COSTES & SEBASTIaN : Noise R Us
Par ROD, lundi 3 septembre 2012 à 21:40 :: INTERVIEWS :: #1311 :: rss

Mai dernier, entre les deux tours des présidentielles, Costes et SebastiAn avaient préparé un attentat au Point Éphémère à l'occasion de la sortie du 'plus gros livre' écrit sur le bonhomme: "L'art brutal de Jean-Louis Costes", chieur d'une centaine d'albums, snuff movies, peintures et autres écrits corsés depuis 86. Le poète porno et le DJ touche française s'étaient déjà associés en 2008 mais leur présence en duo sur scène reste assez rare pour le signaler. Jacques Brel DIY vs. Vladimir Cosma 2.0 ? Peu importe, puisque seul l'amour compte, "c'est ça l'amour, enculer toujours" comme le chante Jean-Louis. J'ai posé quelques brèves questions aux deux lurons après ce concert dont vous ne saurez pas s'il était subversif ou subventionné. En avant l'anti-musique.
C'était quand la première rencontre ?
SebastiAn: Moi j'devais avoir 13 ans
Costes: T'avais 13 ans?
S: C'était aux Instants Chavirés, tu faisais des concerts.
C: Ah ouais mais moi je te connaissais même pas, je t'avais pas rencontré. C'était un spectacle ou un truc comme ça ?
S: Ouais ouais, j'étais venu avec mon frère. On était parti voir Jean-Louis sur scène et puis, ben voilà.
Ton frère est musicien aussi c'est ça?
S: Mon frère est musicien aussi. (Noel Akchoté)
C: Et après y'avait ce truc de Rectangle là tu sais. (Rectangle est un label avant-gardiste fondé en 1996 par Quentin Rollet et Noel Akchoté)
S: Oui, c'est là qu'ils ont sorti le premier disque de toi sur un label en fait ('Vivre encore' suivi de 'Nêgre blanc'), ça a été les premiers.
C: Ah ouais ouais ouais.
S: Parce qu'avant y'avait pas de label.
C: Dont un disque où tu avais fait des musiques.
S: Ouais, avant, moi, j'avais fait des trucs pour des films porno.
C: Pour quoi t'as dit ?
S: Des films porno.
C: Ah ouais? Je savais pas.

Et vous avez commencé à faire de la musique ensemble à quel moment?
S: On n'a jamais vraiment fait de musique ensemble en fait.
C: C'est des occasions. Si tu veux en fait, c'est son frère qui avait ce label et qui a eu cette idée.
S: De joindre les deux personnes. Mon frère a 15 ans de plus que moi donc y'a vraiment un écart. Moi j'aimais beaucoup ce que faisait Jean-Louis et puis une fois, c'était pour un concert, y'a deux ans, peut-être trois ans...
C: En 2008.
S: Ah mais non, j'avais joué dans un film à toi avant, dans "Alice au pays des portables".
C: Ah mais oui c'était marrant ça.
S: Je jouais un petit serbe dedans.
C: C'était une bagarre devant un hôtel, la nuit, en banlieue.
S: J'étais un petit serbe mais je devais jouer un petit roumain.
C: Il parle en serbe?
S: Ouais.
C: Ah ouais he he.
S: J'avais 16 ans je crois à l'époque. C'était à Porte de Clignancourt.
C: Ouais c'était marrant, on l'a fait vraiment dans la rue, devant l"hôtel, ils ont rien dit.
S: Non les mecs ont rien dit, alors que j'avais un couteau.
C: Les gens ils passaient et tout, je crois qu'ils faisaient genre qu'ils t'avaient pas vu... Quand ils te voyaient arriver dans le hall ils devaient se dire "aaah"...
S: On était obligés de se cacher quand les flics passaient. Je rangeais le couteau et le ketchup. Et c'est pas évident de ranger du ketchup, le couteau c'est plus facile. Ah ah.
Et donc là sur scène, ce sont ses chansons à lui ?
S: C'est ses chansons et moi je les reformule avec mon logiciel à moi, c'est lui qui fait tout.
C: Sauf que là, y'a un eu un truc où c'était une musique de toi, un morceau.
S: Y'avait quelques morceaux de moi ouais.
C: Quand c'est des paroles improvisées c'est ses musiques.
S: Généralement c'est surtout Jean-Louis qui fournit tout le boulot et puis moi je reformule, que ce soit un peu plus structuré, un peu plus basique.
C: Il refait les arrangements quoi. En fait voilà comment on a procédé pour ça, j'envoyais quasiment rien, même pas une chanson, j'envoyais une boucle comme ça, avec une mélodie, un couplet-refrain. J'apprenais trois fois pour me dire ouais c'est bon mais j'avais pas de chanson en fait. Après il me renvoyait le truc avec le super son tout ça, bien fait, parce que moi hein...
S: Ah ah
C: Et donc c'est pas pareil quoi. Et après je trouvais les paroles une fois que j'avais le bon son. Si tu veux là, le truc qui m'a fait délirer c'est le son, ça compte le son sur le cerveau. S'il porte jusqu'au fond de la tête tu trouves des histoires quoi.
Vous ne prévoyez pas de sortir un disque en commun?
S: Si si, enfin moi en tous cas. Si toi ça te branche.
C: Ah oui, moi ça me branche, comme c'est toi qui fait tout le boulot.
S: Moi je veux sortir un vrai album avec Jean-Louis, enfin un album de Jean-Louis.
C: Ah ce serait classe.
S: Avec des orchestrations et tout, faut l'Opéra de Paris là.
[Le mec du Point FMR ouvre la porte du backstage: Ouais y'a les artistes de la soirée d'après qui arrivent dans 10 minutes là, juste pour prévenir.]
C: Ah faut se barrer là? Ah oui c'est pas bien on a du retard là. Bon on va finir vite.

