Fluoglacial - Tendances Négatives

LA CHIESA (1989)



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ENDANGERED SPECIES (1982)


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Hi dad !



RAZORBACK (1984)



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THE HUNGER (1983)


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Orgasm house !


VHS ÜBER ALLES: Dan Kinem & Josh Johnson



La culture VHS revient en force. Et l'on se demande bien pourquoi. C'est ce à quoi Dan Kinem (DK) et Josh Johnson (JJ) tentent de répondre dans deux documentaires, vraisemblablement disponibles aux alentours de l'apocalypse, se dénommant: ADJUST YOUR TRACKING et REWIND THIS! Gondry can suck it. Centrés sur la manie de la collection pour le premier et sur l'ascension puis la chute du format VHS pour le second, ces films vont au delà de la simple et béate nostalgie. Une discussion croisée avec des 'tape diggers' plus futés qu'ils n'y paraissent.

[MAIS AVANT: L'ARTICLE 'VENI VIDI VHS' EST À LIRE EN ENTIER DANS SPRAY#2.21]

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FRANKENHOOKER (1990)



"A medical student sets out to recreate his decapitated fiancée by building her a new body made of Manhattan street hookers."

Pour les non-anglicistes, un étudiant en médecine (plutôt un scientifique de maison cher au cinéma de seconde zone), assiste à la mort affreuse de sa meuf, tuée par une tondeuse. Son combat: reconstituer le corps de sa fiancée dont il n'a gardé que la tête. Cette parodie de "Re-Animator", "Weird Science" et "Frankenstein" aurait pu être une sombre merde si elle avait été réalisée par un mec mauvais. Mais l'auteur de cet horror show n'est autre que Frank Henenlotter, patron des classiques "Basket Case" et "Brain Damage", à l'ambiance urbaine crade, malfamée et aux effets spéciaux inexistants. Cette quête du corps parfait nous propose une des meilleures scènes du genre: Jeffrey Franken conçoit un crack surpuissant qui fait exploser les prostitués et lui permet de récupérer leurs membres. Réflexion profonde sur les dérives de la chirurgie esthétique et l'abus de drogues dures... non je déconne. Après avoir croisé Rutger Hauer en t-shirt Batman et couru les boulevards de Manhattan infestés de junkies, le finish dégueulasse livré par Stuart Gordon ("Society") clôture le film le plus désaxé de Franky, élu meilleur divertissement des années 1990. Même Bill Murray le dit.

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COSTES & SEBASTIaN : Noise R Us



Mai dernier, entre les deux tours des présidentielles, Costes et SebastiAn avaient préparé un attentat au Point Éphémère à l'occasion de la sortie du 'plus gros livre' écrit sur le bonhomme: "L'art brutal de Jean-Louis Costes", chieur d'une centaine d'albums, snuff movies, peintures et autres écrits corsés depuis 86. Le poète porno et le DJ touche française s'étaient déjà associés en 2008 mais leur présence en duo sur scène reste assez rare pour le signaler. Jacques Brel DIY vs. Vladimir Cosma 2.0 ? Peu importe, puisque seul l'amour compte, "c'est ça l'amour, enculer toujours" comme le chante Jean-Louis. J'ai posé quelques brèves questions aux deux lurons après ce concert dont vous ne saurez pas s'il était subversif ou subventionné. En avant l'anti-musique.

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L'esprit Cobra



Des cyclistes transfusés? c'est ça l'esprit Cobra! Des muscles atrophiés? c'est ça l'esprit Cobra! Entre Sylvester Stallone en 1986 et Riccardo Ricco en 2008, un groupe de Grasse se dresse. Comme eux, il se surnomme COBRA. Duo formé en 1984 (?) dans ce sud-est culturellement abandonné, COBRA possède une seule devise: outrage et destruction. Après les aventures d'Astérix au Pays du Blues, le serpent attend 2001 pour semer la dynambiance et sortir son premier album, "Involution". Déjà des titres affolants: J'aime regarder les filles qui marchent sur des seringues (sur la plage), Ta culture m'emmerde, Pédés et drogués... C'est South Central dans les Alpes-Maritimes. Et c'est punk, black metal, hard rock, fusion, voire même dance. Les refrains en français percutent: "sucer - des routiers - dans les WC - des highways". Et ils prient même Satan pour finir de choquer le méditerranéen.



La subversion atteint le Nord avec leur deuxième album "Le pont des extrêmes", en 2006. Toujours une pochette catéchiste étrange et cette voix plaintive et agressive à la fois, 06130 en force. L'absence Des lieux associatifs pour les jeunes soucie COBRA, un thème qui leur est cher, musicalement plus uniforme (punk/hardcore), le disque est moins dangereux, même si COBRA nous dévoile tout de même d'inquiétants Secrets en partie révélés... L'évangile selon Saint-Loubard et ses mots clés (metal punk bières haine occultus peur satan) ne plaît visiblement pas aux "médias metal" qui descendent le disque et le comparent même parfois à Bérurier Noir ou à du rock identitaire (?). Dur.



Peu importe, en avril dernier, COBRA revient avec son troisième album "Les clefs de l'inquiétude" (disponible pour 6.66€) appuyé par un clip puissant: Nihilistes. Le disque enterre TRUST et le hard rock français grâce à des riffs métalliques et de gros morceaux méchants comme Le glaive de Satan ou L'auberge de la dernière chance, ode horrifique à la France d'en bas du bas, celle qui transpire sous les bras et ne se lave pas, les restaurants où l'on mange torse nu, les nightclubs où l'on danse pieds nus, les pantalons en panthère et les bottes en polyester... Hexamide, symbole de l'Aumisme, rappelle au souvenir de Gilbert Bourdin, dont la secte du Mandarom est toujours établie dans les forêts du Verdon. Parodie ou pas, c'est un putain d'album! C'est Cobra et c'est comme ça, et ceux qui sont pas contents, qu'ils aillent tous se faire enc*ler !





