Fluoglacial - Tendances Négatives

John Carpenter (1992-2001) : La Chute

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MEMOIRS OF AN INVISIBLE MAN (1992)

Après avoir boudé les salles pendant 4 ans, Jean Charpentier revient encore là où l'on ne l'attend pas. Il s'attaque maintenant au mythe de l'homme invisible dans une comédie mouvementée et ingénieuse. Regarde-moi ce plan. Le film vaut surtout le détour de par ses trouvailles en effets spéciaux, étonnants à l'époque. Et aussi pour le côté noir de la condition du personnage qui réalise qu'être vu peut rendre service dans la rue ! Comment prendre un taxi ? Comment manger sans se faire vomir ? Comment fumer discrètement ? Mais l'explosion moléculaire flamboyante du départ laisse place à une intrique transparente elle aussi. Chevy Chase aka Nick Halloway tombe amoureux de la bombe Darryl Hannah (AHAH) mais est poursuivi par le méchant Sam Neil qui projette de faire de cet homme transparent l'espion n°1 de la CIA. Attention, nous sommes à deux doigts du divertissement familial.


BODY BAGS (1993)

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Voilà 15 ans que le maître de l'horreur n'avait pas bossé pour la TV. En collaboration avec Tobe Hopper ils balancent 3 segments bien divertissant. Dans "The gas station", une pulpeuse caissière de station service se fait peur dans la nuit. C'est l'endroit idéal pour le frisson et les effets sonores boostent le tout. La fin est gore, comme les interludes à la morgue où c'est John Carpenter lui-même, les mains dans le sang, qui présente ses contes de la crypte. Dans "Hair", Stacy Keach perd ses cheveux et subit l'opération d'un docteur louche, qui en effet se révèlera être un Visiteur. Les cheveux lui poussent même dans la gorge, c'est en fait un cobaye de micro-serpents extra-terrestres qui mangent des cerveaux humains. Putain... "Eye" est signé Tobe Hopper et ça se sang. Un joueur de baseball perd un œil dans son pare-brise. Il se fait greffer celui d'un ancien serial killer, John Randall, fraichement exécuté. Et il va connaître l'enfer ! A noter au casting : Sam Raimi, Wes Craven, Roger Corman ou encore Debbie Harry !


IN THE MOUTH OF MADNESS (1994)

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Ceci est la dernière prouesse connue de John Carpenter, et wow, le dernier volet de sa trilogie de l'apocalypse termine en apothéose. Et c'est parallèlement un de ses plus mauvais scores dans les salles, population de cons. Un agent d'assurance est engagé par une maison d'édition pour retrouver un auteur mystérieusement disparu. Cet auteur n'est autre que Sutter Cane, l'écrivain d'horreur qui a vendu plus que la Bible et dont les fanatiques s'entretuent dans la rue ne pouvant attendre le prochain roman. John Trent (Sam Neil), reconnu pour son flair, va tenter de résoudre cette énigme. L'assemblage des couvertures découpées représente une carte, sensée définir la ville de Hobb's End, théâtre des atrocités du dernier best-seller de Cane. Avec la pulpeuse éditrice (Julia Carmen), Trent, cynique et sceptique, va se rendre à cet endroit pour savoir.

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Trop tard, la folie a déjà ouvert son antre. Le héros comme le spectateur ne distingue plus la fiction de la réalité. La ville imaginaire est fidèle au livre. Sa majestueuse église noire abrite tout comme dans PRINCE OF DARKNESS une porte vers le Mal. L'auteur est devenu le Dieu unique, contrôlant la perception de chacun de ses lecteurs, infectant chaque cerveau de poison paranoïaque, de cauchemars (parfois double) et de perte de mémoire. La Fin est là, et pas comme on le croyait ! Rarement un film n'avait été aussi torturé. La maestria de John Carpenter alliée au scénario de Michael De Luca font de ce livre dont vous êtes le héros une vraie diablerie. Respect à Sam Neil dans son hôpital psychiatrique, devenu lui-même le possédé après POSSESSION. CLASSIQUE N°10. (Pour un total de 10 classiques sur 20 ans, QUI DIT MIEUX ?)


