Fluoglacial - Tendances Négatives

I want your skull


La fête est finie.



Maintenant qu’Étienne Daho préfère écrire des chansons pour Lou Doillon, son homologue sombre (baptisé jadis Étienne Dachau) a définitivement pris le pas sur le dandysme musical à la française. Quoi Sébastien Tellier ? (A voir ce que Lescop proposera sur son premier album). Après l'intro 3.0 "Exhibition", qui pouvait laisser pressentir un album "mature" de future-pop romantique dont certains extraits faisaient peur, "Invisible" rassure d'entrée. C'est toujours Geoffroy D. pour DERNIÈRE VOLONTÉ. La voix est au top du triste, les effets et les sonorités plus travaillés, les synthés toujours aussi clavecins, tandis que les quelques notes martiales qui ont survécu se fondent dans cette nouvelle pop musique en béton. Les lyrics fluets servent à porter la mélancolie dans des enchaînement assez fatals comme "La fête est finie", "Le chant de la pluie", "Le quai de la gare". D'ailleurs, la mélodie du "chant de la pluie" vient d'un autre morceau qui m'échappe, bordel (Martial Canterel?). S'il faisait froid dans la tête de Daniel Darc; il pleut dans le cœur de Geoffroy. "Un claquement de doigts" muni d'un beat façon Dipset laisse place au titre éponyme: "Mon meilleur ennemi". Parfait. Ce troisième album de l'ère post-industrielle donnera envie à tout le monde de s'engager dans la légion et de devenir homosexuel (ou au moins d'aller faire un tour au musée d'histoire naturelle).

DERNIÈRE VOLONTÉ - Le chant de la pluie

Now, Etienne Daho prefers to write songs for Lou Doillon, his dark counterpart (formerly known as Etienne Dachau) has definitely taken over the French dandyism music. Sebastien Tellier what ? (Just wait for the Lescop full-length). After the fat electronic intro, "Exhibition", which could let foresee a "mature" romantic future-pop album some extracts were startled, but "Invisible" reassures us. It's always Geoffroy D. for DERNIÈRE VOLONTÉ. The voice is always on top, sounds and effects are tighter than before, synths still look like harpsichords, while the few martial notes that have survived are melted in this new concrete pop music. The lyrics are slender to bear the melancholy in rather fatal sequences like "La fête est finie", "Le chant de la pluie", "Le quai de la gare". Moreover, the "chant de la pluie" melody comes from another song that I can't recall, damn. It was freezing in the Daniel Darc's head, now it's raining in the Geoffroy's heart. "Un claquement de doigts" with a beat so Dipset gives way to the title track: "Mon meilleur ennemi". Perfect. This third album from DV's post-industrial era will tempt everyone to engage in the legion and become homosexual (or at least to visit the natural history museum).



Quelle ambiance !



« La vie quotidienne dégrade le désordre en pagaille, et, en guise d'aventures, ne nous donne à vivre que des agressions et des contretemps. Nous sommes des événementiellement faibles perpétuellement excédés par tout ce qui leur arrive. Corvées, bousculades, crispations: il y a toujours des ratés agaçants dans nos programmes, et la haine de ces contrariétés fait de nous peu à peu les ennemis jurés de l'imprévisible. Ainsi, la banalité est cet espace étrange où le rien prend la forme du trop, et les rêves qu'elle fomente en nous ne sont pas des fantasmes romanesques plein de bruit et de fureur: ce sont des utopies vides qui distillent l'euphorie toute négative de la relaxation. Le cool cesse alors d'être une ruse du désir pour en devenir la finalité même. C'est cela, l'ambiance: la décontraction non comme moyen, mais comme objectif... »

Au coin de la rue, l'aventure, Pascal Bruckner & Alain Finkielkraut, 1979.
(Picture: Five Easy Pieces, 1970)

PASSE TON BAC D'ABORD (1978)

Lire la suite

Homosapien


Playlist #31: Arbitre Enculé



01 - KOMINTERN SECT - Dans les tribunes (FRA)
02 - BOMBARDIERS - France-Allemagne 82 (FRA)
03 - REICH ORGASM - Supporter (FRA)
04 - SKIN DEEP - Football violence (ENG)
05 - COCK SPARRER - Watch your back (ENG)
06 - THE BUSINESS - Viva Bobby Moore (ENG)
07 - OITERS - Wenn wir spielen (GER)
08 - DISCIPLINE - Hooligans heaven (NL)
09 - NABAT - Lunga vita ai Ribery oi! (ITA)
10 - DECIBELIOS - Local 15 Visitante 0 (SPA)
11 - VANILLA MUFFINS - Blue red forever (SWI)
Bonus - VANILLA MUFFINS - The drug is football

Poland 2012

Mais Jean, c'est toi qui conduis!



