Par ROD,
lundi 21 septembre 2009 à 02:27 ::FILMS 00's
On retrouve ici le vieux Malcolm McDowell, sur lequel vous vous êtes tous ciré le pingouin dans ORANGE MECANIQUE et CALIGULA. Eh bien il n'a rien perdu de sa malice et de son vice. Ce film de David Grieco basé sur des faits réels est dobby dobby dingo. McDowell incarne le monstre de Rostov, aka Andrei Chikatilo, un pédophile russe qui viola, tua et mangea plus de 50 enfants entre 1978 et 1990. C'est à la suite de son licenciement, pour attouchements sur une élève, que ce professeur d'histoire, un des derniers fervents défenseurs du communisme, tombe dans la folie et poursuit de jeunes enfants qui se laissent hypnotiser par le regard triste et attendrissant du vieil homme. On se laisse avoir nous aussi tellement c'est puissant à l'écran (L'ambiance pesante se rapproche de THE WOODSMAN sorti la même année), notamment cette confrontation pleine de tension entre le justicier et le criminel. Le doc en bonus DVD sur Chikatilo terrorise. On le voit, le jour de son procès en 1992, raconter méticuleusement la dépouille d'un jeune garçon avec le sourire aux lèvres, affreusement diabolique !
Par ROD,
lundi 8 décembre 2008 à 21:20 ::FILMS 00's
C'est le 3ème film de Nicolas Winding Refn, le danois à l'origine de la célèbre trilogie PUSHER. Harry Caine (John Turturro) est surveillant de police dans un centre commercial du Wisconsin. Il fait encore front malgré le meurtre brutal de sa femme dans le parking sous-terrain de son lieu de travail. Menant sa propre enquête, il visualise des kilomètres de bande de vidéos surveillance chaque soir après le travail. Peur, solitude, hallucinations, il ne vit plus. Puis une découverte de négatifs dans la maison d'en face le ramènera dans le Montana, là où lui et sa femme avaient séjourné quelques mois auparavant. Qui a t-elle rencontré là-bas ? Qui vivait en face de chez eux ? Qu'est ce que la police ne veut pas lui dire ? Toi aussi tu vas avoir PEUR DE L'INCONNU.
L'ambiance pesante et dépressive rappelle un peu 21 GRAMS. Les grands espaces, filmés lentement, font penser aux frères Coen ou à Sean Penn. Quant aux scènes d'intérieur, oppressantes, accompagnées de sons bourdonnant, ancrées dans un noir profond, elles sont clairement inspirées de Lynch. Turturro performe dans ses surchemises à carreaux. James Remar et Deborah Kara Unger (vue dans CRASH de Cronenberg) tiennent aussi bien la froideur. L'histoire a été co-écrite par Hubert Selby Jr. C'est court, triste, aux frontières du réel (on se serait bien passé des graphismes de synthèse de la fin d'ailleurs). Mystérieux mais terriblement efficace.