Fluoglacial - Tendances Négatives

Lève-Toi et Rampe



AT DEVIL DIRT - Vulgo gratissimus auctor (DIY)

Les groupes de doom sont légèrement pénibles à chapitrer leur discographie, comme s'ils écrivaient un livre, comme s'ils avaient la prétention de croire qu'ils allaient débuter une œuvre, alors qu'ils vont évidemment splitter avant le chapitre III pour former un autre groupe en changeant un guitariste. Ceux-ci viennent du Chili et proposent un sludge pop avec un harmonica qui resplendit sur le premier titre, I am an ugly skin. Le son est aussi lourd et tordu que Goatsnake, Weedeater et tous ces trucs, et contraste avec le chant très light. Ça donne des morceaux très (révérend) bizarre comme Let it flow ou Peel. Original... D'une traite, l'album ressemble quand même à une longue flatulence de 47mn, mais la merde reste contenue.

AT DEVIL DIRT - I am an ugly skin




DOWN - The purple (Roadrunner)

Tiens, quand je parlais de chapitrage... DOWN est rendu au IV et c'est curieusement Roadrunner Records qui sortent de leur léthargie pour sortir ce premier maxi d'une série de 4. Ça ressemble à un live non ? Et aussi à une publicité pour les amplis et guitares, dont les marques sont inscrites dans le livret. 7 parts de gâteau au Jack Daniels. La recette du metal sudiste étoilé n'est pas prête de changer, mais tous les copieurs du monde entier ont malheureusement entaché sa puissance. Witchripper !

DOWN - Misfortune teller




HANGMAN'S CHAIR - Hope/Dope/Rope (Bones Brigade)

Voici maintenant le DOWN français. Croisé avec Only Living Witness. Condensé du metal alternatif des années 90 et de la déchéance des années 2000. The saddest call sème l'ambiance d'entrée et est grave à la hauteur des troupes stoner metal internationales. L'atout du groupe, qui peut être aussi vu comme un inconvénient, est que le chanteur chante. S'installe donc un climat bien plus désabusé que violent, Open veins en deuxième. Les parisiens se démerdent pour ne pas franchir la limite du metal mélodique, Ain't living long like that et ponctuent leur album d'extraits évocateurs. December n'est d'ailleurs pas une reprise de OLW mais une putain de ballade dépressive. Bref, 7 looongs morceaux et une morale finale empruntée à Joe Coleman: Ce n'est pas une époque pour donner la vie. C'est une époque pour mourir.

HANGMAN'S CHAIR - The saddest call




HERETIC - A time of crisis (Metal On Metal)

Laissez donc Benoît en paix bordel. 24 ans après leur premier et unique album, les cinq américains reviennent avec un 'badass' crossover entre power metal et thrash, Los Angeles style. 'Pourquoi vous battez vous, pour votre foi ?' s'interrogent les types sur cet album de 12 pistes aux riffs piqués à droite à gauche. Vous n'avez rien trouvé de mieux ? A quand un bon groupe de thrash catholique ou musulman qui changerait des sempiternels complaintes anti-croyance. Sinon à part les morceaux chiants, il y a des touches Hirax et des intonations à la Cro-Mags période Harley Flanagan, à qui on souhaite bonne chance pour son procès contre le DMS !

HERETIC - Police state




MUDBATH - Red desert orgy (DIY)

Après le thrash de Grasse, le doom d'Avignon. Mais bien que les noms des morceaux pouvaient prêter à confusion, le son est très vilain. Très Jean Vilain. Loserwood est le plus réussi, lourd, extrême, avec un chant hurlé bien meilleur seul au micro. Mudjahideen voit l'arrivée du second chant qui gâche un peu l'orgie du désert rouge. Smells like teen cunt conclue avec langueur et énervement le premier disque de ce groupe de sludge français crédible. Enfin!

MUDBATH - Loserwood




THE SWORD - Apocryphon (Razor & Tie)

Tous les deux ans The Sword sort le même album avec des titres de chansons différents, et ils bernent tout le monde. Moi compris. Quand le stoner (heavy metal) rock est fabriqué au Texas, tu ne peux pas être contre. C'est long, mais tu te laisses aller sans appuyer sur stop, comme Joe Cooper qui se fait sucer son pilon de KFC. Le groupe se séventise encore plus ici, Seven sisters se place entre Rundgren et Sabbath. Faucons et serpents sont toujours présents et lorsqu'on assiste à l'essai prog-rock de la dernière piste, on se dit que Pentagram fait bien de revenir pour ramener tous ces jeunes 'musiciens' à la réalité.

THE SWORD - Apocryphon




TORMENTOR - Violent world (Iron Shield)

En France nous avons les sosies de Johnny, plus récemment d'Animal Collective ou d'Etienne Daho. L'Allemagne a les sosies de KREATOR, ce célèbre groupe de thrash metal formé à Essen, la ville de l'acier, en 1982. Avant de prendre ce nom, ils avaient choisi de s'appeler Tormentor, ce que pas moins de quatre groupes allemands n'ont pas trouvé de mieux à faire des années plus tard, dont ici, le dernier en date et meilleur des 4. Tiens, on apprend d'ailleurs sur Wikipedia que Mille Petrozza, le compositeur de Kreator, est 'd'influence Kafkaïenne' ! Aucune inquiétude, Violent world évoque lui aussi 'la peine incommensurable' et 'l'anéantissement de l'être'. Feed with agression !

TORMENTOR - Suicide commander

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