C'est reparti pour la fête triste. Et c'est toujours un plaisir d'entendre le chant lamentatif et planant du frère Lomprez. Je suis fanatique de cette musique débarrassée de la vie, que le groupe de Valenciennes fournissait au milieu des années 80. Un album en 2009 était un pari risqué (même si le groupe est toujours actif vinylement depuis 25 ans). Mais TRISOMIE 21 s'en sort très bien. "Black label" n'a pas vraiment d'étiquettes, cold wave, goth, industriel... C'est devenu du rock sombre, sobre, avec quelques calques sur DEPECHE MODE (Shakespeare), et c'est parfait pour ceux qui veulent écouter un album "indé" sans avoir à subir le vomi journalo-branlo-blogo habituel.

T21 - Glistering like gold
T21 - One minute in the dream world

Les rythmes électroniques ont toujours la part belle, et s'emboitent en douceur avec les guitares. The camp le prouve d'entrée. Je dois citer THE CURE aussi parce que la mélancolie permanente, les notes pointues et les dérapages spatiaux sont bien catalogués Angleterre 1980 (Half the drop, Outside the door, Sadness forces). Bon, JOY DIVISION aussi, c'est vrai (1mn in the dream world). Je n'oublie pas les 2 profondes odes comme eux seuls savent les faire, Glistering like gold et The lined hands of afternoon. Allez lâche une oreille, ça te changera des EDITORS ou des HORRORS. Une production LE MAQUIS.




Bon là par contre, ça va être duraille de dire du bien de ce skeud. THE NEON JUDGEMENT, c'était une des meilleures sensations de la première vague électronique européenne continentale, 1980-1984. Ensuite, il se sont mis à faire du rock industriel chiant, pour revenir comme un boomerang dans les années 2000 avec des boites pleines de remixes puissants. Ce "Smack" refroidit dans le mauvais sens du terme. Au mieux, cette mixture d'euro-trance tire vers une dance musique gaie aussi dure à supporter. Synthés grossiers et beats faisandés. Jugement: Non. (Mieux vaut écouter le passé ou l'autre projet de Dirk Da Davo, NEON ELECTRONICS)