C'était quoi NIKTARACE ?
C: Ah ça date ça, c'est sorti en 2000.
S: C'est le premier truc qu'on a sorti ensemble ça, NTMFN?
C: Oui c'était le truc où y'avait du rap, du raï.
S: Ouais. Y'avait, comment il s'appelait déjà, un mec qui a bossé avec Cheb Mami, euh non pas Cheb Mami...
C: Ah ouais ?? C'est magnifique ça!
S: Rachid Taha...
C: Le chanteur aveugle là?
S: Ouais! Ahah
C: Des fois je le vois à la Sacem, il a pas une thune ce mec hein je pense. Y'a une enfant qui l'emmène.
S: Ah non voilà, c'était un mec qui bossait avec Khaled. (Ghrib & Mejnoun)
C: C'est le guitariste de Khaled quand il était marchand de cacahuètes en Algérie.
S: Ah ah ah
C: Ils ont inventé le raï les gars, et même c'était mal vu.
S: Ouais c'était mal vu pour un non-voyant...
C: C'était mal vu par l'état... Tu vois ils ont balancé le raï parce que c'était une musique de fête, mais avant ils combattaient le raï parce qu'ils étaient socialistes. Cet espèce de truc strict, le raï ça faisait pas sérieux. Et il est venu en France ? Il a dû s'embrouiller avec Khaled non ?
S: Je crois qu'il a eu des emmerdes après, mais moi je connais pas l'histoire... Y'a un truc très louche qui s'est passé pour lui.
C: Et il est dans la merde...
S: Sinon moi je bossais avec des mecs dans le rap, un sous-groupe de La Cliqua, qui était assez connu dans le rap à l'époque, et puis on a essayé de faire un truc tous ensemble, ça a pas été évident de rassembler tout ça.
C: Mais on a quand même fait cette chanson qui est top, "Seule la musique".
S: Ouais, celle-là elle est bien.
C: Y'a un mec en ce moment qui la reprend tout le temps tout le temps. Y'a plein de clips sur Internet, il s'appelle... Il a un nom... c'est pas Jean-Louis mais un truc banal... (Michel Cloup) C'est un mec qui fait beaucoup de concerts, il reprend ça tout le temps. Et c'est marrant il fait une version vachement détendu, lente, et il commence comme ça: "l'homme est une orduuureee", très très calme, une version très différente.
S: Ah oui il fait un truc langoureux j'ai vu ça.
C: C'est un guitariste, des fois il vient tout seul, des fois en duo. Il le fait tout doux. [Des voix s'élèvent pour les droits d'auteur de Jean-Louis] Mais faut lui foutre la Sacem au cul! [rires]

