Fluoglacial - Tendances Négatives

RAZORBACK (1984)



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LOOKIN4GALT (2012)



Le gang des lyonnais est devenu instoppable. Depuis l'arrêt de leur magazine Gasface en 2008 (je ne comprends d'ailleurs plus l'agencement de votre site les gars), Nico et Groswift sont partis conquérir l'Amérique façon Charles Aznavour. Ça a commencé par les programmes courts en 6 épisodes baptisés "New York Minute" dans lesquels ils exploraient plusieurs facettes de la Grosse Ville, toujours agrémentées de rencontres improbables. Arte les a poussé au derrière. Dernièrement, ces "deux enculés de blancs" sont revenus avec "Think B.I.G.", plus axé sur certains personnages qui ont évolué au sein du hip hop pour en faire autre chose que des raps où ils parleraient de "grosse quéquette".



Gasface sait partenarier, et en lien étroit avec Dailymotion ils nous proposent maintenant Lookin4Galt, un documentaire DIY à 4 bras tourné comme un road-movie. Pendant 52 minutes, 2 français dans NY tentent de retrouver Galt MacDermot, ce compositeur canadien auteur de la bande originale de Hair (1967) mais aussi et surtout de centaines de pistes de classique, jazz, funk précurseur, que tous les producteurs érudits des années 90 (Buckwild, K-Def, Pete Rock, etc) ont samplé pour en faire des tubes rap. On retrouve la french touch de Gasface dans les sous-titres ou dans quelques passages cruciaux comme la scène de "Baisodrome" sortie de nulle part. Malgré ça, ils sont tellement amoureux de NYC qu'ils passent beaucoup de temps à filmer la baie, et l'eau, nourrissant d'intenses réflexions sur leur quête.



Le but étant de filmer tout le processus qui amène à l'entretien final, l'équipe réduite à 2 nous fait rencontrer des gens aussi divers que des rappeurs, passants, écrivains, gens de studios et même la mère Martine Barrat, qui doivent faire face au même dilemme: "Where is Galt?" Au milieu de l'aventure, on leur apprend qu'en fait, Galt est dans les pages blanches et qu'il habite une maison cossue de Staten Island. Lorsque que le vieux génie de 84 ans leur ouvre enfin sa porte en chêne massif, ça coupe. Ouais! Ils nous laissent sur notre faim mais évitent intelligemment à leur doc les écueils insupportables des documentaires musicaux aussi chiants que pédants car ils savent rester proche du trottoir, et ne s'attardent jamais longtemps sur chaque participant. Gasface réconcilie une fois de plus culture et divertissement.



Diffusion au Mama Shelter (Paris) le 9 décembre à 18h30.
Mise en ligne sur Dailymotion (Monde) le 21 décembre à 14h44.

DRIVE (2011)


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Friedkin + Tangerine = TNT

THE LOVELESS (1982)



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DETROIT ROCK CITY (1999)


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36 FILMS POUR TOI

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Dédicace au blog "La Caverne des Introuvables" pour sa destruction de l'industrie cinématographique et sa mise à disposition de perles rares en version française ou sous-titrée. Des films tueurs dont j'ai ou je voulais parler, clique sur les titres pour les attraper et sur "ARTICLE" pour voir ce que j'en ai bavé.

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WHITE LIGHTNIN' (2009)

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C'est comme si ANTICHRIST avait été bien. De la souffrance pure, de la malsanité, de la déchéance, sans délire porno satanique danois ridicule. On voit bien que Dominic Murphy (comme l'autre saucisse d'Harmony Korine) se complait à filmer la crasse et la misère de ces américains qui ont loupé le rêve, pour faire bad et diy, mais ça reste puissant à l'écran. Sûrement dû à tous ces passages magistraux empruntés à l'Ancien Testament. Jésus réincarné en danseur de musique country, spécialisé dans les claquettes. Bout en fer sous les chaussures et bout de fer dans la tête. Le petit Jesco White morfle toute sa jeunesse en martyr, et atténue l'existence merdique dans les trailers en sniffant de l'essence de briquet, jusqu'à évanouissement. Bienvenue chez les Rednecks et leur putain d'accent.



