Fluoglacial - Tendances Négatives

ENDANGERED SPECIES (1982)


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RAZORBACK (1984)



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L'âge de l'envie et de la haine



« À l'époque où ce que nous appellerons l'âge historique se dégageait du crépuscule de la tradition, les Ana étaient déjà établis en différents États et avaient atteint un degré de civilisation analogue à celui dont jouissent en ce moment sur la terre les peuples les plus avancés. Ils connaissaient presque toutes nos inventions modernes, y compris l'emploi de la vapeur et du gaz. Les différents peuples étaient séparés par des rivalités violentes. Ils avaient des riches et des pauvres; ils avaient des orateurs et des conquérants; ils se faisaient la guerre pour une province ou pour une idée. Quoique les divers États reconnussent diverses formes de gouvernement, les institutions libres commençaient à avoir la prépondérance; les assemblées populaires avaient plus de puissance; la république exista bientôt partout; la démocratie, que les politiques européens les plus éclairés regardent devant eux comme le terme extrême du progrès politique et qui domine encore parmi les autres tribus du monde souterrain, considérées comme barbares, n'a laissé aux Ana supérieurs, comme ceux chez lesquels je me trouvais, que le souvenir d'un des tâtonnements les plus grossiers et les plus ignorants de l'enfance de la politique. C'était l'âge de l'envie et de la haine, des perpétuelles révolutions sociales plus ou moins violentes, des luttes entre les classes, et des guerres d'État à État. Cette phase dura cependant quelques siècles, et fut terminée, au moins chez les populations les plus nobles et les plus intelligentes, par la découverte graduelle des pouvoirs latents enfermés dans ce fluide qui pénètre partout et qu'ils désignaient sous le nom de vril. »

When what we should term the historical age emerged from the twilight of tradition, the Ana were already established in different communities, and had attained to a degree of civilisation very analogous to that which the more advanced nations above the earth now enjoy. They were familiar with most of our mechanical inventions, including the application of steam as well as gas. The communities were in fierce competition with each other. They had their rich and their poor; they had orators and conquerors; they made war either for a domain or an idea. Though the various states acknowledged various forms of government, free institutions were beginning to preponderate; popular assemblies increased in power; republics soon became general; the democracy to which the most enlightened European politicians look forward as the extreme goal of political advancement, and which still prevailed among other subterranean races, whom they despised as barbarians, the loftier family of Ana, to which belonged the tribe I was visiting, looked back to as one of the crude and ignorant experiments which belong to the infancy of political science. It was the age of envy and hate, of fierce passions, of constant social changes more or less violent, of strife between classes, of war between state and state. This phase of society lasted, however, for some ages, and was finally brought to a close, at least among the nobler and more intellectual populations, by the gradual discovery of the latent powers stored in the all-permeating fluid which they denominate Vril.

The coming race, Edward Bulwer-Lytton, 1871.
(Picture: Daido Moriyama, 1988)

VHS ÜBER ALLES: Dan Kinem & Josh Johnson



La culture VHS revient en force. Et l'on se demande bien pourquoi. C'est ce à quoi Dan Kinem (DK) et Josh Johnson (JJ) tentent de répondre dans deux documentaires, vraisemblablement disponibles aux alentours de l'apocalypse, se dénommant: ADJUST YOUR TRACKING et REWIND THIS! Gondry can suck it. Centrés sur la manie de la collection pour le premier et sur l'ascension puis la chute du format VHS pour le second, ces films vont au delà de la simple et béate nostalgie. Une discussion croisée avec des 'tape diggers' plus futés qu'ils n'y paraissent.

[MAIS AVANT: L'ARTICLE 'VENI VIDI VHS' EST À LIRE EN ENTIER DANS SPRAY#2.21]

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La civilisation du plaisir aura bientôt disparu !


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Burn Voguing Burn !


FRANKENHOOKER (1990)



"A medical student sets out to recreate his decapitated fiancée by building her a new body made of Manhattan street hookers."

Pour les non-anglicistes, un étudiant en médecine (plutôt un scientifique de maison cher au cinéma de seconde zone), assiste à la mort affreuse de sa meuf, tuée par une tondeuse. Son combat: reconstituer le corps de sa fiancée dont il n'a gardé que la tête. Cette parodie de "Re-Animator", "Weird Science" et "Frankenstein" aurait pu être une sombre merde si elle avait été réalisée par un mec mauvais. Mais l'auteur de cet horror show n'est autre que Frank Henenlotter, patron des classiques "Basket Case" et "Brain Damage", à l'ambiance urbaine crade, malfamée et aux effets spéciaux inexistants. Cette quête du corps parfait nous propose une des meilleures scènes du genre: Jeffrey Franken conçoit un crack surpuissant qui fait exploser les prostitués et lui permet de récupérer leurs membres. Réflexion profonde sur les dérives de la chirurgie esthétique et l'abus de drogues dures... non je déconne. Après avoir croisé Rutger Hauer en t-shirt Batman et couru les boulevards de Manhattan infestés de junkies, le finish dégueulasse livré par Stuart Gordon ("Society") clôture le film le plus désaxé de Franky, élu meilleur divertissement des années 1990. Même Bill Murray le dit.

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THE BROTHER FROM ANOTHER PLANET (1984)



Quand ce film de John Sayles est sorti en France, il a été sous-titré "Le premier extra-terrestre noir et branché". Dur ! Et bien qu'étant nominé au festival du film d'humour de Chamrousse (Isère), le film est loin d'être un nanar comme on aurait pu l'imaginer. "Brother" est le 4ème film de John Sayles, devenu depuis une figure du cinéma indépendant américain en endossant plusieurs casquettes: acteur, écrivain (The Anarchists Convention, Pride of the Bimbos), scénariste (Piranhas, The Howling) mais surtout réalisateur, auteur de fresques sociales américaines comme Matewan (1987), l'excellent City of Hope (1991) ou le succès Lone Star (1996). John, réal décomplexé, mariage d'un physique massif et d'une mine patibulaire, réinvente le classicisme à sa façon et le commentaire critique qui va avec. "Brother" représente un peu le bilan de la première partie de sa carrière, jadis scénariste dans l'équipe de Roger Corman.

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IRON SKY (2012)



Pourquoi les 'magazines de cinéma' ont-ils boudé Iron Sky ? «Parce que c'est pourri» n'est pas un argument valable, «parce que c'est nazi» est déjà plus plausible. Le film finlandais de Timo Vuorensola est déjà sorti dans plus de 25 pays (dont l'Allemagne) mais n'est pas encore dispo en France, où l'on a visiblement du mal à sortir les nazis du contexte 39-45. Dans cette science-fiction rétro-futuriste, les nazis débarquent cette fois de l'espace.

Why 'french film magazines' have snubbed Iron Sky? "Because it sucks" is not a valid argument, "because it's Nazi" is already more plausible. The Finnish Timo Vuorensola's film has been released in more than 25 countries (including Germany), but is not yet available in France, where it's noticeably struggling to get out the Nazis out of their WWII context. In this retro-futuristic sci-fi movie, the Nazis are this time coming from space.