D'ailleurs, SebastiAn disait tout à l'heure qu'à un moment, tu étais l'artiste avec le plus de procès au cul...
C: Non c'était le même, mais ils me le remettaient tout le temps. Ah c'est un truc de fou. J'avais sorti un disque en 1988 qui s'appelait "Livrez les blanches aux bicots".
S: Ah ah
C: Remarque maintenant on est en plein dedans, mais à l'époque c'était un délire Front National, c'était un truc à 0,2% tu vois. C'était un délire, c'était ni anti ni pour, genre je m'amusais à faire comme si j'étais dans un bar, comme là tu vois, sur scène, ce genre là, des bruitages et tout ça. Et rien ne se passe, personne trouve qu'il y a un problème avec ce disque là. Toute façon c'était presque inconnu, même s'il y a eu quelques articles à droite à gauche. C'était taré comme disque. 10 ans plus tard quand y'a Internet, y'a l'Union des Etudiants Juifs de France, la LICRA, le MRAP, la TOTALE! La ligue des droits de l'homme, TOUS! Tous m'attaquent d'un coup. C'était un peu avant Dieudonné, une fois qu'ils ont trouvé Dieudonné ils m'ont laissé tranquille.
S: Ah ah ah
C: Non mais ça c'est un truc de malade, le paratonnerre. Tu t'accroches à lui t'es bon, tout va bien! ... Mais lui je sais pas comment il tient, moi déjà vu la pression que j'avais.
S: Lui il est costaud putain.
C: Ouais mais quand même, il arrive à sortir des spectacles, ça prend du temps, ton téléphone sonne sans arrêt, des menaces, tu sais, c'est flippant. Parce que bon, les mecs qui font le procès, ils y croient pas, évidemment. Enfin, Dieudonné non plus ça m'étonnerait, ils pensent pas que c'est des nazis, qu'ils sont en train de creuser un grand camp de la mort secret.
S: Ah ah
C: Je pense pas qu'ils pensent ça une seconde, ils ont des archives quand même la LICRA. Ils sont de l'époque. Normalement il doit y avoir des vieux là-dedans, y'en a plus c'est peut-être ça le problème. Y'a peut-être plus de gens compétents qui comprennent ce que ça veut dire torturer, etc. Ils ont oublié peut-être. En tous cas, ils se sont foutu sur moi, un truc de taré! Je me disais c'est pas possible, qu'est ce qui se passe.
S: Moi je suis venu une fois, à ton procès...
C: Ca a duré 13 ans! Et j'ai gagné l'année dernière. Non mais ça m'a foutu ma vie par terre. En 1997 à mes spectacles, y'avait vraiment du monde, et ça a arrêté tout tu vois, aaah. Arte c'était pas la peine. Ah si c'est passé parce que c'étaient des allemands qui avaient filmé ça sans savoir que les français en voulaient pas... Non mais ça m'a pourri la vie quoi, "c'est un facho, c'est un facho, c'est un facho". Mais putain j'ai jamais été militant de rien. Mais ça s'est calmé hein. Maintenant je fais toujours pareil, ils m'emmerdent pas. Merci Dieudonné!
[Madame Costes intervient: Y'a 20% derrière toi ahah!]
C: Ah oui parce que maintenant j'ai du public! Du vrai ce coup là.
S: Ah ah ah
C: C'est marrant, y'a deux publics. Ah y'en a des sérieux des fois...

Quand tu as présenté ton live l'année dernière SebastiAn, tu as un peu eu le même genre de retours.
S: Ouais, en disant que c'était un truc de facho.
C: Pourquoi ils ont dit ça?
S: Parce qu'il y avait un drapeau français.
C: Jusqu'où ça va... Non mais là c'est pas normal quand même. C'est dégueulasse.
S: Moi je me marrais. Dans les médias, ils appellent ça la French Touch, mais c'est en anglais. Je me suis dit c'est bon, moi je le prends au premier degré, c'est un truc français donc je fous un drapeau français. Et les mecs ont dit "c'est un truc de facho". Ca m'a fait marrer de faire la marseillaise par dessus. C: C'est vrai que la Marseillaise c'est hardcore.
S: Mais ça a pas été si fort que ça hein, j'ai pas eu d'emmerdes, c'étaient juste les journalistes...
C: Ils aiment bien ça!
S: Ils aiment bien ça ouais. Finalement, c'est devenu un truc quasiment conformiste. Comme ils attendent qu'une chose, c'est de taper sur un truc qui arrive, ça les a fait marrer quoi. Je suis déçu de les avoir fait marrer. Tu te dis que finalement c'est raté. C'était relativement sincère, c'est juste un truc de base. Eux ont trouvé que c'était faf, mais moi je m'en fous.
Tu disais dans une interview que tu reprochais à la France sa culture molle...
S: Ah? J'ai jamais dit ça moi.
Tu te retrouves un peu dans la même démarche que Costes maintenant non?
S: Bah Jean-Louis n'a jamais reproché quoi que ce soit... Y'a une culture molle en France ?
C: Moi je suis pas au courant. Si, ouais, dans le truc subventionné, mais c'est loin de nous quand même, non? Y'a le mec d'ADRA qui est là, il fait une petite remarque sur la Marseillaise, peut-être qu'il te reprogramme pas l'année prochaine, tu sais? Les trucs comme ça peut-être des fois.
S: Ah ah
C: Je pense que dans les arts très subventionnés c'est pas comme nous... Mais sinon en musique c'est pas tellement touché par ça. On est quand même pas mal libres.
S: On peut faire ce qu'on veut quand même.