Freak City



DJ Criminal est le robot dessinateur derrière la firme Freak City Designs, localisée dans la grande ceinture de Bordeaux, cité radioactive de par son logo. Il n'a besoin de s'associer à aucun humanoïde de la com' pour faire hurler son métal. Ses logos, couvrantes, affiches, sérigraphies et designs en tous genres se répandent dans les égouts de la contre-culture depuis 2005. Il vient juste de torcher la nouvelle bannière anti-estivale de Fluoglacial. Alors, sens-toi libre de le contacter si tu as un biz à lui proposer.

DJ Criminal is the cyborg drawer behind the Freak City Designs firm, located in the great belt of Bordeaux, the city with a radioactive logo. He does't need to associate with any humanoid from the communication field to spread his heavy metals. His logos, covers, posters, serigraphs and designs of all kinds are spilling in the sewers of the counter-culture since 2005. He just wrapped up the new anti-summer banner for Fluoglacial. So, feel free to get in touch with him if you want to talk business.

www.freakcitydesigns.com



COMBAT SHOCK (1984)


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Fuck Kavinsky - This is 1986!



01 - WENDY CARLOS - Beauty in the beast
02 - EXUMER - Fallen saint
03 - DETENTE - Life is pain
04 - CRO-MAGS - Hard times
05 - #Humans are such easy prey#
06 - CARNIVORE - S.M.D.
07 - EXORCIST - Black Mass
08 - ATTITUDE ADJUSTMENT - Bombs
09 - #Something's coming#
10 - POSSESSED - Phantasm
11 - SEIZURE - Pain is pain is pain
12 - CYCLONE - The call of steel
13 - #I'm going to kiss you#
14 - KREATOR - Riot of violence
15 - TANKARD - Maniac forces
16 - SAMHAIN - To walk the night
17 - CANDLEMASS - Solitude
18 - KAS PRODUCT - Black & noir
19 - ALAIN Z KAN - Metallic dead
20 - KROMOZOM 4 - B.Z.H.

Mix exclusif pour Le Musicassette

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MASSACRE AT CENTRAL HIGH (1976)


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THE INNKEEPERS (2011)


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DER FAN (1982)



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BUG?


INTRUDER (1989)


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ICONOCLAST (2011)



Z-Bar, Berlin, 10.09.2011, Avant-première.

Boyd zone. 240 minutes de documentaire, il faut être prêt. C'est tout juste suffisant pour alimenter tous les penchants de Boyd Blake Rice, "l'artiste le plus dangereux du monde"... Avant tout, il faut savoir que Boyd est son vrai blase, son père tellement frustré d'avoir dû porté un nom de meuf toute sa vie (Beverly) lui a donné le prénom le plus viril qui soit, ça nous renseigne beaucoup sur l'identité future du personnage. Et pourtant, sa première mode adolescente sera celle du glam, longue mulette et platform boots en Sud Californie, ses héros sont New York Dolls. Il est déjà dans son bunker mental quand en projet de fin d'année, pendant que ses camarades de classe construisent une table ou une étagère, Boydy ramène d'énormes planches pour confectionner la croix de Jésus.

Boyd zone. 240 minutes documentary, you must be ready. It's just enough to feed all the fondnesses of Blake Boyd Rice, "the most dangerous artist in the world" ... Above all, we must know that Boyd is his real name, his father so frustrated to have carried a girl name all his life (Beverly) gave him the most virile name to be, it tells us much about the future identity of the character. Nevertheless, his first teenage trend will be glam, brushed hair and platform boots in SoCal, his heroes are New York Dolls. He's already in his mental bunker when during the school year-end project, while his classmates are building tables or shelfs, Boydy brings huge planks in class to make the Jesus cross.

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THE ENTITY (1981)


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Allo Père Noël ?

Nuclear Blast !

THE HOUSE OF THE DEVIL (2009)


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SILENI (2005)


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EVENT HORIZON (1997)

La Crise du Monde Moderne, René Guénon, 1927.



L'AGE SOMBRE - KALI-YUGA

Il y a un mot qui fut mis en honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d' « humanisme ». Il s'agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d'ordre supérieur, et, pourrait on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre; les Grecs, dont on prétendait suivre l'exemple, n'avaient jamais été aussi loin en ce sens, même au temps de leur plus grande décadence intellectuelle, et du moins les préoccupations utilitaires n'étaient elles jamais passées chez eux au premier plan, ainsi que cela devait bientôt se produire chez les modernes.

L' «humanisme», c'était déjà une première forme de ce qui est devenu le « laïcisme » contemporain ; et, en voulant tout ramener à la mesure de l'homme, pris pour une fin en lui-même, on a fini par descendre, d'étape en étape, au niveau de ce qu'il y a en celui-ci de plus inférieur, et par ne plus guère chercher que la satisfaction des besoins inhérents au côté matériel de sa nature, recherche bien illusoire, du reste, car elle crée toujours plus de besoins artificiels qu'elle n'en peut satisfaire.





LA MULTIPLICITÉ

C'est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l'époque moderne : besoin d'agitation incessante, de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C'est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n'est plus unifiée par la conscience d'aucun principe supérieur; c'est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l'analyse poussée à l'extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l'activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s'exercer; et de là l'inaptitude à la synthèse, l'impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux.