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Freak City



DJ Criminal est le robot dessinateur derrière la firme Freak City Designs, localisée dans la grande ceinture de Bordeaux, cité radioactive de par son logo. Il n'a besoin de s'associer à aucun humanoïde de la com' pour faire hurler son métal. Ses logos, couvrantes, affiches, sérigraphies et designs en tous genres se répandent dans les égouts de la contre-culture depuis 2005. Il vient juste de torcher la nouvelle bannière anti-estivale de Fluoglacial. Alors, sens-toi libre de le contacter si tu as un biz à lui proposer.

DJ Criminal is the cyborg drawer behind the Freak City Designs firm, located in the great belt of Bordeaux, the city with a radioactive logo. He does't need to associate with any humanoid from the communication field to spread his heavy metals. His logos, covers, posters, serigraphs and designs of all kinds are spilling in the sewers of the counter-culture since 2005. He just wrapped up the new anti-summer banner for Fluoglacial. So, feel free to get in touch with him if you want to talk business.

www.freakcitydesigns.com



The Purple Cloud


Hasn't the weather been strange ?


BUG?


PARADIS POUR TOUS (1982)


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THE RAPTURE (1991)



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CLASS OF 1999 (1990)


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KAFKA (1991)



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La ville verticale



" ...leurs adversaires étaient des gens satisfaits de leur vie dans la tour, des représentants d'une nouvelle race qui ne voyaient aucun inconvénient à vivre dans un paysage anonyme de béton et d'acier, qui ne cillaient pas devant l'invasion de leur vie privée par des officines gouvernementales et des organismes de classement de fiches et d'analyse de données - mieux: qui accueillaient peut-être favorablement ces manipulations invisibles, certains de pouvoir les utiliser à leurs propres fins. Ils étaient les premiers à maîtriser un nouveau mode d'existence du vingtième siècle finissant. L'écoulement rapide des amitiés et connaissances, l'absence de contact réel avec autrui avaient tout pour les satisfaire; l'autonomie de leurs existences était complète puisque n'ayant besoin de rien, ils n'étaient jamais déçus.

D'un autre côté, leurs besoins réels se feraient peut-être sentir par la suite. A mesure que la vie dans l'immeuble deviendrait plus aride et plus dénuée de sentiment, l'éventail de possibilités qu'elle offrait s'élargirait. Grâce à l'efficacité du mode de vie qu'elle engendrait, la tour supportait, si l'on ose dire, l'ensemble de l'édifice social et en assurait à elle seule le fonctionnement. Pour la première fois dans l'histoire, il était inutile de réprimer les comportements asociaux, et les gens se trouvaient libres d'explorer tranquillement leurs déviations et leurs fantasmes.

C'est sur ce terrain que se développeraient les aspects les plus intéressants, et les plus importants, de l'existence des habitants. Bien à l'abri dans la coque de leur immeuble comme les passagers d'un long-courrier branché sur le pilote automatique, ils seraient libres de se conduire comme ils le voudraient, libres d'explorer les recoins les plus sombres qu'ils pourraient découvrir. De bien des manières, la tour représentait l'achèvement de tous les efforts de la civilisation technologique pour rendre possible l'expression d'une psychopatologie vraiment "libérée". "

High rise, James Graham Ballard, 1975.
(Picture: Les Horizons, Rennes)

LA DECIMA VITTIMA (1965)


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LE CIMETIÈRE DES VOITURES (1983)


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Nuclear Blast !

Parfaits comme des Machines.



"RÉJOUISSEZ- VOUS

car, à partir d’aujourd’hui, vous êtes parfaits. Jusqu’à ce jour, vos enfants, les machines, étaient plus parfaits que vous.
Chaque étincelle d’une dynamo est une étincelle de la raison pure, chaque mouvement du piston est un syllogisme irréprochable. La même raison infaillible n‘est-elle pas en vous ?
La philosophie des grues, des pompes et des presses est claire et finie comme un cercle. Votre philosophie est-elle moins circulaire ?
La beauté d’un mécanisme réside dans son rythme précis et toujours égal, pareil à celui d’une pendule. Mais vous, qui avez été nourris dès votre enfance du système Taylor, n’avez-vous pas la précision du pendule ?
Seulement, le mécanisme n’a pas d’imagination. Avez-vous jamais vu un sourire rêveur recouvrir le cylindre d’une pompe pendant son travail ? Avez-vous jamais entendu les grues soupirer et se plaindre pendant les heures destinées au repos ?

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INCEPTION (2010)


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EVENT HORIZON (1997)

La Crise du Monde Moderne, René Guénon, 1927.



L'AGE SOMBRE - KALI-YUGA

Il y a un mot qui fut mis en honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d' « humanisme ». Il s'agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d'ordre supérieur, et, pourrait on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre; les Grecs, dont on prétendait suivre l'exemple, n'avaient jamais été aussi loin en ce sens, même au temps de leur plus grande décadence intellectuelle, et du moins les préoccupations utilitaires n'étaient elles jamais passées chez eux au premier plan, ainsi que cela devait bientôt se produire chez les modernes.

L' «humanisme», c'était déjà une première forme de ce qui est devenu le « laïcisme » contemporain ; et, en voulant tout ramener à la mesure de l'homme, pris pour une fin en lui-même, on a fini par descendre, d'étape en étape, au niveau de ce qu'il y a en celui-ci de plus inférieur, et par ne plus guère chercher que la satisfaction des besoins inhérents au côté matériel de sa nature, recherche bien illusoire, du reste, car elle crée toujours plus de besoins artificiels qu'elle n'en peut satisfaire.





LA MULTIPLICITÉ

C'est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l'époque moderne : besoin d'agitation incessante, de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes. C'est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n'est plus unifiée par la conscience d'aucun principe supérieur; c'est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l'analyse poussée à l'extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l'activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s'exercer; et de là l'inaptitude à la synthèse, l'impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux.




L'INDIVIDUALISME

Ce qui ne s'était jamais vu jusqu'ici, c'est une civilisation édifiée tout entière sur quelque chose de purement négatif, sur ce qu'on pourrait appeler une absence de principe; c'est là, précisément, ce qui donne au monde moderne son caractère anormal, ce qui en fait une sorte de monstruosité, explicable seulement si on le considère comme correspondant à la fin d'une période cyclique, suivant ce que nous avons expliqué tout d'abord. C'est donc bien l'individualisme, tel que nous venons de le définir, qui est la cause déterminante de la déchéance actuelle de l'Occident, par là même qu'il est en quelque sorte le moteur du développement exclusif des possibilités les plus inférieures de l'humanité, de celles dont l'expansion n'exige l'intervention d'aucun élément supra-humain, et qui même ne peuvent se déployer complètement qu'en l'absence d'un tel élément, parce qu’elles sont à l'extrême opposé de toute spiritualité et de toute intellectualité vraie.



L'état d'esprit auquel nous faisons allusion est, tout d'abord, celui qui consiste, ; si l'on peut dire, à « minimiser » la religion, à en faire quelque chose que l'on met à part, à quoi on se contente d'assigner une place bien délimitée et aussi étroite que possible, quelque chose qui n'a aucune influence réelle sur le reste de l'existence, qui en est isolé par une sorte de cloison étanche ; est il aujourd'hui beaucoup de catholiques qui aient, dans la vie courante, des façons de penser et d'agir sensiblement différentes de celles de leurs contemporains les plus « areligieux » ? C'est aussi l'ignorance à peu près complète au point de vue doctrinal, l'indifférence même à l'égard de tout ce qui s'y rapporte ; la religion, pour beaucoup, est simplement une affaire de « pratique », d'habitude, pour ne pas dire de routine, et l'on s'abstient soigneusement de chercher à y comprendre quoi que ce soit, on en arrive même à penser qu'il est inutile de comprendre, ou peut-être qu'il n'y a rien à comprendre ; du reste, si l'on comprenait vraiment la religion, pourrait on lui faire une place aussi médiocre parmi ses préoccupations ?