Condensé de symboles où se mélangent croix sudiste et croix du Djez, rodéos en pickup et tripots perdus, flingues et banjos, intraveineuse et inhalation, et violence, toujours la violence. Centre de correction, prison, hôpital psychiatrique, Jesco n'est pas du genre à jouer avec son caca mais plutôt avec son imagination morbide. Il s'en sort, et trace la route. Accompagné de son amour, Cilla, qui pourrait être SA MÈRE, et de Bob, son guitariste, ils donnent leur spectacle dans toutes les villes pourries de Virginie. Et il arrive toujours un moment où le démon qui rôde reprend le dessus. Les mecs, fallait pas attacher son père (Dieu!) au cul de la bagnole avec un fil de fer ! Succession sans pause de scènes sans pose, ça va très vite et ça finit très mal (J'ai déjà imaginé plus de façons de tuer un homme qu'il en existe). Alors, rêve ou réalité ? Rendez-vous dans un bois...

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BLACK & NOIR : 1947-1949



1941. Le faucon maltais d'Humphrey Bogart va déployer ses ailes noires et créer un nouveau genre cinématographique pour la décennie à venir, influençant pour longtemps le grand écran. Nourri de littérature pulp, dans le prolongement des films de gangsters des années 30 et du réalisme français de Renoir ou Carné, on baptise ce courant hollywoodien d'un sobriquet français : FILM NOIR. Fritz Lang, Robert Siodmak, Billy Wilder, immigrés autrichiens et allemands, Howard Hawks, Orson Welles ou Alfred Hitchcock, vont tous contribuer à l'affirmation de ce style de métrage précis et cynique.

Royaume du mensonge, du parler dur et des intrigues complexes. Univers peuplé d'individus fatalistes, vicieux et corrompus, vêtus de longs impairs beiges. La rupture avec la romance et le mélodrame traditionnel est consumée. C'est une autre vision de l'après-guerre, décadente, perdue dans l'alcoolisme, l'adultère, le jeu et le crime. C'est aussi l'avènement de la femme fatale, vénale et machiavélique. Lauren Bacall, Veronica Lake, Rita Hayworth et Ava Gardner magnifieront ce rôle. Voici un passage en revue de 13 films marquants, réputés ou non, sortis dans la prolifique décennie 1945-1955.



OUT OF THE PAST (1947) Jacques Tourneur



Ça commence très fort. Après avoir tâté du zombie, Tourneur emploie deux des meilleurs tronches de l'époque pour son meilleur film. Robert Mitchum VS. Kirk Douglas. Le second, ressurgit dans le présent du premier. Anciens partenaires en crime, Sterling réengage Bailey pour retrouver sa femme, échappée à Acapulco. Évidemment, Jane Greer va séduire Bailey le tombeur, et ils vont tenter de s'enfuir ensemble, mais on ne fuck pas avec Kirk Douglas (My feelings? About ten years ago, I hid them somewhere and haven't been able to find them). Le vice de Jane Greer atteint les limites du raisonnable. Les dialogues sont d'une qualité incroyable. Ironiques, cyniques, sexistes et drôles, sortant de la bouche de Mitchum (accompagnée de la voix off inhérente au genre), ils prennent encore plus d'ampleur (You're like a leaf that the wind blows from one gutter to another). Filmé au Mexique, Nevada, Californie et NY. Si tu ne devais en voir qu'un...


RAW DEAL (1948) Anthony Mann



Case prison. Rick doit du dollar à Joe, un voyou sans pitié enfermé à sa place. Il organise donc son évasion en espérant qu'il se fasse descendre, ainsi, plus de dette débitable. VICE. Seulement Dennis O'Keefe pas trop. Non seulement il réussit à sortir du bordel mais en plus, s'engage dans un road trip mouvementé, avec sa femme collante, et son avocate désirable. Destination : le plus loin possible. Pas banal comme scénario. Il y a une scène géniale où, cachés chez un vieil ami de Joe, au milieu d'une forêt, un autre truand débarque dans la nuit pour se planquer, suivi par une armée de flics. Confusion totale. Tiraillé entre les 2 femmes, jusqu'à la dernière minute du film, il règlera ses comptes avec Raymond Burr comme prévu, au rendez-vous fixé avant l'évasion. Mais sait-il ce qu'il l'attend ? Une bonne affaire pour Monsieur Mann.


