Fluoglacial - Tendances Négatives

GUILLAUME PAOLI: Repos



Guillaume Paoli est le troisième membre des "chômeurs heureux", trio allemand auteur du manifeste du même nom en 1996. Français résidant à Berlin depuis 20 ans, l'essayiste-philosophe auteur de titres évocateurs comme "A bas le travail!" ou "Plus de carotte, moins de baton" s'est surtout fait (re)connaître grâce à son "Éloge de la démotivation" publié en 2008. Fin analyste de cette pathologie nommée travail, il n'en est pas moins dénué d'humour. La preuve par quatre et un entretien repos qui tombe à point nommé.

Quand et dans quelles conditions avez-vous décidé de ne plus travailler ?
J'étais dans le ventre de ma mère, je crois... En fait, je n'ai jamais songé à postuler à un emploi, à faire carrière dans quoi que ce soit, jugeant plus souhaitable de faire ce qui me plaisait, sans souci des "contraintes du marché". J'ai eu la chance d'être adolescent à une époque -les années soixante-dix- où une telle attitude existentielle était plus facile et plus répandue qu'aujourd'hui. Ceci dit, il ne s'agit pas d'un refus par principe. Lorsqu'on me propose de me payer pour que je continue à faire ce qui me convient, j'accepte volontiers. C'est le cas en ce moment, au Centraltheater de Leipzig. Mais surtout j'insiste: le souci de soi est aussi un souci des autres. Je n'ai aucune considération pour qui ne cherche que sa petite autosatisfaction narcissique, qu'il soit trader ou glandeur. Nous sommes des êtres sociaux et nous nous épanouissons en tant qu'êtres sociaux. Ce qu'il y a à critiquer dans le travail tel qu'il existe, c'est précisément qu'il pousse à des comportements antisociaux, à vivre au détriment des autres, que ce soient les clients qu'on arnaque avec le sourire, les subordonnés qu'on piétine ou les collègues sur la tête de qui on grimpe.

Le manifeste des "chômeurs heureux" a été écrit il y a plus de 15 ans. Le jugez-vous plus crédible que jamais ?
Sur le plan pratique, il était certainement plus facile alors (du moins là où j'habite, à Berlin) d'esquiver la contrainte salariale sans pour autant sombrer dans la misère et les tracasseries administratives. De ce point de vue, ce qui était la description d'un mode de vie effectif est devenu une sorte d'idéal difficile d'accès. En revanche sur le plan des idées, rien n'est venu contredire notre exposé, au contraire: Le monde du travail devient chaque jour plus absurde et destructeur. De sorte que la question se fait toujours plus pressante: Comment désirons-nous vivre vraiment?

Que sont devenus les autres membres ?
En tant que groupe intervenant publiquement, les Chômeurs Heureux ont cessé d'exister vers 2002, simplement parce que nous avions l'impression d'avoir fait le tour de la question et l'envie de vaquer à d'autres occupations. Ce qui ne veut pas dire qu'il s'en niche encore dans les replis du système. Que sont-ils devenus? À ce que je sais, l'un s'est converti à l'Islam et vit à Dubai, l'autre en Chine, un troisième se voue à l'architecture critique, une autre photographie, une vit à la campagne et cultive son jardin, etc.

Lire la suite

AZERTY



La première chanson de History est encore un adieu. Bon Dieu que c'est beau. In real life Molly Nilsson emploie le langage internet pour dire IRL qu'être en ligne n'est pas vivre, quitte à choisir la solitude. Elle enchaîne avec une reprise d'Allan Roberts, You always hurt the one you love, sur un beat balearic, enfin un son zouk romantique pour les ruptures amoureuses hivernales. "I'm the hooligan of your heart" est la remarquable métaphore d'un des tubes de ce disque (sur un tempo rapide !) : I hope you die. Hiroshima street est sans doute le meilleur morceau de ce dernier et quatrième album de la berlino-suédoise. Tout en pop fataliste. Si Molly n'est pas chez elle, appelle-la sur Skype, elle est sûrement à Hotel home. Où alors elle doit redécouvrir la house et chanter la City of Atlantis, mythe récurrent à Detroit. Molly est partout, Molly est total. Moins pompier, QWERTY rappelle un peu l'electro-nostalgie de Jan Hammer, mais surtout son addiction à l'ordinateur. Un tour de pendule et on touche déjà le Skybound et la fin de cette pièce maîtresse de mélancolie occidentale. Molly toujours #1.


