Vendredi 22 Août
La kermesse annuelle du hardcore était mal partie dès le départ, dû aux annulations succinctes de la tournée-farce SSD, OUTBREAK et surtout RINGWORM. Bruno Genet ayant choisi un nouveau site au beau milieu d'un champs de patates, je vous laisse imaginer l'état de l'endroit après 2 jours de flotte sur 3. Ajoutons à ça le camping dans la bouse pour 10€ par personne, la bonne opération était d'aménager son habitacle. 2 scènes cette année, une couverte et une en plein air, c'est cool mais pas très DIY. On arrive dans la matrice vers midi, accompagnés de 2 sudistes exilés. Le temps de se mettre bien, de se charger en provisions et en frites locales, la grosse averse nous frappe. On attend tranquillement en méditant, pendant que RUINER joue. Les 2 annulations de la journée sont BRIDGE TO SOLACE et THE BONES, c'est pas vraiment un problème sauf que ça décale tout le reste de la programmation. DO OR DIE joue. BACKFIRE! joue. DIE MY DEMON joue. Et la caravane passe.



THE BERZERKER balancent leur grind-technologique insoutenable sous la tente. On tient 30 secondes. FUCKED UP enchainent avant leur horaire prévue, c'est pas mal, surtout dû au chanteur de 150 kilos qui se prend pour GG ALLIN et assure le théâtre, parce que musicalement, leur hardcore punk est assez approximatif. Mais c'est ça aussi qui fait du bien. Le tube "Police", reprise de BLACK FLAG et "We gotta know" de CRO-MAGS à la fin, inattendu. Puis la mascarade DMS est enfin disponible! SKARHEAD arrivent sur scène et jouent l'intro de "Juggernaut" (CROWN OF THORNZ), calmage direct. Leur traditionnel mélange oi!-rap-core était bien appréciable, plus détendu que les groupes orientés metal de la journée. "Kings at crime", "Scarred love", Dogs of war", "City of sleave", "T.C.O.B.", "B.Q.E.", etc, les tubes de chaque disque sont performés. Après, les scratchs nazes entre les morceaux sont vraiment inutiles. Je sais plus trop l'ordre ensuite, l'apparition rap en playback de DANIEL DIABOLO (le chanteur de SKARHEAD je rappelle) était en mousse. Il a tenu 3 titres!



Comme SKARHEAD, WISDOM IN CHAINS amènent un peu de frais, même s'il fait déjà 15°. Les "ohooohoooo" et les choeurs incessants sont usants mais leur hardcore de rue se laisse écouter (pas assez de titres de leur 1er album, dommage). Ça nous a permis de voir que May (le cageot anglais qui organise le Ninja fest) connaissait tous les lyrics par coeur et que Dr. Love (un illustre frisé parisien) essayait de les apprendre sur scène! CANCER BATS c'est du hardcore'n'roll, j'ai entendu de loin, ça semblait foufou. ALL SHALL PERISH c'est du mort metal pour le puits et SWORN ENEMY c'est mis "comparable à EXODUS et TESTAMENT" dans le booklet du fest !! La tête d'affiche du vendredi se retrouve entre les mains de AS FRIENDS RUST. Et là on souffre devant ce mélange new school emo melo post hardcore des années 90, incroyablement chiant. Le moment arrive où l'on peut enfin transpirer, DJ Fré balance l'afterparty mais la playlist comme l'audience reste faible. Le contest de drague Tours VS Bretagne débute, on prend l'ascendant malgré les déguisements fruités de nos adversaires. Dur dur de danser dans la boue quand on prend pas de taz. Dormance.




Samedi 23 Août

Gueule de xboisx. C'est la journée la moins bonne où le soleil choisit de briller, poisse quand tu nous tiens... MANS RUINS est le 1er groupe que j'entends, c'est mis KYUSS, BLACK SABBATH, DANZIG dans le petit livre du festival mais ça n'a pas l'air fortiche. Je file voir JERUSALEM THE BLACK parce que j'aime ça. C'est une sorte de hardcore-rock dépressif avec plein de "yeeeaaaheeaaah" influencé par la fin des CRO-MAGS et LIFE OF AGONY dont ils ont fait une reprise ("River runs red"). Pas mal mais un peu mou. COMMON CAUSE est sensé être la nouvelle merde Youth Crew mondiale signée sur POWERED Records. Les Norvégiens ont fait un set bien mauvais, avec un son de guitare sifflant de type 1981 qui n'allait pas du tout et un chanteur pas réveillé. Ça vaut vraiment pas LASTING VALUES. Ensuite j'ai loupé MAINTAIN, des mecs de Boston qui jouent comme STRIFE, il parait que c'était puissant. Je prenais de la force pour affronter le mot parlé de JOHN JOSEPH. Et cet abruti s'est pas pointé...



Du coup, JERUSALEM THE BLACK jouent une 2ème fois sur la grande scène. Et les anglais de PULLING TEETH que j'ai loupé la veille et qui trainaient encore, rejount sous la tente. J'aime pas trop sur disque mais encore moins en live. Le côté infesté de Cleveland ressort pas du tout je trouve, on dirait un groupe hardcore à la ramasse avec un chant mauvais, même si le chanteur déambule bien. JEAN JOSEPH est toujours absent, je crains la chute en roller... NOTHING GOLD CAN STAY joue. C'est des autrichiens qui font un NYHC moderne. Mouais. HOMER eux sont belges, et font du hardcore mélodique atroce. FOLSOM performe, alors que c'était pas prévu. Bordel sur la piste quoi. Je choisis d'aller me coucher pendant ACTIVE MINDS et LENGTH OF TIME, 2 époques, 2 styles, 2 merdes. Je me repointe sous la tente pour DISCARGA, la catastrophe brésilienne. Punk moussance.



