Fluoglacial - Tendances Négatives

Shakespeare never did this !



"en vérité, ça ne bouge nulle part. les évènements de Prague ont refroidi la plupart de ceux qui avaient oublié la Hongrie. et pourtant ils continuent de se traîner dans les parcs avec le Che en effigie et les portraits de Castro pour conjurer le mauvais sort, et ils hurlent OOOOOOMMMMMMMOOOOOMMMMMM, lorsque William Burroughs, Jean Genet et Allen Ginsberg leur en donnent l'ordre. or ces écrivains sont finis, ils ont sombré dans la mollesse, la répétition, la nullité, ce sont désormais des femmelettes - pas des pédérastes des femmelettes-, et si j'étais flic, je prendrais mon pied à écrabouiller leur cervelle faisandée.

d'accord, j'accepte que l'on me pende pour ce blasphème, l'écrivain qui s'affiche dans la rue se fait sucer sa substantifique moelle par les imbéciles. il n'y a qu'une chose qui convienne à l'écrivain: la SOLITUDE devant sa machine à écrire. un écrivain qui descend dans la rue est un écrivain qui ne sait rien de la rue. j'ai fréquenté assez d'usines, de bordels, de prisons, de parcs et d'orateurs publics pour remplir la vie de cent hommes. descendre dans la rue quand on a un NOM, c'est choisir la facilité - ils ont tué Dylan Thomas et Brendan Behan avec leur AMOUR, leur whisky, leur idolâtrie et leurs vagins, et ils en ont presque massacré cinquante autres. QUAND VOUS LÂCHEZ VOTRE MACHINE A ÉCRIRE, VOUS LÂCHEZ VOTRE FUSIL AUTOMATIQUE, ET LES RATS RAPPLIQUENT AUSSITÔT."


Notes of a dirty old man, Charles Bukowski, 1969.

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Commentaires

1. Le mercredi 11 mai 2011 à 14:23, par John Fante

Bukowski c'était un bon gars, reconnu pas les vrais.

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