Fluoglacial - Tendances Négatives

VIVENZA: Bruit et Charbon



"Qui parle ? Jean-Marc Vivenza, musicologue et philosophe basé à Grenoble, peu médiatisé et souvent incompris. Au milieu des années 70, il créé GLACE, le premier groupe « industriel » au sens pur. Toujours actif malgré son sang froid, descendant direct du constructivisme russe et du futurisme italien, Vivenza fait chanter la matière afin de « restaurer le concret et révéler la réalité ». Très rare en interview, il a accepté de nous détailler sa démarche (en douze pages !), dont voici résumé le mode d’emploi." Ceci est l'intro de mon article sur VIVENZA pour le dossier Standard Magazine #37, "La Grande Classe Ouvrière", toujours en kiosques. Et voici ici sa démarche dans le détail, et l'entretien en intégralité qu'il a accepté de livrer en Août dernier. Merci à C. Rotorelief.

A lire au doux son asservissant de la PLAYLIST #33: LE TRAVAIL REND SOURD

Quelle formation musicale possédez-vous ?
J’ai suivi dans ma jeunesse des cours au conservatoire, puis me suis orienté très vite vers la musicologie et la création sonore expérimentale. A l’époque, on était en 1974, l’IRCAM/GRM avait créé des branches en province. C’est ainsi que je me suis retrouvé inscrit dans un cycle de composition sur la musique électro-acoustique. Puis vint GLACE, première formation de musique “industrielle” que j’ai fondée en 1976 à Grenoble avec deux autres amis participants des cylcles du GRM, un collectif qui cherchait vraiment à sortir des sentiers battus en musique en proposant un discours très novateur sur le plan sonore (synthés, bruits, appareils électroniques). Inutile de préciser que nous avons été regardés comme des extra-terrestres avec notre démarche vraiment peu conventionnelle, qui n’était ni de la musique savante ni du rock....une sorte d’ovni musical en somme !

Vous avez grandi dans quel environnement ?
Mon père travaillait dans les Usines Électriques Merlin-Gerin situées à Grenoble, qui donnèrent à la France des années 50/60 tout son réseau électrique. On habitait en HLM juste derrière l'usine où travaillait mon père (mère au foyer évidemment comme dans toutes les familles italiennes de cette époque !)

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THE HUNGER (1983)


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Icing People



BORGHESIA - Clones

Pour fêter la mort de Tito, Borghesia se forme à Ljubljana en 1982. Contrairement à leurs compatriotes yougoslaves, euh non slovènes, de Laibach, le groupe ne joue pas du tout d'EBM totalitaire à ses débuts, mais un mélange de funk blanc et d'electro ambiant. Ce deuxième album, jadis publié par Galerija ŠKUC Izdaja en 1984 est réédité par le label californien (oui, oui) DARK ENTRIES. Aurait-il quelque chose à voir avec le label hollandais créé 15 ans plus tard ? La modernité de leur son pourrait le faire croire. 11 titres qui commencent à fond (Pier 46) mais qui se perdent un peu trop dans les pensées atmosphériques dirigées vers des histoires d'amour secrètes et homosexuelles.

BORGHESIA - Pier 46

To celebrate Tito's death, Borghesia formed in Ljubljana in 1982. Unlike their fellow Yugoslav mates, uh no, Slovenian, Laibach, in the beginning the band didn't play totalitarian EBM at all, but a mixture of white funk and ambient electronics. This second album, formerly published by Galerija ŠKUC Izdaja in 1984 is reissued by the Californian (oh yeah) label DARK ENTRIES. Could 'Clones' have something to do with the Dutch label created 15 years later ? The modernity of their sound might suggest. 11 tracks that start madly (Pier 46) but lost a little led by atmospheric thoughts of secret and homosexual love stories.

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Festin d'Acier



Le label SERENDIP organise son troisième festival du 5 au 14 octobre. Ça se passe dans des lieux répondant aux doux noms de "Fonderie de l'Image", "Gare Expérimentale" ou "Générateur", à Paris et dans sa banlieue proche. Outre des installations, performances, ateliers, séances de cinéma expérimental, vous pourrez assister aux concerts de LE SYNDICAT, 30 ans de lutte rectale, suivi du hollandais carpenterien DAS DING, le 5 octobre à partir de 20h.
Quant à la soirée Klub Mutante du 12 octobre, la déshommisation commencera dès 22h avec les génies de IN ATERNAM VALE, le spatial homo-disco de DEN HAAN et la légende electro inconnue, HYPNOBEAT. Voilà le topo. L'info totale sur leur site: Serendip Arts.



COSTES & SEBASTIaN : Noise R Us



Mai dernier, entre les deux tours des présidentielles, Costes et SebastiAn avaient préparé un attentat au Point Éphémère à l'occasion de la sortie du 'plus gros livre' écrit sur le bonhomme: "L'art brutal de Jean-Louis Costes", chieur d'une centaine d'albums, snuff movies, peintures et autres écrits corsés depuis 86. Le poète porno et le DJ touche française s'étaient déjà associés en 2008 mais leur présence en duo sur scène reste assez rare pour le signaler. Jacques Brel DIY vs. Vladimir Cosma 2.0 ? Peu importe, puisque seul l'amour compte, "c'est ça l'amour, enculer toujours" comme le chante Jean-Louis. J'ai posé quelques brèves questions aux deux lurons après ce concert dont vous ne saurez pas s'il était subversif ou subventionné. En avant l'anti-musique.

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LIVE... SUBURBIA: The Quest for Cool



Ce livre pourrait être celui de plein de kids, américains ou pas, passés du bi-cross agressif au skate, du heavy metal au hardcore, du punk au straight edge,... entassés dans des caisses pour bouger aux concerts, chillant devant des vidéos de skate, dans des chambres de potes, des parkings... un skate sous le bras, un seveninch sous l'autre... L'histoire de la quête du cool à travers la période bénie de l'adolescence. Une génération sacrifiée ? Au-delà d'un segment de marché en tous cas, une aventure unique et obligée. Ce livre est d'ailleurs l'occasion de nous poser la question: IS THERE LIFE AFTER YOUTH ?

This book could have been the journal of a lot of kids, American or not, went from aggressive BMX to skate, from heavy metal to hardcore, from punk to straight edge... packed in cars moving to shows, watching skate videotapes, chilling in mate's bedrooms, in parking lots... a skateboard under the arm, a 12" below the other... This is the story of the quest for cool through the blessed period of teenage. A lost generation? More than a market segment, an unique and unavoidable adventure. This book is also an opportunity to ask us the question: IS THERE LIFE AFTER YOUTH?


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Freak City



DJ Criminal est le robot dessinateur derrière la firme Freak City Designs, localisée dans la grande ceinture de Bordeaux, cité radioactive de par son logo. Il n'a besoin de s'associer à aucun humanoïde de la com' pour faire hurler son métal. Ses logos, couvrantes, affiches, sérigraphies et designs en tous genres se répandent dans les égouts de la contre-culture depuis 2005. Il vient juste de torcher la nouvelle bannière anti-estivale de Fluoglacial. Alors, sens-toi libre de le contacter si tu as un biz à lui proposer.

DJ Criminal is the cyborg drawer behind the Freak City Designs firm, located in the great belt of Bordeaux, the city with a radioactive logo. He does't need to associate with any humanoid from the communication field to spread his heavy metals. His logos, covers, posters, serigraphs and designs of all kinds are spilling in the sewers of the counter-culture since 2005. He just wrapped up the new anti-summer banner for Fluoglacial. So, feel free to get in touch with him if you want to talk business.

www.freakcitydesigns.com



Philosopher à coup de marteau



Après quelques errements fluorescents, un premier essai dans l'électronique sous le dossard de KOGURA et un autre projet nommé CORPS EXQUIS, le jeune et actif rennais s'est rasé la nuque et la moustache pour aller à l'essentiel. Il s'appelle désormais COLDGEIST, pose dans les blockhaus et propose une musique électronique autoritaire, sèche et froide (évidemment). A l'instar de Gesaffelstein, et de bien d'autres, ses premiers morceaux respirent fort le déodorant de The Hacker, Axe Detroit-Rotterdam-Berlin. Ne parlons pas de plagiat pour ne froisser personne, tout ça provient des machines, toujours est il que le son de COLDGEIST a grandi (depuis 1 an) et peut ramener facilement Rennes dans la roue de la techno française. Je ne valide pas vraiment le choix de son unique remix (Paradisco de Charlotte Gainsbourg; il faudrait un jour bloquer les velléités créatives de tous les fils et fille de) mais des morceaux comme Au crépuscule, Lunar Excavation, Supernova ou l'introduction de The aftermath mettent tout le monde par terre. Allez les labels, décrochez vos téléphones intelligents.




After a few fluorescent maunderings, a first attempt in the electronics under KOGURA and another project called CORPS EXQUIS, the young active man from Rennes shaved his nape and mustache and went to the essentials. He's now called COLDGEIST, poses in bunkers and offers a clamping, dry and (obviously) cold electronic music. Not unlike Gesaffelstein, and many others, his first tracks got a strong smell of The Hacker deodorant, Axis Detroit-Rotterdam-Berlin. Not talking about rip-off, to not offend anyone, it all comes from the machines, the sound of COLDGEIST grew up (since 2011) and can easily bring back Rennes in the wheel of French techno. I don't really approve the choice of his unique remix (Charlotte Gainsbourg's Paradisco; one day the creative impulses of every daddy's sons and daughters should be prohibited) but tracks like Au crépuscule, Lunar Excavation, Supernova or The aftermath introduction put everyone down the floor. Come on record labels, hang up your smart phones.




La fête est finie.



Maintenant qu’Étienne Daho préfère écrire des chansons pour Lou Doillon, son homologue sombre (baptisé jadis Étienne Dachau) a définitivement pris le pas sur le dandysme musical à la française. Quoi Sébastien Tellier ? (A voir ce que Lescop proposera sur son premier album). Après l'intro 3.0 "Exhibition", qui pouvait laisser pressentir un album "mature" de future-pop romantique dont certains extraits faisaient peur, "Invisible" rassure d'entrée. C'est toujours Geoffroy D. pour DERNIÈRE VOLONTÉ. La voix est au top du triste, les effets et les sonorités plus travaillés, les synthés toujours aussi clavecins, tandis que les quelques notes martiales qui ont survécu se fondent dans cette nouvelle pop musique en béton. Les lyrics fluets servent à porter la mélancolie dans des enchaînement assez fatals comme "La fête est finie", "Le chant de la pluie", "Le quai de la gare". D'ailleurs, la mélodie du "chant de la pluie" vient d'un autre morceau qui m'échappe, bordel (Martial Canterel?). S'il faisait froid dans la tête de Daniel Darc; il pleut dans le cœur de Geoffroy. "Un claquement de doigts" muni d'un beat façon Dipset laisse place au titre éponyme: "Mon meilleur ennemi". Parfait. Ce troisième album de l'ère post-industrielle donnera envie à tout le monde de s'engager dans la légion et de devenir homosexuel (ou au moins d'aller faire un tour au musée d'histoire naturelle).