L'INDIVIDUALISME

Ce qui ne s'était jamais vu jusqu'ici, c'est une civilisation édifiée tout entière sur quelque chose de purement négatif, sur ce qu'on pourrait appeler une absence de principe; c'est là, précisément, ce qui donne au monde moderne son caractère anormal, ce qui en fait une sorte de monstruosité, explicable seulement si on le considère comme correspondant à la fin d'une période cyclique, suivant ce que nous avons expliqué tout d'abord. C'est donc bien l'individualisme, tel que nous venons de le définir, qui est la cause déterminante de la déchéance actuelle de l'Occident, par là même qu'il est en quelque sorte le moteur du développement exclusif des possibilités les plus inférieures de l'humanité, de celles dont l'expansion n'exige l'intervention d'aucun élément supra-humain, et qui même ne peuvent se déployer complètement qu'en l'absence d'un tel élément, parce qu’elles sont à l'extrême opposé de toute spiritualité et de toute intellectualité vraie.



L'état d'esprit auquel nous faisons allusion est, tout d'abord, celui qui consiste, ; si l'on peut dire, à « minimiser » la religion, à en faire quelque chose que l'on met à part, à quoi on se contente d'assigner une place bien délimitée et aussi étroite que possible, quelque chose qui n'a aucune influence réelle sur le reste de l'existence, qui en est isolé par une sorte de cloison étanche ; est il aujourd'hui beaucoup de catholiques qui aient, dans la vie courante, des façons de penser et d'agir sensiblement différentes de celles de leurs contemporains les plus « areligieux » ? C'est aussi l'ignorance à peu près complète au point de vue doctrinal, l'indifférence même à l'égard de tout ce qui s'y rapporte ; la religion, pour beaucoup, est simplement une affaire de « pratique », d'habitude, pour ne pas dire de routine, et l'on s'abstient soigneusement de chercher à y comprendre quoi que ce soit, on en arrive même à penser qu'il est inutile de comprendre, ou peut-être qu'il n'y a rien à comprendre ; du reste, si l'on comprenait vraiment la religion, pourrait on lui faire une place aussi médiocre parmi ses préoccupations ?





LE CHAOS SOCIAL

Rien ni personne n'est plus à la place où il devrait être normalement; les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l'ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l'ordre temporel ; les "profanes" se permettent de discuter des choses sacrées, d'en contester le caractère et jusqu'à l'existence même ; c'est l'inférieur qui juge le supérieur, l'ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l'erreur qui prend le pas sur la vérité, l'humain qui se substitue au divin, la terre qui l'emporte sur le ciel, l'individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l'univers des lois tirées tout entières de sa propre raison relative et faillible. « Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l'Évangile ; aujourd'hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d'autres aveugles, et qui, s'ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l'abîme où ils périront avec eux.




UNE CIVILISATION MATÉRIELLE

Pour les modernes, rien ne semble exister en dehors de ce qui peut se voir et se toucher, ou du moins, même s'ils admettent théoriquement qu'il peut exister quelque chose d'autre, ils s'empressent de le déclarer, non seulement inconnu, mais « inconnaissable », ce qui les dispense de s'en occuper. S'il en est pourtant qui cherchent à se faire quelque idée d'un « autre monde », comme ils ne font pour cela appel qu'à l'imagination, ils se le représentent sur le modèle du monde terrestre et y transportent toutes les conditions d'existence qui sont propres à celui-ci, y compris l'espace et le temps, voire même une sorte de « corporéité » [...]




Cet utilitarisme presque instinctif est d'ailleurs inséparable de la tendance matérialiste, le « bon sens » consiste à ne pas dépasser l'horizon terrestre, aussi bien qu'à ne pas s'occuper de tout ce qui n'a pas d'intérêt pratique immédiat; c'est pour lui surtout que le monde sensible seul est « réel », et qu'il n'y a pas de connaissance qui ne vienne des sens; pour lui aussi, cette connaissance restreinte ne vaut que dans la mesure où elle permet de donner satisfaction à des besoins matériels, et parfois à un certain sentimentalisme, car, il faut le dire nettement au risque de choquer le « moralisme » contemporain, le sentiment est en réalité tout près de la matière.





LES HOMMES-MACHINES

Dans ces conditions, l'industrie n'est plus seulement une application de la science, application dont celle-ci devrait, en elle-même, être totalement indépendante ; elle en devient comme la raison d'être et la justification, de sorte que, ici encore, les rapports normaux se trouvent renversés. Ce à quoi le monde moderne a appliqué toutes ses forces, même quand il a prétendu faire de la science à sa façon, ce n'est en réalité rien d'autre que le développement de l'industrie et du « machinisme » ; et, en voulant ainsi dominer la matière et la ployer à leur usage, les hommes n'ont réussi qu'à s'en faire les esclaves, comme nous le disions au début : non seulement ils ont borné leurs ambitions intellectuelles, s'il est encore permis de se servir de ce mot en pareil cas, à inventer et à construire des machines, mais ils ont fini par devenir véritablement machines eux-mêmes.




L'ANIMAL HUMAIN

Car c'est ainsi : l'Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre; comme la quantité seule compte, et comme ce qui ne tombe pas sous les sens est d'ailleurs tenu pour inexistant, il est admis que celui qui ne s'agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu'un « paresseux » ; sans même parler à cet égard des appréciations portées couramment sur les peuples orientaux, il n'y a qu'à voir comment sont jugés les ordres contemplatifs, et cela jusque dans des milieux soi-disant religieux.

Dans un tel monde, il n'y a plus aucune place pour l'intelligence ni pour tout ce qui est purement intérieur, car ce sont là des choses qui ne se voient ni ne se touchent, qui ne se comptent ni ne se pèsent; il n'y a de place que pour l'action extérieure sous toutes ses formes, y compris les plus dépourvues de toute signification. Aussi ne faut-il pas s'étonner que la manie anglo-saxonne du « sport » gagne chaque jour du terrain. L'idéal de ce monde, c'est l' « animal humain » qui a développé au maximum sa force musculaire; ses héros, ce sont les athlètes, fussent-ils des brutes ; ce sont ceux-là qui suscitent l'enthousiasme populaire, c'est pour leurs exploits que les foules se passionnent; un monde où l'on voit de telles choses est vraiment tombé bien bas et semble bien près de sa fin.