Molly Nilsson - Hiroshima Street

The first song of History is a farewell again. God it's beautiful. In real life Molly Nilsson uses the internet language to say IRL being online is not live, even if it means to choose loneliness. She follows with an Allan Roberts' cover of You always hurt the one you love on a Balearic beat, finally a romantic zouk to listen during winter heartbreaks. "I'm the hooligan of your heart" is the great metaphor of a new hit (with a fast tempo this time!): I hope you die. Hiroshima street is probably the best piece of this fourth album from the Swedish-berliner. This is pure fatalist pop. If Molly is not at home, call her on Skype, she's certaintly at Hotel home. Or maybe she's rediscovering house music and sings the City of Atlantis, the recurring myth in Detroit techno. Molly is everywhere, Molly is total. Less pompous, QWERTY is somewhere reminiscent of the electro-nostalgia of Jan Hammer, but especially reminisces her addiction to computer. A clock tower later and we'er already reaching Skybound and the end of this masterpiece of westerner melancholia. Molly is still #1.

Clubs & Gangs



1990

" Les choses commencèrent à changer pour le 90° après que DJ Jay Ray ait découvert le hip-hop. Il commença à passer du Rakim, Dr Dre, et autres stars du rap pendant son set. Le hip-hop était tout juste en train de devenir populaire à Berlin, et il n'y avait pas de lieu spécifique où l'on pouvait en écouter. Même si quelques DJs étaient intéressés par les nouveaux rythmes, le fait que c'était un genre Américain orienté gangster attira principalement des groupes de Turcs, heureux d'entendre quelqu'un parler de ce qui les concernait, les préjugés et la colère. Le bouche-à-oreille se propagea rapidement que le 90° jouait cette musique et en quelques semaines la population du club changea complètement. Au lieu de plumes et de maquillage, des jeans baggy, des cheveux gras, et de lourdes chaînes en argent devinrent de rigueur. Des foules de Turcs se tenaient devant la petite entrée, zonant dans la rue et exhibant leurs muscles, menaçant les uns et les autres avec des regards, des insultes et des armes. Il y avait une cinquantaine de gangs différents à Berlin à cette époque, composés de Turcs, Croates, Russes, ou Arabes. La plupart d'entre eux trempaient dans des affaires de drogue et de crime, le plus souvent comme une réponse à leur mal de vivre dans un pays étranger. [...]

" Things started changing for the 90° after DJ Jay Ray discovered hip-hop. He began featuring Rakim, Dr Dre, and other popular rap stars during his set. Hip-hop was just becoming popular in Berlin, and there was no specific place where one could go hear it. Although quite a few DJs had become interested in the new rhythms, the fact that it was a gangster-oriented, American genre mainly attracted crowds of Turkish gangs, happy to have somebody speaking about issues of prejudice and anger. Word quickly spread that the 90° was playing this music and within weeks the club's crowd completely changed. Instead of feathers and make-up, baggy jeans, greasy hair, and heavy silver chains became de rigueur. Mobs of Turks stood in front of the small entrance, lounging in the street and showing off their muscles, threatening each other with stares, insults, and weapons. There were about fifty different gangs at the time in Berlin, made up of Turks, Croatians, Russians, or Arabs. Most of them dealt with drugs and crime, usually as an outlet for their discomfort and unease with having to live in a foreign country.

Lire la suite

Geniale Dilettanten



" En comparaison des confortables villages allemands et des riches villes comme Hambourg ou Munich, Berlin était un vaisseau débordant de saleté, de drogues, de suicides, d'incendies, et de controverse, un havre pour les jeunes esprits politisés et les individus en quête. Pour moi c'était la plus belle ville du monde, mais mon père fut choqué lorsqu'il vint me rendre visite, contemplant l'architecture en ruine d'après-guerre et les décorations clairsemées aux fenêtres des grands magasins, s'exclamant que tout était laid. J'essayais de lui expliquer la beauté que je voyais dans la destruction, un espace pour de nouvelles possibilités. Il me dit que j'étais folle et que je ferais mieux de rentrer à New York. Je refusai, ayant rencontré beaucoup trop de gens dont je me sentais proche, en fait j'aurais souhaité déménager ici encore plus tôt pour avoir connu les tous débuts de mon phénomène favori, les Geniale Dilettanten.

" In comparison to comfortable german villages or wealthy cities like Hamburg or Munich, Berlin was a vessel overflowing with dirt, drugs, suicides, fires, and controversy, a haven for politically minded youth or questioning individuals. I thought it was the most beautiful city in the world, but my father was shocked when he came to visit, gazing at the crumbling postwar architecture and sparse department-store window decorations, exclaiming how ugly everything was. I tried explaining the beauty I saw within the destruction, a space for new possibilities. He said I was crazy and should come back to New York. I refused, having met far too many people I felt closed to, in fact wishing that I had made my move even earlier to have experienced the very beginnings of my favorite phenomenon, the Geniale Dilettanten.

Lire la suite

Danke, Tschüss!



Lire la suite

MOLLY NILSSON : Meanwhile in Berlin



Ceux qui suivent FluoGlacial connaissent Molly Nilsson, découverte par hasard dans les méandres de la planète Youtube avec son clip Europa, un jour d'automne. Depuis 2009, je n'ai pas quitté cette voix du nord qui n'a cessée de sortir des albums et de consolider une identité et un son unique. Aujourd'hui en 2011, on dirait que de plus en plus de gens reconnaissent la vérité. Molly termine actuellement une tournée d'un mois aux USA. Un entretien réalisé à Berlin. Fest ung Europa!