DERNIÈRE VOLONTÉ - Le chant de la pluie

Now, Etienne Daho prefers to write songs for Lou Doillon, his dark counterpart (formerly known as Etienne Dachau) has definitely taken over the French dandyism music. Sebastien Tellier what ? (Just wait for the Lescop full-length). After the fat electronic intro, "Exhibition", which could let foresee a "mature" romantic future-pop album some extracts were startled, but "Invisible" reassures us. It's always Geoffroy D. for DERNIÈRE VOLONTÉ. The voice is always on top, sounds and effects are tighter than before, synths still look like harpsichords, while the few martial notes that have survived are melted in this new concrete pop music. The lyrics are slender to bear the melancholy in rather fatal sequences like "La fête est finie", "Le chant de la pluie", "Le quai de la gare". Moreover, the "chant de la pluie" melody comes from another song that I can't recall, damn. It was freezing in the Daniel Darc's head, now it's raining in the Geoffroy's heart. "Un claquement de doigts" with a beat so Dipset gives way to the title track: "Mon meilleur ennemi". Perfect. This third album from DV's post-industrial era will tempt everyone to engage in the legion and become homosexual (or at least to visit the natural history museum).



Grown Younger



LUST FOR YOUTH fait partie de cette petite clique subversive de Copenhague qui tourne autour de Posh Isolation Records et donne dans la noise, l'industriel et le power electronics. Le duo (Norrivde et Rahbek), qui a viré sa part féminine, se retrouve aussi derrière des projets répondant aux doux noms de Viking Jews, Sexdrome, Caucasian Colony ou encore War, dont j'avais parlé . Sur ce deuxième album, Growing seeds (sorti chez Avant! comme le précédent "Solar Flare"), le groupe se radiophonise et ça marche, puisque leurs fichiers sont arrivés jusqu'à mon ordinateur. Un décalage entre le chant, le beat et les compositions, qui a du charme. Ils ont laissé tombé les rythmiques de Thor et les pistes sans titre de 8mn où ils se contentent de gratter un micro avec du papier de verre pour composer des hits électro-nordiques tristes: Behind curtains, Cover their faces ou des parodies de singles comme It's you et Champagne. Sombre et raw.

LFY - Behind the curtains
LFY - Neon lights appear
LFY - Solar flare

LUST FOR YOUTH takes part in that small subversive clique from Copenhagen that revolves around Posh Isolation Records and that's into noise, industrial and power electronics. The duo (Norrivde and Rahbek), who evicted their feminine side, are also behind projects that respond to sweet names as Viking Jews, Sexdrome, Caucasian Colony or War, which I wrote about here. On this second album, Growing seeds (released by Avant! like "Solar flare"), the band wants to be on radio and it works, since their files found their way to my computer. A shift between singing, beats and compositions that's charming. They dropped the Thor rhythmics and the 8 minutes untitled tracks where they just scrape a microphone with sandpaper to compose Nordic electro-sad hits: Behind curtains, Cover their faces or single spookfs like Modern life and Champagne. So Dark and so Danish.

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El futuro no existe



DOMESTICA est un label espagnol qui ne croit pas en l'avenir. Carles et Jordi préfèrent éviter la plage et les rues festives de Barcelone pour débusquer des raretés synthétiques dans leur cave humide. La réponse européenne à Minimal Wave. Pour l'instant ils ont trois sorties (en LP évidemment) à leur actif, et une dizaine à venir en 2012. La première est un tri dans la discographie de MODERN ART, aka Gary Ramon, un anglais qui a sorti bien trop de K7 dans les années 80. Circuit lights revient sur la période 1982-1986 du gars. Still life, le premier titre, n'a rien à voir avec les HORRORS, ni avec tous les groupes de maintenant qui se mettent aux sonorités vintage. Chœurs de vierge et danse froide, c'est limpide. Il y a beaucoup de titres au format techno (6, 7, 8 minutes), bien électroniques et lunaires, ils passent très bien le long des autoroutes allemandes. Disque épuisé.

MODERN ART - (Trying to find) The hidden world
MODERN ART - Search for a soul

DOMESTICA is a spanish record label that does not believe in the future. Carles and Jordi prefer to avoid beach and festive streets inna Barcelona for tracking down synthetic rarities in their wet basement. This is their european answer to Minimal Wave. For now, they have three records out (in 12" of course), and a dozen coming in 2012. The first is a sorting from the rich MODERN ART discography, aka Gary Ramon, an Englishman who released too many tapes in the 80s. Circuit lights comes back over the 1982-1986 period of the guy. Still life, the first song, has nothing to do with THE HORRORS, nor with all the current bands who now begin to sound vintage. Virgin choirs and cold dance, it's limpid. There are many techno format tracks (6, 7, 8 minutes), very electronic and lunar, they go very well along the German autobahn. It's already sold out.

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Deutsche-Armorikanische Freundschaft



Aller à l'étranger pour un concert ça f'sait un moment que ça m'était pas arrivé. Mais bon c'est la jeunesse, le fun quoi merde. Après un vol de 45mn (qui équivaut à Wedding-Neukolln en S-Bahn), j'y suis, Scandinavie, skøl ofen strut. L'aéroport de Copenhague est un putain de labyrinthe, trop de futur. Nous sommes maintenant 3, ce qu'on peut appeler un crew, et nous marchons vers la victoire... non, vers la ville. Le métro est curieusement crade, comparé à la ville. Nous n'irons pas à Christianshavn pour vérifier, notre hôte nous l'a dit clairement "never trust a hippie". Pas de fri-hash pour les froggies. DONC. Ce soir D.A.F. jour à la fac... Premier choc quand on arrive au lieu du concert. Il y a des hôtesses partout, un tapis rouge sur de longs escaliers de patron, bordel. C'est un congrès du SPD? Où sont les Ferrero Rocher? (Un truc fou: un mec de l'entretien a passé la soirée ENTIÈRE dehors avec un balai à ramasser les mégots que personne ne jetait évidemment par terre. Taré.) Le groupe qui joue quand on entre est TWICE A MAN. Ils sont parfaits pour l'ambiance! La synth-pop expérimentale 80 de ces suédois s'est transformé en groupe-à-papa de musique de chambre gothique toute mollassone (et pas mollynilsson). En un mot: inutile.

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ICONOCLAST (2011)



Z-Bar, Berlin, 10.09.2011, Avant-première.

Boyd zone. 240 minutes de documentaire, il faut être prêt. C'est tout juste suffisant pour alimenter tous les penchants de Boyd Blake Rice, "l'artiste le plus dangereux du monde"... Avant tout, il faut savoir que Boyd est son vrai blase, son père tellement frustré d'avoir dû porté un nom de meuf toute sa vie (Beverly) lui a donné le prénom le plus viril qui soit, ça nous renseigne beaucoup sur l'identité future du personnage. Et pourtant, sa première mode adolescente sera celle du glam, longue mulette et platform boots en Sud Californie, ses héros sont New York Dolls. Il est déjà dans son bunker mental quand en projet de fin d'année, pendant que ses camarades de classe construisent une table ou une étagère, Boydy ramène d'énormes planches pour confectionner la croix de Jésus.

Boyd zone. 240 minutes documentary, you must be ready. It's just enough to feed all the fondnesses of Blake Boyd Rice, "the most dangerous artist in the world" ... Above all, we must know that Boyd is his real name, his father so frustrated to have carried a girl name all his life (Beverly) gave him the most virile name to be, it tells us much about the future identity of the character. Nevertheless, his first teenage trend will be glam, brushed hair and platform boots in SoCal, his heroes are New York Dolls. He's already in his mental bunker when during the school year-end project, while his classmates are building tables or shelfs, Boydy brings huge planks in class to make the Jesus cross.

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Etrange Festival



Boyd Rice joue Dementia
L'Etrange Festival, Paris – 07/09/2011

Coucou tu veux voir mon Dwid ? A 25 euros le ciné-concert, on peut avoir un doute sur la réponse. Néanmoins, surprise de la soirée, Boyd, en uniforme, performera Dementia avec le toujours plus gros Dwid Hellion. Les affichettes collées au mur menant à la salle donne le ton : moyennant les 38 euros demandés par les éditions Camion Blanc, une chance est donnée d'approcher le Boyd pour une séance de dédicace d'un livre alimentant régulièrement les rayons occasion d'une grande librairie jeunesse française. La contre culture en 2011...
Autre info essentielle, la clim du forum des images a pété dans la journée...les jeunes gothiques et leurs appareillages vestimentaires se sentent visées, Ovidie aussi. Le début de soirée, largement improvisé, est une démonstration d'instruments en bois équitable et ferraille inqualifiable, Dwid étant incapable de nommer l'espèce de cage à oiseaux lui servant de harpe. Boyd enclenche une boucle de voix et la toile tombe. Super. Les deux zouaves passeront l'intégralité du concert derrière l'écran car jouer live « c'est pas très sexy ».
2 mois de travail pour ça... Des boucles interminables, souvent sans lien avec la nature des images et le rythme du récit, une interprétation très premier degré de l'atmosphère du film (pas de place au burlesque).... Ex-Drummer pour 8 euros, ça devait avoir plus de gueules (Arno 1, Boyd 0). Le plus triste est qu'il y a peu de chance que Douglas P. remonte le niveau lors de sa prochaine venue en Europe (le mois prochain).

Hello you want to see my Dwid? 25 euros a movie/show, one can doubt about the answer. However, the evening surprise, Boyd, dressed in uniform, will perform Dementia with the bigger and bigger Dwid Hellion. The wall posters leading to the room set the tone: for the 38 euros charged by Camion Blanc Editions, you have a chance to approach the Boyd for a book signing of a work regularly feeding the second-hand section of a large French Youth bookstore. Counter-culture in 2011...
Other important information, the Forum des Images AC broke down few hours before... young gothics and their clothing equipment feel marked, Ovidie too. The early evening, largely improvised, is a demonstration of instruments made ​​of fairtrade wood and unspeakable scrap metal, Dwid being unable to name the sort of bird cage serving as his harp. Boyd engages a loop of voice and the set falls. Brilliant... The two zouaves will spend the entire concert behind the screen because playing live "it's not very sexy."
2 months of work for this... Endless loops, often unrelated to the nature of the images and the rhythm of the story, a very literraly interpretation of the atmosphere of the film (no room for burlesque )... Ex-Drummer for 8 euros, must have got more nuts than that (Arno 1, Boyd 0). The sad of it all is that there is only a little chance that Douglas P. level up with his next Europe tour (next month).


иicolas de Hartzine.

THE WILD BOYS OF THE ROAD (1933)



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DROP DEAD


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:)

PEARLS BEFORE SWINE (1999)



Richard Wolstencroft est un réalisateur australien de mauvais films d'horreur. Fatigué du cinéma consensuel made in Hollywood, il décide de réaliser un film en adéquation avec ses auteurs préférés (Ellis, Sade, Céline, Heidegger, Bataille, Mishima, Nietzsche). Un mélange controversé de sexe, de violence et de fascisme transcendantal. Qui aurait pu mieux incarner le personnage principal de ce film que son idole d'alors, Boyd Rice, leader de NON. Je vous arrête tout de suite, tout est raté. Trop présomptueux pour être efficace, tout se transforme en parodie. Il y a rarement violence et encore moins choquance comme il est décrit partout sur la jaquette, mais un cafouillage d'idées et de plans sous forme de patchwork anti-pop. Piètre acteurs, monologues pédants et scénario flou: un tueur à gage adepte du S/M et fasciné par le nazisme doit éliminer un écrivain controversé, qui se révèle être lui-même (?!). Le petit budget n'est pas une excuse pour faire des choses pareils. Il y a des intentions louables, mais dans ces cas là, autant écrire un livre sur la mort du VRAI art... Bref, ça pose à fond (voir photos du tournage), et ça permet à Douglas Pearce (Death in June) de faire son unique apparition au cinéma, en receleur de revues érotiques !

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Playlist #26: Alles ist gut !



