Fluoglacial - Tendances Négatives

La guerre du faux : II. Frapper quel coeur ?



" Le terrorisme n'est pas l'ennemi des grands systèmes, il en est au contraire la contrepartie naturelle acceptée et prévue. Le système des multinationales ne peut pas vivre dans une économie de guerre mondiale (et atomique de surcroît), mais il sait qu'il ne peut pas non plus réduire les pulsions naturelles de l'agressivité biologique et l'impatience des peuples et des groupes. C'est pourquoi il accepte de petites guerres locales qui seront peu à peu disciplinées et réduites par des interventions internationales avisées, et accepte aussi le terrorisme. Une usine ici, une autre plus loin sont désorganisées par un attentat mais le système continue à avancer. Un détournement d'avion de temps en temps, et les compagnies aériennes perdent une semaine, mais par contre les journaux et les télévisions y gagnent. En outre le terrorisme sert à donner une raison d'être aux polices et aux armées qui, laissées sans occupation, ne demandent qu'à se réaliser dans quelque conflit plus important. Enfin le terrorisme sert à favoriser des interventions disciplinaires là où un excès de démocratie rend la situation ingouvernable.

"Terrorism is not the enemy of the great systems, it is on the contrary their accepted and expected natural counterpart. The system of multinationals cannot live in a world war economy (and nuclear as well), but it knows he cannot either reduce the natural impulses of the biological aggressiveness and impatience of the people and groups. That's why it accepts small local wars that will be gradually disciplined andreduced by advised international interventions, and also accepts terrorism. A factory here, another further are disrupted by an attack but the system is still working. A hijacking from time to time, and the airlines lose a week, but on the other hand newspapers and television gain on it. Furthermore terrorism serves to give a reason for being to police and armies who, left without occupation, just waiting to be realized in a greater conflict. Finally, terrorism facilitates disciplinary actions where an excess of democracy makes the situation uncontrollable.

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Renates Funk


The sun knows where the setting is the best.



Molly Nilsson, Madame Claude, 14/10.

Molly, Molly, we want you, we want you ! Don't be afraid of the dark aurait pu être le blase de cette soirée. La scène est située au sous-sol d'un rade multi-pièce, très bricolage. Madame Claude a l'air d'exciter et d'attirer foule de gens, peut-être est-ce la promiscuité, ou Kreuzberg, ou l'Entrisme allemand a dit que tu devais y être. On s'en tape. Juste un fait, la cage babyfoot est parfaite. MOLLY NILSSON est ici et j'espère que tous les moustachios sont là pour elle, parce qu'elle a besoin de support, réveille-toi Allemagne ! GRAND ATLAS MONDIAL, un duo electro expérimental suisse ouvre la marche. Pas vu ANIA & LE PROGRAMMATEUR mais ils sont partout et tout le temps, plus tard. La température monte en bas, 30m2. Tout le monde est abruti donc tout le monde fume. Un incendie, vite. Départ. Pleine d'aristocratie d'âme, Molly chante ses chansons comme elles doivent être chantées. C'est beau. Quelques problèmes de sono n'ont pas entacher la performance féline (quelques fanettes on t même dansé follement devant). Ce fut court, comme au Kotti Shop le mois dernier. 30 minutes et le chat s'en est allé par le même chemin emprunté, vers l'Ouest. (Quand à nous, direction une fête organisée par le magazine Proud, le nouveau Vice (sic) de Berlin, hipsterdome, fin de l'histoire)



Molly, Molly, we want you, we want you ! Don't be afraid of the dark could has been a nickname for this show. The scene is situated in a basement of a multi-rooms DIY club-bar. Madame Claude seems to excite and attract a lot of people, maybe it's the promiscuity, or Xberg, or entrisme.de said you 'must be' there. We don't care. Just one fact, the table football cage is right. MOLLY NILSSON is here and I hope all the moustachios are there for her, 'cause she needs more support, wake up Deutschland ! GRAND ATLAS MONDIAL, a swiss experimental electronic duo, is opening the show. Didn't see ANIA & LE PROGRAMMATEUR but they're everywhere everytime, later. The temprature is rising downstairs, 30 square meters. Everybody's dumb so everybody's smoking. Freedom sucks. Start. Full of aristocracy of soul, Molly sings her songs, like they have to be sung. Schön. A few sono problems didn't spoil the feline performance (and a few fan-girls were even dancing ahead). Short time, like at Kotti Shop last month. 30 minutes and the cat went away, by the same path he came, to the West. (And we, we headed to a garage (first degree) party hosted by Proud magazine, the new Vice (sic) from Berlin, in a parking basement, hipsterdome, end of the story)


