Par ROD,
samedi 21 février 2009 à 20:07 ::FILMS 80's
Il faut rire aussi. C'est important. Le film de Bob Clark sied parfaitement à cet exercice. Conçu 20 ans avant AMERICAN PIE, tout est déjà là, une trame purement sexuelle et un maximum de blagues graveleuses. La mode de beaucoup de teen movies d'époque était une base années 50/60 (AMERICAN GRAFFITI, GREASE, THE WANDERERS). Doublement vintage donc. PORKY'S ne déroge pas à cette règle. 1954, Floride, une bande de lycéens veut absolument se faire dépuceler tous ensemble avant la fin de l'année. Le film commence très fort avec Pee Wee, le plus pervers de tous, qui mesure son pénis dès le saut du lit. BG.
Après plusieurs échecs, les jeunes seigneurs décident de se rendre au "Porky's", un bar de nuit très olé olé, pour consommer des femmes. Seul endroit quelque peu en marge au milieu des marécages. Le patron qui n'a pas volé son nom les ridiculise en leur piquant leur fric. Toute l'histoire réside maintenant dans la préparation de leur vengeance. Entre temps, le festival de conneries prend place, entre les cours de sport surréalistes, la détente à la cafet' et l'obsession perpétuelle du coït. A noter la présence de MEAT (pseudo dû à son membre proéminent ahah) aka Tony Ganios qui jouait le gros dur dans les WANDERERS. Culte.
Par ROD,
mercredi 11 février 2009 à 22:05 ::FILMS 80's
New York est frappé par une succession de crimes sanglants. Le tueur cagoulé en tenue de policier efface un à un les flics corrompus de la ville. O'Connor (Harvey Keitel) fait partie de ces pourris. Avec un collègue, il a réinvesti le fruit de ses magouilles dans un luxueux appartement de Uptown. En pleine enquête, Leo Smith (John Lydon) se pointe chez lui en se présentant comme le copkiller et passe à confesse. O'Connor marche et l'enferme chez lui, le torturant le soir après le boulot, la démence de Smith le rendant ultra violent (voir ci-dessous). Le flic sans histoire va commencer à perdre les pédales.
Son collègue découvre qu'il détient un suspect illégalement dans leur appart. Il sort son flingue, en vain, le poing de Harvey atterrit sur son nez comme un boeing 757. Le choc est brutal et O'Connor a maintenant un mort sur les bras. C'est là que les rôles s'inversent. Smith et O'Connor sont maintenant tous les deux des tueurs de flics, et O'Connor a en plus la meuf de son ex-collègue sur les bras (Nicole Garcia, ouais). La malsanité du début va se transformer en association douteuse de malfaiteurs et Smith fera machiavéliquement passer O'Connor pour le responsable de tous ses crimes. Royal.
Un thriller en huis-clos, rare et bizarre. John Lydon (Sex Pistols/PIL) est vraiment bon dans son rôle de psychopathe, imprévisible, insolent et vicieux, à la manière de Malcolm McDowell dans ORANGE MÉCANIQUE. C'est son seul rôle au cinéma, dommage. Keitel patronise comme d'hab, dans sa descente aux enfers, 10 ans avant son classique BAD LIEUTENANT. Le film a d'ailleurs plusieurs titres alternatifs dont celui de CORRUPT LIEUTENANT. C'est adapté de "The order of death" d'Hugh Fleetwood et c'est signé Roberto Faenza.
Par ROD,
mardi 3 février 2009 à 20:06 ::FILMS 80's
Mon père disait toujours que les gens du Nord donnent l'impression d'être froids, mais c'est pas vrai. On les croit froids mais c'est de la dignité. Et c'est cette dignité qui a disparu dans les années 60... Y'a plus d'idéal. Tout c'que j'peux faire dans la tristesse de cette vie sans toi ma p'tite fille, c'est faire ce que je crois juste, en dépit du mal. Mais c'est démodé. Les gens n'savent plus qu'aucune balle ne puisse faire souffrir autant qu'un amour perdu.
Par ROD,
mercredi 28 janvier 2009 à 00:05 ::FILMS 80's
Attention les vélos. Je n'ai pas mis l'affiche américaine car elle est 88 fois pire que la française, c'est dire. On ne retiendra pas ce film pour la qualité de l'intrigue. Corey Webster (Josh Brolin), jeune garçon de la vallée, tombe amoureux de la mauvaise fille, la soeur de Hook (Robert Rusle), le chef des DAGGERS, skate gang d'indiens de la ville redouté. Là où on se marre c'est pour les ambiances et les tenues d'époque, plus que pour la romance en chamallow. La scène tournée à Venice Beach par exemple, avec les centaines de freaks, est hallucinante.
Le flick de David Winters est un des seuls sur le skate avec de vrais pros et de longues scènes touchant à toutes les disciplines: pool, street, rampe, freestyle et descente filmées sur de vrais spots: Venice, Del-Mar ou les collines. Outre l'hollywoodance, la crédibilité est là quoi. No comply, handplant, wallride, wallie et compagnie, et Josh Brolin qui skate Hollywood Boulevard en t-shirt SIOUXSIE façon Mike Vallely, c'est brutal. Ambiance H-STREET et BONES BRIGADE. Lance Mountain, Natas Kaupas, Tony Alva, Tony Hawk, Steve Caballero ou Christian Hosoi (auteur du célèbre "Breakin' is for wimps") complètent le festin avec plein d'autres.
Le producteur Alan Sacks racontait que le casting avait aussi été fait en fonction de la dextérité des acteurs sur une planche. C'est Stacy Peralta qui s'en chargeait, durant l'été 86, et le tournage fut une vaste fête de punks de deux mois, façon "Possessed to skate" de SUICIDAL TENDENCIES. En parlant musique, il y a une apparition live insupportable des RED HOT CHILI PEPPERS mais surtout une chasse à l'homme en skate au son de "Wild in the streets" de CIRCLE JERKS. Excellent. Du soleil, des nanas (Sherilyn Fenn mmm), aucun temps mort, une compétition baptisée L.A. MASSACRE pour finir, et le brushing victorieux de Corey. RAD.
Par ROD,
samedi 24 janvier 2009 à 06:40 ::FILMS 80's
Deux classiques du cinéma engagé pour la viande rouge. Deux histoires de scientifiques cochons qui n'attendent que la partouze. Deux films de Stuart Gordon adaptés de H.P. Lovecraft. ET DEUX SCÈNES CULTES. Comme a dit Denis Brogniart : L'homme est peu de chose. Je rajouterai surtout avec un trou dans la tête.