1979

01 - MALE - Polizei
02 - HANS-A-PLAST - Monopoli
03 - MITTAGSPAUSE - X-9200
04 - PYROLATOR - Nordatlantik

1980

05 - S.Y.P.H. - Modell
06 - HERMANN'S ORGIE - Neues
07 - DER PLAN - Hans und Gabi
08 - D.A.F. - Nacht arbeit
09 - DIE RADIERER - Angriff auf's Schlaraffenland
10 - IDEAL - Wir stehn auf Berlin
11 - PALAIS SCHAUMBURG - Kinder der tod
12 - ROTZKOTZ - Kein problem
13 - FEHLFARBEN - Das war vor jahren

1981

14 - DER KFC - Knülle im politbüro
15 - ABWÄRTS - Roboter in der nacht
16 - DIE DORAUS UND DIE MARINAS - Junger mann
17 - DIE PARTEI - Wo sind sie
18 - D.A.F. - Knochen auf knochen
19 - MATTHAIS SCHUSTER - Verlangen
20 - CHBB - Chou-frou
21 - XMAL DEUTSCHLAND - Schwarze welt
22 - KEINMENSCH! - KeinMenscH!
23 - THE TANZDIELE - Die lachenden idioten

1982

24 - DIE KAPAZITÄT - Kleine cryptic
25 - DIE KLOPFERBANDE - Barbare
26 - DUOTRONIC SYNTERROR - Phantasie
27 - MALARIA! - Eifersucht
28 - TOMMI STUMPFF & SILVIA - Ich bin nicht die


Verschwende deine jugend !

(DILAPIDE TA JEUNESSE: Le livre)

DILAPIDE TA JEUNESSE: Punk & New Wave in Deutschland



De l'autre côté de la ligne Maginot, le punk sortit du ventre de l'Allemagne par césarienne. Plus tardif que les précurseurs anglo-américains, plus corrosif que ses homologues français, les jeunes du Rhin ont surpris tout le monde dans les Ardennes ! Nous sommes en 1977, dans un pays où les terroristes d'ultra gauche (RAF et compagnie) font la pluie et le beau temps, et paradoxalement toujours baigné dans son passé nazi. Quand des gugusses comme Chrislo Haas, Gabi Delgado ou Tommi Stumpff vont débarquer pour foutre la merde, la swastika de Sid Vicious fera très pale figure ! La kultur alors enkylosée dans le marasme prog-rock est cadenassée par les petits profs hippies. Dans le climat politique tendu du rideau de fer, 3 villes vont s'embraser de 1977 à 1982: Dusseldorf, Hambourg et Berlin.

Très vite, une constante se retrouve dans chaque pôle: l'omniprésence de la violence. Les concerts sont des exutoires haineux autant pour les groupes que le public (le lancer de projectiles en deuxième sport national après la mannschaft), certains fascionistas n'hésitent pas à descendre dans le tas pour planter du gras. Tout le monde est ennemi: les popeux, les hippies, les teds (fortement représentés en Germania), les drogués, puis plus tard les vendus de la NDW (Neue Deutsche Welle). C'est soit l'argent, soit la rue. Pas de compromis. Du côté de Rodenkirchen, au Ratinger Hof ou à la Carsh-haus, c'est l'émeute continuelle teintée de sado-masochisme.



Sitôt la première vague des groupes punk rock anglicisés passée, les enfants qui se souviennent de France Gall chantant les louanges de l'ordinateur sur la Nr.3 accèdent enfin aux studios. La technique n'effraie pas ces nouveaux fauves qui hurlent leur amour du béton et de l'acier à travers l'énergie forte d'une musique qui n'hésite plus à utiliser les machines dans tous les sens possibles. L'impase punk-prolo-pub est transcendée. Leur weltanschauung n'exclue en aucun cas l'humour, noir, tueur pour certains. Les confrontations permanentes n'excluent pas non plus les fraulein qui sont à la tête de groupes de plus en plus nombreux. Des communautés intra-villes se forment, les influences ne sont pas musicales (pas de redite à l'english) mais se situent chez les surréalistes, dans l'activisme viennois (Otto Mühl) ou les écoles picturales (Neuen Wilden).

Des personnages clés animeront ce réseau triangulaire et lui donneront le maximum d'aufklarüng. Ils s'appellent Kippenberger à Berlin (peintre et boss du club So36), Alfred Hilsberg (fondateur de ZICKZACK, LE label du mouvement) à Hamburg, Kurt "Pyrolator" Dahlke (fondateur de L'AUTRE label, ATA TAK) à Dusseldorf, Muscha et Trini Trimpop (qui ont apporté la vidéo, et Toten Hausen), Franz Bielmeier et son RONDO, Peter Hein de Fehlfarben puis d'autres hommes de l'ombre comme Jaki Eldorado ou Peter Hein. Ils témoignent tous dans ce bouquin de Jürgen Teipel livré fin 2010, le plus puissant sorti de l'écurie ALLIA (consacré en grande partie à l'analyse du phénomène DAF). C'est parti. Verschwende deine jugend!

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Robot Dynastie

ON!

THREADS (1984)


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DHARMA GUNS (2011)


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Machine Morricone

Kulturpessimismus



Voici la non-chronique d'un disque introuvable. "Der verborgene Gott" est le 3ème album d'ART ABSCONs, un obscur allemand (portant un masque horrifique) donnant dans le neo folk expérimental quelque part dans une profonde forêt, entre CURRENT 93 et SCORPIO WIND. La version digitale de ce disque devrait sortir prochainement sur Hau Ruck!. En revanche, vous pouvez patienter avec les deux meilleurs morceaux de "An himmel mit feuer", l'album précédent, et devant ce doux clip promotionnel. Le Dieu caché après le feu dans le ciel, cela nous promet encore de puissants concepts philosophiques.

ART ABSCONs - Der 13. gast
ART ABSCONs - Fur immer hier

Geekers of the Truth



C'est le truc qui m'excite le plus dans le doux ciel étoilé de la Techno. Une grosse météorite en fusion percute les étoiles qui brillent toutes de la même intensité conforme. Elle s'appelle GATEKEEPER. "Optimus maximus" avait déjà ouvert un tunnel dans l'espace temps, mais "Giza" se projette complètement dans une autre galaxie. Imagine un disco formellement interdit aux Stellas et aux Guidos, fondu dans un EBM conçu par des mathématiciens cools. Aucun morceau en dessous de l'autre, précision martiale qui change le profil de MEROK records. Le duo a sorti une VHS des clips du disque (un truc de fils de pute limité à 100 exemplaires tu penses bien) mais tout est dispo sur Vimeo de toute façon. Outre l'analogie quelque peu merdique avec un Tron vintage, leurs vidéos ressemblent à du René Magritte en mouvement. Tout ça nous invite agréablement à la dématérialisation complète avant 3797.

GATEKEEPER - Chains
GATEKEEPER - Giza
GATEKEEPER - Mirage

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Mélodie en Sous-Sol



J'ai déjà parlé plusieurs fois de Sean McBride, New Yorkais aux origines européennes. Après avoir sorti un des meilleurs albums synthétiques de tous les temps, accompagné de Liz Wendelbo (qu'il a sûrement dû rencontré au camping de La Route du Rock en 92), OAKLANDER sans XENO revient à son premier projet, MARTIAL CANTEREL. Il s'est aussi appelé MORAVAGINE fut un temps, ça aide à situer le personnage. Je n'ai pas compté précisément mais ceci doit être son 6ème ou 7ème long format. Plus que prolifique dans le fond de son donjon, il réussit à créer une fois de plus sur "You today" une musique hyperboréenne de très haute qualité. C'est son disque le plus fin et le plus abouti (même s'il a perdu un peu en noirceur virile). Malgré son fanatisme analogique, l'automate doué de sensibilité ne tombe jamais dans la caricature ou la pale copie et parvient à trouver des notes et des rythmiques qui foncent droit à la tête et au ventre. 11 titres de génie. Lisez son interview sur Hartzine.

MARTIAL CANTEREL - Occupy these terms (LIVE)
MARTIAL CANTEREL - You today (CLIP)
MARTIAL CANTEREL - Secret stories (MP3)

Playlist #24: Hiver 81



01 - ENDE SHNEAFLIET - Twist on the tombstones
02 - A POPULAR HISTORY OF SIGNS - Crowds
03 - IAN NORTH - We're not lonely
04 - GINA X PERFORMANCE - Babylon generation
05 - B.TROOP - Fade away
06 - CERAMIC HELLO - Theatre matrix
07 - NO MORE - In a white room
08 - CHRISTOF GLOWALLA - Science fiction
09 - VOICE FARM - Modern things
10 - LOGIC SYSTEM - Person to person
11 - MEKANIK KOMMANDO - Microbes
12 - ANDI ARROGANTI - Warten auf die Stasis
13 - SCATTERBRAIN - Crosses of Verdun
14 - A BLAZE COLOUR - Means to an end

Cérémonie du Ski

DEATH IN JUNE : 30 years of carrion



L'infameux groupe anglais monté en 1981 et mené par l'homme masqué, Douglas Pearce, célèbre ses 30 ans en 2011. Comme un soldat qui dort est un soldat mort, le journaliste italien Aldo Chimenti a compilé un volumineux ouvrage hommage à ce projet qui dure. 420 pages de textes et photos malheureusement disponibles uniquement dans la langue de Giulio Cesare Evola pour l'instant. Le livre s'intitule "Nascosto Tra Le Rune". Il y a un CD caché parmi les runes qui compile anciens morceaux et une interview radio décontractée, découpée en 6, et réalisée avant la sortie de The rules of thirds. Vous pourrez la sloucher tranquillement en cliquant sur le lien plus bas et y apprendre d'où vient ce nom, ces symboles, pourquoi le masque, l'ambiguïté, l'homosexualité et bien d'autres secrets de polichinelle. Pour que la fête soit complète, jetez donc un œil sur les vieux entretiens du groupe avec la presse et le fanzinat français, ça vaut plusieurs j'aime ça.

Interview MP3

ART ROCK, 1984
BEST, 1984
PREMONITION, 1991
ESPOIRS ÉPHÉMÈRES, 1992

Nouvelle Bretagne



Quand un disque de cold wave est chroniqué dans Ouest France, ça rigole pas. Le quotidien français à plus gros tirage m'a appris avant WIERD la sortie de l'album 8 titres de DENNER. Même si ce disque n'a pas grand chose à voir avec les productions électroniques en lycra coloré du label, c'est encore le lobby brooklynite qui fait main basse sur toute émergence de son froid. Les 3 waldgängers semblent pourtant s'être auto-produit. Nouvelle-Bretagne, un sacré programme façon Nova Akropola. Si les new-yorkais avaient eu le bon goût de mettre un menhir ou un phare en couvrante, on aurait pu les confondre avec un groupe fabriqué à Rennes en 1979.

Leur son est à la croisée de TRISOMIE 21 et de MARQUIS DE SADE/COMPLOT BRONSWICK, les esthètes modernes de l'époque. Leur chanteur s'appelle Gilles Le Guen, exprime sa peine en français et dans un anglais assez spatial, ce qui prête une fois de plus à confusion. Guitares souspleen pour de longues et langoureuses minutes baignées de lyrics naturalistes. I sold my bones, Speak low et In limbo sont des déclarations d'amour à la tristesse. La solitude frappe à ta porte, tu ferais mieux d'aller ouvrir.

DENNER - Speak low

LAIBACH: VICTORY UNDER THE SUN (1988)



Un documentaire puissant de Goran Gajic, qui montre comment un groupe de musique a su émerger d'un pays (la Slovénie) sous le dictat de l'URSS, et infiltrer la culture de l'Ouest en usant de tactiques totalitaires et en élevant la politique comme Art suprême. L'époque la plus fulgurante du groupe, de sa création (1980) à l'album "Opus Dei" (1987), est ponctuée d'interventions d'intellectuels, de philosophes, d'ouvriers, de citoyens slovènes, et des célèbres clips, entretiens et discours des membres du groupe, où la rigueur et le sérieux ne laissent aucune brèche au hasard et aux problématiques de la Guerre Froide. Ceux qui n'ont pas saisi l'art de la controverse, la dialectique provocante et l'humour latent de ce chef d'œuvre d'Art Total ne comprendront jamais rien. LAIBACH EST UNE MISSION QUI DEMANDE DU FANATISME !

