Fluoglacial - Tendances Négatives

Hollande Youth



LES PLUS

-J'ai loupé Beatmark
-La salle est bien, le son est bon
-Jacques Chirac fête ses 80 ans
-La blague des Crusaders sur Mathieu Berenholc
-Les chemises de Live Fast Die Young
-Friend or foe ? Fun or cool ?
-L'unité dans le pogo malgré les cagoules
-L'anti-salafiste hardline qui a pris le micro d'assaut
-Les skins de 50 ans en t-shirt de la POLICE
-Pas de videurs sur scène
-Les étudiantes qui se dandinent sur Angry Samoans
-Le boycott de la scène DIY
-Freak City Designs multiplie les briques
-Side By Side "The time is now"


LES MOINS

-Trop de patchs des Ramones
-Le chanteur de Santa Cruz a changé de couleur
-Trop de Suicidal Tendencies
-Les morceaux de plus de 2 minutes
-Les bonnets à l'intérieur
-L'absence de skate sur scène
-La présence de bière sur la piste
-Crusaders of Love fait des reprises de Crusaders of Love
-La blague des Crusaders sur Mathieu Berenholc
-Maxime Risoli en spectacle !
-"Rip MCA"
-Aucune reprise de Cro-Mags
-Un rappel chaud de Black Flag
-Il manquait 500 attendant

So hot but so old



Qui écoute encore Kas Product en 2012 ? Visiblement beaucoup de monde. Enfin beaucoup d'anciens de 80 si on se fie au public RFM party venu voir le retour de Spatsz et Mona Soyoc mercredi dernier à La Machine. Pour rappel, le groupe originaire de Nancy (même si la chanteuse est née dans le Connecticut) fut dès 1980 l'un des premiers en France à utiliser des machines dans son rock pour en faire de la cold wave. A cette époque, Spatsz possédait cette longue mèche sombre qui caressait son synthé, que les frères Sirkis copieront lâchement plus tard, tandis que Soyoc tenait le rôle du garçon, cheveux courts et blouson.




Aujourd'hui, la maturité a atteint le duo qui, tous deux pourvus de cheveux longs, ont continué leur carrière dans la musique et le divertissement (pubs, films, danse, etc) chacun de leur côté depuis leur split en 1988, avant de se reformer une première fois vers 2005. L'année même où des compiles estampillées French New Wave commençaient à pulluler (sans oublier le couronnement en 2009, un livre sur leur carrière (internationale?) aux éditions Camion Blanc). Le revival synthétique est maintenant bien consommé et pourtant leurs deux premiers albums, Try Out et By Pass distribués par RCA en 82 et 83 viennent d'être rééditées. Pas Ego Eye par contre, celui qui leur valu des passage télé à Décibels ou aux Enfants du Rock, et on comprend pourquoi !



Bref. J'avais oublié qu'avant Kas Product, Mona Soyoc chantait dans les clubs de jazz et c'est un véritable one woman show sur scène. Le décalage entre la froideur du son et l'attitude de Spatsz et la chaleur dégagée par Mona est bien plus important que sur disque ! Le recul artistique faisant le reste... Celle-ci n'hésite pas à grimper la foule, à pole dancer sur le balcon ou bien à inviter tout Paris dans son lit (rien de blessant dans mon titre !). Malgré la bonne résonance de leurs titres phares, Never come back (acclamé par le public), Take me tonight ou So young but so cold (mais pas Man of time), trop de pistes trip-hop-jazzy et de minauderies fatiguent au bout d'un moment, même si l'on doit reconnaître l'énergie et l'envie employées. Rasoir, faux pistolet, mégaphone, daf, guitare sont venus s'ajouter à la fête joyeuse, et non triste, qui l'aurait cru !



NEGATIVE APPROACH


Festin d'Acier



Le label SERENDIP organise son troisième festival du 5 au 14 octobre. Ça se passe dans des lieux répondant aux doux noms de "Fonderie de l'Image", "Gare Expérimentale" ou "Générateur", à Paris et dans sa banlieue proche. Outre des installations, performances, ateliers, séances de cinéma expérimental, vous pourrez assister aux concerts de LE SYNDICAT, 30 ans de lutte rectale, suivi du hollandais carpenterien DAS DING, le 5 octobre à partir de 20h.
Quant à la soirée Klub Mutante du 12 octobre, la déshommisation commencera dès 22h avec les génies de IN ATERNAM VALE, le spatial homo-disco de DEN HAAN et la légende electro inconnue, HYPNOBEAT. Voilà le topo. L'info totale sur leur site: Serendip Arts.



