BERLIN EN 22 MOTS
ANTIFASCISME: Tu ne peux pas faire 10 mètres dans la rue sans trouver un autocollant engagé contre le nazisme rampant (tout est tellement
antifa que les seuls émigrés que tu croiseras seront espagnols ou français).
BERGHAIN: Si tu veux pénétrer dans ce club (après le safari pour trouver l'entrée) et t'amuser sur des sets de 5 heures d'Ellen Allien, ne sois pas hétéro. La mafia règne. La dialectique veut que tu rentres finalement plus facilement entre mecs...
CHANTIER: Berlin, ville en travaux.
DAZZLE DANZCLUB: Berlin aussi a son Truskel, un club pour rockeurs mineurs qui se mettent bien avant la danz dans Danzigerstrasse. Même pas besoin d'y entrer.
DUNCKERKLUB: Si tout est fermé et que t'en as marre de marcher, tu peux aller y écouter les classiques de DAF et Grauzone, profiter de l'architecture froide de cette chapelle ainsi que de son atmosphère vintage pour de vrai.
EUROPE: Outre la population gay, la plupart des gens que tu croises dans les rues parlent français ou anglais. Sans compter les bruyants espagnols. Berlin, capitale des États-Unis d'Europe.
FREUNDSCHAFT: Russes et Américains sont désormais bras-dessus bras-dessous et posent pour les touristes assoiffés de souvenirs imprimés. Tout ça à deux pas du Reichstag, merci la social-démocratie !
HIPSTERS: Le recyclage du vintage découle naturellement sur l'omniprésence inhumaine des hipsters dans Mitte et Prenzlauerberg. C'est bien simple, si tu as entre 20 et 30 ans et que tu y es installé, tu en es forcément un (à noter, les hipsters gros n'existent pas là-bas).
JEUNOCRATIE: Un srab qui vit là-bas me disait que c'était par ce qu'il y a trop de chômage, que des bons à rien qui vivent sur le dos de leur parents à faire des dessins sur le goudron. Ce postulat d'un ami sociologue explique peut-être l'absence du troisième age à l'Est.
KREUZBERG: Un mélange de terrains vagues, de zone industrielle et de 18ème arrondissement. Turkberg in effect.
KULTUR: Elle est partout. Tu n'y échapperas pas.
MAGNET CLUB: Un truc con, c'est de se pointer dans un club pour un concert alors que ce même club a déménagé 2 semaines avant à l'autre bout de la ville. Damnation.
NUMÉROTATION: C'est quoi cette manie de commencer le côté impair d'une rue dans un sens et le côté pair dans l'autre ? Ça mériterait une déclaration de 3ème guerre mondiale.
RAMMSTEIN: Si tu tombes bien, tu peux les voir 3 jours d'affilée et recevoir la puissance pyrotechnique de l'Allemagne dans les yeux pour la modique somme de 75 EUROS par concert.
RAMONES: Incroyable, un musée entier est dédié au pire groupe punk de l'Histoire. Stop le cirque.
STREET ART: Y'en a partout, c'est LA place où être si tu aimes les gribouillis et les messages engagés contre le temps qui passe sur des immeubles millésimés.
TIERGARTEN: La Nature et le bien-être près de chez vous, prend la porte de Brandebourg à l'envers et va te rouler dans les feuilles de chêne, tu y trouveras peut-être même des goupilles rouillées.
U-BAHN: Très propre. Tu peux y frauder tranquillement en fait (puisque personne ne le fait), ne crois plus au mythe des contrôleurs en civil (du moins jusqu'à ce que tu te fasses choper).
UNTEN DEN LINDEN: Mélange Rivoli et les Champs-Elysées avec un Napoléon qui chevauche la grandeur de l'Allemagne.
VÉLO: Les trottoirs sont tellement verdurés et putain de grands que tu te crois parfois sur des routes de province. À Berlin tu vis large. Par contre, les fixies sont-ils déjà périmés ?
VINTAGE: Paul's Boutique, Made in Berlin, Meins Und Deins, SK Berlin, etc. C'est le rendez-vous de la frippance, sans oublier le marché de Park Wall tous les dimanches matins. Si après ça t'as encore l'air neuf...