Suivis depuis le berceau (I, II), MOTHER OF MERCY promet la tombe au hardcore soft. III. Ils sont tellement sur le pénis de Glenn Danzig qu'après avoir piqué leur nom à SAMHAIN, voilà qu'ils intitulent leurs disques comme eux. Musicalement les culasses claquent. C'est comme si les vieux groupes de chez VICTORY avaient desserré le frein à main. Divide ouvre l'album et casse les murs d'entrée. La cinglance des riffs et cette voix enragée rappellent IRON AGE voire RHYTHM TO THE MADNESS plus prêt de chez nous. Enfin tout ça c'est pareil. Eux aussi ont le secret de l'acier. Le souffle de Inside and out fait tomber l'audience façon domino. No one et Slip rajoutent du gravier dans le ciment. 15mn plus tard, on passe du côté de chez WAR HUNGRY pour le Suffer final. Ils ont tout compris en Pennsylvanie.

MOTHER OF MERCY - Inside and out
MOTHER OF MERCY - No one




Même zone, différent style. WAR PIGS font du hardcore stoner comme c'était la mode en Septembre 2006. Sur "Degeneration", ils alternent des passages lourds comme SLEEP avec des ritournelles inspirées de leurs innombrables heures scotchés à "Paranoid" et "Master of reality". Dans la réalité, ils me rappellent ce groupe belge qui imitait BAD BRAINS et qui s'appelait RESTLESS YOUTH, enfin c'est surtout dû à la voix assez pénible du chanteur. Ils ont progressivement abandonné leur style hardcore plus brutal des débuts pour devenir plus rock, car le rock a toujours la part belle dans la penderie des jeunes. STOOGES quoi. Breathing fire et Cerberus sont super biens. Ce qui est super aussi, c'est que j'ai réussi à ne pas citer ni BLACK SABBATH ni BLACK FLAG.

Si je peux le faire, tout le monde peut le faire hurle Paco... La philosophie de TRUE COLORS n'a pas bougé. La crise, c'est dans la tête. Leur musique s'est modulée elle, dans le sillon de leurs frères de JUSTICE, quelques riffs purement rock, mélodies, ou passages plus détendus viennent s'ajouter à leur panoplie hardcore youth crew. Up to us, Heartbeat et Human touch sont de très bons morceaux. L'album est honnête, sans vraiment nous surprendre, tout comme leurs précédentes prods. On se laisse naturellement bercer par ces 12 comptines straight edge. La puissance du groupe et sa pure énergie se révèlent surtout en LIVE, comme leurs modèles YOUTH OF TODAY à une certaine époque. "Rush of hope" est-il leur dernier acte positif avant de se désengager ? Why do things come to an end ?

Une démo puissante, un t-shirt polémique, des paroles agressives... CORNERED met le feu dès le départ, inspiré clairement par la façon de transiger de KICKBACK. Je ne pense pas que la famille Russo se soit procuré la démo. En tous cas, y en a déjà plus. 5 morceaux. Du hardcore sur le point, brutal mais énergique. Le son est compact. Personne n'est à l'abri. Y'a des hollandais de STRAIGHT A'S dedans, et Fat Niels au chant. Fans des productions LOCKIN' OUT, de NO WARNING, DIEHARD, XCHORUSX ou du titre "Riots" de ONE LIFE CREW, jette toi là dessus. Casser les villes, mettre la société à genoux, les innocents doivent périr...

Appeler son disque "No remorse" et sortir des logos de la sorte, on pourrait se demander vicieusement où NAYSAYER puise son inspiration... En tous cas, le groupe de Richmond s'est mis en danseuse depuis leur démo. Ils sont bien dans leur style, MADBALL avec une queue fourchue. Du NYHC qui transgresse le genre pour des envolées sombres et vilaines. Y'a 6 titres et c'est REAPER qui s'y est collé.

NAYSAYER - So be it




Dans STEEL NATION, c'est Conan qui est à la batterie. Ça cogne mon pote ! Du hardcore metal très mécanique qui rappelle parfois RINGWORM mais qui m'a moins emballé que sur leur premier EP. CRUCIFIED c'est pareil. Ils ont du troquer leur vélo de free ride contre un pignon fixe. Je ne vois pas de progression depuis la calotte du split avec NO TRUCE. Leur son fourni de type ALL OUT WAR se maintient quoi. Ils concluent les 5 titres sortis chez DOUBLE OR NOTHING par un "Je suis le péché", qui n'a pas encore du porter ses fruits.

CRUCIFIED - Welcome

Le mot de la fin à l'homme serpent : Purging is at last at hand. Day of Doom is here. All that is evil, all their allies; your parents, your leaders, those who would call themselves your judges; those who have lied and corrupted the Earth, they shall all be cleansed.

Je fais les choses dans l'ordre. J'avais brièvement parlé de ce EP postérieur à l'album chroniqué le mois dernier. Je l'ai enfin écouté en entier. GOLDUST présente 5 nouveaux titres d'un maléfice dosé. L'aube d'un nouvel apocalypse en somme. Du hardcore post-11 septembre. Le jour du jugement commence par "M aevum" tandis que "Caedes" fournit une danse "ski-de-fond" pour se préparer à affronter les coulées de lave brulante qui se déverseront sur "Rome". C'est la crise. Même les allemands le disent.