THE STREET WITH NO NAME (1948) William Keighley



Deuxième film de Richard Widmark, après son rôle diabolique dans le KISS OF DEATH d'Hathaway où il pousse une mémé en fauteuil du haut des escaliers ! Il joue ici un criminel plus stable mais tout aussi tyrannique. Son règne n'a que trop longtemps duré. Mark Stevens, un flic sous couverture, va pénétrer son gang pour tenter de le prendre en flag. Leur coutume est de faire coffrer chaque nouveau membre de la bande pour vérifier son casier. Alec Stiles est ensuite sûr de pouvoir compter sur lui. Après avoir côtoyé salle de boxe et salle de jeu, Manly assiste à la préparation d'un nouveau casse, tout en tenant informé un collègue installé dans un hotel miteux en face du sien. Manly va découvrir qu'Alec possède un mouchard haut placé dans la police et son entreprise va devenir très périlleuse. Entre gangster et noir, un suspense haletant pour un film policier précurseur. La rue. La nuit. Top.


ACT OF VIOLENCE (1948) Fred Zinneman



Changement de registre pour un thriller qui aurait très bien pu s'appeler PURE VENGEANCE, BACK FROM HELL, ou un million d'autres possibilités de ce type (par le réalisateur du CHACAL). La seconde guerre mondiale a laissé des séquelles. Joe Parkson est un ancien prisonnier des nazis et tombe sur la photo de son compatriote Frank Enley dans un journal. Van Heflin a réussi et mène une vie paisible au sein de sa communauté californienne. Seulement ce que ni les gens ni sa femme ne savent, c'est qu'il n'a pas hésité à trahir les siens pour se sauver des griffe allemandes. Robert Ryan est le seul survivant, boiteux, et tient bien se rembourser en nature pour le devoir de mémoire. Un homme terrorisé, qui va toucher le bas-fond et s'acoquiner avec des gangsters de bas-étage, face à un ennemi vengeur et déterminé. Une traque qui ne peut s'achever que de manière irréversible. Un film qui ne plaisante pas.


THE SET-UP (1949) Robert Wise



Robert Ryan la tête de mule, passe ici du côté de la victime dans un intelligent film de boxe. Stoker est un vieux boxer risible qui n'intéresse plus personne. Sa meuf qui ne supporte plus sa gueule amochée a décidé de ne pas se rendre à son combat ce soir, et d'aller plutôt trainer sur le boulevard, l'âme en peine. Pendant ce temps, on suit le petit monde de la boxe et l'enchainement d'une nuit au gymnase vue du vestiaire. Les jeunes fauves, les vieux briscards, les réalistes et les idéalistes. Un portrait authentique et drôle. Dernier combat de la soirée. Stoker surprend tout le monde, solide jusqu'au 3ème round, et voyant l'absence de sa moitié dans la tribune, il met KO son adversaire 10 ans plus jeune, frôlant l'épuisement. Mais la joie est de courte durée, le caïd du coin a truqué le match et Stoker ne s'étant pas couché, il va devoir s'en expliquer. Justice du milieu impitoyable et drame sportif sans précédent. Un classique signé Robert Street-Wise.


WHITE HEAT (1949) Raoul Walsh



Rencontre de deux géants. Raoul Walsh dit le borgne, pionnier du cinéma américain, et James Cagney dit le teigneux, le plus authentique gangster que le cinoche ait connu. Tout commence par une attaque de train façon western. Cody Jarrett, gang leader psychopathe, est envoyé au trou. Pour attraper ses complices, un jeune flic sous l'identité de Vic Pardo doit ingénieusement se travestir en pote de cellule. Et tout va aller très vite. Inquiet pour sa mère, qui est tout pour lui (comme Ma et Joe Dalton), Cody va accélérer les choses et sortir tout seul. Vic désormais membre de la bande va difficilement garder le contact avec ses collègues, fabriquant toutefois un capteur radio à l'aide d'un vieux transistor (McGyver n'a rien inventé). Cody doit surveiller sa santé (crises de haine), sa femme volage qui flirte avec son bras droit et le prochain hold-up en prévision. Et rassurez-vous, tous les traitres seront démasqués. La prestation diabolique et violente de Cagney est un plaisir pour les yeux et les oreilles. La fin du film est atomique, à tous les degrés. Une jouissive démonstration de force.