RINGWORM sont remplacés par BETRAYED, no comment. Reformation monétaire avec Todd Jones et tout le tintouin, le chanteur est complètement insupportable, pire que Dr. Love. Il dédicace chacun des morceaux à ses amis, aux kids, au straight edge, à la solidarité entre les peuples du monde. Il ne s'arrête jamais ce mec, musicalement c'est nul en plus. Y'avait juste grosse ambiance et slams en pagaille, ce qui changeait un peu du reste. MÖRSER c'ést solo de basse sous la tente. Joker. JEAN JOSEPH arrive enfin et le all-star band BLOODCLOT s'installe. Bon, comme sur disque c'est vraiment pas fantastique, fusion-metal-tribale entre LIVING COLOUR et SEPULTURA! Dédicace à BOB MARLEY. Puis c'est la panique. Coupure de courant juste avant la partie "souvenirs". Certains marquent des points drague dans le noir, les chiens. Enfin, "I against I" de BAD BRAINS nous ramène à la réalité, puis un enchainement de feu "World peace"/"Life of my own"/"Hard times" de qui vous savez, pour terminer en beauté, instaurant la sauvagerie dans le public. JJ BG.



PARKWAY DRIVE c'était assez hallucinant. 40 gonzes sur scène du début à la fin, qui chantent à tue tête les refrains metalcore australiens. Le moment tant attendu de l'afterparty du samedi soir est là, le spoken word est définitivement over. DJ JOOZA balance la sauce et devient le meilleur groupe de la journée. De bons enchainements pour tout le monde, toutes tendances confondues (Gala/Reel 2 Real/2 Unlimited, Pantera/Metallica/Slayer/Black Sabbath, rap fun, rock dansant, rave, soul sexuelle, etc.). Malheureusement, la France ne ramène aucune médaille, certains ayant mordus au moment du lancer, le javelot n'atteindra jamais sa cible. Il faut dire aussi que les athlètes flamandes n'étaient pas physiquement préparées à la déferlante française, ça s'est senti sur le podium final. On finit à la discotek juste en face (seul avantage de ce nouveau site). Le BVBASTIS nous présente un panorama bisexuel des BDW (Beaufs de Wallonie), on s'éternise pas, le complexe faisant 25 m2. Il est 6h, Ypres s'éveille...




Dimanche 24 Août

Réveil sous un ciel gris et menaçant une fois de plus. On est définitivement dans le camp des MINGAO, aucun jeu de confort, aucune immunité. Il est 11h45, RHYTHM TO THE MADNESS commence et je galope jusqu'à la scène. L'accès du parking/camping au fest se faisant par un couloir de type gouttière, c'est une réelle épreuve de survie pour ne pas sombrer sous la boue gluante de la mangrove. "Soul doubt" retentit, je danse encore endormi. Ils jouent la démo, des nouveaux morceaux, je commence à vraiment aimer ce groupe, mélange de NYHC et de rock lourd façon THE ICEMEN et évidemment CRO-MAGS. Le chanteur danse comme JJ. Je mate FOLSOM que j'avais loupé hier, c'est vraiment simple musicalement c'est fou, on se demande s'ils en font exprès, et pourtant ça reste agréable. Alternance de passages "beatdown" et de refrains chantés façon hardcore de comptoir. Le chanteur a une bonne tête. Sympa. SHIPWRECK joue ensuite leur hardcore sidaïque. Malsanité et obscurité. Le chanteur se bouge et la prestation est correcte. Je m'absente pendant SUNPOWER pour revenir alors que RISE & FALL commence.



Bjorn fait toujours le spectacle en chemise de bucheron, faisant l'amour à son micro. J'ai moins apprécié que les fois d'avant par contre. Il chante de plus en plus comme le mec de CONVERGE, ce qui est pénible. Et l'unique guitare à fond rendait leurs accroches moins évidentes et performantes. "The void", "Into oblivion" et "Clawing" font toujours leur effet. La tempête d'eau s'abat sur Caramoan pendant VERSE et HAVE HEART, ça tombe bien me direz-vous. Repointance en glissade devant H2O qui a bien représenté le :) hardcore :). Quelques morceaux de "FTTW" dont "Guilty by association", un public qui réagit, et la dixième reprise de CRO-MAGS du week-end. C'était bien posi. Ensuite y'a eu A WILHEM SCREAM, le groupe à ne pas faire passer à 21h un 3ème jour de festival. Le finish en grandes pompes est assuré par THE LOCUST de San Diego, déguisements de sauterelles, synthé, morceaux de 20 secondes, c'est un des pires groupes du monde, sans soucis. Allez, ON RENTRE EN FRANCE, sous fond de techno européenne et de rires fous sur l'autobahn. (Bruno si tu lis ça, ne m'interdis pas l'entrée de ton fest l'année prochaine, on y rigole bien quand même, merci.)




TOP GIRLS 2008

1.Sarah
2.Dorien
3.Rose
4.Leesha
5.Miri
6.Susy
7.Miss Left