Setlist
A song they won't be playing at the radio
In the mood for a tattoo
The lonely
Meanwhile in Berlin
We're never coming home
Europa
(Won't somebody) take me out tonight

Order Out Of Chaos



"Il n'est point d'homme qui ne veuille être despote quand il bande."

"There is not a living man who does not wish to play the despot when he is stiff."

Valsant de Vienne, DEMONWOMB me remémore une sensation perdue. Une sorte de version dure de Racial Abuse, une gloire harcore autrichienne (aussi) des années 90. Lost & Found. Quoi de neuf à Wedemark? Le chant est bon, pas d'exagération, H8000 style ! Si ça signifie encore quelque chose pour quelqu'un. Les guitares ont le crunch des 90's. La batterie est faib', désolé. Une demo de 6 chansons génétiques afin de se procurer un esprit sobre et de profiter de la vie en moshant.

Heiling from Vienna, DEMONWOMB brings a lost feeling back. They remind me a harder version of Racial Abuse, 90's harcore glory from Austria. Lost & Found. What's up in Wedemark? The singing is good, no overpitching, H8000 style ! If it still means something to somebody. Guitars are 90's crunchy. Drum is quite weak, sorry. A demo of 6 genet tracks to get a sobermind and enjoy good life moshing.




LOSE THE LIFE. Des fruits de Suède jouent un resucé de One Life Crew influencé par le youth crew. C'est quoi ce bordel, nous avions fait la même pochette rip-off pour le groupe fantôme One Wife Crew! Connexion bretonno-scandinave. Dans une société nous régie par le crime, LTL fuck you et réussit à créer une musique urgente et brutale. Huit titres pour huit minutes. Pas de vide. Qu'est ce tu veux ? Attache tes Saucony Jazz pour la danse de l'unité, busté!

LOSE THE LIFE. Fruits from Sweden play One Life Crew tough style influenced youth crew. What the fuck, we did the same rip-off for our One Wife Crew project! Same shit, different country. In a society not ridden by crime, LTL fuck you and succeeds in creating an urgent and brutal music. Hate tracks for hate minutes. Not a waste of space. What do you want ? Lace your Saucony Jazz for the unity stomp, busted!




The other side of darkness. Ne te laisse pas tromper par ce titre de type Cro-Mags, NIGHT BIRDS jouent du vieux hardcore punk de style surfer californien en vans. Depuis un bout de temps (déjà 3 albums). Et ils ne sont pas agaçants comme beaucoup de groupes de leur époque. Chant et chœurs sont cools, et le son de la gratte aussi. Ce sont les Angry Samoans de la Côte Est (Surfin' in New Jersey!). Ils méritent une chronique sur Pitchfork.

The other side of darkness. Don't be mistaken by the Cro-Mags type title, NIGHT BIRDS are playing old vans cali surf hardcore punk. For a while (3 albums already). And they're not annoying as a lot of bands of their era are. Singing and choirs are cool, and the guitar sound too. They're the Angry Samoans of the East Coast (Surfin' in New Jersey!). They deserve a Pitchfork review.




OUT OF TIME a juste besoin d'une piste pour te détendre. Collapse. Ils ne révolutionnent rien. nous ne voulons pas d'autres révolutions ça tombe bien. Ils font juste de la musique hardcore pour que tu puisses profiter des vibrations. Basique avec la tanz facile. Saint Louis part en fumée. Juste écoute leur demo.

OUT OF TIME needs just one track to cool you. Collapse. They revolutionize nothing. We don't want revolutions no more. They just play hardcore music to make you enjoy the vibes. Basic and easy moshing. Saint Louis is burning. Just listening to their demo.