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No Resistance



ABSOLUTE BODY CONTROL revient avec du nouveau matériel afin de rétablir le sens de l'histoire et ce, 3 ans après le terrible Wind(re)wind dont j'avais parlé ici. Désolé les gars, mais la pochette de Shattered illusion est tellement engagée contre l'art pictural, que j'ai mis celle du EP d'avant, qui essaie au moins de rendre leurs trombines fun. Sorrow est la première déflagration du disque, remixé ailleurs par TRISOMIE 21 et Daniel Myer. Toujours ce mélange des 3 disciplines reines des machines, synth-pop EBM minimaliste. Surrender no resistance est le meilleur je pense. La voix de Dirk Ivens est toujours dosée, aspergeant de sensualité les synthés glacés d'Eric Van Wonterghem. 10 titres en tout. De l'aliénation (Stardust fever) à l'émotion (Into the light). Pourchassez cet album. L'Industrie Belge a encore de belles années devant elle.

ABC - Surrender no resistance

Saint-Terror !

CHRISTIANE F. (1981)



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Decline of the West



Un des meilleurs albums de synth-pop, de 1981 (ex æquo avec "Speak and Spell"), vient d'être réédité par Virgin. Il est agrémenté de 20 morceaux bonus en plus. Comme la version de 2006, le box set comprend les 3 joyaux électroniques I'm your money, Are everything et Decline of the west, l'hymne de la BRITISH ELECTRIC FOUNDATION, fondée par Martyn Ware et Ian Craig Marsh après leur départ de THE HUMAN LEAGUE. On a ensuite toutes les démos de l'album et des expérimentations bruitistes pas indispensables. Pour illustrer l'élégance européenne de ce disque, un superbe documentaire d'une heure est aussi incorporé dans la boîte. Il n'a pas encore été effacé de youtube mais ça ne va pas durer. Direction Sheffield. (Yes we need this) fascist groove thang !

HEAVEN 17 - Penthouse and Pavement (2010)

THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 1)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 2)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 3)
THE STORY OF PENTHOUSE & PAVEMENT (PART 4)

LE CIMETIÈRE DES VOITURES (1983)


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Cold bless us all.



Voilà ce qu'aurait donné l'album de HURTS si, le soin qu'ils mettent à s'habiller, ils l'avaient mis dans la réalisation d'une musique technologique pertinente. Dans leur dernier clip, DETACHMENTS jouent aux soldats de la Première Guerre Mondiale. Le morceau est merdique mais ça change quand même des filles qui se promènent dans les bois. La musique indépendante sans triangle existe encore. Les 11 titres sont chouettes. Les blokhas de Londres font un usage soutenu de leur synthétiseur, Audio video en témoigne d'entrée de jeu. Leurs chansons méca-lancoliques rappellent les choses actuelles de chez WIERD RECORDS mais aussi beaucoup FAD GADGET. Ils nous prouvent même leur admiration pour CYBOTRON et l'electro pur et dur (You never knew me, H.A.L.) tout en conservant un recul de dandy cynique en M65 jacket (Art of viewing, Holiday romance). C'est mieux que bien. (Malgré la pochette impossible)

DETACHMENTS - Audio video
DETACHMENTS - H.A.L.
DETACHMENTS - Holiday romance

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Do you believe in Cold ?


Wierdos



Depuis quelques temps, les branchouilles de Brooklyn all play synth et singent le son européen des années 80. C'est bien, ça change de leur sempiternel indie rock lo-fi de merde. Même si comme tout bon hipster, ils revendront leur style la saison prochaine pour mieux seoir à la tendance. En attendant, tout ce que sort le label WIERD échappe au sidatorium. La K7 Open water d'ÉPÉE DU BOIS par exemple, perpétue l'âpreté électronique de MARTIAL CANTEREL (XENO & OAKLANDER). C'est un peu le prince noir de toute cette bande et du coup tout le monde sonne comme lui. Ce projet X est plus industriel et chaotique que le suscité, mais l'absence d'émotions passe sans problème.

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No Present



MW022. Veronica Vasicka n'est pas une artiste corporelle hongroise mais la boss de Minimal Wave records dont vous pouvez lire une interview ici. Après une série de compilations et les derniers 33 tours dont j'avais parlé , elle a eu la riche idée de rééditer quelques morceaux du sublime duo DEUX. Les lyonnais avaient déjà sorti un CD discographique il y a quelques années (Agglomerat) donc pas de surprise dans les 10 titres de Decadence. Leurs classiques sont tous présents mais ça fait vachement vibrer de réentendre Décadence ou Le camion ainsi que la voix de Cati Tête. Une musique synthétique épurée et candide, à la française. Bonne ambiance euh.

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PLAYLIST #22 : Smurf in the Goulag



01 - SAD LOVERS & GIANTS - White Russians
02 - CRISIS - Back in the USSR
03 - LENINGRAD SANDWICH - Russians
04 - N.V. LE ANDEREN - Serbski U.S.S.R
05 - L'INFANTERIE SAUVAGE - Je pense à la Russie
06 - BORGHESIA - Nocne setnje
07 - WARUM JOE - Datcha
08 - VISAGE - Moon over Moscow
09 - N.O.I.A. - Hunger in the East
10 - SIZIKE - Cudni ples
11 - ELISA WAUT - Russia
12 - MODERNE - Vers l'Est
13 - INFORMATICS - Satellite to Russia
14 - MARTIAL CANTEREL - Eastern Europe
15 - BLACK STROBE - Moscow reisen

STEPPE ONE

Industrial Music for Industrial People



L'introduction du nouvel album de LUFTWAFFE est aussi inquiétante qu'un vol de Focke Wulf au beau milieu de la nuit. Sur Cultural hell, on ne sait plus si ces cris sont poussés par un homme ou par un animal. La première partie de Ere I perish est très brutale, bruitiste et martiale, dans la tradition américaine qui va de NON à BLOOD AXIS, noyée dans les pensées d'Yvonne Aimée prédisant l'arrivée de milliers d'hommes verts (de gris). Après The scourge of the cords, la musique mute en neofolk fluide tel un Messerschmidt au dessus des nuages, se rapprochant de l'Europe, de DEATH IN JUNE et de STRENGTH THROUGH JOY. Le duo de Chicago arrive à conserver de belles mélodies tout en les mélangeant à l'apocalypse latente (Love one another). Il est d'ailleurs possible qu'ils dorment dans des cercueils. Ce disque est sorti sur Old Europa Café et sonne déjà l'hiver dans les têtes.

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Best Of Trash.



Vers 1995-1996, la chaîne M6 commence à diffuser tard dans la nuit, le jeudi en général, toutes sortes de clips alternatifs plus ou moins merdiques venus des USA. Pour les collégiens comme moi qui n'avaient pas MTV, ne soupçonnaient pas encore l'existence d'Internet et avaient un accès et des connaissances musicales limitées, ce fut l'ouverture de nouveaux horizons. Une aubaine d'avoir assisté sur une chaine de télé grand public à ce qu'on ignorait encore à l'époque, l'invasion du mainstream, le rêve américain et son pourrissement, qui tournaient à bloc sur nos VHS usagées. Entre dictature du fun et mouvance mauvais garçons, quinze ans plus tard, allume M6 à la même heure et observe l'alternative... Du milieu des années 90 à l'aube des années 2000, voici par quelles grandes phases le son électrique et rebelle des jeunes a évolué.


LA DÉMOCRATISATION DU HARDCORE


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Feel it, TENSE is here

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Frustrated with the direction electronic music was headed, one man decided to create the sound he so badly craved. Qui aurait cru que le renouveau EBM viendrait du Texas. Houston, //TENSE// propose un funk blanc vraiment génial en 2010. Les influences sont nettes: les débuts de NITZER EBB, MINISTRY et FRONT LINE ASSEMBLY. Très industriel et sexuel (Marianna y est pour quelque chose), entre WAX TRAX et l'Angleterre. Life is so shooort, alors pourquoi s'obstiner à faire du son de merde quand le meilleur est sorti il y a 25 ans. Super dansant (Sin Realite) et super dark (Perpetual swim). Apparat cuir, martialité, aliénation, distorsion et son strictement électronique. Robert pique un titre à DEPECHE MODE (Work hard) et carrément la rythmique de Warm de CABARET VOLTAIRE sur Mine too. Il ose même le marcel en laine. 10 titres en 45 minutes. L'album s'appelle Memory, le label DESIRE. Debout et danse.

//TENSE// - Work hard short life


Une Dernière Volonté ?

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Demain n'existe plus, je l'ai fait disparaître... Le nouvel album de Geoffroy D. commence plus pop que jamais. Que de chemins parcourues et de champs de batailles traversés depuis "Commémoration" et "Obéir et mourir". Avec "Devant le miroir", la musique martiale et bruitiste du tourangeau s'était transformée en une electro-pop de haute voltige. Sur Immortel, DERNIÈRE VOLONTÉ achève la mutation. Le chant transcendant, la puissance du tambour et les synthés minimalistes sont toujours la marque de fabrique indélébile du commando. Même si l'ensemble est beaucoup plus propre et électronique, les textes plus génériques, l'identité est toujours là. C'est encore plus froidement romantique qu'un tête à tête voilé entre Laurence Ferrari et Mahmoud Ahmadinejad. Impossible n'est pas français (une maxime oubliée chez les afrikaners). Le résultat est digne d'un Etienne Daho des sous-sols (Peut-être!) ou d'un TAXI GIRL industriel (masterisé par Eric Débris!). Rien à aimer. La nuit revient dans les têtes.

Nos sources sont dans l'obscurité. C'est ce qui nous conduit à une créativité sans égal.

DERNIÈRE VOLONTÉ - Mon orage
DERNIÈRE VOLONTÉ - À jamais

Taxi pour Berlingrad

BERLIN EN 22 MOTS



ANTIFASCISME: Tu ne peux pas faire 10 mètres dans la rue sans trouver un autocollant engagé contre le nazisme rampant (tout est tellement antifa que les seuls émigrés que tu croiseras seront espagnols ou français).



BERGHAIN: Si tu veux pénétrer dans ce club (après le safari pour trouver l'entrée) et t'amuser sur des sets de 5 heures d'Ellen Allien, ne sois pas hétéro. La mafia règne. La dialectique veut que tu rentres finalement plus facilement entre mecs...



CHANTIER: Berlin, ville en travaux.



DAZZLE DANZCLUB: Berlin aussi a son Truskel, un club pour rockeurs mineurs qui se mettent bien avant la danz dans Danzigerstrasse. Même pas besoin d'y entrer.



DUNCKERKLUB: Si tout est fermé et que t'en as marre de marcher, tu peux aller y écouter les classiques de DAF et Grauzone, profiter de l'architecture froide de cette chapelle ainsi que de son atmosphère vintage pour de vrai.



EUROPE: Outre la population gay, la plupart des gens que tu croises dans les rues parlent français ou anglais. Sans compter les bruyants espagnols. Berlin, capitale des États-Unis d'Europe.

FREUNDSCHAFT: Russes et Américains sont désormais bras-dessus bras-dessous et posent pour les touristes assoiffés de souvenirs imprimés. Tout ça à deux pas du Reichstag, merci la social-démocratie !