THE THIRD MAN (1949) Carol Reed



Après les bas-fonds de Frisco, LA, Chicago ou NY, le film noir nous entraine sur les pavés glissants européens. Carol Reed se rend à Vienne après avoir exploré l'Irlande dans son autre classique, ODD MAN OUT. C'est tellement riche que je vais tenter de faire court. 1945, la ville est coupée en 4 comme Berlin. Soviétiques, Américains, Britanniques et Français se partagent le gâteau. Holly Martins, écrivain US de polars en vogue, s'y rend pour voir un ami. Pas de bol, Harry Lime vient de se faire tuer par une voiture. Holly va se substituer au héros de ses livres pour mener lui-même l'enquête sur ce louche accident. Avec Anna, l'ex-compagne d'Harry, mêlée à une sombre affaire de faux papiers, et un soutien ambigu du Sergent britannique Paine, il va lui aussi jouer avec sa vie et découvrir que Harry a organisé sa mort pour agir en souterrain et continuer son marché noir de morphine. Orson Welles performe et ce long final dans les égouts viennois est un délice. Ambiance mystérieuse, nuits sombres et scénario savant. Sisi peut sucer ça. Une démonstration de finesse.

LA SUITE : 1950-1955

THE ROAD (2009)

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John Carpenter (1983-1988) : Brûle Hollywood Brûle

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NAKED (1993)



Les ailes noires de la dépression planent à 15 km, au dessus des autres films, NAKED sourit mesquinement. Une scène de viol, dans une rue sombre de Manchester, c'est comme ça que ça commence. Johnny fuit pour éviter les représailles. Arrivé à Londres, il se pointe chez une ex-copine, Louise. Mais c'est Sophie qui l'accueille, une goth camée qui succombe à son charme froid et cynique. Elle ne tarde pas à se coller et donc il décolle, laissant les deux filles dans le souvenir. Il traine ses guêtres dans la rue et survit au fil de rencontres. D'abord Archie et Maggie, deux écossais perdus et dérangés. Puis Brian, un veilleur de nuit qui réfléchit beaucoup, beaucoup trop, comme Johnny. Ou encore cette serveuse de café qu'il suivra chez elle, une fille d'une tristesse si profonde qu'il n'aura aucune chance de pénétrer son âme.

LA BIDON-ANNONCE
L'APOCALYPSE SELON ST. JOHNNY

David Thewlis est bluffant dans ce rôle de zonard au Q.I. plus qu'élevé, drogué à la littérature et à l'art de la séduction. Parallèlement à lui, quelques moments de la vie de Greg Cruttwell sont évoqués, une sorte d'English Psycho, yuppie sadique, provocateur et libertin, 7 ans avant le film de Mary Harron. Ils se rencontreront lors de la scène culminante du film, sûrement la meilleure réalisation de Mike Leigh, digne d'une tragédie grecque. La joie de vivre est dans le coma pendant 2 heures, troquée contre le pur réalisme anglais qui offre une vision de la vie à 666°, philosophique, sexuelle, sociale, économique... Les dialogues sont d'une élaboration plus que savante, drôles et assassins. Le fond est noir et accablant, aucune solution n'est imaginée comme le démontre l'anti-héros en s'échappant continuellement, simplement une fuite infinie vers l'avant.



Maggie: Have you ever seen a dead body?
Johnny: Only me own.

Sophie: What is a "proper relationship"?
Louise: Living with someone who talks to you after they bonked you.

Johnny: You're guarding space? That's stupid, isn't it? Because someone could break in there and steal all the fuckin' space and you wouldn't know it's gone, would you?
Brian: Good point.

Sophie: You shouldn't stick anything up your cunt that you can't put in your mouth.

Johnny: You can't make an omelet without cracking a few eggs. And humanity is just a cracked egg. And the omelet stinks.

IMPORT/EXPORT (2007)

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Les temps sont durs sur le boulevard. L'après communisme vu par Ulrich Seidl n'a rien à voir avec les fanfaronnades de TAXIDERMIA, ici pas d'humour sentant l'huile, la grisaille et la pauvritude occupent des postes à temps complet. Après HUNDSTAGE, présentant l'existence vaine d'autrichiens lambdas dégoulinant de sueur, I/E fait l'effet inverse. On plonge d'abord par -20° dans le quotidien d'une infirmière ukrainienne, réduite à faire de la webcam chaude pour manger chaud. Olga la belle quittera le domicile familial comme une voleuse, laissant sa fille pour rejoindre une amie en Autriche. Ses fantasmes sur l'eldorado Ouest-Européen s'estomperont vite. Olga la courageuse va trimer, accepter le vice d'une supérieure jalouse et frustrée, puis se lier d'amitié avec un patient... qui ne l'attendra pas.