Bruxelles XL


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C&C



Après deux jours de cagnard et de bières de festival, la gueule des survivants de Villette Sonique n'était pas très belle à voir ce dimanche soir au Trabendo. La salle de concerts a ré-ouvert après travaux le mois dernier, mais j'ai pas trop capté ce qui avait changé. Excepté les ponts en métal au milieu de la forêt qui nous offrent 30 secondes d'aventure pour y accéder. La patrouille de sécurité Royal Wear semble débordée alors qu'il n'y a personne dans la salle. GEORGE ISSAKIDIS, le DJ grec, en combo festival (catogan, t-shirt sans manches, pantacourt) est derrière son ordinateur et joue des morceaux aussi chiants que le set d'I:CUBE quelques heures plus tôt et nous font espérer l'invasion des anglais au plus vite. Les horaires sont au point. 00h30: CHRIS & COSEY, respectivement 59 et 61 ans (le public s'en ressent évidemment), pénètrent sur la scène.



Son de patron d'entrée. Le sol de la salle vibre sous l'assaut des basses des 2 anciens Throbbing Gristle, qui avaient bien fait de prendre le large dès 1981. Chris Carter est assis à la tour de contrôle et tyrannise la piste de danse. Cosey Fanni Tutti est debout au micro avec sa guitare d'enfant et sa trompette de poche (un argument de plus pour Die Selektion). Je ne sais pas si elle met toujours le feu à sa minette mais elle joue maintenant la carte de la sobriété. Entre tango païen et techno primitive, ça fait plaisir d'assister à une grosse heure de pure Electronic Body Music vidée de tous ses parasitages (goth, cyber, geek). Même si dance industrielle = VJ tribal en fond visuel. Chair, sueur, battement; le rendez-vous européen avait bien lieu hier soir. ITAL performe ensuite, il est américain et sa techno toute cassée ne peut donc pas rivaliser. C'est l'heure de rentrer.

CHRIS & COSEY - Heartbeat (1981)
CHRIS & COSEY - Driving blind (1984)
CHRIS & COSEY - Morning (1985)
CHRIS & COSEY - Rise (1989)
CHRIS & COSEY - Pagan tango (1991)

CONCOURS TRISTESSE



Si tu veux gagner une place pour le concert de Die Selektion/Bonjour Tristesse organisé par La Forme Lente et Bunker Bal le 1er juin à La Mécanique Ondulatoire:

- Nomme 3 amants de Françoise Sagan. Name 3 Françoise Sagan lovers.
- Bonus: Détermine l'orientation sexuelle de Luca Morte (chanteur de Die Selektion) Determine Luca Morte's sexual orientation (Die Selektion singer)


Art subventionné socialiste de merde !



Afin de parer la tiédeur ambiante de l'entre deux tours, rien de tel qu'un concert de Jean-Louis Costes. Avant le spectacle, COSTES présentait le dernier livre qu'on a sorti sur lui: "L'art brutal de Jean-Louis Costes"; des personnes du monde culturel reviennent sur les 30 ans de carrière du multi-non-artiste. L'objet est beau. JLC a mis l'opéra porno social de côté pour jouer au vrai chanteur en duo avec SEBASTIaN, oui, lui-même. Ils avaient déjà performé ensemble il y a 3-4 ans. Ça commence, et Gaspard Noé est attentif dans une salle remplie au tiers à peine. Normal. "C'est moi qui ai vendu l'héroïne à mon frère mort!", c'est parti pour une heure de chanson électronico-déglinguée. Costes est muni d'un casque micro sans le casque (comme un reporter du Paris-Dakar) et d'un synthé en bandouilère qu'il accroche à sa ceinture, système D. "Je suis pas antisocial, je suis pas anticapitaliste... je suis juste ANTIRADAR!". Après la promenade sur l'autoroute, pom pom pom, François Hollande vient dire bonne nuit aux petits. On passe du rire à la haine, à l'émotion, tel le Jacques Brel DIY qui sommeille en lui.