LE BONHEUR ?

Cependant, plaçons-nous pour un instant au point de vue de ceux qui mettent leur idéal dans le « bien-être » matériel, et qui, à ce titre, se réjouissent de toutes les améliorations apportées à l'existence par le « progrès » moderne ; sont-ils bien sûrs de n'être pas dupes ? Est-il vrai que les hommes soient plus heureux aujourd'hui qu'autrefois, parce qu'ils disposent de moyens de communication plus rapides ou d'autres choses de ce genre, parce qu'ils ont une vie plus agitée et plus compliquée ? Il nous semble que c'est tout le contraire, le déséquilibre ne peut être la condition d'un véritable bonheur ; d'ailleurs, plus un homme a de besoins, plus il risque de manquer de quelque chose, et par conséquent d'être malheureux; la civilisation moderne vise à multiplier les besoins artificiels, et, comme nous le disions déjà plus haut, elle créera toujours plus de besoins qu'elle n'en pourra satisfaire, car, une fois qu'on s'est engagé dans cette voie, il est bien difficile de s'y arrêter, et il n'y a même aucune raison de s'arrêter à un point déterminé.



Les hommes ne pouvaient éprouver aucune souffrance d'être privés de choses qui n'existaient pas et auxquelles ils n'avaient jamais songé; maintenant, au contraire, ils souffrent forcément si ces choses leur font défaut, puisqu'ils se sont habitués à les regarder comme nécessaires, et que, en fait, elles leur sont vraiment devenues nécessaires. Aussi s'efforcent-ils, par tous les moyens, d'acquérir ce qui peut leur procurer toutes les satisfactions matérielles, les seules qu'ils soient capables d'apprécier : il ne s'agit que de « gagner de l'argent », parce que c'est là ce qui permet d'obtenir ces choses, et plus on en a, plus on veut en avoir encore, parce qu'on se découvre sans cesse des besoins nouveaux; et cette passion devient l'unique but de toute la vie.





L'ENVAHISSEMENT OCCIDENTAL

Il est vrai que, quand certaines passions s'en mêlent, les mêmes choses peuvent, suivant les circonstances, se trouver appréciées de façons fort diverses, voire même toutes contraires : ainsi, quand la résistance à une invasion étrangère est le fait d'un peuple occidental, elle s'appelle « patriotisme » et est digne de tous les éloges ; quand elle est le fait d'un peuple oriental, elle s'appelle « fanatisme » ou « xénophobie » et ne mérite plus que la haine ou le mépris. D'ailleurs, n'est ce pas au nom du « Droit », de la « Liberté », de la « justice » et de la « Civilisation » que les Européens prétendent imposer partout leur domination, et interdire à tout homme de vivre et de penser autrement qu'eux-mêmes ne vivent et ne pensent ?





On conviendra que le « moralisme » est vraiment une chose admirable, à moins qu'on ne préfère conclure tout simplement, comme nous-même, que, sauf des exceptions d'autant plus honorables qu'elles sont plus rares, il n'y a plus guère en Occident que deux sortes de gens, assez peu intéressantes l'une et l'autre : les naïfs qui se laissent prendre à ces grands mots et qui croient à leur « mission civilisatrice », inconscients qu'ils sont de la barbarie matérialiste dans laquelle ils sont plongés, et les habiles qui exploitent cet état d'esprit pour la satisfaction de leurs instincts de violence et de cupidité. [...] En tout cas, ce qu'il y a de certain, c'est que les Orientaux ne menacent personne et ne songent guère à envahir l'Occident d'une façon ou d'une autre ; ils ont, pour le moment, bien assez à faire de se défendre contre l'oppression européenne, qui risque de les atteindre jusque dans leur esprit-, et il est au moins curieux de voir les agresseurs se poser en victimes.



(Les photos proviennent de ON THE SILVER GLOBE d'Andrzej Zulawski, le film le plus mystique du monde. Réalisé en 1977 et sorti en 1988 pour cause de Pologne totalitaire, des cosmonautes quittent la Terre vers un ailleurs afin de créer une nouvelle civilisation)

SCHRAMM (1993)

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36 FILMS POUR TOI

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Dédicace au blog "La Caverne des Introuvables" pour sa destruction de l'industrie cinématographique et sa mise à disposition de perles rares en version française ou sous-titrée. Des films tueurs dont j'ai ou je voulais parler, clique sur les titres pour les attraper et sur "ARTICLE" pour voir ce que j'en ai bavé.

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DECODER (1984)

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MS. 45 (1981)

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GOD TOLD ME TO (1976)



Wahou. On trouve à peu près tout ce qui fait fantasmer l'humain et le cinéma dans ce film. Larry Cohen est le réalisateur élu. L'élu dans l'histoire, c'est Tony Lo Bianco, cette ganache ritale qu'on voit habituellement dans des seconds rôles mafia. Il incarne ici une forme de Bad Lieutenant, un citoyen chrétien servant la police du mieux qu'il peut, avant de complètement dériver. Une série de crimes sans aucun motif est perpétré dans NYC, des mecs sans antécédents se mettent à shooter dans la foule, pour le fun. Avant de succomber à leur tour, ils ont tous la même excuse : "Dieu m'a dit de le faire". L'enquête commence dans les bas-fonds de la cité et révèle un point commun entre ces désaxés : tous ont été de près ou de loin dans l'entourage de Bernard Philips.




