Un nerd (prononcer neuwde), dans le domaine des stéréotypes de la culture populaire, est un terme anglais désignant une personne à la fois socialement handicapée et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques.



TRON (1982)

L'apparition de la 3ème dimension. La démocratisation de l'outil informatique. L'intelligence artificielle prend ici vie à travers un ordinateur surpuissant capable de mélanger monde virtuel et monde réel. Un jeu d'arcade grandeur nature. Et le résultat est bien ringard 25 ans après! Combinaisons ridicules, fluorescence, courses poursuites loufoques, décors en polystyrène, scénario douteux. Le combat de Jeff Bridges (The Hacker) contre la matrice (Master Control Program) semble bien désuet aujourd'hui. Steven Linsberger (sonorité déjà en vogue dans la réalisation cinématographique) n'a fait que 2 films depuis. Merci Walt Disney.




WARGAMES (1983)

Nettement plus accessible, ce film de John Badham n'est pas si fantaisiste que ça finalement (2001 est bien loin, mais la défense américaine déjà risible). Matthew Broderick bidouillait déjà avec son IBM et son téléphone 3 ans avant FERRIS BUELLER (en transformant ses F en A) et quelques années avant la révolution Internet. Un beau jour, il réussit on ne sait comment à se relier au WOPR (War Operational Plan Response), un énorme ordinateur installé dans la base anti-nucléaire NORAD. Celui-ci, en dehors du poker ou des échecs, lui propose un jeu bien plus amusant, la 'Global thermonuclear war'! Il clique pour frimer auprès de Ally Sheedy, prend l'équipe soviétique et choisit les 2 premières cibles de ses missiles, Las Vegas et Seattle. C'est le début du suspense et de la bousculance. FBI, ex-scientifique mis à l'écart, généraux militaires... les puissants mouillent leurs couches. Lightman jouera le jeu jusqu'au bout. Un film fort appréciable et cyniquement drôle, comme les 80's.




JOYSTICKS (1983)

Une salle de jeux bondée. Un businessman sans scrupule. Des joueurs excités. Des pac-man. Des space invaders. Des binocles grande taille. Des hamburgers gras. Des boissons gazeuses. Des filles sans soutien-gorge. Des punks sans cervelle. Des noirs fun. Des piscines ensoleillées. Des télés allumées. Des chemises fantaisies. Des parents dépassés. Du sexe partout. De la musique crédible nulle part. Des acteurs de qualité inférieure. Un scénario en pâte à modeler. Film de nerd par excellence, débile et sans intérêt. La lutte des jeux vidéos contre le 'homework', avec Pac-Man qui triomphe à la fin. On comprend mieux ce que les américains sont devenus ahah. C'est signé Greydon Clark qui fera "SKINHEADS" plus tard!




REVENGE OF THE NERDS (1984)

Louis (Robert Carradine) et Gilbert (Anthony Edwards, ou Dr. Mark Greene pour les intimes d'URGENCES) sont 2 nouveaux binoclards fraichement débarqués sur le campus d'Adams College. Leur vie est concentrée à l'intérieur d'un robot prototype sensé leur simplifier la vie. Mais la machine ne fait pas le poids face aux jocks de la fac, une bande de joueurs de foot plus abrutis les uns que les autres, qui hésitent encore entre la gonflette et la bière. Violentés de toute part, ne recevant aucune aide de leurs supérieurs, tous les freaks du College s'unissent, retapent une maison et créent eux aussi leur confrérie pour peser dans la lutte, les Lambda Lambda Lambda! S'en suit une avalanche de gags mongols (les webcams avant l'heure!) qui aboutiront à un final haletant pendant la kermesse universitaire annuelle (avec un clin d'oeil à KRAFTWERK!). On rit beaucoup dans ce film, et c'est mérité (Souvent grace à Booger (Curtis Armstrong), le junkie dédjeulasse de la bande). La B.O. signée THE RUBINOOS efface à elle seule tous les doutes à propos de la qualité de ce flick. MATE!



Stan Gable: What are you looking at, nerd?
Booger: I thought I was looking at my mother's old douche-bag, but that's in Ohio.

Lewis: Do any of you have dates, besides Gilbert?
Lamar: I do!
Booger: Yeah, but that's with a guy.
Lewis: Well, what about you, Booger?
Booger: I've been combing the High Schools all day!

Booger: [on his T-shirt] "Gimme' Head Till I'm Dead"




WEIRD SCIENCE (1985)

John Hugues, le pape des teen movies (SIXTEEN CANDLES, THE BREAKFAST CLUB, FERRIS BUELLER DAY OFF) frappe un grand coup. 2 geeks lycéens perdus dans l'Illinois, Wyatt (Ilan-Mitchell Smith) et Gary (Anthony Michael Hall), voyant qu'ils n'arrivent pas à conclure avec les meufs, décident d'en créer une, inspirés par la technique FRANKENSTEIN. A l'aide du PC de Wyatt, d'un scanner où ils insèrent des pages de tout ce qu'ils aiment tirées de magazines (on se marre) et après quelques détails physiologiques et bidouillages matricielles, la femme parfaite apparait. Le rêve éveillé commence, Lisa (Kelly 'Sex' Lebrock) leur apporte tout ce qu'ils désirent et règle tous leurs conflits... avant que les personnages de MAD MAX se pointent à la fête sauvage qu'ils organisent (les vrais, ahah) ! Les looks de type néo-romantique envoient sévère et collent à la bande son puissance New Wave (OMD, OINGO BOINGO, LORDS OF THE NEW CHURCH, KILLING JOKE, WALL OF VOODOO, KIM WILDE, etc.). Les dialogues sont très souvent hilarants, et n'ont d'égal que la débilité des personnages (mention spéciale à Bill Paxton dans le rôle de Chet, le grand frère au QI frisant le zéro). Le film donnera naissance plus tard à la série CODE LISA. A VOIR.



Lisa: Did you ever wonder, how sad it is, that your son's only sexual outlet...is tossing off to magazines in the bathroom?
Gary's Mom: OH, GARY!!
Gary: Mom, I never toss off to anything!
Gary's Mom: You told me you were combing your hair!
Gary: But I was, I was!

Wyatt: Garry, don't you feel like a chicken?
Garry: Wyatt, if I could shoot an egg out my ass right now, I would!

Chet: [to Lisa] First, I'd like to... butter your muffin.