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Auto-reverse. Pauli, agent de sécurité humilié, licencié puis endetté, veut tenter l'aventure à l'Est. Avec son beau-père, un poivrot dégueulasse, ils tracent la route pour aller vendre des distributeurs de chewing-gum dans les zones incivilisées. Dure cohabitation. Températures dangereuses, conditions déplorables, camion en ruines, hôtels miteux, putes à bas prix et alcool fort. C'est pas vraiment ce dont Pauli rêvait, lui qui avait déjà privilégié son clébard à sa meuf canon. Ringard sur toute la ligne. Il y a une scène ravagée prenant place en Slovaquie profonde, où les deux routards débarquent au milieu de barres d'immeubles dévastées, infestées de gitans, avec le poids du ciel menaçant au dessus de leur tête et des hordes de gosses assoiffés de divertissement derrière leur dos. Hyper malsain. D'une splendeur frigorifique ce film.

LA BANDE-ANNONCE ARTISTIQUE
LA BANDE-ANNONCE RÉALISTIQUE

Emilio Estevez (1982-1986) : Juvénile délinquance

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Emilio, c'est le fils aîné de la famille Sheen (Martin, Charlie), les irlando-espagnols qui ont donné leur vie au cinéma. Lui a gardé la consonance hispanique et la réputation de raté. Le jeune BG à la blondance arrogante n'avait pas vraiment la tronche de l'emploi au départ, si on ajoute en plus son rire de mouette en chaleur. Mais il se trouve que dans presque tous ses rôles, il incarne le mauvais mauvais garçon. Ado en crise, rocker, geek, punk, jock, loser, dealer, braqueur... Il aura tout fait et participé aux teen movies les plus marquant des 80's. C'est l'été et c'est le moment de remonter le temps.

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THE QUIET EARTH (1985)

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Route 69 : Les USA en 3 dimensions

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NO COUNTRY FOR OLD MEN (2007)

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ROADIE (1980)



Travis Redfish (Meat loaf) vit dans un trou paumé du Texas, au sein d'une famille quelque peu dérangée. Le père se déplace uniquement dans un siège mécanique toutes options et regarde 15 télés en même temps pour ne rien louper, un geek avant l'heure. Puis la vie de Redfish va basculer, lorsqu'un bus de tournée va tomber en panne pas loin de chez lui. Expert en mécanique et bricolage, ils ne pouvaient pas mieux tomber. Ensorcelé par la numéro un des groupies, Lola (Kaki Hunter), il va d'abord emmener le groupe jusqu'à Austin comme convenu, puis va se laisser embarquer sur toute la tournée, de Los Angeles à New-York, sous la pression de Mohammed le manager (Don Cornelius de l'émission SOUL TRAIN lui-même!), pour devenir le numéro un des roadies.

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S'en suit multiples péripéties, gags loufoques et répliques cultes, dans lesquels MEAT LOAF, la bière aidant, excelle. On y voit des prestations de BLONDIE (Debbie Harry est particulièrement... BONNE!... en tant qu'actrice), d'ALICE COOPER le démon, mais aussi de ROY ORBISON et HANK WILLIAMS entre les traditionnelles bastons générales des bars rednecks. Bref, c'est réalisé par Alan Rudolph (WELCOME TO L.A.), c'est marrant, on navigue dans l'effervescence sonore de la fin des années 70 (le concert à L.A. est bien comique, et pas si éloigné de conneries "avant-gardistes" de l'époque), dans les USA et la bande son de CHEAP TRICK défonce. Texas or bust!



Jules Dassin (1947-1955) : Le film NOIR a son patron


Pendant ses premières années de réalisateur, Jules Dassin, père de Joe, se spécialise, non pas dans les petits pains au chocolat, mais dans les romances tragiques, avec notamment comme fond la seconde guerre mondiale (NAZI AGENT, REUNION IN FRANCE). Attiré aussi par la comédie (YOUNG IDEAS, A LETTER FOR EVIE), c’est en 1946 que sa carrière prend un tournant avec TWO SMART PEOPLE. Il s’essaie pour la première fois au crime et au film de genre, ce qui le poussera la décennie suivante, à réaliser 5 classiques du film NOIR. Chassé des USA (il est communiste), il se réfugie en Europe dans les années 50 et notamment en Grèce, où il poursuivra tranquillement sa carrière, dans une optique plutôt différente…




BRUTE FORCE (1947) - Les Démons de la Liberté

East Coast, pénitencier de Westgate. Dans la tradition d'Alcatraz, la prison est située sur une île et est hyper surveillée, jusque là, personne n'a réussi à s'en échapper vivant. Ce n'est pas l'avis de Joe Collins (Burt Lancaster). Lui et tous ses potes de la cellule R-17 rêvent à leur évasion depuis un petit moment déjà. Leur volonté de mettre les voiles est appuyée par un changement qui va faire fracas dans l’établissement. Le sadique Capitaine Munsey, s'adonnant aux sévices morales et physiques sur les prisonniers, va bientôt prendre la place du vieux directeur, aidé par un licenciement en douceur. Haït unanimement par tous les détenus et même le personnel, cette décision pousse Joe à s'activer.