HIPSTERS: Le recyclage du vintage découle naturellement sur l'omniprésence inhumaine des hipsters dans Mitte et Prenzlauerberg. C'est bien simple, si tu as entre 20 et 30 ans et que tu y es installé, tu en es forcément un (à noter, les hipsters gros n'existent pas là-bas).



JEUNOCRATIE: Un srab qui vit là-bas me disait que c'était par ce qu'il y a trop de chômage, que des bons à rien qui vivent sur le dos de leur parents à faire des dessins sur le goudron. Ce postulat d'un ami sociologue explique peut-être l'absence du troisième age à l'Est.



KREUZBERG: Un mélange de terrains vagues, de zone industrielle et de 18ème arrondissement. Turkberg in effect.



KULTUR: Elle est partout. Tu n'y échapperas pas.



MAGNET CLUB: Un truc con, c'est de se pointer dans un club pour un concert alors que ce même club a déménagé 2 semaines avant à l'autre bout de la ville. Damnation.



NUMÉROTATION: C'est quoi cette manie de commencer le côté impair d'une rue dans un sens et le côté pair dans l'autre ? Ça mériterait une déclaration de 3ème guerre mondiale.

RAMMSTEIN: Si tu tombes bien, tu peux les voir 3 jours d'affilée et recevoir la puissance pyrotechnique de l'Allemagne dans les yeux pour la modique somme de 75 EUROS par concert.



RAMONES: Incroyable, un musée entier est dédié au pire groupe punk de l'Histoire. Stop le cirque.



STREET ART: Y'en a partout, c'est LA place où être si tu aimes les gribouillis et les messages engagés contre le temps qui passe sur des immeubles millésimés.



TIERGARTEN: La Nature et le bien-être près de chez vous, prend la porte de Brandebourg à l'envers et va te rouler dans les feuilles de chêne, tu y trouveras peut-être même des goupilles rouillées.



U-BAHN: Très propre. Tu peux y frauder tranquillement en fait (puisque personne ne le fait), ne crois plus au mythe des contrôleurs en civil (du moins jusqu'à ce que tu te fasses choper).

UNTEN DEN LINDEN: Mélange Rivoli et les Champs-Elysées avec un Napoléon qui chevauche la grandeur de l'Allemagne.



VÉLO: Les trottoirs sont tellement verdurés et putain de grands que tu te crois parfois sur des routes de province. À Berlin tu vis large. Par contre, les fixies sont-ils déjà périmés ?



VINTAGE: Paul's Boutique, Made in Berlin, Meins Und Deins, SK Berlin, etc. C'est le rendez-vous de la frippance, sans oublier le marché de Park Wall tous les dimanches matins. Si après ça t'as encore l'air neuf...

WEST-BERLIN: Mais pourquoi tant de mépris pour l'Occident ?

Débarquement!

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L'alternative à XENO & OAKLANDER vient de Belgrade. SIXTH JUNE ramène la Serbie sur le devant de la scène par l'intermédiaire de froides déflagrations. J'aurais très bien vu Milosevic exécuter une petite danse froide sur Everytime. 11 titres mélancoliques influencés par les groupes electromantiques anglais du début des années 80. La voix de Lidija donne une tournure fatale à ce disque et Alan Laslo Wilder au synthé fait le reste. Oh no, it's freezing! Le morceau dans leur novolang donne même envie d'aller plus loin vers l'Est... Afraid of lies est le hit. Sensible mais sens du chorus et rigueur du rythme aussi. Écoute-le dès maintenant pour te protéger de la joie des gens.

SIXTH JUNE - Mrak

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L'Âge des Querelles

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AT PRESENT NOTHING IS POSSIBLE ... OUR ONLY TRUE LIFE IS IN THE FUTURE

L'évolution réussit à BLOOD AXIS. Born again sort enfin (merci TESCO Germany) et de nouveaux horizons sonores se présentent. Faut dire que depuis 2002, et leur split avec LES JOYAUX DE LA PRINCESSE, le groupe de Michael Moynihan était resté calfeutré dans son dolmen. Tout ce qui est (re)sorti fut de la redite. L'axe du sang est désormais sorti du neo-classique martial de Gospel of inhumanity pour couler vers une veine plus profolk et mélancolique. La voix de Moynihan n'a plus rien à envier à Pearce, Rice, Wakeford et les autres corbeaux de l'underground musique païenne. Ses mots-parlés me font planer. Tout comme ces refrains entonnés féériquement par Annabel Lee.

THE PATH.

Nous sommes plongés dans une matrice médiévale pendant 12 titres, où se croisent dialectes anciens et instruments traditionnels (Mâdhu, Wulf and Eadwacer). La lignée est assurée par ce beat continuel et assommant, ainsi que par les sombres mélodies synonymes d'une beauté oubliée (The Dream). C'est tout sauf de la musique faible. Force, rigueur, racines, émotion : Contre-Courant. Après un rappel historique puissant (Hard Iron Age) le morceau le plus radiophonique du disque est performé (Churning and Churning). Mmm. The Vortex se passe de discours, tellement prenant. The Path parachève en moi l'idée que je me fais de ce disque. Véritable ode aux guerriers du temps. Le Prieuré de Sion peut sucer ça.

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GHOSTS... OF THE CIVIL DEAD (1988)


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Playlist #20 : Complexe Industriel

Hebergeur d'image

[Sélection EBM réalisée pour le blog Peur Bleue]

Presse le bouton

01 - LIAISONS DANGEREUSES - Mystère dans le brouillard (1981)
02 - SNOWY RED - Don't lose control (1981)
03 - ESPLENDOR GEOMETRICO - Moscu esta helado (1982)
04 - TOMMI STUMPFF - Crève petit con (1982)
05 - DIE KRUPPS - Neue helden (1982)
06 - ABSOLUTE BODY CONTROL - Automatic II (1983)
07 - SPK - Walking on dead steps (1983)
08 - PORTION CONTROL - Go-talk (1983)
09 - STRATIS - Herzlos (1984)
10 - LAIBACH - Panorama (1985)
11 - À;GRUMH... - Drama in the subway (1986)
12 - KLINIK - Go back (1986)
13 - PSYCHE - The crawler (1986)
14 - PANKOW - Sickness takin' over (1987)
15 - FRONT LINE ASSEMBLY - Obsession (1988)
16 - SIGNAL AOUT 42 - Pro patria (1989)
17 - LEAETHER STRIP - Torment me! (1990)
18 - DRP - Brainhunter (1990)

VIOLENTLY ALIVE

Homme, Machine, II.

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Je crois que la tracklist de A MAN & A MACHINE VOL.2 se passe de commentaires. Tous ces groupes, et ces morceaux, de la fin des années 70 au milieu des années 80, ont fait dansé l'homme blanc et le font encore. La sélection n'est pas si évidente que ça. LE MAQUIS n'a pas mis machinalement les titres phares des groupes, au contraire. La pointance est toujours présente dans les références. Certaines choses expérimentales au son douteux que je ne citerai pas auraient pu être oubliées. (L'armée Flexi-Pop s'en est déjà chargé) Pour le reste c'est du classique robotique, que tu dois connaître, apprends le passé pour maitriser le présent et maudire le futur. La COLD side l'emporte facilement sur la WARM SIDE par un score de 7 à 5. Mais comment en aurait-t-il pu être autrement ?

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DECODER (1984)

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Minimal Waves

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Après le terrain vague et la zone, l'architecture, forcément. L'urbanisme galopant, qui fournit l'inspiration de tous les groupes que MINIMAL WAVE a réédité ces quatre dernières années. Matricule MW019. DAS DING est un hollandais qui faisait des cassettes de robot dans les années 80. Le nom vient encore de John Carpenter, toujours lui. La musique vient d'ailleurs. Sur H.S.T.A. y'a 8 titres (dont certains introuvables). C'est sombre mais dansant quand même. Entre CABARET VOLTAIRE et FAD GADGET. Le gonze chante rarement. Le premier titre de la démo de 82 s'appelait Oradour-sur-Glane. Ça marque.

DAS DING - Reassurance ritual

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The Meaning of Cold

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Sentinelle, seul dans le froid. J'écoute cet album jour et nuit. La température de mon corps devient négative. Tout effort pour lutter est vain. Y'a de la maçonnerie par là-dessous, du subliminal, faudrait demander aux fans de Lady Gaga une analyse ésotérique de cette merde. XENO AND OAKLANDER représentent la quintessence de la synth-pop. À la fois mélancolique et industrielle, comme l'œuvre de MARTIAL CANTEREL. Les synthés sont puissants, la voix de la soumka divine (elle me rappelle DESIRE), chacun des 12 titres est une perle. Les sexes alternent, tout comme les langues, français et anglais.

Les brooklynites ont combiné tous les meilleurs singles de l'année 1982 : ANDY OPPENHEIMER, DRINKING ELECTRICTY, JEFF & JANE HUDSON, NINE CIRCLES, SYSTEMATICS et tous les autres. Danse froide sous une lune qui pleure. Il y a même des relents plus dark parfois qui pourraient rappeler le clan de XYMOX. Noir et romantique. Tout reste purement électronique, finement nostalgique. Franchement, c'est encore mieux qu'avant.

XENO & OAKLANDER - Cold forever
XENO & OAKLANDER - Preuss

As we were in '98 !


Serbia Pop


Deäth in Märch

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Douglas Pearce, Robert Smith et Ian Curtis sont sur un bateau. Naufrage assuré, sauf pour les oreilles. Judge by twelve, carried by six est le premier réel album de BLESSURE GRAVE, un groupe (un gars, une fille) de San Diego qui ne voit jamais le soleil. 16 morceaux glaciaux offerts par RELEASE THE BATS. Le chant provient d'un caveau de cimetière, la batterie (charles) martèle bien, et l'ambiance générale rappelle les années folles de la cold wave britannique (1980-1983). Je regrette déjà l'hiver. Apprend à aimer la corde et prend ton ticket pour l'abattoir of love.

BLESSURE GRAVE - The cycle
BLESSURE GRAVE - In my mind

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IL EST VIVANT

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1922-1975 / 2009. Voici un hommage d'une heure au génie italien Pier Paolo Pasolini. Coffret DVD limité et livré avec une amulette magique par le label RUSTBLADE. Magie noire quand tu nous tiens... SONGS FOR A CHILD contient 14 morceaux à tendance froide et industrielle ce qui n'est pas si inattendu et inapproprié que ça lorsqu'on connait l'œuvre torturée du maître. C'est COIL qui ouvre l'oraison avec son classique Ostia (The death of Pasolini), tout simplement parfait. BAHNTIER choisit l'indus ambient pénible tandis que la neo-pop de SPIRITUAL FRONT se caresse sur My erotic sacrifice. Pour AH CAMA-SOTZ, se reporter à BAHNTIER, qui comme ALIO DIE, allie discours de l'artiste maudit et sombres mélodies atmosphériques.



TEATRO SATANICO s'est cru à la Porcherie et vomi une espèce de trip-hop pourri, ils mériteraient la sodomie façon Canterbury. IN SLAUGHTER NATIVES et sa percussion martiale rehausse un peu l'intérêt de cette compilation même si elle tombe ensuite à l'abandon. CONDANNA n'apporte pas grand chose aux évangiles, tout comme le rituel de BLACK SUN PRODUCTIONS. N'est pas St Mathieu qui veut. Ce sont les décombres de Dresden empilés par NUEVA GERMANIA et le nouveau classicisme de FROZEN AUTUMN qui viendront à la rescousse (même si je ne vois plus trop de rapport avec P.P.P.). La fin sur du power-electronics est navrante, le Théorème est à revoir... Tout ça nous aura toutefois permis de redécouvrir Ostia... Pino Pelosi Salo !