Meilleur groupe de 2009, 2010, 2011, sort un nouveau 7". Je suis comme un loup. Planète guerre dans tes oreilles. POWER TRIP mitraille 2 putain de nouveaux tubes (et une reprise inattendue de Prong). Plus dur, plus meilleur, plus vite, plus fort. Paft Dunk! Appelle Stigma si tu as besoin de l'assistance publique mais reconnais que ce groupe est plus tendu que n'importe quel hard thrash crossover machin core d'aujourd'hui. Impitoyable Dallas. Maintenant c'est l'heure de l'album les gars.

Best band of 2009, 2010, 2011, puts another 7" out. I'm like a wolf. Weltkrieg in your ears. POWER TRIP blasts away 2 new fucking tracks (and an unwaited cover of Prong). Harder, better, faster, stronger. Suffer no fool punk! Call Stigma if you need public assistance but recognize this band is tighter than every other hard thrash crossover whatyouwant core of today. Merciless Dallas. Now it's the time for a full-lenght guys.




Quand tu cites en influences les compiles NYHC "Wild the wild things are" + "New breed", tu ne peux pas avoir faux. SOUL SEARCH dit vrai. De côte à côte, ils foutent NY à l'Ouest, et alors ? Neuf minutes de groove qui conduisent à ta défaite. Bury the blame, mais n'enterre pas leur premier disque, il était meilleur!

When you have the "Wild the wild things are" plus "New breed" NYHC compilations in your influences, you can't go wrong. SOUL SEARCH goes right. Coast to coast, they put NY on the west, so what ? Nine minutes of groove leading to your dmize. Bury the blame, but don't bury their first record, it was better!




Le Royaune-Uni est toujours vivant. UNHOLY MAJESTY est bien mort. Des saveurs de Cleveland (ecnore et encore et encore) pour une demo de 3 pistes hyperboréennes (ouais). "Unholy Majesty est une projection psychologique de ta propre identité. Nous sommes les voix à l'intérieur de ton crâne, les pensées psychotiques que tu batailles pour les supprimer, nous sommes tout et en même temps rien." C'est bidon comme conclusion.

United Kingdom is still alive. UNHOLY MAJESTY is dead still. Cleveland flavors (again and again and again) for 3 hyperborean (yeah) songs demo. "Unholy Majesty is a psychological projection of your own identity. We are the voices inside your head, the psychotic thoughts that you fight to supress, we are everything and nothing all at once." You've been warned.

La guerre du faux : I. La cité des automates



" Le futur avec sa violence a banalisé les histoires du passé. Disneyland est dans ce sens beaucoup plus astucieuse, car elle veut être pénétrée sans que rien vienne rappeler le futur qui l'entoure. Marin a remarqué que la condition essentielle pour y accéder était d'abandonner sa voiture dans un parking et d'arriver aux abords de la ville du rêve avec les petits trains mis à la disposition du public: laisser sa voiture, pour un Californien, c'est abandonner sa propre nature humaine, pour se livrer à un autre pouvoir et démissionner de sa propre initiative.

"Tomorrow, with its violence, has made the colors fade from the stories of Yesterday. In this respect Disneyland is much shrewder; it must be visited without anything to remind us of the future surrounding it. Marin has observed that, to enter it, the essential condition is to abandon your car in an endless parking lot and reach the boundary of the dream city by special little trains. And for a Californian, leaving his car means leaving his own humanity, consigning himself to another power, abandoning his own will.

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Buanderie Jazz



Automelodi, King Kong Klub, 06/10.

