés par le squad, l'élite de la police. Matias et Neto vont être aussitôt fascinés par ces bad boys qui font le bien à travers des méthodes de mercenaire, puis vont s’enrôler. Une seule optique: faire respecter la loi le plus efficacement possible (à l'aide de balles perforantes, de véhicules d’assaut, en mettant de côté de côté les civils en civière, les tortures et compagnies). Matias va vite s'apercevoir de la "machine à tuer" que représente le BOPE tandis que Neto va se laisser prendre au jeu. Parallèlement, le cap. Nascimento voit rouge, jonglant avec une grosse filature de trafiquant, doutant au sujet de son remplaçant et d'une future vie de famille paisible... Cette guerre ne possède ni fin ni vainqueur...
Discipline and punish, punish hard ... Matias studies Foucault at uni and apart is police officer, what students he hangs out with don't know (more drama when his girl will learn about it). His classmates are fundamentally anti-cops, pot smokers and occasionally dealers, so when in lectures Matias tries to boost the image of the boys in blue, it goes wrong. He and his colleague Neto are tired of the little means of their police brigade, and of shenanigans of all kinds. During an operation that failed, they're relayed by the squad, the elite police. Matias and Neto are immediately fascinated by the bad boys doing the good through mercenary ways, then go enlist. One goal: enforcing the law as effectively as possible (with .50MG, assault vehicles, forgetting about dead civilians, torture and stuff). Matias will soon realize the "killing machine" that represents the BOPE, while Neto will get caught up in the game. Meanwhile, Cap. Nascimento sees red, juggling with a big spinning trafficker, doubting about his successor and about a peaceful family life... This war has no end and no winner...

Ce film est brut de décoffrage, avec un fort impact ressenti. La tension est présente dans chaque recoin des favelas, cas de conscience et considérations apparaissent dans chaque scène d'action. Une fin kamikaze (héroïsme et héroïne) et une conclusion à réaliser soi-même. Il existe une suite: "O Inimigo Agora É Outro" (L'Ennemi Intérieur), qui se déroule dans une prison lors de mutineries. Le cinéma du Brésil est toujours aussi bon depuis Pixote.
This movie is raw concrete, with a strong impact felt. The tension is present in every corner of the favelas, considerations and matter of conscience appear in each action scene. A kamikaze ending (heroism and heroin) and a conclusion to build yourself. A sequel has been released: "O Inimigo Agora É Outro" (The Enemy Within), which takes place in jail during riots. Brazilian cinema is still as good since Pixote.

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