Mais qui est ce Bernard Philips ? Mystère. En réalité, c'est un hippie fluorescent se présentant comme le messie. Il possède la force, la capacité d'ensorceler ses dévots, et le Lieutenant va réaliser que lui aussi a été choisi... Ce cher Bernard a été mis au monde sans ovulation, à la suite d'un fait divers étrange des années 50. Extra-Terrestre ? Une confrontation dans les flammes entre Lo Bianco et l'affreux Robert Lynch (avec son vagin sous l'aisselle, dingue), apportera la lumière sur la vérité. C'est mortel du début à la fin. Policier, mystique, christique, serial killer, horreur, SF, envahisseurs, rue, 70's, score de Bernard Herrmann, y'a TOUT, et THOU SHALT SEE IT.

Mario Bava > Dario Argento

PARANORMAL ACTIVITY (2009)

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L'Enfer selon Clive Barker

John Carpenter (1992-2001) : La Chute

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John Carpenter (1983-1988) : Brûle Hollywood Brûle

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John Carpenter (1974-1982) : Le prince noir

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Il vit ! Nous dormons ! Mais pour combien de temps encore ? Né en 1948 seulement, on pourrait penser que John Carpenter ait déjà dépassé le siècle. Le cheveu blanc éclatant et les rides avancées témoignent du tourment présent dans la tête de cet homme. C'est l'anti-Spielberg comme il aime le rappeler, l'opposé du cinéaste familial qui a œuvré dans tous les genres, de la science-fiction à l'action, du fantastique au mystique, de l'horreur au dénonciateur... Et son œuvre ne s'arrête pas à l'image, en témoigne sa musique électronique minimaliste et angoissante, hyper en avance pour l'époque, il signe la plupart des b.o. de ses films.

Une compilation maison de ses bandes-son à écouter ICI.

Carpenter a réussi à unifier deux catégories filmiques en une, créant des AB movies toujours plus performants. Dès le début à mi-chemin entre la réaction et la subversion, entre les classiques et l'exploitation, ses westerns modernes restent la marque d'un perpétuel combat face à la machine Hollywood. Il disait avoir rencontré l'incarnation du démon dans sa jeunesse, mais qu'il ne s'étendrait pas sur le sujet tant que ses parents vivraient... En attendant le décès, viens donc faire un petit tour dans la bouche des ténèbres...

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TIMECRIMES (2007)

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EX DRUMMER (2007)


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THE MIST (2007)



Il y eut FOG de John Carpenter... 30 ans plus tard voilà MIST de Frank Darabont. Le brouillard s'est nettement épaissi et il n'annonce plus l'arrivée de grotesques pirates mais l'ENFER. Les créatures de l'au-delà ont débarqué sur Terre grâce à une porte inter-dimensionnelle malencontreusement ouverte par l'Armée. Sacré Stephen King ! L'ouragan précédant la brume force tous les habitants de cette petite ville du Maine à faire leurs réserves au supermarché local. Mais ceux-ci se retrouvent vite coincés par ce brouillard à couper à la hache, l'ancien qui débarque tel un dératé au magasin, le nez ensanglanté, ne va rien arranger... C'est parti pour un huis-clos hautement mist-anthropique.

"I'm not sure I believe it, and I was here. What we saw was impossible". En effet, impossible. La première apparition d'éléments surnaturels : des tentacules gluantes, est vraiment (dino) risible. On se dit que c'est mal barré... mais la terreur fait progressivement transpirer. Il y a les convaincus, les sceptiques, puis les angoissés qui vont, au fur et à mesure de l'occupation des rayons, se fier corps et âme à la prêcheuse apocalyptique de la bourgade, Mrs. Carmody. Elle est le personnage le plus marquant du film, plus que David Drayton le héros sur papier, une sorte de Tom Hanks dianabolé. "The end of times has come. Not in flames, but in mist".



Les humains vont alors se dresser les uns contre les autres projetant le danger à tous les niveaux de l'aventure, aussi bien à l'intérieur (dévots incontrôlables) qu'à l'extérieur (apparition d'araignées et de moustiques géants (scène géniale!) et de bestioles futuro-préhistoriques immondes). Le temps presse. Tour à tour le nombre de survivants décroit, entre ceux voulant braver la brume se retrouvant démembrés, ceux se suicidant par dépit (cachets, pendaisons), et ceux que l'Ancien Testament amèneront à s'affronter violemment. Certains dialogues restent marqués. Une seule solution pour éviter l'expiation : PARTIR.

Amanda: You don't have much faith in humanity, do you? People are basically good; decent. My God, David, we're a civilized society.
David: Sure, as long as the machines are working and you can dial 911. But you take those things away, you throw people in the dark, you scare the shit out of them - no more rules.



Ce qui va suivre dévoile des éléments clés de l'intrigue

Ils seront 8 au départ, 5 une fois dans la 4 roues motrices. Le plan : rouler jusqu'à ce que le réservoir crie famine. Mais le brouillard ne faiblit pas et lorsque les 5 civils terrorisés entendent la surface se scratcher, ils savent que l'ampleur du phénomène les dépasse. Une créature de 60 coudées leur passe au dessus, sans broncher. Ça pue la fin des temps, le sort du Monde est désormais irréversible. Plus d'essence, comme seule porte de sortie, un revolver, mais 4 balles seulement. David se sacrifie et tue de sang froid les 4 autres occupants de son 4x4 dont son fils. Désespéré, il sort et attend que le futur vienne l'enlever... Et c'est là que Darabont bluffe tout le monde, en montrant lors d'un magnifique plan final (sonorisé par DEAD CAN DANCE), l'Armée US remilitarisant la zone au lance-flamme, laissant David complètement désemparé... Tous morts pour rien ? Un film d'horreur pas comme les autres.