Un plan est vaguement établi. Ce sera demain à 12h15. Le portail de la prison étant sous forme de pont-levis, actionné d'un mirador, si la tour n'est pas prise, il n’y a aucun moyen de s'enfuir. Film noir oblige, le plan échouera et tous les occupants de la cellule R-17 périront, sans exception. L'aspect social et acide est présent du début à la fin, agrémenté de nombreux dialogues choc et de réflexions sur l’enfermement, l'autorité et la liberté. On ne s’ennuie pas une seconde, rares dans les films de cette époque. C'est un classique à 100%.




THE NAKED CITY (1948) - La Cité sans Voiles

NYC, fin des années 40. La trame commence idéalement. Le narrateur passe en revue toutes les couches de la société New-Yorkaise d’après guerre. Nuit et jour, actifs et voyous. Mi-film, mi-documentaire. Puis, on suit l'inspecteur Irlandais Dan Muldoon, qui enquête sur la mort suspecte d’une mannequin (Jean Dexter) retrouvée morte dans un hôtel de luxe sur la 52ème. L'intrigue est longue, on peine un peu à suivre, le film avait trop bien commencé. C'est surtout une bonne occasion de voir New-York de haut en bas, et d'est en ouest. Les poursuites dans le metro ou sur le Williamsburg Bridge valent le détour. Dassin dresse un large panorama de la cité, du travail répétitif et sans fin d'enquêteur, ainsi que du train-train quotidien des citoyens américains moyens (métro, boulot, dodo), qui ont été filmés en caméra cachée pour être le plus proche possible de la réalité. Une belle odyssée. (Le film sera à l’origine d’une série TV de qualité diffusée entre 1958 à 1963)




THIEVES’ HIGHWAY (1949) - Les Bas-fonds de Frisco

San Francisco. Nick Garcos (héros grec, comme la femme de Dassin) est un jeune homme fougueux et courageux, décidé à venger son père, rendu impotent à la suite d’un accident (provoqué) de tchamtar. Il suit le chemin du daron, au volant d'un camion, et longe toute la côte ouest pour livrer des pommes à Figlia, le truand italien (pléonasme?) responsable du drame. La logistique et les transports routiers de l’époque n’étaient pas aussi fiables que maintenant, à l’image du SALAIRE DE LA PEUR (sorti quelques années plus tard), la vétusté des machines et les nombreuses embûches vont rendre le parcours interminable. Son collège Ed n'arrivera d'ailleurs pas à bon port et brûlera dans la taule froissée.



Sur place, dans les docks sombres et poisseux de la Bay Area, Figlia essaiera de lui voler sa marchandise, ignorant à qui il a à faire et usant des charmes de Polly, une prostituée. Mais la furie se retournera vite contre lui. Bon, ce n'est pas le film le plus attractif de la période NOIRE de Dassin. On met d'ailleurs du temps avant de déceler le crime. C'est en réalité plus vicieux que ça. Dassin s'attarde à nouveau sur le sort des petites gens, à qui on ne fait jamais de cadeau, et prouve une fois de plus, qu’une fortune ne se constitue jamais les mains propres (partout où il y a de l'argent, il y a du crime).




NIGHT AND THE CITY (1950) – Les Forbans de la Nuit

Londres. Pas de baskets, ni de rock’n’roll. Dassin change de continent mais pas de genre. Harry Fabian (Richard Widmark) est un margoulin des faubourgs (oui c'est la traduction du hustler ici!). Son activité principale se résume à tromper son monde et inventer des affaires qui ne marchent jamais. Il travaille comme rabatteur pour le club privé "Le Renard d'Argent", dirigé par le gros Nosseross et sa vénale femme, Helen. Ce renard de East End a le nez fin. Un soir, après un combat de catch, il réussit à se mettre dans la poche le champion de lutte gréco-romaine Gregorius The Great, feintant comme lui son dégoût de ce sport spectacle qui renie la discipline originelle.



