Cela faisait un bout de temps que Douglas Pearce n'avait pas sorti d'album aussi bon sur la durée (presque 15 ans et le "Rose clouds of holocaust" on va dire). Alors même si c'est dehors depuis mars, j'en parle un peu car ça vaut toujours mieux que ta musique de sonnerie téléphonique blu-ray dolby surround. DEATH IN JUNE est d'abord un trio, né sur les cendres de CRISIS, groupe anglais de punk provocateur à la fin des 70's. De 1981 à 1985, le groupe tourne à 3, après deux merveilleux albums (The guilty have no pride & Nada!), Pearce sera le seul maitre à bord, collaborant régulièrement avec quelques esclaves. Une bonne quinzaine de disques studios ont été publié depuis et le chevalier sombre riposte en 2008 avec "The rule of thirds", toujours sur sa propre matrice, NER (NEW EUROPEAN RECORDINGS).


LIVE @ BREST 2005

L'expression néo-folk (qui est leur invention) est sublimée une fois de plus. Les fines et froides mélodies acoustiques ainsi que l'éternel chant triste et monocorde font de la plupart des 13 titres présents des hymnes. Ils n'égalent pas la forte résonance industrielle de leurs premiers joyaux, comme "Heaven street", "Break the black ice" ou "Come before Christ and murder love", mais "The glass coffin", "Good morning sun" ou "Takeya" se passent de comz. DIJ est toujours ancré dans un symbolisme peuplé de guerriers et de légendes européennes ou nordiques, comme en témoigne la pochette. Incompris et banni à maintes reprises pour avoir cultiver cette ambiguïté des signes. Il reste un des meilleurs rescapés de l'épopée post-punk qui fait tant baver aujourd'hui, toute hypisée et dégueulassée. Un style froid, fort et fidèle depuis presque 30 ans. Malheureusement, Douglas a décrété qu'il ne ferait plus de concerts depuis leur date à Brest en 2005.. ! Reste plus qu'à écouter cet album sur un fier destrier et laisser les oiseaux noirs nous embrasser.