BONUS ENNIO MORRICONE

Scarpe rotte (1965, Uccellacci E Uccellini)
Titoli di testa (1965, Uccellacci E Uccellini)
L'ultima corrida (1968, Teorema)

Industrial Complex



L'EBM c'était quand même autre chose du temps de l'URSS.


Playlist #18 : Année Zéro



Invitation au Suicide Folk

01 - DERNIÈRE VOLONTÉ - Ouverture
02 - DEATH IN JUNE - Break the black ice
03 - IN MY ROSARY - Little death
04 - STRENGTH THROUGH JOY - Absolute power
05 - BLOOD AXIS - Storm of steel
06 - ROSES NEVER FADE - Runaway
07 - LES JOYAUX DE LA PRINCESSE - Le petit garçon
08 - DERNIÈRE VOLONTÉ - Un refrain solitaire
09 - HARVEST RAIN - Most northerly midnight
10 - OF THE WAND & THE MOON - My black faith
11 - VON THRONSTAHL - Gloomy white sunday
12 - IN MY ROSARY - A naked cloud
13 - SOL INVICTUS - Long live death

Snowy Red

HIVER.

In Cold We Trust

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Histoire des Robots



THE GREAT BRITISH SYNTH : À la fin des années 70, des groupuscules d'artistes électroniques comme THE HUMAN LEAGUE, CABARET VOLTAIRE et THROBBING GRISTLE s'inspirent de KRAFTWERK et J.G. Ballard en rêvant au son de l'avenir face à la morne Grande-Bretagne. L'apparition en 1979 de GARY NUMAN à Top of the Pops annonce l'invention de la synth-pop, qui fournira la nouvelle bande-son d'une Grande-Bretagne rentrant dans l'impitoyable ère des années 80. DEPECHE MODE, quatre garçons de Basildon, incarnent alors le nouveau son, tandis que les groupes post-punk comme ULTRAVOX, SOFT CELL, ORCHESTRAL MANOEUVRES IN THE DARK et YAZOO amènent la synth dans les pages de NME et en couverture de Smash Hits. 1983, les PET SHOP BOYS et NEW ORDER prédisent l'avenir de la musique électronique avec la dance...

Documentaire inédit diffusé sur la BBC en Octobre dernier.

PART 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10

Berlin 61/89



Le Son du Maquis, c'est aussi A MAN AND A MACHINE ou le dernier album de TRISOMIE 21, généralement électronique, pop, rock, voire world music, ils ratissent large. Avec cette compile anniversaire THE WALL OF SOUND, le maquis nous renvoie aux années fastes de la grande Allemagne, du krautrock à la NDW en passant par l'industriel, toujours sous la menace. L'adversité durant la Guerre Froide a été le moteur d'une créativité explosive et sans bornes. Le choix des 30 titres est pointu et pas forcément évident. Le sobre booklet va à l'essentiel et nous présente toutes les formations, berlinoises ou non, qui ont jeté leur pierre à l'édifice. Est-Ouest, choisis ton camp.





WEST SIDE

On se demande un peu ce que foutent YOUNG GODS en piste 1 de ce double CD, vu qu'ils sont suisses... On se rattrape avec l'emblème de la ville, NINA HAGEN, Born in Xixax, et sa voix pleine de cancer. Les punkettes de MALARIA poursuivent le délire, c'est Your turn to run. NICO, qui n'est pas new-yorkaise mais bel et bien germaine, nous gratifie du somptueux Reich der träume. Le rock choucroute lui, tradition nazionale, est présent en nombre. AGITATION FREE (et son puissant Rücksturz), CAN (dans le registre blues-funky de leurs débuts), NEU! (After eight!), les éprouvants AMON DÜÜL II, ELECTRIC SANDWICH, HARMONIA et JANE, puis dans un registre plus électro-spatial, les expérimentations de CLUSTER, BRAIN TICKET et d'IRMIN SCHMIDT. EDGAR FROESE, le rêveur de mandarine, clôture ce premier disque avec un barbelé électronique nommé A Dali-esque sleep fuse.

AGITATION FREE - Rücksturz
NICO - Reich der träume





EAST SIDE

Le Sad skinhead de FAUST ouvre ce 2ème disque, beaucoup plus moderne et désaxé, glorifiant l'arrivée des machines. HARMONIA se rattrape d'ailleurs avec le trituré Vamos companeros. NEU! enrage toujours sur Lila Angel. Dernière trace krautrock avec KRAAN, et les synthétiseurs viennent ensuite se suicider contre la grise paroi du Mur. D'abord le puissant Wahre arbeit, wahrer lohn de DIE KRUPPS, et tout s'enchaîne, l'envoûtant Berlin 36 de MDK, le délicieux Caramel de CLUSTER, l'étrange Astronaut de TÖDLICHE DORIS, le génial Telefon du PALAIS SCHAUMBURG autrichien, le Polaroid froid de THE FRONT, l'aliénant Dupont des LIAISONS DANGEREUSES pour finir avec le timbré Yu-gung d'EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN. Les robots ont détruit Berlin. NINA HAGEN tente de penser les blessures avec son Cosma shiva puis YOUNG GODS (encore) et CAN (encore) annoncent des Future days malheureusement pas meilleurs. Je choisis l'Est !

DIE KRUPPS - Wahre arbeit, wahrer lohn
MEKANÏK DESTRÜKTÏW KOMANDÖH - Berlin 36





Si tu es déçu de ne pas savoir représentés sur ce disque tes combos préférés que sont KRAFTWERK, TANGERINE DREAM et D.A.F., sache qu'ils ont tout simplement refuser de participer. Sache aussi que tu ne pourras pas retrouver dans l'Internet l'atmosphère "état d'urgence" de cette compile ni le son 10 fois meilleur que partout ailleurs.

The Order of Death

Paris sous les bombes

GESAFFELSTEIN : Le blindtest

BLINDTEST OBSOLÈTE. [Voir Interview]

01 JOHN CARPENTER - ASSAULT ON PRECINCT 13 (1976)
02 JEAN-MICHEL JARRE - OXYGEN, PT.2 (1977)
03 YELLOW MAGIC ORCHESTRA - TECHNOPOLIS (1979)
04 THE HUMAN LEAGUE - BLACK HIT OF SPACE (1980)
05 ORCHESTRAL MANOEUVRES IN THE DARK - THE NEW STONE AGE (1981)
06 ABSOLUTE BODY CONTROL - FIGURES (1983)
07 TRANS-X - LIVING ON VIDEO (1983)
08 DEUX - SEX & TROUBLE (1984)
09 METROPAKT - C.T.I. (1985)
10 CABARET VOLTAIRE - WARM (1985)
11 DEATH IN JUNE - THE CALLING (MK II) (1985)
12 A SPLIT SECOND - FLESH (1987)
13 ARABIAN PRINCE - PROFESSOR X (1989)
14 DELKOM - VIVA LA DROGA (1990)
15 SUBURBAN KNIGHT - THE ART OF STALKING (1990)
16 AUX 88 - BREAK IT DOWN (1996)
17 ALAN BRAXE - INTRO (2000)
18 URAL 13 DIKTATORS - TOTAL DESTRUCTION (2000)
19 EXZAKT - DARK MIND (2001)
20 UMWELT - OVERWORK (2004)
21 MILLIMETRIC - COLD WAR (2005)
22 DAFT PUNK - TECHNOLOGIC (VITALIC remix) (2005)
23 SEBASTIAN - WALKMAN (2006)

CARNETS NOIRS Acte II (partie III)



AU CŒUR DE LA MANUFACTURE
Pulsations industrielles, expérimentations concrètes et rythmes électroniques

Je zappe le chapitre ORAISONS FUNÈBRES qui causait de la vague batcave française (NEVA, JAD WIO, LES TÉTINES NOIRES en tête) pour plonger au cœur du 2ème gros chapitre du livre, L'INDUSTRIEL. Et en premier lieu l'électronique dedans l'indus.

DIE FORM est clairement nombre un dans cette matrice. D'abord l'œuvre d'un seul homme, la forme naît à Bourg-en-Bresse en 1977. Après plusieurs démos-objets, conçues à partir de percussions métalliques, le projet va progressivement électroniser son son. Création du label BAIN TOTAL puis sortie du mythique "Die puppe" en 1982. 4 albums plus tard, le style devient plus musclé et EBM. Dans les années 90 (5 albums) la musique de DIE FORM se spiritualisera avant un retour purement indus dans les années 2000. Projets parallèles : ELEKTRODE, D.F. SADIST SCHOOL.

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CARNETS NOIRS Acte II (partie II)



L'ÂGE D'OR DES MUSIQUES FROIDES
Entre rigueur et romantisme, le style chic et cérébral des années 80

Ce long chapitre de près de 90 pages a pour thème central les formations cold-wave francophones, style oppressant et gris très révélateur des années 80. La scène française a été elle, beaucoup plus large et diversement influencée (électro, indus, rock, punk) que celle d'outre-manche, avec comme références entre autres: THE CURE, TUXEDOMOON, MINIMAL COMPACT, VIRGIN PRUNES ou JOY DIVISION.

Comme d'habitude sur le continent européen, les précurseurs sont belges. Le collectif Mouvement Oblik influencé par DEVO et KRAFTWERK naît. Composé de Daniel B. (FRONT 242) et du futur boss de Play It Again Sam (PIAS), c'est son 3ème membre éminent qui nous intéresse, fondateur de POLYPHONIC SIZE en 1979. Musique synthétique légère bientôt agrémentée d'un chant féminin et nourrie de paroles pointues, une multitudes de EP's et 3 albums sortent avant la fin en 1991.



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CARNETS NOIRS Acte II (partie I)



Comme annoncé dans la chronique de l'Acte I, l'Acte II des CARNETS NOIRS pointe ce qu'il s'est passé dans la musique froide au niveau français et plus largement francophone ces 30 dernières années. Et comme dans le précédent volume, on peut regretter l'absence de discographie en fin d'ouvrage, qui aurait ainsi permis de mieux s'y retrouver et d'ajouter plus de groupes (sont principalement abordés ici les groupes ayant sorti un ou plusieurs albums). En tous cas, il y a largement de quoi faire parmi les multiples épopées et anecdotes qui ponctuent ces 350 pages. On ne progresse plus uniquement par famille musicale mais par cycle, plus ou moins en corrélation avec l'époque, et ça commence par...


LE ROCK TRANSFIGURÉ
Liaisons dangereuses entre punk et new wave



Il y a avant tout STINKY TOYS, formé en 1976, qui pratique un rock punk dépressif influencé par le VELVET UNDERGROUND. 2 albums pas terribles et JACNO s'échappe seul dans le col du succès. Son mini album publié en 1979 rend une musique électronique et simpliste accessible à tous. Il sortira 3 albums dans cette mouvance electro-pop avec l'ex-chanteuse de STINKY TOYS, Elli Medeiros. Entre temps, il produit beaucoup (le 1er l'album d'ÉTIENNE DAHO, l'album de MATHÉMATIQUES MODERNES), notamment pour les labels CELLULOÏD et DORIAN, où l'on peut croiser Maurice G. Dantec et son groupe ARTEFACT. Puis il sombrera dans la chanson française et la variété à la fin des 80's, comme tout le monde.


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CARNETS NOIRS Acte I



Voici un ouvrage épais et sombre, aux allures de manuel de magie noire, sous-titré "Musiques, attitudes, cultures gothiques, électroniques et industrielles". Les 2 premiers volumes (écrits collectivement et édités par E/DITE & K-INITE) sont sortis début 2006 et abordent la scène musicale froide internationale pour le vol.1 (250 pages), et exclusivement francophone pour le vol.2 (350 pages). Un 3ème volume destiné au rapport de ces scènes à la littérature et au cinéma est sensé sortir prochainement.