LE CHAOS SOCIAL

Rien ni personne n'est plus à la place où il devrait être normalement; les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l'ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l'ordre temporel ; les "profanes" se permettent de discuter des choses sacrées, d'en contester le caractère et jusqu'à l'existence même ; c'est l'inférieur qui juge le supérieur, l'ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l'erreur qui prend le pas sur la vérité, l'humain qui se substitue au divin, la terre qui l'emporte sur le ciel, l'individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l'univers des lois tirées tout entières de sa propre raison relative et faillible. « Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l'Évangile ; aujourd'hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d'autres aveugles, et qui, s'ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l'abîme où ils périront avec eux.




UNE CIVILISATION MATÉRIELLE

Pour les modernes, rien ne semble exister en dehors de ce qui peut se voir et se toucher, ou du moins, même s'ils admettent théoriquement qu'il peut exister quelque chose d'autre, ils s'empressent de le déclarer, non seulement inconnu, mais « inconnaissable », ce qui les dispense de s'en occuper. S'il en est pourtant qui cherchent à se faire quelque idée d'un « autre monde », comme ils ne font pour cela appel qu'à l'imagination, ils se le représentent sur le modèle du monde terrestre et y transportent toutes les conditions d'existence qui sont propres à celui-ci, y compris l'espace et le temps, voire même une sorte de « corporéité » [...]




Cet utilitarisme presque instinctif est d'ailleurs inséparable de la tendance matérialiste, le « bon sens » consiste à ne pas dépasser l'horizon terrestre, aussi bien qu'à ne pas s'occuper de tout ce qui n'a pas d'intérêt pratique immédiat; c'est pour lui surtout que le monde sensible seul est « réel », et qu'il n'y a pas de connaissance qui ne vienne des sens; pour lui aussi, cette connaissance restreinte ne vaut que dans la mesure où elle permet de donner satisfaction à des besoins matériels, et parfois à un certain sentimentalisme, car, il faut le dire nettement au risque de choquer le « moralisme » contemporain, le sentiment est en réalité tout près de la matière.





LES HOMMES-MACHINES

Dans ces conditions, l'industrie n'est plus seulement une application de la science, application dont celle-ci devrait, en elle-même, être totalement indépendante ; elle en devient comme la raison d'être et la justification, de sorte que, ici encore, les rapports normaux se trouvent renversés. Ce à quoi le monde moderne a appliqué toutes ses forces, même quand il a prétendu faire de la science à sa façon, ce n'est en réalité rien d'autre que le développement de l'industrie et du « machinisme » ; et, en voulant ainsi dominer la matière et la ployer à leur usage, les hommes n'ont réussi qu'à s'en faire les esclaves, comme nous le disions au début : non seulement ils ont borné leurs ambitions intellectuelles, s'il est encore permis de se servir de ce mot en pareil cas, à inventer et à construire des machines, mais ils ont fini par devenir véritablement machines eux-mêmes.




L'ANIMAL HUMAIN

Car c'est ainsi : l'Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre; comme la quantité seule compte, et comme ce qui ne tombe pas sous les sens est d'ailleurs tenu pour inexistant, il est admis que celui qui ne s'agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu'un « paresseux » ; sans même parler à cet égard des appréciations portées couramment sur les peuples orientaux, il n'y a qu'à voir comment sont jugés les ordres contemplatifs, et cela jusque dans des milieux soi-disant religieux.

Dans un tel monde, il n'y a plus aucune place pour l'intelligence ni pour tout ce qui est purement intérieur, car ce sont là des choses qui ne se voient ni ne se touchent, qui ne se comptent ni ne se pèsent; il n'y a de place que pour l'action extérieure sous toutes ses formes, y compris les plus dépourvues de toute signification. Aussi ne faut-il pas s'étonner que la manie anglo-saxonne du « sport » gagne chaque jour du terrain. L'idéal de ce monde, c'est l' « animal humain » qui a développé au maximum sa force musculaire; ses héros, ce sont les athlètes, fussent-ils des brutes ; ce sont ceux-là qui suscitent l'enthousiasme populaire, c'est pour leurs exploits que les foules se passionnent; un monde où l'on voit de telles choses est vraiment tombé bien bas et semble bien près de sa fin.





LE BONHEUR ?

Cependant, plaçons-nous pour un instant au point de vue de ceux qui mettent leur idéal dans le « bien-être » matériel, et qui, à ce titre, se réjouissent de toutes les améliorations apportées à l'existence par le « progrès » moderne ; sont-ils bien sûrs de n'être pas dupes ? Est-il vrai que les hommes soient plus heureux aujourd'hui qu'autrefois, parce qu'ils disposent de moyens de communication plus rapides ou d'autres choses de ce genre, parce qu'ils ont une vie plus agitée et plus compliquée ? Il nous semble que c'est tout le contraire, le déséquilibre ne peut être la condition d'un véritable bonheur ; d'ailleurs, plus un homme a de besoins, plus il risque de manquer de quelque chose, et par conséquent d'être malheureux; la civilisation moderne vise à multiplier les besoins artificiels, et, comme nous le disions déjà plus haut, elle créera toujours plus de besoins qu'elle n'en pourra satisfaire, car, une fois qu'on s'est engagé dans cette voie, il est bien difficile de s'y arrêter, et il n'y a même aucune raison de s'arrêter à un point déterminé.



Les hommes ne pouvaient éprouver aucune souffrance d'être privés de choses qui n'existaient pas et auxquelles ils n'avaient jamais songé; maintenant, au contraire, ils souffrent forcément si ces choses leur font défaut, puisqu'ils se sont habitués à les regarder comme nécessaires, et que, en fait, elles leur sont vraiment devenues nécessaires. Aussi s'efforcent-ils, par tous les moyens, d'acquérir ce qui peut leur procurer toutes les satisfactions matérielles, les seules qu'ils soient capables d'apprécier : il ne s'agit que de « gagner de l'argent », parce que c'est là ce qui permet d'obtenir ces choses, et plus on en a, plus on veut en avoir encore, parce qu'on se découvre sans cesse des besoins nouveaux; et cette passion devient l'unique but de toute la vie.





L'ENVAHISSEMENT OCCIDENTAL

Il est vrai que, quand certaines passions s'en mêlent, les mêmes choses peuvent, suivant les circonstances, se trouver appréciées de façons fort diverses, voire même toutes contraires : ainsi, quand la résistance à une invasion étrangère est le fait d'un peuple occidental, elle s'appelle « patriotisme » et est digne de tous les éloges ; quand elle est le fait d'un peuple oriental, elle s'appelle « fanatisme » ou « xénophobie » et ne mérite plus que la haine ou le mépris. D'ailleurs, n'est ce pas au nom du « Droit », de la « Liberté », de la « justice » et de la « Civilisation » que les Européens prétendent imposer partout leur domination, et interdire à tout homme de vivre et de penser autrement qu'eux-mêmes ne vivent et ne pensent ?





