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THE ROAD (2009)

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Pendant tout le film, j'ai souhaité que cet enfant pleurnichard se fasse tuer, dévorer, ou attrape le H1N1, en vain. Mis à part ça c'est très bien. L'épopée d'un homme, bon chrétien (on nous le rappelle pendant 1h50), dans un monde plein de rien, qui traine son fils (tel un boulet), mais qui l'aime fort quand même. Ça commence un peu trop vite, avec le coup des "il reste 2 balles, une pour moi une pour toi" façon THE MIST. On retrouve d'ailleurs les mêmes décors post-apocalyptiques incroyables, d'un gris désespérant. Le monde est devenu une magnifique décharge, John Hillcoat plus militant que Yann Arthus-Bertrand ? Pour bien apprécier la séance, gardez votre doudoune kaki et vos Timberlands, la lutte commence maintenant.

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Les scènes de promenade dans les bois se mélangent avec le passé heureux (et chiant) de Viggo et de sa femme Charlize Theron, à qui il met la main au panier à l'opéra. Leur fils est né après le drame et n'a pas connu la vie d'avant 2012, il boit une canette de Coca-Cola pour la première fois dans une station-service en ruine, "c'est booon" est suivi d'un rot évocateur. Propagande Américaine. Le grand moment du film, c'est quand Viggo et le chiard rentrent par effraction dans la Maison des Cannibales. Pourquoi la cave est fermée ? Bordel. Dans les profondeurs de la maison gisent une quinzaine d'humains nus, plus ou moins démembrés, attendant de se faire découper dans la baignoire. Ils les abandonneront comme cette femme courant dans la prairie qui finira le cou dans la serpe de son poursuiveur. Chacun pour soi et Dieu contre tous.

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Suivre la route, toujours être en mouvement, échapper au froid, à la maladie, aux cannibales, trouver à manger, un abri (pas forcément anti-atomique)... Viggo Mortensen possède l'immunité et les faveurs de Denis Brogniart, il peut allumer du feu n'importe où. Ce n'est pas un aventurier en pain d'épice. Le père et son gosse croisent le fer de mercenaires! Chiens de guerre! Qui se croient dans un film d'exploitation italien des années 80. Il y a aussi Robert Duvall, les deux yeux crevés, qui vomit les ananas périmés qu'ils lui ont refilé, et cet ex-vendeur de crack qui essaie de les braquer pendant que Viggo part nager nu dans la cale du Titanic. Une vilaine toux aura malheureusement raison de Vig. Et merde, ce sale gamin vit encore, et en plus de ça, se fait adopter par Guy Pearce et sa famille de rescapés en guise de happy end. J'ai plus qu'à m'exploser avec la balle restante !

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LA BANDE-ANNONCE

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Commentaires

1. Le mardi 8 décembre 2009 à 07:03, par QB FRED

OMAR

AAAAAAAAAAAAA YOOOOOOOO

2. Le jeudi 10 décembre 2009 à 20:17, par Sophie

Oh mais toi aussi tu regardes du Stephen King ...

3. Le vendredi 11 décembre 2009 à 00:25, par pieronegro

dire que j'ai payé ma place pour le voir, un peu déçu...Si encore j'étais gay, ne serait-ce que pour les fesses de Viggo...

4. Le lundi 14 décembre 2009 à 12:03, par Hsvirok

Je n'ai jamais autant souhaité la mort d'un enfant dans un film

5. Le vendredi 26 mars 2010 à 23:24, par Pak

Crachons donc dans la soupe... Ou pas...
On se souvient en 1999 des théories loufoques et alarmistes à propos de la fin du Monde à l'approche de l'an 2000, qu'elles trouvent leurs origines dans la technologie (le fameux bug planétaire qui n'a jamais eu lieu), l'écologie (et sa couche d'ozone trouée remise en question par quelques indélicats aujourd'hui) ou plus ou moins dans le mystique (l'exemple le plus « mémorable » étant les élucubrations de Paco Rabanne). Quelques années plus tard, c'est le cinéma qui attrape la fièvre apocalyptique. Ainsi a-t-on pu voir défiler sur nos écrans des fins du Monde liées à un virus (Je suis une légende de Francis Lawrence, 2007) ou à un problème génétique (Les fils de l'homme d'Alfonso Cuaron, 2005), à une catastrophe naturelle (Le jour d'après, 2004 et 2012, 2009, les deux de Roland Emmerich) ou écologique (le très beau Wall-E d'Andrew Stanton, 2008 et le bizarre Phénomènes de M. Night Shyamalan, 2008), à une guerre contre des machines (le gentil Numéro 9 de Shane Acker, 2008 et le moins gentil Terminator renaissance de McG, 2009), à une prédiction biblique (le scientologue Prédictions d'Alex Proyas, 2009), ou à une invasion de créatures d'une autre dimension (l'inabouti The mist de Frank Darabont, ) ou extraterrestres (le remake de La guerre des Mondes de Steven Spielberg, 2004), le cinéma français n'est pas en reste avec Mutants (classique mais fauché et raté film de zombies de David Morlay, 2007) et l'étonnant Les derniers jours du Monde des fripons frères Larrieu (2008). Et ça continu puisqu'on peut citer aussi Le livre d'Eli et Légion - L'armée des anges (où là, Dieu envoie carrément des anges décimer l'humanité qui l'a déçu)... Et aussi ce film, La route, réalisé par John Hillcoat. Alors un film catastrophe de plus ? Oui, mais non.
L'originalité du scénario est le refus du spectaculaire et un réalisme peu glamour. Ici point de continent qui s'effondre, d'immeubles qui s'écroulent, de créatures géantes ou autres bestioles immondes ni de héros charismatique. On ne verra rien de la crise même si des scènes se passent au début de celle-ci. Ce que voit ce père par la fenêtre de sa maison au moment où le monde se meurt, nul ne le saura jamais (ravage nucléaire, catastrophe écologique ? ). L'auteur s'attache aux conséquences sur l'environnement, certes, mais aussi sur les quelques survivants.
S'il n'y a pas de zombies, il y a par contre des cannibales, en bandes armées, ou en famille (voir l'effroyable élevage d'une maison visitée par nos deux erres). Ce père et ce fils qui cheminent dans les restes de la planète sont en fin de parcours et on le comprend assez rapidement. D'où un ton pessimiste qui étouffe presque tout espoir, le père étant l'incarnation du passé mort et le fils la frêle espérance d'une humanité pas entièrement livrée à l'état sauvage. C'est là où le film est le plus abouti, cette relation père/fils où le premier doit communiquer les règles de la survie et où le second doit garder en lui la notion du bien et du mal même dans un univers ravagé.
Hélas, le film reste froid, et si on ressent bien le sentiment d'insécurité, les personnages secondaires sont peu dessinés et ne restent pas assez longtemps à l'écran pour que leur sort émeuve.
Un ton personnel toutefois pour un genre propice aux débordements, qui n'a pas besoin de millions de dollars d'effets spéciaux pour angoisser.

6. Le dimanche 28 mars 2010 à 21:32, par Seb

Tu veux une médaille?

7. Le jeudi 6 mai 2010 à 22:24, par Pak

Sais pas trop... Tu veux une baffe ?

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