Les combats de catch de la ville sont organisés par le fils de Gregorius, Kristo, sorte de parrain du quartier. Harry décide donc de monter son entreprise en organisant strictement des combats de lutte (Avec le père du Parrain de son côté, il devient intouchable). Mais c'est le début des emmerdes. Magouilles, vols, pots de vin… Harry se met dedans jusqu'au cou. Il se retrouve en cavale sur les quais brumeux de la ville, suite au décès accidentel de Gregorius (qui n'a pas résisté à la spectaculaire prise de l'Ours !), dans un combat contre le terrifiant Strangler, que finalement personne ne verra. Un film fin, ingénieux, du cinéma de patron synonyme d'une époque. Sombre, "insensé" et tragique, comme une vie de voyou.




RIFIFI (1955) – Du Rififi chez les Hommes

Paris, Paris. Et ses gangsters des années 50 affublés de délicieux pseudonymes, qui déambulent à Pigalle. Ce dernier film de la série noire de Dassin, tiré du roman d’Auguste Le Comte (qui, plus tard, sera adapté de nombreuses fois au cinéma avec succès) est sûrement sa plus belle réussite. Tony le Stéphanois (Jean Servais, le mec le plus froid de la Terre) sort de 5 ans de zonze. A peine a-t-il retrouvé son ex-femme, Mado, pour l’humilier et lui faire culpabiliser de son infidélité (elle est désormais sous la joute de Grutter, puissant ponte des nuits parisiennes), qu’il se voit proposer le braquage d’une bijouterie de renom par Jo le Suédois, son ex-pote. Alliés à Mario (Robert Manuel), le spécialiste des alarmes, et César le Milanais (Jules Dassin pour la 1ère fois devant la caméra), expert en bijoux, ils préparent le casse du siècle.



Évidemment, noirance oblige, le coup pourtant bien maîtrisé va mal tourner, à cause d’une femme, évidemment. César le charmeur, a offert une bague d’un million à une des danseuses de Grutter, celui-ci le découvre le jour du casse et avec son flair de truand, fait directement le rapprochement entre les 4 gusses. S’en suit une course haletante contre la montre, avec Tony en point de mire, une femme mourante et un enfant pris en otage. Le final, une lente descente en voiture vers la mort le long des rues de Paris, est somptueux. L’apparition de Robert Hossein en homme de main, complètement camé, est surprenante. Des décors urbains, gris et froids. Un scénario parfait. Les années 50 en plein effet.

THE WRAITH (1986)


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Joël Séria (1971-1977) : Révolution sexuelle dans les chaumières

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Le cinéma français des années 70 dans toute sa splendeur. Politiquement incorrect, libre et sauvage. Joël Séria en est l'un des principaux artisans. Avec seulement 6 films à son actif, sa collaboration avec Jean-Pierre Marielle et ses dialogues surpuissants de type Audiard version sexe, il défonce les barrières morales tout juste bousculées en 68. Pas de nouvelle vague, pas de manières. Juste une réalité provinciale qui fait mal!

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Penelope Spheeris (1980-85) : La jeunesse américaine en déroute



Pas étonnant si ces dates coïncident avec la naissance et la mort du hardcore originel aux USA... Le documentaire "THE DECLINE OF WESTERN CIVILIZATION" est sorti en 1981 et a filmé la scène punk de L.A. de l'intérieur entre fin 79 et début 80. Le résultat est brut et réel. On y suit d'abord BLACK FLAG, avant l'arrivée d'Henry Rollins, qui boivent du mercurochrome au sous-sol de leur église, le mythique squat THE CHURCH. 3 lives violents sont performés, le controversé "White minority", l'excellent "Depression" et "Revenge". On passe à GERMS et leur décadent frontman, Darby Crash, pendant que leur manageuse blonde nous parle. Darby joue avec sa mygale. Darby cuit des oeufs. Darby mange son micro. Darby fait du théâtre. 2 lives merdiques de "Manimal" et "Shutdown", en karaoké pour ceux qui veulent suivre bien entendu. La partie de CATHOLIC DISCIPLINE est dominée par les préoccupations éditoriales du fanzine (SLASH) que rédigeait leur chanteur, Claude Bessy, et de toutes les insultes reçues par ses lecteurs. X prend le relais, on les voit se tatouer sous nos yeux, puis jouer "Beyond and back", "Johnny hit and run Paulene" et surtout le TUHUBE "We're desperate".



