En 1971, un scientifique fou nommé Zimbardo décide de mener une expérience sur ses étudiants financée par l'US Army. 24 candidats matures, stables et en forme, s'accordent pour passer 2 semaines dans une simulation de prison à Palo Alto (30 ans avant Loft Story). Une moitié de gardiens, une moitié de détenus et des règles très strictes, à suivre à la lettre. Le but est de mieux comprendre les mécanismes de stress, d'angoisse et de violence à l'intérieur des vraies prisons. Seulement, ça dégénère vite et le jeu ludique se transforme en viol mental. La science dévorée par la nature. L'ascendant sadique de l'homme prend vite le dessus en situation de domination, Let's play master and servant, les gardes en ont tellement joui que l'expérience a dû être écourté avant la moitié, laissant des traumatismes graves sur certains participants (Un porno SM lesbien s'en est aussi inspiré, vive l'Allemagne).



1971, c'est aussi la sortie de THX 1138, George Lucas ne devait certainement pas être étranger à l'affaire (oui le violeur d'Indiana Jones lui-même). L'atmosphère froide et futuriste de son film est complètement recrée dans celui d'Oliver Hirschbiegel. Un environnement (vert) hypercontrôlé, un commando mécanique de surveillants, des détenus vêtus d'un simple pagne frappés de leur nouveau nom, un numéro, et continuellement testés, humiliés puis plus tard torturés. À savoir que la violence physique entraine la suspension immédiate du jeu, les matons trouveront vite comment passer outre. L'intensité va crescendo durant 1h50. Moritz Bleibtreu (journaliste infiltré) crève les barreaux et gardera la même gravité dans LES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ! Des scènes choc, des images fulgurantes pour un résultat solide comme seule la rigueur allemande pouvait produire. Ça joue clairement pas sur un sentimentalisme gauchiste comme la blague DIE WELLE. Les américains préparent leur version pour 2011.