Those who know FluoGlacial know Molly Nilsson, discovered by chance in the meanderings of planet Youtube with her movie clip: Europa, a day of autumn. Since 2009, I followed the new voice of north pop who's been constantly putting out albums and creating her proper and unique sound. It seems more and more people recognize the truth now in 2011. She's currently finishing a one month tour in the USA. An interview made in Berlin. Fest ung Europa!

21.10.2011, Café Rix, Neukölln.

Pourquoi Berlin? Ça fait combien de temps que tu y vis?
Why Berlin? How long have you been here?
Hum, je vis ici depuis 7 ans. Je suis arrivé ici pratiquement après l'école. Je n'étais pas supposée rester aussi longtemps.
Hum, I'm living here since 7 years. I moved here almost after school. I wasn't supposed to stay that long.

Comme tous les gens venant ici...
As everybody who comes there...
Exactement. Il n'y a pas vraiment de raison... Je veux dire des gens choisissent Berlin mais moi je suis en quelque sorte restée coincée ici. J'aurais voulu être coincée ailleurs mais bon...
Exactly. There's barely no reason for it... I mean some people might choose Berlin but I just kinda got stuck here. I wish I had got stuck somewhere else but...

Lire la suite

Berlin Babylon: 1945


Berlin Babylon: 1999


Schwarzenegger Tears



Lebanon Hanover, Supamolly, 12.11.

Alors que Molly Nilsson a perdu sa voix dans le Michigan, on tente d'en trouver une autre au Supamolly, un club musical en dédales dans Friedrischain. Pas de première partie pour nous. Lebanon Hanover est un gruppe garçon/fille de Newcastle qui s'est bougé à Berlin. Larissa au pays des merveilles. Le groupe est jeune, comme ses deux membres, mais les 80's leur manquent putain de beaucoup. Ils n'ont pas de véritable album mais les morceaux disséminés sur le www. sont chouettes. Ils ont un sombre sens de l'humour et un bon maniement de l'antique. Qui pourrait croire à un revival Tecktonik en 2011 ? Regarde le clip de TOTALLY TOT et vois le surtout en live. Ça t'excitera. Le bassiste William Maybelline est une sorte de Frank Darcel (Marquis de Sade) du jour, maquillage en plus. Froid et stoïque. A côté de ça, Larissa aux guitares ressemble à la Dana Scully de la cold wave. Vestimentairement parlant, ils sont au point. Musicalement, c'est une autre histoire! Leur post-post-punk est encore un peu trop bancal, pas très coordonné, les chansons n'ont pas de fins, c'est chacun pour soi sur scène. Les rythmiques sont bonnes. Même avec un mauvais timing ils réussissent à installer un bon malaise dans l'audience. Pas de DJ's pour nous (Terror wave ou non). C'était leur dernier concert à Berlin, ils retournent maintenant fièrement en Angleterre. Au revoir tristesse.



While in Michigan, Molly Nilsson lost her voice, we're trying to find another one at Supamolly, a mazing musiklub in Friedrischain. No first band for us. Lebanon Hanover is a newcastle boy & girl gruppe who moved to Berlin. Iceglass in Sunderland style. The band is young, like the members, but they miss the 80's fucking much. They don't have a proper album but the tracks scattered on the www are nice. They have a dark sense of humor and a good handling of vintage. Who could think of a Tecktonik revival in 2011 ? Just watch the TOTALLY TOT clip and see them live. You'll get excited. Bass player William Maybelline is kinda Frank Darcel (Marquis de Sade) of today, plus makeup. Cold and stoic. Beside, Larissa at the guitars looks like the Dana Scully of the cold wave. Sartorially speaking, they're to the point. Musically, it's another story! Their post-post-punk is still a bit wobbly, not very coordinated, the songs got no endings, it's everybody for himself on the stage. Beats are good. Even with a bad timing they succeed to catch the audience by setting the malaise. No DJ's for us (Terror wave or not). It was their last show in Berlin, they're now going back with a bang to the UK. Bye sadness.

LEBANON HANOVER - Die world
LEBANON HANOVER - Kunst
LEBANON HANOVER - Sand
Lebanon Hanover + La Fête Triste - Fuck 2011

Anfang Herbst




Lire la suite

Lebenswelt



Danielle de Picciotto & Alexander Hacke, Kaffee Burger, 26/10.