VILLAGE OF THE DAMNED (1995)

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Remake vintage d'une perle sci-fi des années 50.
Contrairement au précédent, le bide est mérité.


ESCAPE FROM L.A. (1996)

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Carpenter enquille rapidement avec ce qui restera comme son navet par excellence, la suite très attendue de NEW YORK 1997. Los Angeles, 2013. La chaotique cité est désormais le seul havre de liberté de l'État fasciste américain. Comme dans l'original, Snake Plissken la bombe humaine, doit s'y aventurer, pour récupérer la fille du président (Utopia), aux mains de Cuervo (George Corraface...). Le Che Gevara moderne menace d'atomiser la planète et Snake doit stopper le massacre. Le succès est égal à la formule NY et on se demande pourquoi tant ce film représente toute la mauvaise cyber science-fiction des années 90. Le côté sombre et dosé du premier se transforme en avalanche grotesque d'effets spéciaux (la palme revenant à Kurt Russel surfant un tsunami!) et de répliques prévisibles de bad boy. Un film saboté ? Une satire sensée descendre les dérives du système américain ? Ok pour le second degré mais on ne peut vraiment pas s'empêcher de douter...


VAMPIRES (1998)

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Après les deux coups dur de 1995, Johnny refait péter le box-office. Et j'avoue que pour un film de vampires c'est du bon divertissement. James Woods et son rôle de destructeur massif entre Schwarzy et Stallone lui va à ravir. Sheryl Lee est sexee. Buffy peut donc aller sucer des bites en enfer. Il n'y a pas de méchants ni de gentils ici, les 2 camps sont des enfoirés de fils de pute. Tueurs fanatiques contre sanguinaires maléfiques, même combat. L'action est grandement privilégiée au fantastique dans ce western poussiéreux tourné au Nouveau Mexique. C'est une constante dans les films de Carpenter, la figure religieuse en prend encore pour son grade. L'histoire on s'en balance non ? Jack Crow doit stopper l'ascension aux pleins pouvoirs de Valek par pure vengeance, et non par amour de l'humanité, et il va y avoir du crâne brisé !


GHOSTS OF MARS (2001)

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La chute. Le plus gros bide de sa carrière pour ce gros film d'action futuriste de gros américain. Liquider Pam Grier au début et laisser Jason Statham et Ice Cube se disputer la palme de la virilité pendant l'heure restante, c'était pas bien joué. Les seins de Natasha Henstridge sauvent-ils le reste ? Non. Les humains colons de la planète rouge doivent faire face à des fantômes vengeurs transformant les corps qu'ils croisent en féroces guerriers tribaux. Qu'est ce que John a voulu nous montrer ? Que malgré les fusillades à tire larigot, comme dans les anciens westerns, les armes doivent être rechargés (cf. la scène amusante du couloir). Toute cette mascarade pour arriver à l'attaque finale du train spatial fait mal au cœur. Pour une fois le box-office ne ment pas.


CIGARETTE BURNS (2005)

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Et c'est quand on croit la bête morte qu'elle vous assène un coup de croc fatal. 4 ans de disette pelliculaire, 12 ans après BODY BAGS, Carpenter revient au format TV dans la série des MASTERS OF HORROR. Et c'est bel et bien le meilleur. LA FIN ABSOLUE DU MONDE. Ce film diffusé une seule fois a poussé ses spectateurs dans une violente folie suicidaire. Il n'existe qu'une seule copie de ce film, l'autre ayant brûlé avec la salle de cinéma qui la projetait. Un riche collectionneur engage alors Kirby, un jeune traqueur de films rares, pour retrouver la pellicule contre un chèque avec plein de zéros. Kirby voit cet ange tiré du film chez lui, enchaîné, à qui on a coupé les 2 ailes. Des flashs morbides le poursuivent. Son périple l'emmène en France, c'est là qu'il va connaître la vraie signification du mot HORREUR. D'une puissance malsaine incroyable, c'est clairement le meilleur truc que Carpenter ait produit depuis L'ANTRE DE LA FOLIE.


