Splash Waves
Par ROD, jeudi 12 avril 2012 à 14:04 :: RAPPORTS

Tous les leaders d'opinion de la scène indé et les techniciens en laboratoire de tendances avaient rendez-vous à l'Espace B mardi soir. C'était le deuxième jour du premier festival Hartzine que même A Nous Paris conseillait. Une affiche cool qui marquait le vrai baptême de Molly Nilsson en France (elle avait déjà joué à Amiens dans l'anonymat total il y a 2 ou 3 ans). Il y a du monde, les gens vont et viennent, le concert a t-il commencé ? Le lobby breton fait-il pression pour retarder le départ ? Lorsque l'on pénètre dans la salle c'est le dernier morceau de COLLATERAL. C'était suffisant je pense. Le groupe avait l'air de souffrir sur scène, tout comme le public.
SPLASH WAVE enchaînent et sont plus chauds que dans les rayons de la Fnac. T-shirt Pastèque, solos de baguette, blagues internet, c'est le grand spectacle de Cyril McRummenigge, le Herbie Hancock blanc, qui n'hésite pas à descendre dans le pit pour récolter des adds facebook (oh oui, appuie sur mon gros bouton). Xavier lui, performe la batterie électronique avec un déhanché toujours sexy. Y'a de l'énergie à revendre, en 3D ça donnerait: Devo vs D.R.I. vs Daft Punks. C'est d'une autre époque mais ils sont biens en 2012. 'Passing breeze' craint par contre! Les places pour le Palais des Glaces seront bientôt disponibles.
Après le son de Roahzon et ses machines techniques, le petit sound-system DIY de MOLLY NILSSON est un peu à la peine. Son CD usé qui saute ne va pas arranger ses affaires. La chanteuse basse-fidélité berlinoise casse finalement la glace, malgré l'éclairage fête foraine, et pousse le public à se trémousser. Un enculé bourré gueule 'molly we love you' sans arrêt, on ne sait pas qui c'est. European History Tour oblige, Molly a joué les tubes de son dernier disque (pas trop de vieux, l'audience n'est pas encore prête), les basses grésillaient mais elle a même osé 'City of Atlantis' ! Osé. Un informateur de la phalange me dit que la soirée a bien fonctionné. Et c'est déjà l'heure de chausser ses bottines compensées pour rejoindre la base.