TAXIDERMIA (2006)

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EVILENKO (2004)



On retrouve ici le vieux Malcolm McDowell, sur lequel vous vous êtes tous ciré le pingouin dans ORANGE MECANIQUE et CALIGULA. Eh bien il n'a rien perdu de sa malice et de son vice. Ce film de David Grieco basé sur des faits réels est dobby dobby dingo. McDowell incarne le monstre de Rostov, aka Andrei Chikatilo, un pédophile russe qui viola, tua et mangea plus de 50 enfants entre 1978 et 1990. C'est à la suite de son licenciement, pour attouchements sur une élève, que ce professeur d'histoire, un des derniers fervents défenseurs du communisme, tombe dans la folie et poursuit de jeunes enfants qui se laissent hypnotiser par le regard triste et attendrissant du vieil homme. On se laisse avoir nous aussi tellement c'est puissant à l'écran (L'ambiance pesante se rapproche de THE WOODSMAN sorti la même année), notamment cette confrontation pleine de tension entre le justicier et le criminel. Le doc en bonus DVD sur Chikatilo terrorise. On le voit, le jour de son procès en 1992, raconter méticuleusement la dépouille d'un jeune garçon avec le sourire aux lèvres, affreusement diabolique !



MANIACS

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Emilio Estevez (1982-1986) : Juvénile délinquance

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Emilio, c'est le fils aîné de la famille Sheen (Martin, Charlie), les irlando-espagnols qui ont donné leur vie au cinéma. Lui a gardé la consonance hispanique et la réputation de raté. Le jeune BG à la blondance arrogante n'avait pas vraiment la tronche de l'emploi au départ, si on ajoute en plus son rire de mouette en chaleur. Mais il se trouve que dans presque tous ses rôles, il incarne le mauvais mauvais garçon. Ado en crise, rocker, geek, punk, jock, loser, dealer, braqueur... Il aura tout fait et participé aux teen movies les plus marquant des 80's. C'est l'été et c'est le moment de remonter le temps.

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ANGST (1983)



HORRORSHOW. Le compromis idéal entre l'Inspecteur Derrick et Charles Manson. Nous sommes dans une petite ville autrichienne. Un "ancien" psychopathe sort de prison après y avoir purgé une peine de 10 ans. Il a passé plus de la moitié de sa vie enfermé, le crime qui vit en lui est éternel. Perdu une fois dehors, il élabore au plus vite un plan. Une station service, un café. Il s'arrête. Deux petites souillons le dévisagent alors qu'il croque goulument une saucisse allemande. Il prend un taxi, et au moment de se jeter sur la conductrice, panique, et s'enfuit dans les bois. La musique électronique entêtante de Klaus Schulze (TANGERINE DREAM) fait vraiment son effet à ce moment.


Perdu à nouveau dans l'espace, il retrouve le chemin dans sa tête. Une grande maison calme, cachée par de grands arbres. Effraction. Il est dedans. Et lorsque ses résidentes arrivent à la tombée de la nuit, son excitation maladive est à son comble, la fête commence enfin. Elle se terminera brutalement dans un glacial couloir de la mort. Angoisse, sadisme, suspense, psychodrame, nécrophilie. L'unique film de Gérald Kargl atteint des sommets dans l'abime. Les plans, l'éclairage, le son, tout est PARFAIT et hyper en avance dans le genre. Un film ambigu, dérangeant, malsain, influence claire et nette de Gaspard Noé et du film choc FUNNY GAMES. Force est de constater que l'Europe niveau MAL est bien loin devant les USA. Le meilleur tout simplement.



Claude Chabrol (1969-1971) : La Trilogie du Mal


QUE LA BÊTE MEURE (1969)



La vengeance avec un grand V est la trame de ce génial film de Claude Chabrol. Charles Thénier (Michel Duchaussoy) est un écrivain pour enfants qui passe ses vacances du côté de Quimper avec son fiston. Un matin, dans un bourg désert, le petit Michel revient de la pêche avec son épuisette... Et au carrefour, BOUM! Un taré le prend de plein fouet et continue sa route. Ce taré, Charles va essayer de le retrouver, de le traquer, pendant des mois et des mois, sans succès. La police n'a rien. Et c'est le hasard, le formidable hasard, qui va faire la différence. Une voiture embourbée ? Une aile endommagée ? Une actrice télé ? Le jour même du drame ? Le paysan qu'il croise sur sa route lui raconte tout sans se forcer, les assassins de son enfant sont passés ici-même il y a des mois de ça...



Charles va retrouver cette Hélène Lanson (Caroline Cellier), lui faire la cour et son œil va se remettre à briller à l'approche de la vérité. Elle a de la famille à Quimper et son beau-frère est garagiste, tout concorde merveilleusement. Elle sort en plus d'une grave dépression nerveuse, ce qui écarte visiblement sa culpabilité. Hélène qui n'apprécie pourtant pas sa famille va retourner passer quelques jours chez eux avec Charles. L'homme meurtri va enfin rencontrer le criminel, l'être abject qui a détruit son existence, Paul Decourt (Jean Yanne). C'est un homme invivable, cruel et injuste avec sa femme et son fils, distille sa haine et sa brutalité à chaque parole, l'antipathique total. Charles avait peur de rencontrer quelqu'un de charmant, là il n'a plus aucun doute, il le tuera sans sourciller, c'est certain. Cependant, le démon est plus malin que ça...



Charles écrit un journal depuis la mort de son fils, où il raconte dans les détails sa chasse au meurtrier et son souhait de vengeance mortelle. Paul lui vole et le dépose chez son avocat, au cas où il lui arriverait quelque chose Charles serait le suspect n°1. Lors d'une balade en voilier, Charles a planifié la mort de Paul qui ne sait pas nager, le temps se dégrade, parfait. Seulement, Paul sort son revolver, retour à la côte immédiat. Charles & Hélène sont mis dehors. La tentative a échoué. Ils reçoivent pourtant la visite de la police dans la soirée. Paul est mort. Empoisonné. Charles est questionné et son contre-alibi de suspect n°1 semble l'écarter. Pour couronner le tout, le fils Decourt se dénonce lui-même témoignant la haine de son paternel. Le coup de Charles est parfait, digne d'une tragédie grecque. Il rédige une dernière lettre signant ses aveux avant de s'enfuir en mer. Subtil, brut et tragique, le cinéma français au top.