C'est en bleu et jaune que le numéro 3 de Schnock accueille l'été, bleu et jaune, couleur des cuisines des ménagères de 27 à 87 ans. Et en couv, le père Jean Yanne, avec sa traditionnelle tonsure qui s'extirpe du col ouvert de sa chemise (sans jabots cette fois). Était-ce donc ça la véritable élégance française ? Jean Yanne l'affreux, le râleur, l'anar fêtard, l'anti, le prototype du libre français... Parti rejoindre le paradis des rouflaquettes depuis bientôt 10 ans, les schnockeux ont donc fait appel à son entourage, se comptant sur les doigts d'une paluche comme tout clown triste qui se respecte, mais heureusement pour nous très bavard. Bref, vous saurez tout sur l'âge d'or du 'comédien musical' grâce à Jean-Yves Guilleux (spécialiste de Michel Magne, le compositeur suicidé), Gilles Durieux (l'ami fidèle), Gérard Pirès (avant Taxi) ou encore Jean-Louis Bertuccelli (réalisateur de L'Imprécateur). 60 pages après quoi tu auras l'impression d'avoir connu Jeannot comme personne ! Mais eh, et le "dictionnaire des mots qu'il y a que lui qui les connaît" hein?



Dans ce numéro (je n'emploierai pas le ridicule terme "mook") toujours aussi agréable, toujours aussi fourni et fouillé, l'histoire du lapin de la RATP dont on ne comprend pas s'il aime ou pas glisser ses doigts dans la porte coulissante du métro, ce petit salaud masochiste. Plus fouillis que fouillé, la découverte de la beat generation par Le Crapouillot (canard de l'autre côté de l'extrême gauche) qui en fit bien chié certains. Les derniers jours de Ferdinand Legros le faussaire te feront verser une larmichette, tandis que l'enquête sur les véritables auteurs des éditions La Brigandine laisseront une bosse sur ton pantalon. Putain c'est pas fini ! Coup droit de McEnroe, le gaucher maléfique, coup de guitare de Vulcain, le hard rock franchouille, et coup de crayon de Fred, le dessinateur de Philémon. Des trucs que tu ne liras pas ailleurs, comme l'article sur Jean Luisi dans la rubrique "Lait caillé du cinéma", le second rôle au rire sardonique et au nombre de répliques frôlant le chiffre zéro. La Schnockitude? Oui! L'actualité? Non!


UN BORGHESE PICCOLO PICCOLO (1977)


Lire la suite

Ne confondons pas tout.






Loubards sans fards, Odile Naudin, 1982.

Moshing is not a Crime



Le premier album de FIRE & ICE sur REAPER records donne dans l'artwork spatial (Not of this earth), passage obligé après les bonhommes de rues, les briques ou les images épiques. Là n'est pas le problème, ils maintiennent carrément le standard américain sur ces 12 titres. Toujours des rythmes cassés, "History repeats" mais eux ne répètent pas le traditionnel 2 couplets/1 mosh part, et ce depuis 2008 maintenant. Ils reprennent les choses là où DOWN TO NOTHING les avait laissé, à Richmond en Virginie. Groove blanc comme l'intro de "Devil's inside", ça se sent que c'est un ancien Leeway qui a enregistré l'album, on se croirait sur "Desperate measure" part.II. A partir de "Numb", l'album prend une tournure plus musclée et les riffs de guitare se décuplent pour inciser la piste de danse. Il aurait simplement fallu stopper l'album après "Smash your crown"... Bust!

FIRE & ICE - Numb

The first FIRE & ICE album (on REAPER records) gives us space artwork (Not of this earth), the gateway after the wandering street figures, bricks or epic images. That's not the problem here, they maintain the American standard squarely on these 12 tracks. Always breakin' rhythms, "History repeats" but they don't repeat the traditional two verses/one mosh part, and now since 2008. They're picking up the things where DOWN TO NOTHING had left them, in Richmond, Virginia. White groove as the "Devil's inside" introduction, not an accident that an ex-Leeway member recorded this album, it's like a "Desperate measure" part.II sometimes. From "Numb", the record takes a more aggressive turn and guitar riffs are increased to incise the dance floor. The full-length simply just had to stop after "Smash your crown" ... Bust!

Lire la suite