Je ne sais vraiment pas quoi dire à propos du premier groupe, KALEID. Un duo darkwave electro (deutsche-französische freundshaft). Je pense qu'ils ne sont pas faits pour ce genre de musique. Ça ne fonctionne pas très bien. La fille chante toute seule et toute en gestes, le garçon joue ses beats, il n'y a aucune connexion entre les deux. Les français bourrés ont gueulé que le groupe était naze, dur ! Mais nous sommes sauvés (même amputés de 10 euros...), Xavier Paradis arrive sur scène. Le lieu est cool, petit mais parfait pour les petites affluences comme ce soir. Il devait y avoir 50 personnes au plus. Schéma corporel dès le départ, efficace. AUTOMELODI est maintenant composé du chanteur/synthé/batterie électronique et d'un guitariste (Indochine?). Le concert était opérationnel. Xavier, tel un jeune gens moderne des années 80 bouge beaucoup, c'est la fête de la danse. Dandy classe, qui a dit Marc Lavoine ? Il parle aussi français entre les morceaux et j'apprécie ça. Buanderie jazz a mis le feu aux planches, cette chanson tue. Une heure de performance (avec 2-3 nouveaux titres je crois) et c'était bien. Je pensais ne jamais dire ça de ma vie mais le vidéo-jockey était bon! S'rait bon d's'revoir à Montréal.



I don't really know what I can say about the first band, KALEID. A darkwave upbeat electro duet (deutsche-französische freundshaft). I think they're not prepared for this kind of music. It's not working well. The girl sings alone making theatrical moves, the guy is playing beats, there's no connection between them. French drunk dudes screamed that the band sucked, hard ! But we're safe (even cut off 10 euros...), Xavier Paradis is coming on stage. The place is cool, small but a little people is attracted. There must have 50 bodies at most. Schéma corporel from the start, efficient. AUTOMELODI is now one singer/synthetizor/electro-drummer and one guitrarist (Indochine?). The show is effective. Xavier, as a young modern man of the 80's is moving a lot, that's the dancing spree, naturally, we're in Berlin. Dandy & classy, who said Marc Lavoine ? He speaks french too between the songs and I like that. Buanderie jazz set fire to the floor, this song rules. One hour of show (with a couple of new tracks I guess) and it was good. I thought I'd never say that but the VJing was great! I rushed to the non-automatic door. S'rait bon d's'revoir at Montréal.

IF... (1968)


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Glazin'



Ce trio de Floride (mourante) rafraichit le segment indie rock peuplé d'innombrables duplicats 60's - shoegaze - new wave. JACUZZI BOYS ont opté pour le glaçage chaud, Glazin'. 7 titres pour 20 minutes de power pop, assez garage pour ne pas paraître fade, assez propre pour ne pas sucer. Vizcaya est direct le premier single, du punch et de la chantance. Comme tout le reste. Glazin': Du sucre dans mes cheveux, il fond un peu partout, dans la lumière du soleil. C'est le gros hit, que tu le veuilles ou non. J'ai l'impression d'écouter un nouveau Teenage Head. Oh oh des vapeurs cool se répandent encore sur ce disque. No seasons, leur premier longue durée n'était pas aussi réussi mais c'est un vrai croque-love sur celui-ci. Allez les hipniks allez, c'est l'été indien.



This Florida's (dying) trio refreshes the indie rock music populated with countless sixtiesin' shoegazin' newwavin' duplicates. JACUZZI BOYS opted for the warm Glazin'. 7 tracks for 20 minutes of power pop, enough garage to not seem tame, enough clean to not suck. Vizcaya is the first single, punchy and singalongin'. Like the rest. Glazin': Sugar in my hair, melting everywhere, in the sunshine. This is the hit, like it or not. I feel like listening a new Teenage Head. Oh oh cool vapors are still spilling on this record. No seasons, their first effort wasn't such a success but it's a definite crush on this one. Go hipniks go, it's indian summer.

Berghain tintin

hebergeur d'image

Zola Jesus, Berghain, 29/09.