On conviendra que le « moralisme » est vraiment une chose admirable, à moins qu'on ne préfère conclure tout simplement, comme nous-même, que, sauf des exceptions d'autant plus honorables qu'elles sont plus rares, il n'y a plus guère en Occident que deux sortes de gens, assez peu intéressantes l'une et l'autre : les naïfs qui se laissent prendre à ces grands mots et qui croient à leur « mission civilisatrice », inconscients qu'ils sont de la barbarie matérialiste dans laquelle ils sont plongés, et les habiles qui exploitent cet état d'esprit pour la satisfaction de leurs instincts de violence et de cupidité. [...] En tout cas, ce qu'il y a de certain, c'est que les Orientaux ne menacent personne et ne songent guère à envahir l'Occident d'une façon ou d'une autre ; ils ont, pour le moment, bien assez à faire de se défendre contre l'oppression européenne, qui risque de les atteindre jusque dans leur esprit-, et il est au moins curieux de voir les agresseurs se poser en victimes.



(Les photos proviennent de ON THE SILVER GLOBE d'Andrzej Zulawski, le film le plus mystique du monde. Réalisé en 1977 et sorti en 1988 pour cause de Pologne totalitaire, des cosmonautes quittent la Terre vers un ailleurs afin de créer une nouvelle civilisation)

36 FILMS POUR TOI

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Dédicace au blog "La Caverne des Introuvables" pour sa destruction de l'industrie cinématographique et sa mise à disposition de perles rares en version française ou sous-titrée. Des films tueurs dont j'ai ou je voulais parler, clique sur les titres pour les attraper et sur "ARTICLE" pour voir ce que j'en ai bavé.

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ENTER THE VOID (2009)

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DEAD END DRIVE-IN (1986)

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Ah l'Australie. On dirait que le lycée Hartley et une décennie de soleil ont poussé quantité de jeunes fun à se rendre sur cette immense île. Je leur proposerais plutôt un aller simple pour le drive-in de l'enfer. Brian Trenchard-Smith est le spécialiste de l'Ozploitation. Traduction: réalisateur de films australiens de pauvre. Il est l'auteur du MAN FROM HONG-KONG mais surtout de STUNT ROCK sorti en 1978, hallucination mêlant hard rock, magie et cascades avec le groupe SORCERY ! Puis vient le mythique BMX BANDITS de 1983 où Nicole Kidman démontre tout son style en street bicross ! Tout ça pour arriver au point culminant de sa carrière, cette pièce apocalyptique à la croisée de MAD MAX et REPO MAN.



Crabs compte décaps' sa meuf au ciné. Il taxe la '56 Chevy de son frère mais ne prête pas attention au tarif à l'entrée, 10$ pour les adultes, 3,50$ pour les chômeurs. Il vient de se mettre lui même au trou. Tous les drive-in du pays ont été transformés en camp de concentration pour déviants et inactifs. Entre les rondes de flics véreux et tous les voyous de la zone, Crabs tape un flip. Surtout qu'on vient de lui chourave ses roues puis son moteur. Aïe. Après avoir gardé la tête haute face au gang raciste de Jeff, il ne lui reste qu'une idée en tête, fuir cette micro société dégénérée agglutinée entre les carcasses de bagnoles et le restau rapide. CLASS OF 1986. Le sci-film idéal avec ses punks grimaçant, son soleil toxique, son acier partout et ses multiples plans surréalistes. Non futur !



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Michel Galabru contre le monde moderne !

DECODER (1984)

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C'était demain...

THE BOYS FROM BRAZIL (1978)


the boys from brazil

Quand on voit "science-fiction + nazi" on pourrait se dire "encore une daube de film d'exploitation pour cinéphile communiste". Attention. C'est Franklin J. Schaffner à la réalisation (le mec de la Planète des Singes). C'est donc de l'Art martial. Un putain de film sérieux même si le plot est diaboliquement drôle. Tous les anciens nazis se la coulent douce en Amérique du sud. Y compris le plus fou de tous, Docteur Josef Mengele (joué par Gregory Peck!), toujours pas rattrapé par les chasseurs européens. Jusqu'au jour où un petit américain fouille-merde surprend une conversation entre lui et sa bande. Tenez-vous bien : Mengele a prélevé des spermatozoïdes du führer avant sa mort et les a ensuite inséminé dans 94 femmes à travers le monde pour sauvegarder la race aryenne, !



Les enfants clonés arrivent à l'adolescence et les 94 pères doivent périr pour ne pas freiner l'accession au pouvoir de ces jeunes antéchrists aux yeux bleus éclatants. Les sturmgruppen réunis au Paraguay sont donc disséminés aux 4 coins de la planète pour effectuer leur labeur. Seulement, le jeune juif américain avant de se faire choper a communiqué sa trouvaille au plus célèbre nazi hunter en activité : Ezra Lieberman (Laurence Olivier). Ezra va traquer son vieil ennemi jusqu'au bout et les deux compères vont nous offrir un final ultra brutal à base de dobermans, de sang et de haine viscérale. Impressionnant du début à la fin. Si le casting de LA RAFLE vous invite à rester chez vous, rabattez-vous là-dessus vous ne serez pas déçu.

the boys from brazil 2

GOD TOLD ME TO (1976)



Wahou. On trouve à peu près tout ce qui fait fantasmer l'humain et le cinéma dans ce film. Larry Cohen est le réalisateur élu. L'élu dans l'histoire, c'est Tony Lo Bianco, cette ganache ritale qu'on voit habituellement dans des seconds rôles mafia. Il incarne ici une forme de Bad Lieutenant, un citoyen chrétien servant la police du mieux qu'il peut, avant de complètement dériver. Une série de crimes sans aucun motif est perpétré dans NYC, des mecs sans antécédents se mettent à shooter dans la foule, pour le fun. Avant de succomber à leur tour, ils ont tous la même excuse : "Dieu m'a dit de le faire". L'enquête commence dans les bas-fonds de la cité et révèle un point commun entre ces désaxés : tous ont été de près ou de loin dans l'entourage de Bernard Philips.




Mais qui est ce Bernard Philips ? Mystère. En réalité, c'est un hippie fluorescent se présentant comme le messie. Il possède la force, la capacité d'ensorceler ses dévots, et le Lieutenant va réaliser que lui aussi a été choisi... Ce cher Bernard a été mis au monde sans ovulation, à la suite d'un fait divers étrange des années 50. Extra-Terrestre ? Une confrontation dans les flammes entre Lo Bianco et l'affreux Robert Lynch (avec son vagin sous l'aisselle, dingue), apportera la lumière sur la vérité. C'est mortel du début à la fin. Policier, mystique, christique, serial killer, horreur, SF, envahisseurs, rue, 70's, score de Bernard Herrmann, y'a TOUT, et THOU SHALT SEE IT.