Le bouquin a pour vocation de présenter un panorama large (avalanche d'étiquettes mais sans trop rentrer dans les détails) des musiques goth, electro et indus. Il se présente comme une discographie romancée avec des anecdotes ici et là et quelques photos de qualité. L'époque couverte s'étale de la fin des années 70 au début des années 2000. On assiste donc à un survol de la naissance de ces musiques dites froides et à leurs mutations à travers 4 décennies. C'est relativement complet, pas pédant, ça concerne donc autant les connaisseurs que les découvreurs. Je me contenterai de résumer brièvement les 14 chapitres, regroupés, dans le vol.I, par famille musicale.






POST-PUNK
Les balbutiements de la New Wave. La naissance du genre Gothique.

1977. La carrière éclectique de WIRE commence, les précurseurs anglais. On passe brièvement sur le minimalisme de SUICIDE, et tant mieux. Puis la musique rock plus noire des STRANGLERS et les débuts fulgurants de THE FALL. C'est l'heure où le règne de JOY DIVISION débute. L'heure aussi où les filles se la donnent, LENE LOVICH, NINA HAGEN et MALARIA! en Allemagne. C'est l'ébullition. ULTRAVOX découvre l'électronique et John Lydon monte PUBLIC IMAGE LIMITED après la mort des SEX PISTOLS. Même succès pour le groupe MAGAZINE monté par un ex-BUZZCOCKS.

L'Australie représente aussi avec THE BIRTHDAY PARTY, le premier groupe de NICK CAVE, ou les HUNTERS & COLLECTORS. C'est déjà le début des années 80 et la magie est partout. Les mélodies de NEW MODEL ARMY, KILLING JOKE, ECHO & THE BUNNYMEN et THE CURE donnent ses lettres de noblesse à l'après-punk, créant une déferlante froide sur le monde, le rock ne sera plus jamais comme avant.






COLD-WAVE
Les musiques froides et intellectuelles des années 80.

Terme exclusivement français et musique essentiellement anglaise (JOY DIVISION, THE CURE), le style se développe surtout en Angleterre et en France pour rompre avec la commercialisation du punk et de la new wave. Les pionniers raffinés s'appellent THE CHAMELEONS, SAD LOVERS & GIANTS ou AND ALSO THE TREES.

Des groupes ont cependant obtenu un certain succès comme THE OPPOSITION ou à l'inverse se sont enfermés dans une sophistication extrême tels IN THE NURSERY ou THE DURUTTI COLUMN. Les labels y sont déterminants. 4AD par exemple, qui popularisera un son, avec COCTEAU TWINS, l'excellent hollandais de CLAN OF XYMOX, les débuts de MODERN ENGLISH et plus tard la découverte de COLOURBOX, des PIXIES ou de WOLFGANG PRESS.

L'autre tête pensante du style est FACTORY. La maison de JOY DIVISION/NEW ORDER évidemment, mais aussi celle des excellents SECTION 25 ou de THE WAKE et THE NAMES. En France, c'est le label DIVINE qui domine. Outre les joyaux français que sont TANIT et COMPLOT BRONSWICK (dont je parlerais plus tard), ils produisent le terrible groupe belge MINIMAL COMPACT, les hollandais de MECANO ou les américains de TUXEDOMOON. C'est la fin des années 80, d'un style et d'une époque que tenteront vainement de sauver les CRANES.






BATCAVE
Théâtralité, exubérance et expérimentation.

1982. The Batcave ouvre ses portes à Londres. Crée par le chanteur de THE SPECIMEN, le club organise des soirées à sensation avec des danseuses en cage ou le rock fou, horrifique, théâtrale et sexuel de ses potes (AUSGANG, ALIEN SEX FIEND, DANIELLE DAX) séduit les gothiques allumés. Influencé par les CRAMPS, ALIEN SEX FIEND puis SEX GANG CHILDREN deviennent les noms clés du genre, maintenant dénommé Batcave. Plus gothiques, sombres et torturés naitront des groupes marquant pouvant se rapprocher de ce courant expérimental. Ils se nomment VIRGIN PRUNES, THEATRE OF HATE et bien sûr BAUHAUS.






NEW WAVE, TECHNO POP ET NÉO-ROMANTIQUES
Manifeste électronique, rétro-futurisme et musique populaire pervertie.

Dès la fin des années 70, quelques dandys décident de pousser le son analogique et de créer la bande son la plus proche de l'époque déhumanisée dans laquelle ils vivent. Leur père s'appelle GARY NUMAN, leurs oncles THE HUMAN LEAGUE. ANNE CLARK incarnera elle, le néo-romantisme féminin, tandis que VISAGE génèrera toute la scène "new wave" des dancing des années 80. Il suffit parfois d'un single pour rentrer dans la légende, c'est le cas de THE NORMAL, créé par Daniel Miller, le fondateur de MUTE Records, rien qu'ça.

Ce minimalisme élégant et glacial (classifié synth-pop) lancera une quantité infinie de groupes dont on retiendra forcément DEPECHE MODE, SOFT CELL, ORCHESTRAL MANOEUVRES IN THE DARK mais aussi le très bon FAD GADGET. NEW ORDER est un cas à part, ils installeront au fil des albums leur concept house music dans une scène new wave anglaise pas prête pour ça. Les cours boursiers retiendront le synthétique EURYTHMICS et les très pop SIMPLE MINDS, TEARS FOR FEARS ou TALK TALK.






LES SCÈNES GOTHIQUES ET POST-PUNK AUX ÉTATS-UNIS
An american way of death.

Outre-Atlantique, c'est DEVO, leur rock futuriste et leur humour froid et grinçant qui ouvrent la voie. Mais les américains sont plus forts dans l'horreur. THE MISFITS et THE CRAMPS naviguent à la même époque, hardcore-punk pour l'un, garage-punk pour l'autre, un point commun, la folie. Les DEAD KENNEDYS issus eux aussi du punk marqueront par leurs futures expérimentations et leur caustique contestation. Puis on se demande ce que le groupe de space-rock CHROME vient faire là-dedans (?). PERE UBU de Cleveland fera la renommée d'un style jazz-punk pimenté tandis que les EXECUTIVE SLACKS préfigureront l'electro-industriel du nouveau continent.

Les divas du mouvement s'appellent DIAMANDA GALAS et LYDIA LUNCH. Mais le groupe le plus à l'image de ce qui se passe en Angleterre s'appelle CHRISTIAN DEATH et émerge de la fleurissante scène death-rock de Los Angeles (45 GRAVE, SPEED QUEENS, SUPERHEROINES). Début fulgurant et longue carrière extravagante suivi de projets solos (MEPHISTO WALZ, GITANE DEMONE). C'est les années 90 et le gothisme revient en force. FAITH & THE MUSE, KOMMUNITY FK, SHOCK THERAPY, RED TEMPLES SPIRITS, LONDON AFTER MIDNIGHT sont les nouveaux espoirs du genre.






MUSIQUE INDUSTRIELLE
Du bruitisme des origines à la fusion électronique, histoire de la musique urbaine.

Il faut aller piocher dans le rock psyché de la fin des années 60 et surtout dans l'épopée Krautrock pour définir le terme industriel. Avant-garde, musique nouvelle, free-jazz. C'est le bouillon de culture en Allemagne avec des groupes de hippies cosmiques comme AMON DÜÜL, FAUST, BRAINTICKET ou les grandioses TANGERINE DREAM et KRAFTWERK. La seconde partie des 70's fournit le minimalisme décadent qui sera la marque de fabrique du genre, HENRY COW, CHARLEMAGNE PALESTINE et les célèbres RESIDENTS.

Le premier artiste industriel à proprement parlé est THROBBING GRISTLE. D'abord sous le blaze COUM (Cosmic Organisation of the Universal Molecular), le quatuor se forme en 1975, date à laquelle ils décident de rompre avec l'image négligée des hippies pour se couper les cheveux et revêtir des tenues militaires, tout le monde les imitera par la suite. Le groupe est dissout en 1982 à cause d'une histoire de fesse entre CHRIS & COSEY. Ces deux là ont sorti leur 1er disque un an plutôt, et continueront dans une mouvance electro pas toujours réussie. Genesis P. Orridge se retrouve seul et fonde le culte PSYCHIC TV, qui fournira de nombreux albums malsains avant de sombrer dans l'acid-house.

Un autre groupe de renom, COIL, se forme en 1984 avec encore un ex-THROBBING GRISTLE (ainsi que 2 individus de FOETUS et VIRGIN PRUNES). CV en béton et musique plus calme et mélodieuse. TG sont aussi à l'initiative du label INDUSTRIAL Records créé en 1976, inutile de préciser la portée du nom. Le label découvrira le projet SPK ainsi que 2 piliers du style électronique made in Sheffield, CLOCK DVA et CABARET VOLTAIRE. Le début des années 80 voit fleurir d'autres obscurs et dérangeants groupes comme WHITEHOUSE, CONTROLLED BLEEDING, NOCTURNAL EMISSIONS ou les mythiques NURSE WITH WOUND.

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La musique industrielle se répand mécaniquement partout. ZOVIET* FRANCE chez nous, MERZBOW et THE GEROGERIGEGEGE au Japon, ESPLENDOR GEOMETRICO en Espagne, LEGENDARY PINK DOTS en Hollande, les SWANS à New-York, mais surtout EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN en Allemagne, qui se présente comme le plus fidèle rejeton de THROBBING GRISTLE et dont la longévité est exemplaire.

Parallèlement, des actes plus extrémistes et provocants font leur apparition. C'est le cas de NON, le projet de Boyd Rice, fasciné par l'art de la propagande et le IIIème reich. TEST DEPT. chez les britons encore, traine aussi une sombre réputation infondée derrière lui. La plus grosse réussite de cette mouvance vient de Slovénie : LAIBACH, ou comment atteindre le succès par la provocation.

Le chapitre se clôt sur le "dark-ambient" industriel des années 80 dans lequel se sont illustrés LUSTMORD, BRIGTHER DEATH NOW, SLEEP CHAMBER et SLEEPING DOGS WAKE. L'industriel pur et dur devient malheureusement soluble dans les années 90. Il se noie la plupart du temps dans l'électronique ou le metal. Excepté E.A.R. (Experimental Audio Research) suivi de BLACK LUNG et son electronica bruitiste. On arrive déjà sur le territoire des APHEX TWIN et AUTECHRE mais ça c'est une autre histoire...






GOTHIC-ROCK
De l'underground au sommet des charts.

Les styles évoqués vont se faire de plus en plus pointus et précis. Les termes sépulcral ou crépusculaire vont apparaître dans le débat. Écho, mysticisme et fantasmagorie caractérisent cette musique popularisée par SIOUXISE & THE BANSHEES, LE groupe créé en 1976. Dans une lignée plus post-punk et confidentielle se forment GENE LOVES JEZEBEL à Londres, et le célèbre THE CULT en 1981, qui finira par faire du hard-rock.

Dans un style nettement plus sombre, on notera aussi THE DANSE SOCIETY et THE MARCH VIOLETS, sans oublier l'Allemagne et X-MAL DEUTSCHLAND. Les ténèbres vont se faire plus oppressantes au fil des années 80. Les grands SISTERS OF MERCY vont enfin sortir leur premier album pour ensuite laisser leurs fans à THE MISSION, ALL ABOUT EVE et aux brutaux FIELDS OF THE NEPHILIM dans la seconde partie des 80's.






ELECTRONIC BODY MUSIC
Le bruit qui danse.

