Fluoglacial - Tendances Négatives

Le Blog du Bunker



"Ça fait cinquante ans que j'en chie Cité Lenine, entre le Leader Price et le Bricorama. Les coups, les vols, les insultes. La peur, la honte... Pour moi, c'est fini le Auschwitz light, à quatre pattes en jogging rayé, entre deux rangs de waffen-racailles... L'heure de la révolte a sonné. Je me construis mon bunker et la contre-attaque va commencer... Mieux vaut mourir les armes à la main, que se faire flinguer connement pour une Playstation en panne ! Maintenant la Playstation, c'est moi qui joue dedans. C'est moi le super-héros qui mitraille les méchants dans les dédales de ciment. Je vais passer au lance-flammes ce putain de quartier !"

"Mais je sais pas pourquoi... Hier, j'écoutais France-Info.. J'ai entendu "bombe en Irak", et ça a fait boum dans ma tête. C'est comme si ma tête était la bombe. La haine est montée. Une putain de haine qui fait bander. Mais t'as pas envie de baiser, t'as envie de tuer. D'un coup, J'ai, à cinquante ans, le désir de défoncer un crâne, comme à douze ans j'avais celui de défoncer un cul. C'est vous dire la puissance du truc ! Comme je me suis branlé, dix fois par jour, va falloir que je tue !"

"Je me demande combien faut tuer de gens, et avec quel niveau de sadisme, pour qu'on te prenne au sérieux ? Tu fais le truc le plus crado de la terre, je sais pas moi... Par exemple, tu brûles une nana, les tétons, la chatte, l'anus, tout doucement, avec des petits bouts de PQ imbibés d'essence, pour qu'elle souffre un max... Et ben, une socialo se pointe à la télé pour te refuser l'auréole du Diable, et te traiter de pauvre petit bicot exploité ! Je comprends que la racaille ait la rage et fasse de la surenchère, si on reconnaît même pas ses crimes. En plus, y a la concurrence. Y aura toujours un plus méchant que toi qui fera pire. Ou bien Bush et Ben qui pètent les plombs, et tout le journal de 20 heures est pour eux, et rien sur toi. Et même si les médias parlent de toi, parce qu'il y avait rien d'autre comme gros crime ce jour là, ils te font passer pour un "forcené". Un taré quoi !"

Un bunker en banlieue, Jean-Louis Costes, 2008.

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Commentaires

1. Le samedi 27 novembre 2010 à 19:55, par MattH

Waffen Racaille... ah ah ah!

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