En fait, il chante ses chansons et SebastiAn envoie la turbine autour, ça passe et ça casse, entre boucles distordus dont il est habitué, rythmiques dance et ritournelles façon Vladimir Cosma 2.0 sur lesquelles le romantisme de Costes s'exprime. "Art socialiste subventionné de merde!", Costes s'est pris la colonne dressée sur le rond-point de sa cité en rentrant bourré, ça met mal. Mais la drogue le sauve le morceau d'après, Costes s'éloigne de lui-même grâce à elle. "C'est ça l'amour, enculer toujours, c'est ça l'amour, et pleurer toujours", c'est autre chose qu'Edith Piaf son hymne, "Je suis le pédé secret" finit cette trilogie de l'amour vrai. Personne n'est venu dépuceler Jean-Louis en coulisse ensuite. Ni pédés ni groupies dans le vestiaire, elles sont restées devant la scène pendant que JL les barbouillaient de son crayon. "Je veux mourir, mais j'ai peur de mourir ... Mohammed Merah viens me chercher !" Appel au secours aux terroristes pour finir sur une piste terroriste elle aussi, "Où sont partis les nazis?" pour une conclusion noise explosive. Point de 75% sur l'ISF, de guerre civile latente ou de Marine 2017, mais une interview double qui arrive bientôt.

Splash Waves



Tous les leaders d'opinion de la scène indé et les techniciens en laboratoire de tendances avaient rendez-vous à l'Espace B mardi soir. C'était le deuxième jour du premier festival Hartzine que même A Nous Paris conseillait. Une affiche cool qui marquait le vrai baptême de Molly Nilsson en France (elle avait déjà joué à Amiens dans l'anonymat total il y a 2 ou 3 ans). Il y a du monde, les gens vont et viennent, le concert a t-il commencé ? Le lobby breton fait-il pression pour retarder le départ ? Lorsque l'on pénètre dans la salle c'est le dernier morceau de COLLATERAL. C'était suffisant je pense. Le groupe avait l'air de souffrir sur scène, tout comme le public.

SPLASH WAVE enchaînent et sont plus chauds que dans les rayons de la Fnac. T-shirt Pastèque, solos de baguette, blagues internet, c'est le grand spectacle de Cyril McRummenigge, le Herbie Hancock blanc, qui n'hésite pas à descendre dans le pit pour récolter des adds facebook (oh oui, appuie sur mon gros bouton). Xavier lui, performe la batterie électronique avec un déhanché toujours sexy. Y'a de l'énergie à revendre, en 3D ça donnerait: Devo vs D.R.I. vs Daft Punks. C'est d'une autre époque mais ils sont biens en 2012. 'Passing breeze' craint par contre! Les places pour le Palais des Glaces seront bientôt disponibles.

Après le son de Roahzon et ses machines techniques, le petit sound-system DIY de MOLLY NILSSON est un peu à la peine. Son CD usé qui saute ne va pas arranger ses affaires. La chanteuse basse-fidélité berlinoise casse finalement la glace, malgré l'éclairage fête foraine, et pousse le public à se trémousser. Un enculé bourré gueule 'molly we love you' sans arrêt, on ne sait pas qui c'est. European History Tour oblige, Molly a joué les tubes de son dernier disque (pas trop de vieux, l'audience n'est pas encore prête), les basses grésillaient mais elle a même osé 'City of Atlantis' ! Osé. Un informateur de la phalange me dit que la soirée a bien fonctionné. Et c'est déjà l'heure de chausser ses bottines compensées pour rejoindre la base.

Acid Casualty



"Tu pourras dire que tu es rentré dans un des clubs les plus branchés de la capitale" sera la phrase d'accroche de la soirée, dès la file d'attente ça balance. Le clown qui a sorti ça devait être un adepte du banana club de Melun ou était simplement bourré. A l'intérieur l'ambiance est effectivement "hip" avec des combos veste+chemise blanche col cartonné comme ils disent qu'il faut porter pour sortir dans GQ et FHM. Détendez-vous un peu. En même temps non, ne vous détendez-pas. SNUFF CREW, tendus, pour leur première fois en France, sont là et performent leur acid-house vintage. Bas les masques ! C'est un live double pomme et ça manque un peu de punch malgré de bonnes rythmiques et une communication visuelle efficiente. C'est la fête du beauf sur la piste, dingue que les michous de la techno se soient pas déplacer pour cette date qui compte quand même, 3 têtes d'affiche en live, quoi.



FRANZ + SHAPE chauffent la salle pendant qu'un stonba éclate sur la piste, dédicace aux videurs juste bon à shouter dans des portes ! Le son a gagné en puissance même si moins teinté obscure, les boucles italo-ebm fonctionnent bien, seuls les samples de voix rappellent trop d'electro-techno de mauvais goût. Bien les italiens. Par contre, NOMENKLATÜR, fissuraient d'attente. Un des types de F+S se prend pour le frère de Justin Bieber et a fait 4 faux départs en venant saluer la foule et pousser des cris d'ado. Le blaireau ! C'est la première fois que les deux Olivier proposent leur nouveau live, fasciné par le chaos. Le pied de grosse caisse atomique n'a pas raison de nos cerveaux fatigués, rendez-vous le mois prochain.