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MESRINE: L'INSTINCT DE MORT (2008)

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L'ennemi public préféré des français débarque enfin sur les écrans, depuis le temps que tout le monde en parle. Un film de qualité avait déjà été réalisé sur la vie du bandit par André Genovès en 1983 (producteur de nombreux films de Chabrol et d'Audiard). Ici c'est d'une autre envergure, le film de Jean-François Richet comporte 2 parties. L'INSTINCT DE MORT passe les premières années de Jacques en revue (1959-1972), de son retour de la guerre d'Algérie jusqu'à sa cavale au Canada. L'ENNEMI PUBLIC N°1 qui sort le 19 sera consacré aux dernières années de sa vie (1973-1979), qui ont exercé tant de fascination sur les français. Et putain, c'est pas un film de petits martins.

Impulsif, brutal et imprévisible, Mesrine joué par Vincent Cassel au top de sa forme, est effectivement fascinant. Tellement dégoûté par ce qu'il a vu en Algérie, Mesrine ne veut plus rendre de compte à l'Etat et se construit tout seul. Son poto Paulo (Gilles Lellouche) le présente à Guido, le parrain du coin, joué par Depardieu, impeccable. Il prend vite goût aux braquages et se met bien dans le milieu, homme de parole, parfois violent, mais qui respecte coûte que coûte son code d'honneur. Fatalement, le coup qui tourne mal arrive, au pire moment. Mesrine est marié (avec la belle Sofia, Elena Anaya) et a déjà des marmots à nourrir. Il laissera sa progéniture à ses parents (un émouvant Michel Dussaussoy, dépassé par les évènements). C'est amusant de voir comme Mesrine était un homme à femmes (dans la réalité il était déjà marié à 19 ans), dragueur habile et froid, comme dans le crime.



Après une scène de violence crue (le revolver dans la bouche de sa femme), celle-ci retourne vivre en Espagne. Il rencontre alors Jeanne Schneider (Cécile De France, malheureusement pas crédible une seconde dans ce rôle de braqueuse) avec laquelle il fera les 400 coups et s'enfuira au Canada. Là-bas, un établissement nouveau l'attendra. L'USC, prison test façon Orange Mécanique dans laquelle les pires détenus ressortent transformés en anges. Il va en chier. Il prend 10 ans, Jeanne 5, pour kidnapping. Avec son nouveau pote Jean-Paul Mercier (Roy Dupuis), ils se feront la belle et reviendront tenter de libérer les autres détenus dans un incroyable fiasco. Comme quoi tout ne lui réussit pas. Jeanne finira par le quitter et ce sera un nouveau départ...

La réalisation est vraiment puissante. On est en plein dans cette vague policière froide des années 2000 (Boukhrief, Marchal, etc.), qui rend hommage aux meilleurs polars français des années 60/70. Pendant le premier quart d'heure du film, presque aucun dialogue. Montage en écran splitté pour la première scène, qui sera la dernière de la partie 2. Bref, Richet prend quelques libertés par rapport à la réalité mais les lois sont posés, et en règle. Je craignais le surplus d'action mais tout est bien dosé. C'est brut, juste et puissant. A voir absolument.

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Commentaires

1. Le mercredi 5 novembre 2008 à 15:36, par Xinh

whoa ! j'ai vu un film dont on parles sur FluoGlacial, énorme ><
( enfin, j'ai vu le début et la fin une dizaine de fois, il faut voir le milieu maintenant )
:)

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