ExBerliner est un mensuel semi-branchouille qui ne coûte que 2.50eu. Les sujets et articles vont de trucs cools/informatifs à des conneries mytho pour touristes en mal de sensations. En gros, on trouve toujours quelque chose à se mettre sous la dent à l'intérieur. Le fait important à noter est que le mag est écrit en anglais de A à Z. Un bon point à Berlin. L'équipe organise aussi des évènements, ce jeudi ils invitaient D. de Picciotto pour une lecture dans la Torstraße, au Café Sandwich. Deuxième bon point.

ExBerliner is a semi-hip magazine which is published every month and costs 2.50eu. The subjects and articles vary from cool/useful informations to mytho/tourist bullshit. So you'll find everytime something to eat in it. The important fact to notice is the mag' is all written in english. Good point for Berlin. The mag' is also hosting some events in Berlin, and this thursday they invited D. de Picciotto for a reading in the Torstraße's Kaffee Burger. Second good point.



Danielle de Picciotto est une artiste américaine qui représente plutôt bien le berlinois établi d'aujourd'hui. Elle est tombée amoureuse de la ville quand elle l'a visité en 1987, elle n'est jamais rentrée à Washington depuis. Portant plusieurs casquettes, elle se l'est donnée dans beaucoup de domaines, organisations de parties, dessin, design, chant, vidéo, mais la chose qui l'a rendue célèbre est la création de la Love Parage (avec Dr. Motte) en 1989 (je sais pas si c'est le meilleur moyen de rendre justice à son œuvre). Elle a été un personnage clé dans le modelage de la metropolis. Elle s'est mariée à une autre célébrité des vieux bons jours de Berlin, Alexander Hacke, membre de longue date des Einstürzende Neubauten. Ils jouent maintenant ensemble, il distille des samples sombres et industriels (à l'aide d'un combo Rebotini, moustachio/santiago) pendant qu'elle lit sa poésie urbaine.

Danielle de Picciotto is an American born artist who represents quite well the kind of established berliner of today. She fell in love with the city when she moved in from Washington in 1987, and she never went back. Wearing many hats, she performed into a lot of domains, organizing events, drawing, designing, singing, doing videos, the thing that she's most famous for is the creation of the Love Parade (with Dr. Motte) in 1989 (Dunno if it's the better way to give her light). She was a key protagonist in the shaping of the metropolis. She married another celebrity of the good old Berlin days, Alexander Hacke, long time member of Einstürzende Neubauten. They're now performing together, he spills some dark electronic samples (with the Rebotini combo, moustache/marlboros) while she's reading her urban poetry.



C'est ce qu'ils ont fait dans le secteur russe hier soir, et ça sonnait bien. Photos projetées à l'appui et agréable voix ont aidé à la captivance. [Le roi des hipsters a malheureusement interrompu le conte avant la fin car le groupe de garage-rock s'impatientait.] "The beauty of transgression" est la première publication de DDP en format livre après de nombreux clips et documentaires (sur Throbbing Gristle, Neubauten, Berlin, etc.). Le livre que je n'ai pas encore lu est une petite bible à propos de ce qui s'est passé à Berlin durant ces 25 dernière années (1987-2005 en fait). Si on se base sur le fait que la meuf s'est trouvé à tous les niveaux de la culture, du squat au ministère, on peut imaginer la richesse de la chose. La folie des clubs, Berlin cité des arts, les années 90, mais plus, c'est un témoignage désintéressé des changements opérés avant et après la chute du rideau de fer, et ses effets produits sur les gens, la kultur et l'architektur. Tout simplement de l'Histoire.

That's what they did in the russian sector last night, and it worked well. Captivating, due to pictures and her pleasant voice. [King of the Hipsters unfortunately interruped the perf before the end 'cause the after-garage-band was to play] "The beauty of transgression" is the first book release of De Picciotto apart from a lot of video clips and documentaries (on Throbbing Gristle, Neubauten, Berlin, etc.). This book I've not read yet is a kinda bible about what went on in Berlin in the last 20 years. On the basis that the girl was present in every level of culture, from squatt to ministry, you can imagine how rich the tale could be. The clubbing mania, Berlin city of arts, the 1990's, but more, this is a self-giving testimony of the changes that occured here before and after the fall of the iron curtain, how did it affect people, culture and architecture. This is simply History.


Danielle de Picciotto - Berlin


Danielle de Picciotto - E-Werk

Dans les extraits qui précèdent, Dani ravive l'atmosphère des 3 dernières années de l'existence du Mur, et introduit le premier gros club techno de Berlin, construit sur les ruines des quartiers nazis, le E-Werk.
In the preceding extracts, Danielle brings us back the atmosphere of the last 3 years of Berlin Wall's existence and introduces us the first Berlin techno club, built on the ashes of nazi quarters, the E-Werk.

The sun knows where the setting is the best.



Molly Nilsson, Madame Claude, 14/10.