Vous vous mettez des limites?
C: Ben si je me mets des limites, tu rigoles!
S: Bah les limites elles sont financières c'est tout.
C: Non mais même de sécurité, tu crois que je vais me lâcher moi?
S: Ah ah ah
C: Non mais je peux pas me faire un délire comme dans ma cave. Hey attends. Tu sais moi je joue toujours des trucs minables, y'a un mec il monte sur scène, il me fout des bouteilles dans la gueule, pourquoi? Ah ouais "plus personne essaie de m'égorger, Al-Qaïda machin", le mec bourré là au fond c'est sûr qu'il vient. Il entend Al-Qaïda, "quoi t'as dit les poulets, les moutons, que les œufs quoi?" Quoi les œufs bim c'est parti.
S: Ah ah
[Intermède autour du proverbe arabe: "Chercher son tueur"]
Tu projettes de le refaire ton live?
S: Je le fais jusqu'en septembre. Je continue mais je vais changer un peu la ligne. Le live il changeait au fur et à mesure de ce qu'il se passait. On a arrêté un peu de balancer des trucs sur DSK.
C: Ah parce que vous aviez des trucs comme ça?
S: Ouais y'avait une vidéo en 3D, une vidéo thaïlandaise de DSK qui viole, mais en 3D.
C: Arrête, ça existe ?
S: Ouais ouais!
C: Non mais c'est une fiction?
S: Ben c'est une "reconstitution". Elle est à mourir de rire cette vidéo. Donc nous on l'a prise parce que ça nous faisait marrer. Mais ça change au fur et à mesure ouais.
C: Ah tu adaptes tout le temps?
S: Ouais.
C: Mais tu fais comment, avec des paroles, des images?
S: Ben y'a un mec avec moi qui fait des images, qui s'appelle Xavier Magot, et il adapte en fonction.
C: Il suit l'actualité. Ah ouais c'est super.
S: Dès qu'on voit un truc drôle, on le fout quoi.

Tu as un clip aussi (Total) avec 10 images à la seconde, où l'on voit Alain Soral, Jean-Pierre Marielle, du porno, etc.
S: Ouais, y'avait Marc-Edouard Nabe, y'avait Soral, y'avait tous les gens qui se détestent entre eux. C'est marrant quand même, les gens retiennent que les personnalités littéraires ou les trucs comme ça. Jean-Louis il est dedans tu vois, on a placé 3 images secondes. J'ai placé énormément de personnes, 3 images seconde t'imagines. Les gens ils retiennent Nabe, Soral... mais lui il est moins connu alors ils le retiennent moins, alors qu'il est là trois fois.
[Intermède signature de la feuille Sacem]
Vous n'avez jamais milité vous deux?
S: Non. T'as milité toi ?
C: Non jamais. On peut dire que je pourrais me sentir une sorte de... une sorte de libertaire non politique parce que je fais beaucoup de choses par moi-même, donc j'ai tendance à penser que c'est bien de faire beaucoup de choses par soi-même. De pas attendre quoi.
S: Moi j'ai jamais milité pour quoi que ce soit.
[Intermède autour de l'épisode où Jean-Louis avait installé grilles et barbelés devant chez lui, à Saint-Denis, pour éloigner les vendeurs de cracks]
C: Ah oui c'est vrai, c'était un acte citoyen ça. Sinon franchement je me dis, je dois être à droite quand même... mais je me sens pas à droite.
S: Ah ah
C: Non parce que je commence vraiment à m'intéresser au truc catholique, rituel, alors si je vais dire ça on va me cataloguer.