THE ULTIMATE WARRIOR (1975)



Yul Brynner in full effect. À 55 ans, le russe se battait encore au couteau dans les rues d'un New-York post-apocalyptique rongé par les gangs. Nous sommes en 2012, comme par hasard. Le Baron Von Sydow (le nom alternatif du film est THE BARONY, NEW-YORK NE RÉPOND PLUS chez nous) se retrouve à la tête d'une tribu de survivants après qu'un virus nucléaire ait défoncé la Terre, le fantasme de la science-fiction de l'époque. Le groupe s'est barricadé dans une mini-cité où Cal, un scientifique, tente de faire pousser des graines, afin de recréer un mode de vie sain.



Les fruits et légumes sont l'obsession du baron qui décide de recruter un fighter (Carson) afin de conduire sa fille enceinte et le jardinier vers une île sûre, à l'écart de la violence et du béton. Mais Carrot (paye ton blase), le célèbre catcheur rouquin, compte bien se réapproprier leur turf... Un film-B (de Robert Clouse) bien avant que les italiens s'y mettent tous, avec des décors urbains déglingués, des lynchages en tous genres, des combats au couteau mémorables, et une poursuite à la torche dans les sous-terrains de la ville qui s'achèvera par un sacrifice anthologique de Yuli. De l'action, pas de réflexion, de la musique de Gil Melle, VAZI.



THE OMEGA MAN (1971)



There's never a cop around when you need one. C'est la première phrase de Charlton Heston, l'exterminateur, alors qu'il vient de se payer un trottoir à bord de sa décapotable rouge. T'es tout de suite dedans. Par un fin glissement dialectique, Robert Neville appartient à la réaction, le dernier homme sur terre, ou plutôt dans cette ville, qui s'attache aux choses du passé. Armes à feu, voitures, nourriture, musique... La cité lui appartient et il passe ses journées à zoner au milieu des immeubles vides, profitant de la gratuité et shootant tout ce qui bouge. Quand le soleil se couche, il rejoint vite son bunker, car la nuit n'est plus son royaume...



C'est La Famille qui règne dans l'obscurité. Une secte vampirisée, constituée après la contamination de toute la population par un virus. Ces individus allergiques à la lumière se sont jurés de liquider ce vestige du passé, incarné par Neville. Même si leur style maçonnique du Moyen Âge et leur refus de la modernité ne font pas le poids contre l'artillerie lourde de l'ancien médecin. Sa rencontre musclée avec d'autres survivants rebelles logés sur les collines va le pousser à peaufiner la recette du fameux vaccin, sensé ré-humaniser les derniers rescapés. Ce gros classique rétro-futuriste de Boris Sagal a subit un remake que vous connaissez tous, I AM LEGEND. Many will emulate but no one can duplicate.

Les SECONDS sont PARTOUT

Horror Disco

THE ROAD (2009)

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John Carpenter (1992-2001) : La Chute

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Nous, les robots

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The Order of Death

John Carpenter (1983-1988) : Brûle Hollywood Brûle

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John Carpenter (1974-1982) : Le prince noir

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Il vit ! Nous dormons ! Mais pour combien de temps encore ? Né en 1948 seulement, on pourrait penser que John Carpenter ait déjà dépassé le siècle. Le cheveu blanc éclatant et les rides avancées témoignent du tourment présent dans la tête de cet homme. C'est l'anti-Spielberg comme il aime le rappeler, l'opposé du cinéaste familial qui a œuvré dans tous les genres, de la science-fiction à l'action, du fantastique au mystique, de l'horreur au dénonciateur... Et son œuvre ne s'arrête pas à l'image, en témoigne sa musique électronique minimaliste et angoissante, hyper en avance pour l'époque, il signe la plupart des b.o. de ses films.

Une compilation maison de ses bandes-son à écouter ICI.

Carpenter a réussi à unifier deux catégories filmiques en une, créant des AB movies toujours plus performants. Dès le début à mi-chemin entre la réaction et la subversion, entre les classiques et l'exploitation, ses westerns modernes restent la marque d'un perpétuel combat face à la machine Hollywood. Il disait avoir rencontré l'incarnation du démon dans sa jeunesse, mais qu'il ne s'étendrait pas sur le sujet tant que ses parents vivraient... En attendant le décès, viens donc faire un petit tour dans la bouche des ténèbres...

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TIMECRIMES (2007)

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MASCARADE 2012

THE MIST (2007)



Il y eut FOG de John Carpenter... 30 ans plus tard voilà MIST de Frank Darabont. Le brouillard s'est nettement épaissi et il n'annonce plus l'arrivée de grotesques pirates mais l'ENFER. Les créatures de l'au-delà ont débarqué sur Terre grâce à une porte inter-dimensionnelle malencontreusement ouverte par l'Armée. Sacré Stephen King ! L'ouragan précédant la brume force tous les habitants de cette petite ville du Maine à faire leurs réserves au supermarché local. Mais ceux-ci se retrouvent vite coincés par ce brouillard à couper à la hache, l'ancien qui débarque tel un dératé au magasin, le nez ensanglanté, ne va rien arranger... C'est parti pour un huis-clos hautement mist-anthropique.

"I'm not sure I believe it, and I was here. What we saw was impossible". En effet, impossible. La première apparition d'éléments surnaturels : des tentacules gluantes, est vraiment (dino) risible. On se dit que c'est mal barré... mais la terreur fait progressivement transpirer. Il y a les convaincus, les sceptiques, puis les angoissés qui vont, au fur et à mesure de l'occupation des rayons, se fier corps et âme à la prêcheuse apocalyptique de la bourgade, Mrs. Carmody. Elle est le personnage le plus marquant du film, plus que David Drayton le héros sur papier, une sorte de Tom Hanks dianabolé. "The end of times has come. Not in flames, but in mist".



Les humains vont alors se dresser les uns contre les autres projetant le danger à tous les niveaux de l'aventure, aussi bien à l'intérieur (dévots incontrôlables) qu'à l'extérieur (apparition d'araignées et de moustiques géants (scène géniale!) et de bestioles futuro-préhistoriques immondes). Le temps presse. Tour à tour le nombre de survivants décroit, entre ceux voulant braver la brume se retrouvant démembrés, ceux se suicidant par dépit (cachets, pendaisons), et ceux que l'Ancien Testament amèneront à s'affronter violemment. Certains dialogues restent marqués. Une seule solution pour éviter l'expiation : PARTIR.

Amanda: You don't have much faith in humanity, do you? People are basically good; decent. My God, David, we're a civilized society.
David: Sure, as long as the machines are working and you can dial 911. But you take those things away, you throw people in the dark, you scare the shit out of them - no more rules.



Ce qui va suivre dévoile des éléments clés de l'intrigue

Ils seront 8 au départ, 5 une fois dans la 4 roues motrices. Le plan : rouler jusqu'à ce que le réservoir crie famine. Mais le brouillard ne faiblit pas et lorsque les 5 civils terrorisés entendent la surface se scratcher, ils savent que l'ampleur du phénomène les dépasse. Une créature de 60 coudées leur passe au dessus, sans broncher. Ça pue la fin des temps, le sort du Monde est désormais irréversible. Plus d'essence, comme seule porte de sortie, un revolver, mais 4 balles seulement. David se sacrifie et tue de sang froid les 4 autres occupants de son 4x4 dont son fils. Désespéré, il sort et attend que le futur vienne l'enlever... Et c'est là que Darabont bluffe tout le monde, en montrant lors d'un magnifique plan final (sonorisé par DEAD CAN DANCE), l'Armée US remilitarisant la zone au lance-flamme, laissant David complètement désemparé... Tous morts pour rien ? Un film d'horreur pas comme les autres.

