Fluoglacial - Tendances Négatives

Autumn's Edge



Ça y est. XENO & OAKLANDER sont maintenant playlistés par toute la hipance, des enseignes de prêt-à-porter aux radios du web mondial. J'ai déjà dit tout ce que je pensais du duo de Brooklyn dans la chronique de Sentinelle, leur entrée fracassante dans le biz musical. Je ne ressens pas la même chose à l'écoute de ces 10 titres. Il est clair que Martial Canterel, à défaut d'explorer de nouveaux paysages vestimentaires, a poussé ses machines vers d'autres sphères. A côté de ces quelques expérimentations, le type balance des gros tube wave comme "Corrupt" ou du disco facile sur "Italy". C'est moins profond et puissant que par le passé, on dirait même une parodie. Je comprends mieux la couvrante à la Mylène Farmer, est-ce un plan d'accès au succès en 3 albums? Liz ne chante pas sur tout (que sur 3 morceaux en fait), elle se contente maintenant de chuchoter des notes durant les refrains. Martial porte la culotte! Leur son s'est allégé et à part Sets & lights et The staircase, je reste chaud. Open Walls aurait plus de gueule avec un rideau de fer...

X&O - Sets and lights

This is the time. XENO & OAKLANDER are now playlisted by every hip entity, from clothing stores to web radios. I've already said all I thought about the Brooklyn duet in the review of Sentinelle, their crashing entrance into the music biz. I don't feel the same about these 10 tracks. It's clear that Martial Canterel, failing to explore more clothing landscapes, extended his machines toward other planets. Beside these few exprimentations, the dude's throwing plain and simple wave hits like "Corrupt" or easy disco "Italy". Not as deep and powerful as before, looks like a spoof. I better understand the Mylene Farmer-ish cover of the record, is it an access-to-success plan during 3 albums? Liz doesn't sing on all the songs (in fact, just 3), she's now mainly whispering some notes during the choruses. Martial wears the pants! Their sound lightened and apart Sets & lights and The staircase, I'm staying hot, and hungry. Sure Open walls misses an iron curtain...

Buanderie Jazz



Automelodi, King Kong Klub, 06/10.

Je ne sais vraiment pas quoi dire à propos du premier groupe, KALEID. Un duo darkwave electro (deutsche-französische freundshaft). Je pense qu'ils ne sont pas faits pour ce genre de musique. Ça ne fonctionne pas très bien. La fille chante toute seule et toute en gestes, le garçon joue ses beats, il n'y a aucune connexion entre les deux. Les français bourrés ont gueulé que le groupe était naze, dur ! Mais nous sommes sauvés (même amputés de 10 euros...), Xavier Paradis arrive sur scène. Le lieu est cool, petit mais parfait pour les petites affluences comme ce soir. Il devait y avoir 50 personnes au plus. Schéma corporel dès le départ, efficace. AUTOMELODI est maintenant composé du chanteur/synthé/batterie électronique et d'un guitariste (Indochine?). Le concert était opérationnel. Xavier, tel un jeune gens moderne des années 80 bouge beaucoup, c'est la fête de la danse. Dandy classe, qui a dit Marc Lavoine ? Il parle aussi français entre les morceaux et j'apprécie ça. Buanderie jazz a mis le feu aux planches, cette chanson tue. Une heure de performance (avec 2-3 nouveaux titres je crois) et c'était bien. Je pensais ne jamais dire ça de ma vie mais le vidéo-jockey était bon! S'rait bon d's'revoir à Montréal.



I don't really know what I can say about the first band, KALEID. A darkwave upbeat electro duet (deutsche-französische freundshaft). I think they're not prepared for this kind of music. It's not working well. The girl sings alone making theatrical moves, the guy is playing beats, there's no connection between them. French drunk dudes screamed that the band sucked, hard ! But we're safe (even cut off 10 euros...), Xavier Paradis is coming on stage. The place is cool, small but a little people is attracted. There must have 50 bodies at most. Schéma corporel from the start, efficient. AUTOMELODI is now one singer/synthetizor/electro-drummer and one guitrarist (Indochine?). The show is effective. Xavier, as a young modern man of the 80's is moving a lot, that's the dancing spree, naturally, we're in Berlin. Dandy & classy, who said Marc Lavoine ? He speaks french too between the songs and I like that. Buanderie jazz set fire to the floor, this song rules. One hour of show (with a couple of new tracks I guess) and it was good. I thought I'd never say that but the VJing was great! I rushed to the non-automatic door. S'rait bon d's'revoir at Montréal.

N'allez pas à la route du rock.



Ces deux types de Louisiane aux noms louches ne sont pas là pour parader. BELONG, après un premier album beaucoup trop ambient sorti en 2006, reviennent avec un langage plus septembre qu'octobre, Common era. 5 ans de réflexion afin de lancer cette perle qui vous fera chialer de la première à la quarante et unième minute. Pas shoegaze pédé comme tout le monde fait, on dirait simplement qu'ils jouent dans une ruche où les abeilles fabriqueraient de la mélancolie. Discrets, ils maitrisent leur style indépendant au plus au point. Different heart est définitivement le tube passé-présent-futur, quand chacun repensera rétroactivement à son été, raté.