Molly, Molly, we want you, we want you ! Don't be afraid of the dark aurait pu être le blase de cette soirée. La scène est située au sous-sol d'un rade multi-pièce, très bricolage. Madame Claude a l'air d'exciter et d'attirer foule de gens, peut-être est-ce la promiscuité, ou Kreuzberg, ou l'Entrisme allemand a dit que tu devais y être. On s'en tape. Juste un fait, la cage babyfoot est parfaite. MOLLY NILSSON est ici et j'espère que tous les moustachios sont là pour elle, parce qu'elle a besoin de support, réveille-toi Allemagne ! GRAND ATLAS MONDIAL, un duo electro expérimental suisse ouvre la marche. Pas vu ANIA & LE PROGRAMMATEUR mais ils sont partout et tout le temps, plus tard. La température monte en bas, 30m2. Tout le monde est abruti donc tout le monde fume. Un incendie, vite. Départ. Pleine d'aristocratie d'âme, Molly chante ses chansons comme elles doivent être chantées. C'est beau. Quelques problèmes de sono n'ont pas entacher la performance féline (quelques fanettes on t même dansé follement devant). Ce fut court, comme au Kotti Shop le mois dernier. 30 minutes et le chat s'en est allé par le même chemin emprunté, vers l'Ouest. (Quand à nous, direction une fête organisée par le magazine Proud, le nouveau Vice (sic) de Berlin, hipsterdome, fin de l'histoire)



Molly, Molly, we want you, we want you ! Don't be afraid of the dark could has been a nickname for this show. The scene is situated in a basement of a multi-rooms DIY club-bar. Madame Claude seems to excite and attract a lot of people, maybe it's the promiscuity, or Xberg, or entrisme.de said you 'must be' there. We don't care. Just one fact, the table football cage is right. MOLLY NILSSON is here and I hope all the moustachios are there for her, 'cause she needs more support, wake up Deutschland ! GRAND ATLAS MONDIAL, a swiss experimental electronic duo, is opening the show. Didn't see ANIA & LE PROGRAMMATEUR but they're everywhere everytime, later. The temprature is rising downstairs, 30 square meters. Everybody's dumb so everybody's smoking. Freedom sucks. Start. Full of aristocracy of soul, Molly sings her songs, like they have to be sung. Schön. A few sono problems didn't spoil the feline performance (and a few fan-girls were even dancing ahead). Short time, like at Kotti Shop last month. 30 minutes and the cat went away, by the same path he came, to the West. (And we, we headed to a garage (first degree) party hosted by Proud magazine, the new Vice (sic) from Berlin, in a parking basement, hipsterdome, end of the story)


Setlist
A song they won't be playing at the radio
In the mood for a tattoo
The lonely
Meanwhile in Berlin
We're never coming home
Europa
(Won't somebody) take me out tonight

White Trash



Pas de burger pour moi mais un concert au White Trash Fast Food. Le club alternatif de la Schonhauser allee accueille un pion-nier ce soir, MARTIN REV, de Suicide. Ce qu'il n'a pas commis après la mort de sa femme, il y a 3 ans, mais lui a rendu un hommage album. Trève de bavardage people. Le groupe qui m'amène ici bas ce soir est celui d'ouverture, MUERAN HUMANOS. L'homme et la femme derrière cette chose sont bien vivant et suant, c'est un peu une réponse tardive à Christ & Cosey façon Argentine. Maintenant établie à Berlin, là est la différence. Et ce fut un bon live, vraiment. Peut-être que le guitare humano en fait trop (les allemands aiment ça) mais c'est cool. La humana (people to people) ne quitte pas son synthé et contraste avec les sauts et l'arrosage de bière de son acolyte. Le langage molina est à la fois sensuel et agaçant. Agaçant mais sensuel. Certains morceaux sont un peu longs et perdent leur puissance dans la noise (monsieur a un patch Psychic TV sur sa veste) mais ils réussissent tout de même à garder une bonne énergie et des courbes casuelles (telle la robe Zara de madame). La grosse intro EBM de "Cosmeticos para Cristo" m'a même fait frétiller. Gabi Delgado 2011 a bien tortillé ses fesses au premier rang (pour mieux voir le chanteur). Les 80's ne mourront pas quoi.

Lire la suite

Fluoglacial turns english !



(for lack of german skills...)

DROP DEAD


Lire la suite

Playlist #26: Alles ist gut !