LE BOUCHER (1970)



La folie amoureuse meurtrière est au cœur de ce film tourné du côté de Sarlat en Dordogne. Stéphane Audran (Hélène), l'institutrice du village rencontre Popaul (Jean Yanne), le boucher, à un mariage. Celui-ci chope le coup de foudre. Il la suit partout, lui fait des cadeaux, lui offre ses services et parvient même à obtenir son amitié. Mystérieusement, à chaque fois qu'elle se rend quelque part, en promenade scolaire, dans une autre ville ou ailleurs, une femme est retrouvée assassinée après son passage. La tension au fond de ce bourg isolé va croître tout au long du film, façon Hitchcock.



Popaul a vu les atrocités de la guerre et se plaît à déballer ses spectacles verbaux répugnants à chaque nouvelle d'un nouveau crime. Seulement un jour, Hélène fait visiter les fameuses grottes à ses élèves et est la première à découvrir le corps mutilé de cette jeune fille ("Il pleut ?" "Non c'est du sang!!"). Celle-là même qui s'est mariée quelques temps plutôt et a provoqué leur rencontre. Elle trouve par hasard le briquet offert à Popaul quelques jours auparavant sous une pierre. Le frisson s'installe. Mais le boucher démoniaque s'est re-procuré le même, ce qui éloigne temporairement ses soupçons. Elle ne sait plus.



Un samedi soir (en province), Popaul se fait plus pressant, lui avouant qu'il doit absolument lui parler. Il EST LÀ, frappant au carreau. C'est la grosse panique, les escaliers, les verrous, les fenêtres. Mais il est déjà à l'intérieur. L'amour profond est avoué, les crimes passionnels aussi. Devant la froideur et l'impassibilité de l'institutrice, dépourvue de sentiments depuis une relation antérieure, le boucher devenait fou et tuait, violait, démembrait, faute d'amour réciproque. La fin est tragique une fois de plus, avec un suicide inattendu à la clé. Une atmosphère unique, un suspense haletant, à voir vraiment.



JUSTE AVANT LA NUIT (1970)



Je termine avec, pour moi, le chef d'œuvre ultime de Chabrol. Tous les ingrédients qui ont fait sa renommée sont ici: les restes de la nouvelle vague, la satire de la bourgeoisie, l'infidélité et les jeux interdits, la noirceur, l'angoisse perpétuelle, la beauté déconcertante de ses actrices (Stéphane Audran) et la froideur incommensurable de ses acteurs (Michel Bouquet l'esquimau), déjà en couple dans LA FEMME INFIDÈLE. Charles Masson (Bouquet) est un publicitaire embourgeoisé qui s'adonne à des jeux SM avec la femme de son meilleur ami François (Périer). Mais un jour, alors qu'il l'étrangle pour la faire jouir, il perd le contrôle... Laura est étendue sur le lit, complètement inerte. Il quitte la chambre, abasourdi. Au comptoir d'un troquet du quartier, il tombe par HASARD sur François, le malaise...



Ils vont manger ensemble et François reçoit un coup de fil, Laura a eu un accident. Il part sur les lieux, Charles rentre chez lui après lui avoir proposé de l'accompagner. Dans un premier temps, Charles va prendre sur lui et ne rien dire à personne. Cependant, une amie de Laura le fixe durant l'enterrement, Hélène (Audran), sa femme, le remarque. Cette amie va attendre quelques jours puis va faire part de ses doutes à François, désemparé. Elle est certaine d'avoir vu ce Charles avec Laura à la porte de cette chambre. François ne veut rien savoir, il le connait depuis 25 ans, et lui prie de ne pas aller à la police, elle accepte. Mais c'est Charles qui perd le premier les pédales alors que François fait progressivement le deuil de sa femme.



Il avoue d'abord à Hélène qu'il l'a trompé, avec Laura, puis ensuite que c'est lui l'assassin. Celle-ci est de tout cœur avec lui. Déçu de cette absence de châtiment et de souffrance, le remord le ronge entièrement. Il ne veut plus aller au travail, devient instable, suant, glacé avec ses enfants et sa femme, ne dort plus. Il décide d'avouer les faits à François, qui lui aussi reste impassible et sans animosité aucune. Incroyable. Il a commis un meurtre, de sang froid, et personne ne veut le punir. C'est décidé, demain matin, il ira se dénoncer lui-même à la police, qui a presque classé l'affaire. Mais Hélène va décider de son destin à sa place, privilégiant la mort à l'isolement. C'est un des films les plus froids et noirs de France, rien qu'une fraction de seconde dans le regard de Michel te glace le sang. IMMANQUABLE.

Les Démons de Loudun


The Devils (1971) par bordroit

THE WICKER MAN (1973)

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LA TRAQUE (1975)



Si tu fais chier Jean-Pierre Marielle, t'iras faire du bilboquet avec son plus grand doigt. Et ce chef d'œuvre (n'ayons pas peur des mots) de Serge Leroy prouve bien ce que j'avance. Helen Wells (Mimsy Farmer, égérie giallo de la décennie 70) se retrouve dans la campagne normande pour y visiter une longère. La belle Américaine séduit Mansart (Jean-Luc Bideau), futur conseiller régional, et se fait remarquer par les frères Danville (Philippe Léotard et Jean-Pierre Marielle !), deux beaufs finis ! Deux ferrailleurs bourrus et pervers. Ce qui nous vaut encore de la cultance dans les répliques et une scène de bousculade en auto bien dérangeante.