BELONG - Perfect life
BELONG - Different heart
BELONG - Make me return

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Mélodie en Sous-Sol



J'ai déjà parlé plusieurs fois de Sean McBride, New Yorkais aux origines européennes. Après avoir sorti un des meilleurs albums synthétiques de tous les temps, accompagné de Liz Wendelbo (qu'il a sûrement dû rencontré au camping de La Route du Rock en 92), OAKLANDER sans XENO revient à son premier projet, MARTIAL CANTEREL. Il s'est aussi appelé MORAVAGINE fut un temps, ça aide à situer le personnage. Je n'ai pas compté précisément mais ceci doit être son 6ème ou 7ème long format. Plus que prolifique dans le fond de son donjon, il réussit à créer une fois de plus sur "You today" une musique hyperboréenne de très haute qualité. C'est son disque le plus fin et le plus abouti (même s'il a perdu un peu en noirceur virile). Malgré son fanatisme analogique, l'automate doué de sensibilité ne tombe jamais dans la caricature ou la pale copie et parvient à trouver des notes et des rythmiques qui foncent droit à la tête et au ventre. 11 titres de génie. Lisez son interview sur Hartzine.

MARTIAL CANTEREL - Occupy these terms (LIVE)
MARTIAL CANTEREL - You today (CLIP)
MARTIAL CANTEREL - Secret stories (MP3)

Nouvelle Bretagne



Quand un disque de cold wave est chroniqué dans Ouest France, ça rigole pas. Le quotidien français à plus gros tirage m'a appris avant WIERD la sortie de l'album 8 titres de DENNER. Même si ce disque n'a pas grand chose à voir avec les productions électroniques en lycra coloré du label, c'est encore le lobby brooklynite qui fait main basse sur toute émergence de son froid. Les 3 waldgängers semblent pourtant s'être auto-produit. Nouvelle-Bretagne, un sacré programme façon Nova Akropola. Si les new-yorkais avaient eu le bon goût de mettre un menhir ou un phare en couvrante, on aurait pu les confondre avec un groupe fabriqué à Rennes en 1979.

Leur son est à la croisée de TRISOMIE 21 et de MARQUIS DE SADE/COMPLOT BRONSWICK, les esthètes modernes de l'époque. Leur chanteur s'appelle Gilles Le Guen, exprime sa peine en français et dans un anglais assez spatial, ce qui prête une fois de plus à confusion. Guitares souspleen pour de longues et langoureuses minutes baignées de lyrics naturalistes. I sold my bones, Speak low et In limbo sont des déclarations d'amour à la tristesse. La solitude frappe à ta porte, tu ferais mieux d'aller ouvrir.

DENNER - Speak low

Do you believe in Cold ?


Parisiorum



27.10.10
Débarquement au Point FMR retardé, pour avoir éviter les hommes verts de la RATP. Je n'ai pas vu FRANK (JUST FRANK) malgré l'écoute prolongée que j'ai fait de leur disque, et c'est bien dommage. Un envoyé spécial m'a rapporté qu'ils ont cassé leur boite à rythme sur le son du trottoir. Mmm. Une prochaine fois. BLANK DOGS, de Brooklyn comme tout le monde, est un groupe de plusieurs personnes sur scène. Le chanteur-guitariste est encapuchonné dans sa parka comme à son habitude ce qui lui confère un aspect mystique et décalé. La bassiste a passé le concert à 90° dans ses cheveux. Les 2 autres fantômes s'occupaient du synthé et de la batterie. Le set a commencé par "Setting fire to your house" et s'est terminé par une version post-punk du "The chase" de Giorgio Moroder. Cool. Entre les deux, il s'est passé une heure d'autiste musique, électronique et fantomatique. Attention aux assoupissements. Bien, mais pas sensas. Rien à dire d'autre.

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Wierdos



Depuis quelques temps, les branchouilles de Brooklyn all play synth et singent le son européen des années 80. C'est bien, ça change de leur sempiternel indie rock lo-fi de merde. Même si comme tout bon hipster, ils revendront leur style la saison prochaine pour mieux seoir à la tendance. En attendant, tout ce que sort le label WIERD échappe au sidatorium. La K7 Open water d'ÉPÉE DU BOIS par exemple, perpétue l'âpreté électronique de MARTIAL CANTEREL (XENO & OAKLANDER). C'est un peu le prince noir de toute cette bande et du coup tout le monde sonne comme lui. Ce projet X est plus industriel et chaotique que le suscité, mais l'absence d'émotions passe sans problème.

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The Meaning of Cold

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Sentinelle, seul dans le froid. J'écoute cet album jour et nuit. La température de mon corps devient négative. Tout effort pour lutter est vain. Y'a de la maçonnerie par là-dessous, du subliminal, faudrait demander aux fans de Lady Gaga une analyse ésotérique de cette merde. XENO AND OAKLANDER représentent la quintessence de la synth-pop. À la fois mélancolique et industrielle, comme l'œuvre de MARTIAL CANTEREL. Les synthés sont puissants, la voix de la soumka divine (elle me rappelle DESIRE), chacun des 12 titres est une perle. Les sexes alternent, tout comme les langues, français et anglais.

Les brooklynites ont combiné tous les meilleurs singles de l'année 1982 : ANDY OPPENHEIMER, DRINKING ELECTRICTY, JEFF & JANE HUDSON, NINE CIRCLES, SYSTEMATICS et tous les autres. Danse froide sous une lune qui pleure. Il y a même des relents plus dark parfois qui pourraient rappeler le clan de XYMOX. Noir et romantique. Tout reste purement électronique, finement nostalgique. Franchement, c'est encore mieux qu'avant.

XENO & OAKLANDER - Cold forever
XENO & OAKLANDER - Preuss