1979

01 - MALE - Polizei
02 - HANS-A-PLAST - Monopoli
03 - MITTAGSPAUSE - X-9200
04 - PYROLATOR - Nordatlantik

1980

05 - S.Y.P.H. - Modell
06 - HERMANN'S ORGIE - Neues
07 - DER PLAN - Hans und Gabi
08 - D.A.F. - Nacht arbeit
09 - DIE RADIERER - Angriff auf's Schlaraffenland
10 - IDEAL - Wir stehn auf Berlin
11 - PALAIS SCHAUMBURG - Kinder der tod
12 - ROTZKOTZ - Kein problem
13 - FEHLFARBEN - Das war vor jahren

1981

14 - DER KFC - Knülle im politbüro
15 - ABWÄRTS - Roboter in der nacht
16 - DIE DORAUS UND DIE MARINAS - Junger mann
17 - DIE PARTEI - Wo sind sie
18 - D.A.F. - Knochen auf knochen
19 - MATTHAIS SCHUSTER - Verlangen
20 - CHBB - Chou-frou
21 - XMAL DEUTSCHLAND - Schwarze welt
22 - KEINMENSCH! - KeinMenscH!
23 - THE TANZDIELE - Die lachenden idioten

1982

24 - DIE KAPAZITÄT - Kleine cryptic
25 - DIE KLOPFERBANDE - Barbare
26 - DUOTRONIC SYNTERROR - Phantasie
27 - MALARIA! - Eifersucht
28 - TOMMI STUMPFF & SILVIA - Ich bin nicht die


Verschwende deine jugend !

(DILAPIDE TA JEUNESSE: Le livre)

DILAPIDE TA JEUNESSE: Punk & New Wave in Deutschland



De l'autre côté de la ligne Maginot, le punk sortit du ventre de l'Allemagne par césarienne. Plus tardif que les précurseurs anglo-américains, plus corrosif que ses homologues français, les jeunes du Rhin ont surpris tout le monde dans les Ardennes ! Nous sommes en 1977, dans un pays où les terroristes d'ultra gauche (RAF et compagnie) font la pluie et le beau temps, et paradoxalement toujours baigné dans son passé nazi. Quand des gugusses comme Chrislo Haas, Gabi Delgado ou Tommi Stumpff vont débarquer pour foutre la merde, la swastika de Sid Vicious fera très pale figure ! La kultur alors enkylosée dans le marasme prog-rock est cadenassée par les petits profs hippies. Dans le climat politique tendu du rideau de fer, 3 villes vont s'embraser de 1977 à 1982: Dusseldorf, Hambourg et Berlin.

Très vite, une constante se retrouve dans chaque pôle: l'omniprésence de la violence. Les concerts sont des exutoires haineux autant pour les groupes que le public (le lancer de projectiles en deuxième sport national après la mannschaft), certains fascionistas n'hésitent pas à descendre dans le tas pour planter du gras. Tout le monde est ennemi: les popeux, les hippies, les teds (fortement représentés en Germania), les drogués, puis plus tard les vendus de la NDW (Neue Deutsche Welle). C'est soit l'argent, soit la rue. Pas de compromis. Du côté de Rodenkirchen, au Ratinger Hof ou à la Carsh-haus, c'est l'émeute continuelle teintée de sado-masochisme.



Sitôt la première vague des groupes punk rock anglicisés passée, les enfants qui se souviennent de France Gall chantant les louanges de l'ordinateur sur la Nr.3 accèdent enfin aux studios. La technique n'effraie pas ces nouveaux fauves qui hurlent leur amour du béton et de l'acier à travers l'énergie forte d'une musique qui n'hésite plus à utiliser les machines dans tous les sens possibles. L'impase punk-prolo-pub est transcendée. Leur weltanschauung n'exclue en aucun cas l'humour, noir, tueur pour certains. Les confrontations permanentes n'excluent pas non plus les fraulein qui sont à la tête de groupes de plus en plus nombreux. Des communautés intra-villes se forment, les influences ne sont pas musicales (pas de redite à l'english) mais se situent chez les surréalistes, dans l'activisme viennois (Otto Mühl) ou les écoles picturales (Neuen Wilden).

Des personnages clés animeront ce réseau triangulaire et lui donneront le maximum d'aufklarüng. Ils s'appellent Kippenberger à Berlin (peintre et boss du club So36), Alfred Hilsberg (fondateur de ZICKZACK, LE label du mouvement) à Hamburg, Kurt "Pyrolator" Dahlke (fondateur de L'AUTRE label, ATA TAK) à Dusseldorf, Muscha et Trini Trimpop (qui ont apporté la vidéo, et Toten Hausen), Franz Bielmeier et son RONDO, Peter Hein de Fehlfarben puis d'autres hommes de l'ombre comme Jaki Eldorado ou Peter Hein. Ils témoignent tous dans ce bouquin de Jürgen Teipel livré fin 2010, le plus puissant sorti de l'écurie ALLIA (consacré en grande partie à l'analyse du phénomène DAF). C'est parti. Verschwende deine jugend!

Lire la suite

CHRISTIANE F. (1981)



Lire la suite

GIRLS.




MOLLY NILSSON, Berlin. Déjà le troisième album pour la suédoise et elle prouve encore une fois qu'elle est actuellement la plus douée sur le marché de la mélancolie. Follow the light est parfait (après le petit coup de mou d'Europa). 9 titres qui restent gravés, un son et une voix inimitables, des mélodies imparables, je me demande pourquoi le lobby indie n'a pas encore reconnu sa puissance. Dark Skies Association, 16 Karl-Marx str. Passez lui faire un bisou.