DISTRICT 9 (2009)

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DAS EXPERIMENT (2001)

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Emilio Estevez (1982-1986) : Juvénile délinquance

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Emilio, c'est le fils aîné de la famille Sheen (Martin, Charlie), les irlando-espagnols qui ont donné leur vie au cinéma. Lui a gardé la consonance hispanique et la réputation de raté. Le jeune BG à la blondance arrogante n'avait pas vraiment la tronche de l'emploi au départ, si on ajoute en plus son rire de mouette en chaleur. Mais il se trouve que dans presque tous ses rôles, il incarne le mauvais mauvais garçon. Ado en crise, rocker, geek, punk, jock, loser, dealer, braqueur... Il aura tout fait et participé aux teen movies les plus marquant des 80's. C'est l'été et c'est le moment de remonter le temps.

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THE QUIET EARTH (1985)

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CALMOS (1976)

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THE HIDDEN (1987)

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TETSUO I & II (1988-1991)

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BURST CITY (1982)

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Sogo Ishii fout la merde. Ce film est un putain de bordel, la fable cyberpunk ultime. C'est un peu ce que serait devenu le monde sans Terminator. Des courses de moto à 3000 km/h façon DEATHRACE 2000, des concerts de punks ravagés (avec notamment THE STALIN), des armées de robots mutants, des dépravés, du sexe SM, et des explosions de rage et de métal dans tous les sens. Tokyo 2001, l'odyssée décadente. Punks et bikers unis contre un état nucléaire. Y'a rien à comprendre, c'est filmé comme une vidéo youtube, tout est pourri et crade, ça suinte la MST à chaque minute. Une autre culture et une autre manière de voir les choses. Intense.


ACIDE

FROM BEYOND / RE-ANIMATOR


Deux classiques du cinéma engagé pour la viande rouge. Deux histoires de scientifiques cochons qui n'attendent que la partouze. Deux films de Stuart Gordon adaptés de H.P. Lovecraft. ET DEUX SCÈNES CULTES. Comme a dit Denis Brogniart : L'homme est peu de chose. Je rajouterai surtout avec un trou dans la tête.

SOCIETY (1989)



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MALEFIQUE (2003)

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CHILDREN OF MEN (2006)

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FLATLINERS (1990)



3 ans après le mythique LOST BOYS, Joel Schumacher revient avec un classique vintage. Toujours équipé de Kiefer Sutherland, il se munie d'autres acteurs banquables de l'époque, Julia Roberts (sexy même en pantalon taille haute), Kevin Bacon et William Baldwin. Et je ne m'attendais pas à voir autant d'angoisse à l'écran. Ce groupe de jeunes étudiants en médecine a trouvé une technique pour approcher la NEAR DEATH EXPERIENCE. C'est l'idée de Nelson (Sutherland), et c'est lui qui la teste en premier. Après une mort clinique d'une minute, il se fait réanimer avec électrochocs et oxygène par ses collègues. Tout ça dans l'illégalité bien sûr, n'essayez pas ça chez vous. Plus ça ira, plus ils augmenteront la durée de leur mort, tel un jeu, allant même au-delà de 10mn.

"Qu'est ce qu'il y a ? Tu vas chialer ? Ben vas-y chiale baby, chiale, chiale, chiale!"

Chaque membre ayant basculé se trouve hanté par des visions du passé qui prennent vie dans la réalité. Tout ce qu'ils ont fait de mal revient à la surface (Joe (Baldwin) qui filmait toutes ses partenaires sexuelles à leur insu, les revoit une à une, partout, affolant!), comme s'ils avaient besoin de se laver de leurs péchés avant le grand saut. Chacun va devoir tenter de réparer sa faute avant que ça ne les anéantisse complètement. Il y a beaucoup de temps forts (notamment l'enfant qu'a accidentellement tué Nelson étant gosse, qui revient le démolir chaque nuit). C'est un bon film, sombre, avec une approche intéressante (même si très catholique) de la mort.



MIRACLE MILE (1988)



Il reste 70 minutes avant la fin du monde. Tu vas faire quoi? L'affiche électro-choc est en réalité un peu pompeuse. L'histoire d'amour au centre du film prend un peu trop de place à mon goût, et dissipe la peur primale et le chaos que le scénario aurait pu engendrer. Alors, c'est l'histoire d'un mec... Harry (Anthony Edwards), qui rencontre une meuf, Julie (et pas Sally, elle est rousse et moche). La première image du film est ironiquement un cours sur l'évolution de l'espèce, les 2 tourtereaux se rencontrent dans un musée sur la préhistoire, dans lequel ils vont crever d'ailleurs ah ah ah, MAIS CHUT! Donc Harry, dans l'euphorie des premiers ébats pose un lapin de 4h à Julie. Il se pointe à sa cafèt' vers 4h du mat, à l'angle du fameux Miracle Mile de Los Angeles (Celle-là même où Sean Kingston a tourné son clip, "bioutifoul gueuurlz"). La cabine sonne, il décroche. Et là c'est le drame. Un mec plein de crack lui annonce qu'une attaque nucléaire est imminente, dans exactement 1 heure et 10 minutes. Harry croit d'abord à une blague jusqu'à ce qu'il entende le mec se faire buter à l'autre bout du fil. Panique dans sa tête.



Dans la cafeteria se trouve une haute fonctionnaire de l'Etat, à l'aide de son téléphone portatif (les premiers avec l'antenne et tout), elle confirme l'information. Panique dans le bar. Direction le pôle sud, pour échapper aux mauvaises ondes, pendant qu'Harry part récupérer sa gonzesse. Bon, ça parait assez grotesque comme ça, mais c'est toute une atmosphère étrange qui se met en place (nuit déserte à L.A.), appuyée royalement par la bande son synthétique de TANGERINE DREAM, il faut le dire. Un air de Jim Jarmousse plane pendant la totalité du film. Le "climate of fear" s'installe calmement, en prévision du "meltdown" final, et au petit matin, lorsque tous les citoyens ont eu vent de la nouvelle, c'est le "society system decontrol" complet. Le feu partout, des vitrines sans vitres, des skaters en caleçons qui volent des télés, des viols en pleine rue, des crashs de voitures agrémentées de fusillades, CHAOS TOTAL. Le couple réussit à se faufiler en haut de la grande tour où un hélicoptère les attend, et puis, l'apocalypse... Un film agréable (le seul de Steve De Jarnatt), mais qui aurait pu être 70 fois mieux.

THE WRAITH (1986)


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Nerd! Nerd! Nerd! (1982-1985)

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Un nerd (prononcer neuwde), dans le domaine des stéréotypes de la culture populaire, est un terme anglais désignant une personne à la fois socialement handicapée et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques.

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N'IMPORTE QUOI !

David Cronenberg (1988-2008) : Nos cerveaux sont malades



Après le succès de THE FLY en 1986, le cinéma de Cronenberg va prendre une tournure plus mentale et contemplative, à l’instar d’un David Lynch, et toucher d’autres domaines que la psychologie et la chair, comme l’ambivalence ou les mondes parallèles. DEAD RINGERS qui sort en 1988 en est le parfait exemple. Jeremy Irons incarne incroyablement 2 jumeaux, gynécologues de profession, partageant le même appartement et les mêmes conquêtes féminines jusqu’au jour où Claire, une patiente stérile de Beverly (oui l’un des frères a un nom de femme, là est la subtilité, l’autre s’appelle Elliot) vient bousculer leurs habitudes.