"L'art de Jean-Louis Costes" est le premier livre qu'on sort sur toi?
C: Non c'est pas le premier, mais c'est celui qui a le plus de pages.
Ça te fait un effet particulier?
C: Bah je pense que c'est profitable pour moi. C'est comme un mec qui fait une thèse, c'est profitable. Enfin ça me rapporte pas de profit, mais c'est bon pour moi.
Tu sors un bouquin bientôt? Je me souviens de "Un bunker en banlieue" qui était pas mal.
C: Ah ouais, j'en ai un que j'ai pas sorti. J'ai l'impression qu'il était pas bon, je sais pas. Mais j'ai pas vraiment le temps, parce que pour faire un livre faut quand même trois mois.
S: Depuis "Grand père"?
C: Si, depuis "Grand père" j'en ai fait deux romans. "Bunker en banlieue" et puis un autre, mais comme il est pas du tout violent, tu sais, je m'inquiète, je sais pas, je sais plus. C'est pas du tout la même ambiance. Remarque c'est pareil dans mes chansons, elles sont pas toutes forcément violentes, c'est pas vrai, y'a de tout en fait.
Costes raconte la visite de son frère à la fin du concert.
C: Ah y'a un mec qui se pointe à la fin, un moustachu, un vieux. Et qui me dit "Alors tout ça". Et je lui dis "Ouais euh", enfin je sais pas ce qui voulait. En fait, c'était mon frère.
S: Ah oui. Pierre?
C: Non, un autre. Pierre il est mort.
S: Mais oui, je sais, mais tu m'as dit qu'il y avait un autre Pierre...
C: Un autre frère qui se pointe et je le reconnais pas, parce que je l'ai pas vu depuis des années. Je l'ai pas du tout reconnu, un mec à moustache, un look de flic. J'ai pas du tout capté ce qu'il voulait.
S: Un peu Pinot?
C: Ouais c'est ça. Et c'était marrant, c'était mon frère, qui n'a jamais rien entendu ni rien vu, rien. Donc c'est quand même vachement bizarre.
S: Ah ah
C: Il était assez content, il était avec une fille qui avait apprécié donc je pense qu'il était content.
S: C'est important d'avoir une fille qui a apprécié.
C: Bah oui parce que s'il l'a traîné jusque là de banlieue et qu'elle a pas aimé, là...
Madame Costes: Elle connaissait parce que son fils de 16 ans aime bien.
S: Les filles de 16 ans aiment bien ?
Madame Costes: Son fils!
C: Ouais c'est vrai que c'est une musique pour fils de 16 ans, c'est sûr.
S: Les premiers rangs sont jeunes.
C: Ohlala les filles là... Y'avait deux filles là, alors elles, elles avaient dans les 15 ans, elles étaient là: "écris-moi sur les bras haaan". Alors bon, moi j'écrivais, "ouais mais plus plus". Elles étaient super. Mais c'étaient les filles qui dansaient devant. C'était encourageant dans le fait que tu te disais...
S: Y'a des gonzesses.
C: Ouais, mais aussi est-ce qu'elles vont pouvoir suivre quand on est trop bruyants, etc. Et en fait elles ont suivi. C'est sympa de voir ça, ça te fait un peu un miroir, tu te dis, bon bah ça fait déjà deux personnes qui suivent.

Tu fais encore tes opéra-porno d'ailleurs?
C: Ouais je peux en faire ouais. Pour moi c'est plus facile de faire une performance que ça.
Le défouloir te manque pas quand tu fais un concert plus "traditionnel" ?
C: Ah non non, moi je trouve ça beaucoup plus aventureux de faire un truc comme ça. Les spectacles c'est des bande-sons enregistrées, y'a des trucs, que ça passe bien ou mal ça passe à tous les coups, c'est tellement une musique de ouf, tu vois. C'est des scènes choc. Mais là y'a rien, c'est ringard. Là il faut vraiment assurer quoi. Y'en a beaucoup des gens qui font de la musique, des chanteurs, t'es pas dans un domaine anormal. On t'attend quoi, et là c'est plus difficile.
Et ça marche bien la vente de CD's ?
C: Par Internet ouais. Je pourrais vivoter que des ventes sur Internet. Vivoter. Mais moi je vis avec pas grand chose ça va. Ca me fait déjà une base.
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Commentaires
1. Le samedi 8 septembre 2012 à 02:05, par Explosant Fixe
2. Le mardi 11 septembre 2012 à 00:39, par zks
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