Elle aurait aussi pu s'appeler European Body Music car pour une fois, cette musique prend sa source en Allemagne et en Belgique, et non en Angleterre. Racines punk améliorées, électronisme binaire, agressivité sonore, puissance physique, rythmes martiaux, imagerie paramilitaire, textes provocants... C'est D.A.F. (Deutsche Amerikanische Freundschaft) de Düsseldorf qui lance la voie à la fin des 70's.

Après des expérimentations sonores dignes du Krautrock, l'album "Alles ist gut" (1980) créé le standard. En Belgique, c'est FRONT 242 formé l'année suivante, qui créé l'appellation et pousse le style à l'extrême, plus performant que jamais. Les débuts de leurs compatriotes THE NEON JUDGEMENT (1980-1984) seront aussi pionniers dans la musique électronique industrielle avant que le groupe se tourne vers un son plus rock.



La réponse anglaise ne se fait pas attendre, NITZER EBB nait en 1982. De nouveaux thèmes s'ajoutent au style naissant, culte du corps et musique de plus en plus physique et autoritaire. Malheureusement, après l'incroyable "Join in the chant", le groupe va sombrer dans la danse music facile. En 1982 aussi, se créé SKINNY PUPPY au Canada. Ils se démarqueront par leur allure batcave et délurée comparée au look strict des autres pionniers de l'EBM. Un autre grand nom du genre nait aussi au Canada en 1985, FRONT LINE ASSEMBLY. Un côté gothique plus marqué que les européens sur une musique électronique puissante. N'oublions pas non plus NUMB et PSYCHE (qui n'est pas cité dans le livre).

Dans la seconde partie des 80's, la Belgique reprend d'assaut l'activisme EBM avec de futurs classiques. VOMITO NEGRO, KLINIK et A SPLIT SECOND perpétuent le travail effectué par FRONT 242 et par les mystérieux à;GRUMH. THE CASSANDRA COMPLEX, fondé en 1980 à Leeds, est un peu à part, mélangeant EBM, gothic-rock et plus tard metal-indus. La fin des années 80 verra la Suède se réveiller (POUPPEE FABRIK, CAT RAPES DOG) et l'arrivée du sulfureux groupe américano-anglo-belge MUSSOLINI HEADKICK avant que l'EBM mute vers d'autres sphères.






METAL-INDUS
Violence, provocation et mélange des genres.

Mélange de grosses guitares et de sons électroniques, cette mouvance va principalement se développer aux USA à la fin des années 80 et au fil des années 90. Mais le parrain du metal industriel est bien plus vieux que ça et se prénomme FOETUS. Musicien australien migrant de Londres à NY, de 1980 aux 90's, il créa un bouillon de sous-culture entre jazz, rock, metal et bruit expérimental.

Le groupe culte de cette veine est bien sûr MINISTRY (WHITE ZOMBIE changera son rock sale en metal plus tard), qui après des débuts synth-pop mignons et un passage EBM sortit l'album déterminant : "The land of rape and honey" en 1988. Dès lors la brèche est ouverte pour NINE INCH NAILS, RAMMSTEIN et MARILYN MANSON qui créeront l'entertainment rebelle de cette décennie maudite.

En Europe, ce sont les YOUNG GODS et les SWAMP TERRORISTS qui remuent la Suisse. Mais les plus important sont encore allemands, véritables précurseurs de ce son dès le début des années 80, ils se nomment DIE KRUPPS et KMDFM. L'electro-metal n'est alors plus un concept, et OOMPH! en profite dès 1989. L'Angleterre livrera elle un ovni (une fois de plus), répondant au doux nom de GODFLESH et son rock diabolique et digital. Suivront PITCH SHIFTER dans la continuité, et CUBANATE en 1992 poussant le vice jusqu'à la techno-metal. Fous ces anglais.






DARK-FOLK
Des antiques brumes païennes au renouveau urbain des traditions.

Musique glaciale et mélancolique, nourrie de symboles forts, à mi-chemin entre traditionnel et industriel. Mort, guerre, ésotérisme et histoire européenne sont les 4 murs qui renferment cette chambre froide. LE groupe néo-folk incontournable est créé en 1980 par Douglas Pearce et se nomme DEATH IN JUNE. 30 ans de disques mortuaires à son actif, je dis chapeau pointu. Ce chapitre nous apprend l'appartenance de beaucoup de membres de ces groupes à d'occultes sectes, on baigne dans la magie noire et la confusion parfois. C'est le cas de David Tibet, membre du TOPY (Temple Of Psychic Youth) qui fonde CURRENT 93 en 1983, toujours en Angleterre. Les disques inquiétants de C93 seront suivis de prêt par ZERO KARMA.



En Italie, les pionniers cagoulés et leur délicieuse chanteuse s'appellent KIRLIAN CAMERA. Ils navigueront dans tous les styles froids et préfigureront la scène électronique de la botte. Patrick Leagas qui a quitté DIJ refait surface avec le plus musclé SIXTH COMM en 1987. Ian Read lui, membre de l'IOT (Illuminates Of Thanateros) et de la Rune Guild sort son premier disque sous le nom de SOL INVICTUS en 1992. Quand ils ne sont pas influencé par Burroughs ou Baudelaire, ces illuminés composant leurs albums dans des caves le sont par Nietzsche ou Tzara. C'est le cas de COUP DE GRÂCE, projet industriel américain actif de 1984 à 1989 qui se transformera ensuite en BLOOD AXIS.

On navigue vraiment dans un univers ambigu et inquiétant. Les protagonistes semblent déconnectés du monde et vivre dans d'autres époques, dans d'autres sphères, peut-être même de l'autre côté. Leurs discographies ont l'avantage d'être très fournies et s'ils sont toujours actifs dans les années 90, la décennie voit de nouveaux couteaux arriver. ELIJAH'S MANTLE en Angleterre, THE MOON LAY HIDDEN BENEATH A CLOUD en Autriche qui se transformera en DER BLUTARSCH, ATARAXIA en Italie ou encore ORDO EQUILIBRIO et AGHAST en Suède.






DARK-WAVE
À l'Est, enfuin du nouveau !

À l'image de la new wave, la vague sombre déferle en Allemagne à la fin des années 80 et englobe tout un tas de groupes désireux de participer au renouveau gothique alors en chute libre. Mélange d'organique et d'électronique, GIRLS UNDER GLASS est le détonateur de cette scène dès 1986. Enchainent alors dans un style plus gothic-rock influencé par les groupes britanniques LOVE LIKE BLOOD et THE BREATH OF LIFE. Le duo DAS ICH créé en 1989 marquera par sa grandiloquence et son electro-indus percutant en parallèle avec GOETHES ERBEN.

Les années 90 sont le terrain de jeu de PROJECT PITCHFORK, relançant la machine EBM dans l'Allemagne aux côtés de THE ETERNAL AFFLICT et surtout de CALVA Y NADA. L'énigmatique androgyne de SOPOR AETERNUS s'occupera de redorer le blason batcave. THE MERLONS OF NEHEMIAH perpétueront le gothic-rock l'agrémentant de mélodies médiévales et celtiques. Tandis que les fanatiques de GARDEN OF DELIGHT se donneront 7 ans pour sortir 7 albums de 7 chansons! Citons aussi pour finir DEINE LAKAEIN et LACRIMOSA, 2 groupes inclassables estampillés dark-wave.






HEAVENLY VOICES
Le chant des sirènes venu du vaisseau fantôme.

Terme inventé tardivement pour désigner une musique gothique sombre et douce, riche en influences, et exclusivement dominée par une voix féminine lyrique. Pas fanatique de fantaisie héroïque, une grande partie du chapitre ne m'a pas vraiment emballé. Les pionniers dans cette histoire sont les très bons groupes du label 4AD constitués à l'orée des années 80 : DEAD CAN DANCE, le projet THIS MORTAL COIL et les excellents COCTEAU TWINS. Dans la seconde partie des 80's, c'est au tour du label américain PROJEKT de produire ce style, notamment avec les groupes BLACK TAPE FOR A BLUE GIRL et LYCIA. ATTRITION, formé à Coventry en 1980, est un cas à part, mixant EBM, pop et néoclassicisme, et auteur de nombreux albums pendant 20 ans.

A la fin des 80's et au début des années 90, les USA accoucheront d'autres groupes originaux et marquants tels que AREA, LOVE SPIRALS DOWNWARDS, THE SOIL BLEEDS BLACK, LIFE GARDEN ou AUTUMN TEARS. En Allemagne ce sera LOVE IS COLDER THAN DEATH, en Angleterre MIRANDA SEX GARDEN, ou BEL CANTO en Norvège. Au Japon, c'est JACK OR JIVE qui fera onduler les mélodies tandis que la Suède siestera au son d'ARCANA. Froideur, finesse et renaissance au rendez-vous. Le 3ème label important de ces deux décades est HYPERIUM. Il publiera les disques de STOA, ANCHORAGE et CHANDEEN, dignes représentants de l'heavenly Allemagne, ainsi que de nombreux classiques du genre gothique.






METAL-GOTHIQUE
...et le métal devint romantique.

Héritier des contes sombres des 80's signés BATHORY, CANDLEMASS, CELTIC FROST, VENOM, et des prémisses du doom (TROUBLE, SAINT VITUS), le mariage du gothique et du metal arrive à la traine. Le début des années 90 voit naître des hybrides étranges, principalement en Angleterre avec PARADISE LOST, MY DYING BRIDE et ANATHEMA, en Allemagne aussi avec CREMATORY, mais surtout avec TYPE O NEGATIVE de Brooklyn, qui donnera sa renommée au style, rajoutant de l'humour et de la provocation, qui manquaient cruellement à cet univers figé.

D'autres nations vont s'y mettre, lorgnant vers le gothic-rock (MOONSPELL, Portugal), vers le black metal (TIAMAT, Suède) ou vers un style nettement plus brutal (SAMAEL, Suisse). On est au milieu des années 90 et les douteux mélanges mixtes de type metal FM vont débarquer, THEATRE OF TRAGEDY en Norvège, THE GATHERING en Hollande, CRADLE OF FILTH au Royaune-Uni ou LACUNA COIL en Italie. C'est fini.






ELECTRO-DARK/ELECTRO-POP/TECHNO-INDUS
Retours vers le futur

Le 14ème et dernier chapitre fait en quelque sorte le bilan des vestiges EBM qui tiennent encore aujourd'hui. Pas forcément calqué sur le modèle belge, tout ce qui est sombre, électronique et industriel à la fois est abordé dans ces pages. On commence donc avec SUICIDE COMMANDO de Belgique et LEAETHER STRIP du Danemark, qui ne veulent pas oublier KLINIK et FRONT LINE ASSEMBLY. L'allemand :WUMPSCUT: lui, perpétue l'esprit LEAETHER STRIP et son electro-dark malfaisante, et ainsi de suite. Aux USA, c'est VELVET ACID CHRIST qui mène la barque, fiston caché de SKINNY PUPPY.

Formés à la fin des années 80, sont aussi cités, l'ambient industriel allemand de HAUJOBB et l'EBM-pop belge de AND ONE. L'electro-pop revient elle aussi en force dans les 90's. En Germanie avec WOLFSHEIM et DE/VISION, ou dans le Nord avec APOPTYGMA BERZERK. Le virage techno est assuré par le trio suédois COVENANT et les anglais de VNV NATION. La techno industrielle est née, et représentée par le label ANT-ZEN! en Allemagne. La conclusion est laissée à l'extrêmiste harsh-noise et autres dérivés techno-chaotiques qui m'insupportent complètement. Je m'arrêterai donc là.


La chronique de l'acte II arrive. Refroidissez-vous tranquillement en attendant.


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