GYNECOLOGIE PREHISTORIQUE

Elliot, jaloux à l’extrême, séquestrera Beverly et sombrera volontairement la drogue, comme son frère, pour se rapprocher au maximum de Claire et tenter de la dominer. Bain de sang final obligé. Un film inquiétant et grave où se mêlent instruments de médecine barbares et esprits machiavéliques. On voit que Cronenberg a franchi un échelon dans l’horreur, plus subtile et profonde qu’elle ne l’a jamais été dans ses oeuvres.


LA CLARK NOVA, MACHINE A ÉCRIRE ORGANIQUE

En 1991, (après quelques trucs pour la TV) il relève le défi d’adapter à l’écran, le roman de William S. Burroughs, LE FESTIN NU. Vous n’avez jamais rien vu de pareil que NAKED LUNCH, sorte d’auto-biographie hallucinogène du séjour de Burroughs au Maroc dans les années 50. Peter Weller joue donc Bill Lee, junkie-écrivain devenu exterminateur de cafards. Seulement, la poudre dont il se sert pour tuer les insectes les a rendus, lui et sa femme, complètement accrocs. Il rend visite au docteur Benway (Roy Scheider) qui lui prescrit de la "Viande Noire", conçue à base de centipède, un insecte-reptile du Brésil, faisant passer la substance pour un vaccin. Un soir en rentrant, sa femme se faisant pénétré par ses 2 amis au salon comme si de rien n’était, voulant faire un numéro de cirque pour épater la galerie, il la tue accidentellement.


BILL AU BAR, AVEC SON POTO LE MUGWUMP

C’est le début du cauchemar. VIANDE NOIRE. Sa machine à écrire se transforme en cafard géant, son addiction à la viande noire le conduit à interzone, un paradis homosexuel en terre Arabe où il est sensé écrire des rapports à une société secrète, pour laquelle il a été désigné agent par un cafard qui parle. Vous me suivez ? Moi non plus. Je pense qu’il faut lire le livre déjà, puis à l’envers, et regarder le film une fois sous LSD, ensuite sous cocaïne et ainsi de suite. Cronen le barbare revient dans l’organique et la chair à pleines mains avec des bestioles infames, notamment la scène de sodomie avec le centipède mutant. Oubliez le pop corn. Un film absurde, dérangeant, complètement fou.


LE CENTIPEDE SUR LE DOS DU JEUNE ÉPHÈBE, IMMONDE

Concernant M.BUTTERFLY de 1993 je passe mon tour. Le réalisateur retrouve Jeremy Irons pour une romance impossible à Pékin, entre un petit comptable de l’ambassade et une diva. Manipulation, politique, amour. Typiquement le genre de film qui me fait ni chaud et encore moins froid.



Nouvelle adaptation en 1996, celle de CRASH (publié en 1973) par l’auteur de science-fiction anglais J. G. Ballard. Et Cronenberg dynamite tout encore une fois en projetant sur la toile les fantasmes sexuels d’un couple fasciné par les accidents de la route (James Spader et la sublime Deborah Unger). Un soir sur le highway, James Ballard tue accidentellement le mari de Helen (Holly Hunter) en fouinant bêtement dans sa boîte à gants. Ces deux là vont se lier d’amitié (et plus) et vont entrer dans le cercle d’initiés des passionnés d’accidents de voiture, mené par le viril et mystique Vaughan (Elias Koteas), fiancé de Gabrielle (Rosanna Arquette complètement pétée, avec des jambes en fer).



Vaughan donne dans la reconstitution de carambole célèbre (la mort de James Dean), la photographie de la taule fraîchement froissée après drame, et est vite pris d’érection en regardant des crash test au ralenti sur sa TV, assis dans son canapé. Le couple ensorcelé par ce diable ira jusqu’à commettre l’irréparable, voulant pousser le fantasme au plus loin. Film CHOC et grosse polémique, très proche de Lynch dans l’esthétique (et les longueurs!).


PARTIE D'eXistenZ EN BINOME

David prend un rythme plus croisière et sort maintenant un film tous les 3 ans. En 1999 arrive eXistenZ. eXistenZ est un jeu vidéo qui, à base d’un pod (une console faite de chair et d’organes) que l’on connecte à un port corporel situé dans le bas du dos sur la moelle épinière, entraîne l’individu dans des mondes virtuels auquel il devient très vite accroc. On peut rapprocher ça de nos jeux vidéos traditionnels ou depuis, de la révolution Internet.


RÉPARATION DU POD MALADE

Allegra Geller (aka la sexy Jennifer Jason Leigh) est la créatrice de ce jeu et à l’aide de Ted (Jude Law) elle devra échapper aux combattants de la réalité (vise le nom) qui souhaitent détruire son jeu et la dite sorcière. Retournements de situations, créatures hideuses, scènes grotesques, énigmes, érotisme, monde parallèle… les protagonistes et nous-mêmes ne savons plus où est le virtuel et où est la réalité, et finalement, quel monde doit triompher. Un film pas si inoffensif qu’il n’y parait et un gros succès encore une fois.



C’est avec les années 2000 que le cinéma de Cronenberg va complètement changer et se régénérer. SPIDER sort en 2002 et fini les cafards qui parlent ainsi que les objets contendants dans le ventre. On suit la vie d’un malade mental (Ralph Fiennes) dans l’East-London, fraichement sorti de l’hopital psychiatrique après plusieurs années d’internement. C’est là qu’il a grandi étant enfant et il se souvient. Alcool, prostitution, adultère puis meurtre. Le gamin introverti qui tendait des ficelles dans sa chambre (d’où le titre du film) devient fou. Il a imaginé que la patronne tyrannique du centre de malades qui l’accueille était jadis la prostituée qui fit sauter son cocon familial. Mais sa schizophrénie dépressive et ses troubles comportementaux (il porte 5 chemises) fausseront son enquête pour retrouver l’origine de son malaise. C’est sombre, lourd mais malheureusement affreusement lent. La mutation est en marche.



Et puis, A HISTORY OF VIOLENCE voit le jour en 2005. Ce film puissant et vrai va assurer une nouvelle renommée au réalisateur qui est désormais aussi à l’aise dans le film d’action que dans l’horreur ou la science-fiction. Tom Stall (joué à merveille par Viggo Mortensen) et sa femme (la belle Maria Bello) vivent tranquillement avec leur fils dans une petite ville canadienne reculée.



Jusqu’au jour où Tom derrière le comptoir de son bar-restaurant est victime d’un hold-up et abat froidement celui qui le menace. Aussitôt les médias en font un héros et son entourage se questionne sur son passé, qui le rattrape vite quand Carl (la tronche de cramée d’Ed Harris) et la mafia de son frère lui rend quelques visites musclées créant un climat de peur et de questionnement pendant toute l’intrigue. C’est une parfaite réussite, les 3 scènes violentes sont ultra brutales et ciselées, Viggo domine avec son démon intérieur et le suspense est constant.