"La femme n'aurait pas le génie de la parure si elle ne savait d'instinct qu'elle joue le second rôle." Zola Jesus (pourquoi pas Céline Hitler?) est plus branchée Spinoza que Nietzsche. C'est pour ça que son dernier album s'appelle Conatus. L'effort est moins concluant que Stridulum. Elle doit être rendue en master, et ça s'entend. Bref, Nika Roza joue au Berghain ce soir. Et au Berghain on est bien tintin. La sono crache le feu glacé dans des hauts-parleurs made in URSS. Le petit fantôme new-yorkais dans sa tunique de lumière (plissé soleil) a un timbre plus aérien que Staline Joseph, un ancien chanteur neo-indus. Le parti n'est plus et la place est remplie d'un public bigarré. On a dû loupé Sleeparchive, dommage ? Le début du spectacle est laborieux. L'utilisation de la voyelle "o" est récurrent. Zola a de la voix, un peu trop de voix. Elle en fait beaucoup (je fais des triangles ésotériques avec mes bras, je pratique la danse du blowjob) ce qui contraste avec sa personnalité assez humble et simple (je descend dans la fosse, je me baigne dans mon public). Ça se décoince après quand elle trouve la touche "e" et "a" et qu'elle performe ses tubes: Sea doubt, Night, Seekir, Vessel, Stridulum. Y'a beaucoup d'intros (tout comme les coupe de cheveux du backing band) à revoir en fait, trip hop arty... Le combo double synthé, percussions, tenait à peu près la route. A bannir: Ixode, Shivers, Skin, Collapse et les a'cappella. Un solo de cymbales et on remballe.



"Woman would not have the genius for finery if she did not have an instinct for a secondary role." Zola Jesus (why not Céline Hitler ?) is more attracted by Spinoza than Nietzsche. That's why her last album's called Conatus. The effort is less flamboyant than Stridulum. She must be in second cycle now, and we can listen to it. Then, Nika Roza is playing the Berghain tonight. And we're goodie good at Berghain. The sono spits its iced fire in speakers made in URSS. The new-yorker little ghost in her light tunic (sun-pleated) got a more aerial timber than Staline Joseph, an old neo-indus singer. Die partei is over and the place is fulfilled with a colorful audience. We must have missed Sleeparchive, is it a pity ? The beginning of the show is painful. The use of the "o" is recurrent. Zola's got a voice, too much voice. She shows off a little (i'm making esoteric triangles with my arms, I do the blowjob dance) and that's a bit paradoxal with her humble and simple attitude (i'm going down to the pit and take a bath with my fans). It went better after, when she found the "a" and "e" touches and when she performed her hits: Sea doubt, Night, Seekir, Vessel, Stridulum. A lot of intros (like the haircuts of the backing band) have to be revised, arty trip hop... The double synthetizers + percussion combo is quite ok. Tracks to ban: Ixode, Shivers, Skin, Collapse and a'cappella stuff. A cymbal solo and we're out.

L'ère du vide.



" L'age moderne était hanté par la production et la révolution, l'age post-moderne l'est par l'information et l'expression. On s'exprime, dit-on, dans le travail, par les «contacts», le sport, les loisirs, à telle enseigne qu'il n'est bientôt plus une seule activité qui ne soit affublée du label «culturel». Ce n'est même plus un discours idéologique, c'est une aspiration de masse dont le dernier avatar est l'extraordinaire foisonnement des radios libres. Nous sommes tous des disc-jockeys, des présentateurs et des animateurs: branchez la F.M., vous êtes pris par un flot de musiques, de propos hachés, d'interviews, de confidences, de «prises de parole» culturelles, régionales, locales, de quartier, d'école, de groupes restreints. Démocratisation sans précédent de la parole: chacun est incité à téléphoner au standard, chacun veut dire quelque chose à partir de son expérience intime, chacun peut devenir un speaker et être entendu. Mais il en va ici comme pour les graffiti sur les murs de l'école ou dans les innombrables groupes artistiques: plus ça s'exprime, plus il n'y a rien à dire, plus la subjectivité est sollicitée, plus l'effet est anonyme et vide.

"The modern age was haunted by the production and the revolution, the post-modern age is haunted by the information and the expression. One speaks, it's told, in work, by "contacts", sport, leisure, so much so soon that is no more activity decked out the "cultural" label. It is not even an ideological discourse, it is an aspiration of the mass which the latest incarnation is the extraordinary proliferation of independent radio stations. We are all DJs, presenters and facilitators: plug the FM, you are caught by a flood of music, chopped talking, interviews, confidences, cultural, regional, local, neighborhood, school, small groups speakings. Unprecedented democratization of the speech: everyone is encouraged to call the standard, everyone wants to say something from his intimate experience, each can become a speaker and be heard. But it is the same, as for the graffiti on the walls of the school or in the many artistic groups: the more you speak, the more you've got nothing to say, the more the subjectivity is sought, the more the effect is anonymous and empty.

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