Fluoglacial - Tendances Négatives

John Carpenter (1983-1988) : Brûle Hollywood Brûle

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CHRISTINE (1983)

Toujours pas reconnu à sa juste valeur après le gigantesque THE THING, le chef tente le truc du moment, un teen movie, et adapte un Stephen King à 100mph. Lorsque Arnie, jeune puceau à lunettes, croise le regard de cette épave Plymouth de 1957, son cœur se met à battre la chamade, il sait que sa vie ne sera plus jamais comme avant. Le vieux teigneux qui lui la refourgue le prévient du malheur qui plane autour de cette tire, mais l'amour l'aveugle. Arnie change, commence à détester ses parents, s'éloigne de son seul ami... Tout son temps libre, il le passe au garage du gros Darnell, à restaurer son engin. Enfin retapée, la plus belle fille du bahut a déjà cédé. Arnie devient irrésistible, cynique et sûr de lui. Jusqu'à ce que la jalousie de la princesse rouge efface tout opposant et sentiment, et conduise son propriétaire jusqu'à l'irréversible. Bande son rock 50's à fond les ballons, carrosserie mutante, atmosphère angoissante, tous les ingrédients sont là pour rendre ce film, aux abords inoffensifs, über culte. CLASSIQUE N°6.


STARMAN (1984)

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Define "love". Ce road movie fantastico-amoureux à travers les USA entre Kellen Allen et un alien ayant pris la forme de son mari décédé ne va malheureusement pas chercher bien loin. À la manière de cette armée impuissante qui ne réussira jamais à stopper les tendres fugitifs, jusqu'au plan final où LE vaisseau, en forme de boule souvenir qui fait de la neige, viendra récupérer ce qui lui appartient. Compromission ? Jeff Bridges performe dans le rôle du gentil extra-terrestre qui se scratche sur Terre. Sa découverte du Monde ressemble d'ailleurs à certains dialogues cultes de TERMINATOR. Je ne vois rien d'autre à sauver. Le concurrent de E.T. et ses billes magiques obtiendront un succès relatif. Carpenter se venge en quelque sorte du mauvais traitement de ses précédents brûlots en essayant d'infiltrer la matrice. Il va vitre comprendre sa douleur...


BIG TROUBLE IN LITTLE CHINA (1986)

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Everybody relax, I'm here. Les années 80 ne se prêtant plus vraiment au sérieux viscéral de l'horreur, Johnny se lâche complètement dans cette comédie fantastique bourrée d'action, d'effets spéciaux en cascade, de scènes de combat fulgurantes et de répliques hilarantes. Kurt Russell, toujours là, joue le rôle d'un anti-héros lourdaud qui va de gaffe en gaffe pendant 1h30. Perdu dans la mythologie orientale et les codes ancestraux de Chinatown, et après s'être fait voler son truck par un gang de punks nommé les "seigneurs de la mort", Jack Burton va se retrouver mêlé à une sombre histoire de sacrifices, coincé dans un labyrinthe des horreurs. Ce cartoon culte part dans tous les sens et ne déçoit pas du tout malgré son faible accueil à l'époque. CLASSIQUE N°7, bah ouais. John Carpenter a toujours assumé son statut de réalisateur américain capitaliste, le cinéma est son art mais surtout son métier. Cette alternance de succès d'estime et de bides commerciaux va finir par le plonger totalement dans le noir, pour notre plus grand plaisir...


PRINCE OF DARKNESS (1987)

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La riposte est immédiate. Le 2ème volet de la trilogie de l'apocalypse ouverte avec THE THING est pour moi son chef d'œuvre absolu. Carpenter revient au bricolage, ce qui lui réussit le mieux. Un prêtre (Donald Pleasance) découvre d'étranges modifications physiques autour d'une église de la banlieue de L.A., des clochards se zombifient (Alice Cooper!), le Soleil a rendez-vous avec la Lune, et les vers, fourmis et cafards grouillent de partout. Le sous-sol abrite en fait les activités d'une secte depuis le 16ème siècle, "La confrérie du sommeil", qui retient enfermée une force inconnue dans dans un coffre vitrifié. Cette mystérieuse substance verte se répandant au plafond annonce que CELUI QUI DORT VA SE RÉVEILLER.

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Une équipe d'étudiants et de chercheurs sous l'égide du professeur Birack vient alors se piéger dans l'église pour vérifier quantiquement que le démon est bien présent. La science s'allie à la religion pour sauver l'humanité. Et bien mal va lui en coûter... Un message subliminal de mise en garde envoyé du futur apparaît dans tous les rêves de ces mortels... Où est la réalité ? L'anti-Dieu doit mettre son fils au monde, se cache t-il de l'autre côté du miroir ? Aucun second degré, le frisson est ici à son apogée, l'atmosphère sous tension du début à la fin, due aux silences terrorisant et aux sombres compositions EBM de l'auteur. C'est un joyau de cinéma, alarmiste et horrifique à la fois. Et cette fin ! CLASSIQUE N°8.

THEY LIVE (1988)

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I have come here to chew bubble-gum and kick ass ! Vengeance. Même s'il clame que "les messages c'est ce qu'on laisse sur les répondeurs", Carpenter va châtier les détenteurs du pouvoir dans cette science-fiction au combien jouissive. Héros de la classe pauvre, John Nada trouve un carton de lunettes en errant dans les rues de L.A. Tout est limpide quand il en enfile une paire et observe la cité. Les vrais visages des dominants apparaissent, êtres hiddeux venus d'ailleurs. Les vrais messages affichés à chaque coin de rue se révèlent, OBEY, CONFORM, CONSUME, SLEEP... Nada veut vite partager son secret, ce qui nous vaut un des plus longs et absurdes combats du cinéma avec Keith David ! Il prend part ensuite à un groupuscule de rebelles et la violente police militaire le traque. La ville est mise à feu et à sang mais une seule chose compte : le Monde doit savoir. Le génie se surpasse une fois de plus. Cette modeste série B se transforme en pamphlet des temps modernes avec l'imagination et l'humour sans fausse note de Carpenter. CLASSIQUE N°9. Et soudain le vide...


John Carpenter 1974-1982
John Carpenter 1992-2001


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Commentaires

1. Le vendredi 13 novembre 2009 à 01:30, par Jahk

Huhu, jviens juste de finir de post sur la première partie et on est tjrs d'accord sur la deuxieme mais j'reviendrai argumenter sur la troisieme mëme si il y a effectivement au moins 2 grosses faiblesses dans la suite des aventures de notre cher Charpentier. ++

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