PRO-LIFE (2006)

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Dans ce 2ème épisode de la série, Johnny pète les plombs et fait exploser un sujet sensible aux USA : l'avortement. L'histoire est naze. Une adolescente sur sa balançoire se fait mettre en cloque par Cerberus sorti de terre (un croisement improbable entre un bouc et un iguane). Non, pas un homoursporc. Passons. L'inspiration n'est oujours pas au rdv, la créature qui sort du ventre ressemble à celle de THE THING bradée à -50%. Puis après les sièges dans des commissariat, église et autre, c'est maintenant une clinique pour femmes qui se retrouve la proie d'un père pro-vie et de ses 3 fils (Ron Perlman et sa folle chetron). C'est sa fille qui vient d'accoucher du démon et il compte bien la récupérer. Fusillade. Les impacts de balles sont ultra puissants, comme cette scène dégueu où le dévot de Dieu aspire les tripes du chef docteur par l'anus, histoire de lui montrer qu'il a pêché. Carpenter se soustrait au gore pour éviter tout message...


LE RETOUR. C'est maintenant sûr, un nouveau vrai film de John Carpenter sortira en l'an 2010, début d'une nouvelle décennie, bye bye les années zéro zéro. THE WARD causera de fantômes, c'est en vogue, et c'est Amber Heard qui sera en tête du cast. Cochon John. Sont annoncés aussi pour 2010/2011 THE PRINCE, à propos de gangsters, et L.A. GOTHIC, sur un prêtre combattant les forces du mal. Ça rappelle des choses si on mélange... Et puis pour finir, RIOT, film d'horreur carcéral pour lequel Nicolas Cage a refusé le rôle. PD. Mais peu importe... He lives! He lives! He lives!


John Carpenter 1974-1982
John Carpenter 1983-1988


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Commentaires

1. Le vendredi 20 novembre 2009 à 00:54, par MattH

Body Bags est monstrueusement fan, et le mec qui fait LUKE SKYWALKER y est pour beaucoup (contre-emploi sublime dans la 3eme fable).

Vampires je l'ai rematté y'a peu, fun, violent, sans concession, t'as tout dit.

Pour le reste, bah ça mérite visionnage, surtout pour Cigarette Burns.

2. Le vendredi 20 novembre 2009 à 12:59, par Jahk

bon moi qui m'attendais à une diatribe du Patron...La Chute c'est au final juste quelques trébuchements mais çà arrive à tout le monde de déraper hein...
juste sur Ghost of Mars chuis moyen d'accord et je trouve çà finalement nettement supérieur à Vampire$ (qui est bien fun mais c'est tout...ah si y'a un pur James Woods comme on l'aime aussi).
Sans dec ya tout Carpenter ds ce film comme bien dit par quelqu'un d'autre que moi: musique minimale répétitive, dialogues épurés, personnages bien clichés, narration pafaitement rythmée, références à de nombreux de ses films, scènes de foule de tarés, ambiance cheap, répliques 'culte'...et la fin en gros clin d'oeil à Assault me va aussi très bien. de toutes façons faut tjrs plus de 10 ans pour s'apercevoir qu'un film de Carpenter était un nouveau classique en puissance ;)
Bon ue la dernière prod. pour Master of Horror est daubée mais il l'à fait exprès pour revenir encore plus in your face! JC lives!

3. Le lundi 30 novembre 2009 à 21:09, par Sophie

Et moi qui regarde que du Stephen King en ce moment ça tombe bien ...

4. Le dimanche 25 avril 2010 à 10:40, par BESTER

Vraiment chouette ce dossier.

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