MOLLY NILSSON - Truth (CLIP)
MOLLY NILSSON - I'm still wearing his jacket (MP3)

Lire la suite

Taxi pour Berlingrad

BERLIN EN 22 MOTS



ANTIFASCISME: Tu ne peux pas faire 10 mètres dans la rue sans trouver un autocollant engagé contre le nazisme rampant (tout est tellement antifa que les seuls émigrés que tu croiseras seront espagnols ou français).



BERGHAIN: Si tu veux pénétrer dans ce club (après le safari pour trouver l'entrée) et t'amuser sur des sets de 5 heures d'Ellen Allien, ne sois pas hétéro. La mafia règne. La dialectique veut que tu rentres finalement plus facilement entre mecs...



CHANTIER: Berlin, ville en travaux.



DAZZLE DANZCLUB: Berlin aussi a son Truskel, un club pour rockeurs mineurs qui se mettent bien avant la danz dans Danzigerstrasse. Même pas besoin d'y entrer.



DUNCKERKLUB: Si tout est fermé et que t'en as marre de marcher, tu peux aller y écouter les classiques de DAF et Grauzone, profiter de l'architecture froide de cette chapelle ainsi que de son atmosphère vintage pour de vrai.



EUROPE: Outre la population gay, la plupart des gens que tu croises dans les rues parlent français ou anglais. Sans compter les bruyants espagnols. Berlin, capitale des États-Unis d'Europe.

FREUNDSCHAFT: Russes et Américains sont désormais bras-dessus bras-dessous et posent pour les touristes assoiffés de souvenirs imprimés. Tout ça à deux pas du Reichstag, merci la social-démocratie !



HIPSTERS: Le recyclage du vintage découle naturellement sur l'omniprésence inhumaine des hipsters dans Mitte et Prenzlauerberg. C'est bien simple, si tu as entre 20 et 30 ans et que tu y es installé, tu en es forcément un (à noter, les hipsters gros n'existent pas là-bas).



JEUNOCRATIE: Un srab qui vit là-bas me disait que c'était par ce qu'il y a trop de chômage, que des bons à rien qui vivent sur le dos de leur parents à faire des dessins sur le goudron. Ce postulat d'un ami sociologue explique peut-être l'absence du troisième age à l'Est.



KREUZBERG: Un mélange de terrains vagues, de zone industrielle et de 18ème arrondissement. Turkberg in effect.



KULTUR: Elle est partout. Tu n'y échapperas pas.



MAGNET CLUB: Un truc con, c'est de se pointer dans un club pour un concert alors que ce même club a déménagé 2 semaines avant à l'autre bout de la ville. Damnation.



NUMÉROTATION: C'est quoi cette manie de commencer le côté impair d'une rue dans un sens et le côté pair dans l'autre ? Ça mériterait une déclaration de 3ème guerre mondiale.

RAMMSTEIN: Si tu tombes bien, tu peux les voir 3 jours d'affilée et recevoir la puissance pyrotechnique de l'Allemagne dans les yeux pour la modique somme de 75 EUROS par concert.



RAMONES: Incroyable, un musée entier est dédié au pire groupe punk de l'Histoire. Stop le cirque.



STREET ART: Y'en a partout, c'est LA place où être si tu aimes les gribouillis et les messages engagés contre le temps qui passe sur des immeubles millésimés.



TIERGARTEN: La Nature et le bien-être près de chez vous, prend la porte de Brandebourg à l'envers et va te rouler dans les feuilles de chêne, tu y trouveras peut-être même des goupilles rouillées.



U-BAHN: Très propre. Tu peux y frauder tranquillement en fait (puisque personne ne le fait), ne crois plus au mythe des contrôleurs en civil (du moins jusqu'à ce que tu te fasses choper).

UNTEN DEN LINDEN: Mélange Rivoli et les Champs-Elysées avec un Napoléon qui chevauche la grandeur de l'Allemagne.



VÉLO: Les trottoirs sont tellement verdurés et putain de grands que tu te crois parfois sur des routes de province. À Berlin tu vis large. Par contre, les fixies sont-ils déjà périmés ?



VINTAGE: Paul's Boutique, Made in Berlin, Meins Und Deins, SK Berlin, etc. C'est le rendez-vous de la frippance, sans oublier le marché de Park Wall tous les dimanches matins. Si après ça t'as encore l'air neuf...

WEST-BERLIN: Mais pourquoi tant de mépris pour l'Occident ?

