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Malice de loup ça se gueule



« On croit toujours que c'est le renard qui est fin. Les loups le sont. La cruauté, voyez-vous, inspire. Le loup qui est bien plus cruel que le renard est bien plus fin que lui. Malice de renard ça s'évente encore. Malice de loup!... Chez nous on dit "Malice de loup ça se gueule" voulant dire que c'est si fin, si droit, si rapide, et si prompt (si cruel aussi) qu'on hurle de surprise et d'alarme, et ça veut dire aussi qu'on hurle parce qu'avant de pouvoir hurler pour autre chose, généralement on a les dents dans la peau. »

Un roi sans divertissement, Jean Giono, 1947.
(Capture: Un roi sans divertissement, 1963.)

HARDCORE 2013 (part.I)



ANTIDOTE - No peace in our time (Bridge 9)

Visiblement, les vieux roublards de NY n'ont pas lu le douzième commandement du hardcore: "Thou shalt not come back". Et finalement, c'était pas une si mauvaise idée. Le disque est cool et sorti par un vrai label. La "hate machine" n'est pas si probante que sur leur mythique EP de 1983 mais le résultat est tout de même moins catastrophique que leur essai alternatif de la fin des années 80 ou leur retour hard. L'anti-attitude est toujours là.

ANTIDOTE - Live for nothing

Obviously, the old rogues from NY did not read the twelfth hardcore commandment: "Thou shalt not come back." And finally, it was not such a bad idea. This record is cool and released on some real label. The "hate machine" is not as convincing as their mythical 1983's EP but the result is still better than their strange alternative test of the the late 80s or their previous hard rock come back. The anti-attitude is still there. They're not like the others.

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THE RED AND THE WHITE (1967)



J'avoue que je n'ai pas pu aller au bout de l'autre chef d’œuvre de Miklos Jancso, Les Sans Espoirs (Szegénylegények), qui comme celui-ci pourtant, dure moins d'1h30. Je ne dois pas être habitué à la narration cyclique du cinéma hongrois. Rouges et Blancs (Csillagosok, Katonák) répond pourtant au même type de schéma, deux armées se mènent la guerre au milieu de vastes plaines, se capturent, courent nus dans les bois, ou dans la Volga, se protègent dans des forts, hôpitaux ou monastères, et puis recommencent inlassablement, comme un jeu sans fin, le jeu de la guerre selon Miklos Jancso.

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NEW YORK 1991



ORDRE INTERNE



Domestica est un label à l'image de l'époque, où de nombreuses et nouvelles plateformes proposent des disques de musique froide d'avant et de maintenant. Sauf que Domestica est localisé à Barcelone, et s'amuse à déterrer de pittoresques souvenirs de leur scène musicale, comme la superbe compilation 100% ibérique “Non Plus Ultra”. En plus d'offrir des inédits que vous n'auriez jamais pu trouver sur Deezer ou Spotify, ils allient cette recherche archiviste à la beauté plastique de leurs disques, souvent conçus main. Jordi Serrano ne chante pas “Dur dur d'être un i-bébé-rique” mais s'est contenté de répondre à mes quelques questions avec cette amabilité et cette générosité si chère au peuple de Miguel Indurain. Leur site internet est d'ailleurs traduit à la fois en Catalan et en Castillan, pour ne froisser personne.

L'INTERVIEW ICI ET DANS LE N°14 DE NEW NOISE.

Un monde qui a dû éclater...



« A midi, tout est couvert, tout est effacé, il n'y a plus de monde, plus de bruits, plus rien. Des fumées lourdes coulent le long des toits, et emmantellent les maisons; l'ombre des fenêtres, le papillonnement de la neige qui tombe l'éclaircit et la rend d'un rose sang frais dans lequel on voit battre le métronome d'une main qui essuie le givre de la vitre, puis apparaît dans le carreau un visage émacié et cruel qui regarde.

Tous ces visages, qu'ils soient d'hommes, de femmes, même d'enfants, ont des barbes postiches faites de l'obscurité des pièces desquelles ils émergent, des arbres de raphia noir qui mangent leurs bouches. Ils ont tous l'air de prêtres d'une sorte de serpent à plumes, même le curé catholique, malgré l'ora pro nobis gravé sur le linteau de la fenêtre.

Une heure, deux heures, trois heures; la neige continue à tomber. Quatre heures; la nuit; on allume les âtres; il neige. Cinq heures. Six, sept; on allume les lampes; il neige. Dehors, il n'y a plus ni terre ni ciel, ni village, ni montagne; il n'y a plus que les amas croulant de cette épaisse poussière glacée d'un monde qui a dû éclater. La pièce même où l'âtre s'éteint n'est plus habitable. Il n'y a plus d'habitable, c'est-à-dire il n'y a plus d'endroit où l'on puisse imaginer un monde aux couleurs du paon, que le lit. Et encore, bien couverts et bien serrés, à deux, ou à trois, quatre, des fois cinq. On n'imagine pas que ça puisse être encore si vaste, les corps. »

Un roi sans divertissement, Jean Giono, 1947.

Playlist #35: The End of 2012



Selection: Rod Glacial
Mix: Soundscriber
Artwork: Indie Jokario



JOHN HECKLE - The last magic maker (Crème Organization)
ZOMBIE ZOMBIE - The beach (New Order cover) (Versatile)
GIN SLING - Back home at night (Zone)
MARC HOULE - Rainysnake (WYS!)
THE HACKER - Satori (Correspondant)
MUTANT BEAT DANCE - Urban dust (L.I.E.S.)
DANIEL AVERY - Reception (Phantasy)
ARNAUD REBOTINI - Their synthetic majesties request (Zone)
CRIME SCENE - You used to houze me (Crime City)
COLDGEIST - The Aftermath (Unreleased)

UGC Illimité



COGAN (KILLING THEM SOFTLY), Andrew Dominik (2012)

"Une classe affolante"

Certains films sont aussi vite oubliés que vus. Cogan en fait partie. C'est pas nul pourtant, ni bon, ni mauvais. Andrew Dominik, le néo-zélandais, avait réalisé un film de tueur qui tuait il y a de ça 10 ans, ça s'appelait CHOPPER. Ici, Brad Pitt, soit-disant au climax de sa carrière, joue à Lorenzo Lamas et est l'élément rebelle au sein d'une organisation mafieuse qui bat de l'aile. Ça parle beaucoup, trop peut-être. Trop Tarantino. C'est le loserdome, comme en témoigne le gros Jame Gandolfi jadis nettoyeur, qui n'est plus capable de rien tirer à part des putes bon marché dans sa chambre d'hôtel. Et tout le long du film, quelque soit le lieu, ces téléviseurs allumés qui diffusent le bruit Obama. Il faudra attendre la dernière scène pour entendre la punchline tant attendue de Jackie Cogan, personnification du cauchemar américain, "America is not a country it's a business". Pas sûr que les spectateurs marchent.

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Words




The Friends of Eddie Coyle, Peter Yates, 1973.




The Laughing Policeman, Stuart Rosenberg, 1973.



Drive He Said, Jack Nicholson, 1971.