Le meilleur a été gardé pour la fin avec LE groupe de l'époque, CIRCLE JERKS, et son chanteur épileptique, Keith Morris. Il s'agit d'un temps où les figures de karaté n'existaient pas, seuls les gros pogos sauvages de patrons régnaient. L'ambiance violence est au rendez-vous au long des classiques du groupe, "Red tape", "Back against the wall", "I just want some skank", "Beverly Hills" et "Wasted". Ca se corse encore plus après la parenthèse ALICE BAG BAND (un groupe furtif et bien habillé) lorsque le doc finit avec le groupe le plus pété de l'époque, FEAR. Ceux-ci n'hésitent pas à provoquer la foule, à leur cracher dessus et à demander toutes les 30 secondes "how many homos are here tonight?" (15 ans avant Kickback fils!). Le résultat est immédiat, scène prise d'assaut, savatage en règle entre punks et bounceurs, Lee Ving se bave dessus et le concert commence. "I don't care about you", "Beef Bologna", "I love livin' in the city" pour finir sur "Let's have a war". Un doc puissant donc, où tout le monde parle (promoteurs, videurs, punks ou non, punkettes ou non, parents, etc.) de tout (anarchie, musique, business, bagarre, etc.). Vrai classique.




C'est 3 ans après, en 1984, que sort SUBURBIA, qui est en quelque sorte, la scénarisation du documentaire. La première scène est assez dérangeante et étrange, un chien dévore un enfant sous les yeux d'une adolescente désemparée. Celle-ci rejoindra une bande de punks nihilistes squattant une maison abandonnée dans une banlieue déserte où rôdent chiens sauvages et rednecks armés. Pas vraiment d'alternative pour ces jeunes rejets de la société, tous unis (de 10 à 25 ans, garçons et filles, skin nationaliste au milieu des punks anar) par l'énergie du désespoir et le chaos ambiant.



Ils pillent la nourriture dans les garages (la combine de l'époque pour tous les voyous des rues), moisissent devant la TV, vont pogoter au concert (on a droit à des prestations live de D.I., T.S.O.L. et THE VANDALS) tout en évitant le trouble avec les cowboys et les flics. Jusqu'au jour où leur présence finit par agaçer le voisinage et qu'un drame se produit. Une fiction à la fois grave et amusante qui en fait un téléfilm regardable.




Penelope laisse béton les punks (pas tant que ça finalement) l'année d'après pour son premier vrai film qui est une totale réussite. "THE BOYS NEXT DOOR" n'est pas un film gay mais un choc pour l'Amérique bien pensante de 1985. Bo (incarné par Charlie Sheen alors âgé de 21 ans) et Ray (Maxwell Caulfield) sont 2 lycéens paumés et cyniques. Ils aiment se pointer dans les fêtes pour foutre la merde, cruiser dans leur grosse cylindrée, draguer les filles de riche et boire des bières. C'est la fin de l'année et par une nuit chaude et éclaircie, les 2 potos décident de pousser la Pontiac pleine de gazoline jusqu'à L.A., la grosse cité de rêves, pour le week-end. C'est là que commence le massacre. Plus on avance dans le film et dans la ville, et plus les 2 acolytes ont LA HAINE. Pas la haine du con bourré du samedi soir, une haine viscérale et étouffante qui doit sortir coûte que coûte.



Ca commence par l'employé immigré de la station service, savaté devant ses pompes sur un malentendu, puis l'homosexuel moustachu tué froidement dans son salon... Là vous vous dites ça sent le fascimse, mais non, car le jeune couple blanc, heureux et bien dans son slip, sera traqué et abattu aussi, devant son domicile, comme les autres. Le cercle vicieux ne s'arrête plus jusqu'à ce que Ray, jaloux de la meuf que Bo est en train de pénétrer, fasse complètement n'importe quoi et que les cops les serrent lors d'un final tragique. Descente fulgurante au coeur du démon, vêtu de VANS 4 trous, de denim bleu moyen et de tshirt blanc coupe S, comme le bon style de 85 le voulait. Un road movie nihiliste à voir absolument.

Je m'arrête là car ce qu'a fait ensuite P. Spheeris n'a plus vraiment d'intérêt. Pour ceux qui veulent pousser l'extrême à fond, il y a eu un "DECLINE OF WESTERN CIVILIZATION II" sur les excès de la scène Metal dans les 80's, et un "DECLINE OF WESTERN CIVILIZATION III" sur la scène squat de L.A. à la fin des 90's. Elle est aussi l'auteur du succès mondial de 1992, WAYNE'S WORLD, pour ceux qui ne le savaient pas. Voilà.