On retrouve Mortensen dans EASTERN PROMISES, dernier film de Cronenberg en date (2007), après sa collaboration sur CHACUN SON CINEMA. Cette fois, Viggo est Nikolai, le chauffeur de Semyon, un riche restaurateur russe exilé à Londres. Il va aimer et aider Anna (jouée par Naomi Watts), une jeune sage femme qui après avoir fait accouché une prostituée (morte après la naissance) et après avoir fait traduire son journal intime par son oncle russe, remonte jusqu’à Semyon, cité dans les écrits de la jeune fille, pour viol, avec son fils alcoolique Kiril (rôle où Vincent Cassel excelle). Le paisible patron du Trans-Siberian va vite se rendre compte qu’Anna dans sa quête de la vérité fera remonter des affaires louches et inavouables et essaiera de se débarrasser d’elle et de ceux qui savent.


"MATE COMME ELLE EST BONNE NAOMI WALLAH"

Semyon va élever son simple chauffeur (habitué à faire disparaître les cadavres) à un maître de la pègre (scène du tatouage des 2 étoiles sur les épaules). Vont s’instituer des rapports ambigus entre tous ces personnages, notamment entre Viggo et Kiril, sur lequel court des rumeurs d’homosexualité (la scène avec les prostiputes ukrainiennes). Encore une fois, peu de scènes violentes pour augmenter l’intensité de l’action (le règlement de compte dans le sauna). D’un côté la mafia organisée, de l’autre l’humain, parfois les univers se mélangent, jusqu’au rebondissement final qui en étonnera plus d’un. Pas de morale, juste un pur impact.



Toujours cette dualité entre bien et mal, et cette réflexion poussée à l'extrême. David Cronenberg a 3 films sur le feu, retour vers la psychanalyse et les méandres du cerveau humain avec THE TALKING CURE et LONDON FIELDS (sa deuxième ville après Toronto?) et un drame Hollywoodien attendu, intitulé MAPS TO THE STARS. On attend.

David Cronenberg (1966-1986) : Tous les Canadiens sont fous

Je vous épargne une biographie redondante puisque vous pouvez la trouver partout ailleurs pour aller directement à l’essence. Fin des années 60, Creedence Clearwater Revival sort 50 albums et le jeune David, alors âgé de 23 ans, sort ses 2 premiers courts métrages (TRANSFER (1966), FROM THE DRAIN (1967)) suivis de ses 2 premiers longs (STEREO (1969), CRIMES OF THE FUTURE (1970)), très difficiles d’accès il faut le dire. Sexe, chair, psychanalyse et torture mentale sont déjà au programme de celui qui va élever le film d’horreur au rang de sur-genre.

Son 1er film réel sort en 1975. SHIVERS. Aussi appelé FRISSONS ou THE PARASITE MURDER selon les contrées. Rien à voir avec des mecs en teddy rouge qui roulent en 4X4 et boivent du lait, je vous rassure. Le démon est plus subtil ici. Il s’agit d’un nouveau complexe immobilier situé sur une île dans lequel un docteur fou se sert des nouveaux locataires comme cobayes. Hobbes (référence au philosophe, toi-même tu sais) a trouvé une parade à la greffe d’organe, remplacer les organes malades par des parasites, espèces de grosses sangsues qui s’adaptent à l’enveloppe corporel. En plus de gigoter dans le ventre des malades et de les faire vomir, ils ont un effet aphrodisiaque extrêmement puissant qui font se jeter sexuellement les patients sur tout ce qui bouge (hommes, femmes, mamies, enfants,…). Le parasite nage donc de corps en corps rappelant le SIDA, n’ayons pas peur des mots. Final zombie un peu décevant en orgie dans la piscine mais grosse sensation et grosse avance donc pour ce premier film, où déjà, malgré le côté ‘kitsch’, l’atmosphère malsaine plane.

RABID (RAGE) sort en 1977, et reprend la même recette. Suite à des greffes de peau douteuses dans un hôpital reculé, une patiente recousue (la 1ère porno star Marilyn Chambers, vraiment sexy pour l’époque) attrape un virus inconnu qui la met en transe. Plus puissant que la rage, les chirurgiens se trouvent vite débordés quand elle s’échappe de l’établissement et que toute la ville se transforme en proie. Le mode de contamination par un dard géant se trouvant sous l’aisselle de la mutante démontre bien toute l’ingéniosité de Dave. Une ambiance plus alarmiste et film catastrophe que SHIVERS, évoluant dans un périmètre plus grand forcément.

Il sort 2 films en 1979, FAST COMPANY, une histoire de courses de Dragster sans intérêt, et sûrement son meilleur film, THE BROOD, plus connu sous le nom de CHROMOSOME 3. Film complètement pété où la terreur n’est plus kitsch du tout contrairement à ses 2 premiers actes. Un homme tente de mener une vie banale avec sa fille, alors que sa femme, psychologiquement atteinte est mise en quarantaine et observée par un psychiatre démoniaque. Classique vous me direz. Seulement le mari de Nola et sa fille commencent à être fréquemment attaqués par des nains difformes et dotés d’une puissante force, les enfants de la rage, tous mis au monde de façon pas très catholique (scène de fin incroyable) suite aux expérimentations du psychiatre. Ils répondent par les actes à la moindre pensée négative de Nola. Télépathie, horreur, violence et angoisse perpétuelle. GROS CLASSIQUE.

La télépathie devient le nouveau fils sa bataille de Davy. SCANNERS sort en 1981, en respectant toujours cette frappe chirurgicale d’un film tous les 2 ans, plus précis que nazi. Une société secrète de produits chimiques cherche à regrouper les Scanners, des médiums aux pouvoirs surhumains. Bon, pour être franc, ce film m’a relativement saoulé et j’ai même du m’assoupir pendant le visionnage, entre les 2 explosions de têtes, scènes cultes de ce film un peu décevant où le mystère plane surtout dans l’intrigue…

En 1983, c’est la fête de l’hydroponique quand VIDEODROME starifié par James Woods et Debbie Harry (de Blondie) débarque dans les salles sombres. On met sa main dans son ventre, on fouette sa télé, on rêve ou on vit... qui fait les choses ? Un patron d’une chaîne de TV érotique croit capter sur le câble un programme de torture sexuelle encore jamais vu (snuff movie), son nom est Vidéodrome… Sa vie va devenir un enfer quand il va se rendre compte que ce programme était un piège attaquant son intégrité mentale… Cronie pointe un nouveau démon, les médias, et leur contrôle sur les hommes. Toutes les préoccupations majeures du maître sont réunies ici, sexe, déformation corporelle, altération de la réalité, folie… Le doute est constant dans le film, les ambiances folles à la Lynch et la fin parfaite. EXCELLENT.

Après James Woods, c’est un autre patron, Christopher Walken, qui incarne un professeur sortant de 5 ans de coma dans l’adaptation du roman de Stephen King, DEAD ZONE (en 1983 toujours). Encore une histoire de médium puisque Johnny, mélangeant les temps, arrive à voir et prévoir le futur. Ambiance froide mêlée au complot politique, encore une réussite. Cronenberg est instoppable. Je ne m’étale pas sur LA MOUCHE (1986), remake d’un film d’épouvante des années 50, son plus gros et discutable succès commercial, si tu l’as pas vu je peux rien faire pour toi. Fin de la première partie.