Wahou. On trouve à peu près tout ce qui fait fantasmer l'humain et le cinéma dans ce film. Larry Cohen est le réalisateur élu. L'élu dans l'histoire, c'est Tony Lo Bianco, cette ganache ritale qu'on voit habituellement dans des seconds rôles mafia. Il incarne ici une forme de Bad Lieutenant, un citoyen chrétien servant la police du mieux qu'il peut, avant de complètement dériver. Une série de crimes sans aucun motif est perpétré dans NYC, des mecs sans antécédents se mettent à shooter dans la foule, pour le fun. Avant de succomber à leur tour, ils ont tous la même excuse : "Dieu m'a dit de le faire". L'enquête commence dans les bas-fonds de la cité et révèle un point commun entre ces désaxés : tous ont été de près ou de loin dans l'entourage de Bernard Philips.
Mais qui est ce Bernard Philips ? Mystère. En réalité, c'est un hippie fluorescent se présentant comme le messie. Il possède la force, la capacité d'ensorceler ses dévots, et le Lieutenant va réaliser que lui aussi a été choisi... Ce cher Bernard a été mis au monde sans ovulation, à la suite d'un fait divers étrange des années 50. Extra-Terrestre ? Une confrontation dans les flammes entre Lo Bianco et l'affreux Robert Lynch (avec son vagin sous l'aisselle, dingue), apportera la lumière sur la vérité. C'est mortel du début à la fin. Policier, mystique, christique, serial killer, horreur, SF, envahisseurs, rue, 70's, score de Bernard Herrmann, y'a TOUT, et THOU SHALT SEE IT.