DECODER (1984)

Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

Lire la suite

Europa is the future

Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

Après le sublime These things take time, l'allemande d'origine nordique MOLLY NILSSON assoie la puissance de sa synth-pop mélancolique sur l'album Europa. Le mythe de l'hipster europaïen commence ici, illustré par cette pochette ramenant à l'antique jeu romain Nine Men's Morris. Du label (DARK SKIES ASSOCIATION) aux lyrics, jusque dans son look et ses clips faits maison, tout peut être sujet à interprétation. C'est vrai que FEVER RAY est passé musicalement par là avant, mais la démarche est ici débarrassée de tout artifice et atteint une simplicité artistique. (Minimalisme qui rappelle un peu le label ITALIANS DO IT BETTER)



THE KNIFE revient aux oreilles évidemment, ces variations de voix envoutantes, ce son pur et nordique, ces mélodies éthérées, mais le diplôme de technicienne du froid revient à Molly. Ce n'est pas de la musique pour les masses. Plutôt mystique que mondain, ce nouvel album de 9 titres subit une image publique ultra limitée. Pochette cartonnée comme le premier, la démarche n'est pas à la marchandisation. Tout comme les apparitions rares de la chanteuse (pourtant déjà passée en France). Outre le single Europa, les morceaux sont un peu moins sombres mais aussi moins évidents, comme ce Berlin, Berlin chanté en suédois qui conduit doucement au Valhalla. Une mixture sans prétention, discrète et efficace. Laisse ce vent nostalgique 80 te rafraichir le visage...

Formerly Known As WHITE BREAD
MOLLY NILSSON - The crisis

Berlin 61/89



Le Son du Maquis, c'est aussi A MAN AND A MACHINE ou le dernier album de TRISOMIE 21, généralement électronique, pop, rock, voire world music, ils ratissent large. Avec cette compile anniversaire THE WALL OF SOUND, le maquis nous renvoie aux années fastes de la grande Allemagne, du krautrock à la NDW en passant par l'industriel, toujours sous la menace. L'adversité durant la Guerre Froide a été le moteur d'une créativité explosive et sans bornes. Le choix des 30 titres est pointu et pas forcément évident. Le sobre booklet va à l'essentiel et nous présente toutes les formations, berlinoises ou non, qui ont jeté leur pierre à l'édifice. Est-Ouest, choisis ton camp.





WEST SIDE

On se demande un peu ce que foutent YOUNG GODS en piste 1 de ce double CD, vu qu'ils sont suisses... On se rattrape avec l'emblème de la ville, NINA HAGEN, Born in Xixax, et sa voix pleine de cancer. Les punkettes de MALARIA poursuivent le délire, c'est Your turn to run. NICO, qui n'est pas new-yorkaise mais bel et bien germaine, nous gratifie du somptueux Reich der träume. Le rock choucroute lui, tradition nazionale, est présent en nombre. AGITATION FREE (et son puissant Rücksturz), CAN (dans le registre blues-funky de leurs débuts), NEU! (After eight!), les éprouvants AMON DÜÜL II, ELECTRIC SANDWICH, HARMONIA et JANE, puis dans un registre plus électro-spatial, les expérimentations de CLUSTER, BRAIN TICKET et d'IRMIN SCHMIDT. EDGAR FROESE, le rêveur de mandarine, clôture ce premier disque avec un barbelé électronique nommé A Dali-esque sleep fuse.

AGITATION FREE - Rücksturz
NICO - Reich der träume





EAST SIDE

Le Sad skinhead de FAUST ouvre ce 2ème disque, beaucoup plus moderne et désaxé, glorifiant l'arrivée des machines. HARMONIA se rattrape d'ailleurs avec le trituré Vamos companeros. NEU! enrage toujours sur Lila Angel. Dernière trace krautrock avec KRAAN, et les synthétiseurs viennent ensuite se suicider contre la grise paroi du Mur. D'abord le puissant Wahre arbeit, wahrer lohn de DIE KRUPPS, et tout s'enchaîne, l'envoûtant Berlin 36 de MDK, le délicieux Caramel de CLUSTER, l'étrange Astronaut de TÖDLICHE DORIS, le génial Telefon du PALAIS SCHAUMBURG autrichien, le Polaroid froid de THE FRONT, l'aliénant Dupont des LIAISONS DANGEREUSES pour finir avec le timbré Yu-gung d'EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN. Les robots ont détruit Berlin. NINA HAGEN tente de penser les blessures avec son Cosma shiva puis YOUNG GODS (encore) et CAN (encore) annoncent des Future days malheureusement pas meilleurs. Je choisis l'Est !

DIE KRUPPS - Wahre arbeit, wahrer lohn
MEKANÏK DESTRÜKTÏW KOMANDÖH - Berlin 36





Si tu es déçu de ne pas savoir représentés sur ce disque tes combos préférés que sont KRAFTWERK, TANGERINE DREAM et D.A.F., sache qu'ils ont tout simplement refuser de participer. Sache aussi que tu ne pourras pas retrouver dans l'Internet l'atmosphère "état d'urgence" de cette compile ni le son 10 fois meilleur que partout ailleurs.

POSSESSION (1981)


Lire la suite

Global Techno, 1999-2007.


Lire la suite