Le matin suivant, une battue au sanglier est organisée dans la propriété de Monsieur Sutter (Michael Lonsdale), puissant bourgeois local. Mansart et les Danville participent, ainsi que le capitaine Nimier (Michel Constantin), Rollin (Paul Crauchet) notaire, Chamond (Michel Robin) assureur, et Maurois (Gérard Darrieu), le garde forestier accusé d'attouchements sur jeunes filles... Casting de choc. Le décor est planté. Ayant forcé sur le litron, les huit chasseurs s'engouffrent dans les bois. Et un pauvre lapin fait les frais du taux d'alcoolémie de Marielle.



Helen quant à elle, se promène en attendant son taxi, quand les Danville la surprennent, perdent le contrôle, puis la violent dans une grange abandonnée sous le regard dépité de Chamond. Ni vu ni connu. Une fois refroqués, les deux porcs rejoignent les autres. Mais problème. Ils ont oublié un de leur fusil là-bas. Quand le jeune Danville (Léotard) y retourne, la fille est encore là, il l'enlace et le coup part. Plein ventre. La fille s'échappe et LA TRAQUE est lancée. La franchouillardise dans toute sa dégueulasserie nous saute à la gueule. Du notaire au garagiste, tous sont mouillés si la fille parle. Les manigances s'enchainent alors à vitesse grand V.



Après avoir appris que le coup de feu n'était pas un accident et quelques violentes dissensions, tous décident finalement de faire front ensemble, comme Nimier l'exige (laissant le frère Danville à l'agonie). Vaincre ou périr. La traque devient la mission, les gaziers ressemblant de plus en plus à des mercenaires qu'à des chasseurs. La métaphore militaire est d'ailleurs présente durant tout le film avec des clins d'œil appuyés aux dossiers scabreux de l'Armée Française : Seconde Guerre mondiale, Algérie, Indochine.



On rejoint donc, sous des allures de "survival" à l'américaine, l'esprit pamphlétaire des films d'Yves Boisset et une critique acerbe de la bourgeoisie (comme Claude Chabrol le faisait déjà), et plus largement un tableau sur la capacité de vice de l'homme. Chacun y allant de sa vile magouille pour préserver ses intérêts personnels. Je vous laisse imaginer la fin, cruelle, après quelques bons rebondissements (malgré la courte durée totale: 1h30). Un film impressionnant, spectaculaire, psychologique. Tu ferais quoi, toi, dans les mêmes circonstances ?



L'ULTIMO TRENO DELLA NOTTE (1975)



Ah, l'immoralité dans toute sa splendeur ! À l'heure où sort un remake moisi de THE LAST HOUSE ON THE LEFT, je préfère attirer l'attention sur cette perle d'Aldo Lado, directement influencée par Wes Craven. Deux jeunes filles allemandes, deux loubards, une MILF pleine de vice (jouée par Macha Méril un mois après le mythique PROFONDO ROSSO de Dario Argento) et le sixième personnage, le plus important, le dernier train pour Vérone. Nous voilà partis pour une nuit entière de torture et de sévices. La scène du viol au couteau au petit matin est particulièrement fournie en cruauté. Les corps des adolescentes sont jetés, le train arrive. Et l'on assiste ensuite à une étrange coïncidence, comme dans LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE lorsque les assassins se font recueillir par les parents de la fille qu'ils ont torturé plus tôt.



Macha Méril, blessée au genou, supplie le docteur présent dans la salle d’attente de la gare de la soigner, celui-ci bonne âme, accepte. C'est ainsi que Madame et ses deux sbires se retrouvent à déjeuner confortablement dans la demeure des deux mortes ! Les parents terriblement inquiets, entendent la découverte des corps à la radio et ne mettent qu'un temps à réaliser que les deux voyous dispersés à voler dans la maison sont les auteurs de ce méfait. Macha, plus perverse que jamais, se dédouane totalement de l'affaire en se présentant comme victime elle aussi. Le père prend le UZI, et dessoude sèchement les deux bandits. Pure vengeance. Une fin où le véritable coupable court toujours. Une musique d'Ennio Morricone. Parfait.

(Aussi connu sous le nom LAST STOP ON THE NIGHT TRAIN, NIGHT TRAIN MURDERS, LE DERNIER TRAIN DE LA NUIT ou LA BÊTE TUE DE SANG-FROID)

Comment éradiquer le chomage ?

THE HIDDEN (1987)

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THE CHANGELING (1980)

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ACIDE

POSSESSION (1981)


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FROM BEYOND / RE-ANIMATOR


Deux classiques du cinéma engagé pour la viande rouge. Deux histoires de scientifiques cochons qui n'attendent que la partouze. Deux films de Stuart Gordon adaptés de H.P. Lovecraft. ET DEUX SCÈNES CULTES. Comme a dit Denis Brogniart : L'homme est peu de chose. Je rajouterai surtout avec un trou dans la tête.

SOCIETY (1989)



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TERROR FIRMER (1999)



Sexe, vomi et rock'n'roll. La comédie pourrie idéale pour Noël, parfaite pour faire gerber toute la famille. Scénario qui moque le DRESSED TO KILL de De Palma pour une avalanche de membres arrachés, de sang gicleur, de sexe sauvage, d'humour gras, fidèle à l'esprit TROMA depuis 25 ans. L'intrigue se passe sur un plateau de tournage où Lloyd Kaufman joue Larry Benjamin, un réalisateur aveugle (ahah) qui se bat pour le cinéma indépendant. Proche de la réalité donc. Le casting est conséquent et mêle habitués et apparitions surprises : Ron Jeremy, Edouard Baer, Ariel Wizman, Lemmy Motorhead, les Lunachicks ou la délicieuse Carla Pivonski et évidemment tous les personnages cultes de la bande: Toxic Avenger, Noxie, Sergent Kabukiman, l'homme vache, etc. Festival du gore fun, c'est à regarder avec modération.